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| Arrivé à "la maison qui n'existe pas", le voyageur, contraint de porter un masque, retrouve sa fiancée, la fameuse "femme floue". Mais il n'est pas seul sur le coup : militaires, révolutionnaires, cantatrice et chevaux sans corps se disputent aussi le morceau...
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| Dans "Bas les masques !", le lecteur en saura enfin plus long sur l’identité de cette mystérieuse femme floue qui alimente tous les fantasmes, causant ainsi la jalousie de l’impératrice dont la vengeance, un hiver qui dure depuis neuf saisons, frappe durement ses sujets. Et comme l’auteur le fait dire à un de ses personnages : "Tout le monde a compris ? Les autres n’ont qu’à lire le premier tome !" !
Il est toujours aussi plaisant de se laisser emmener par l’histoire qui, au premier abord, semble sans queue ni tête dans un monde plein de fantaisie et de poésie. Par contre, ce deuxième tome exploite davantage les ressorts du burlesque : poursuites échevelées et quiproquos inévitables (puisque les visiteurs de la Maison qui n’existe pas doivent porter des masques).
Le lecteur s’amusera des différentes caricatures (Georges Brassens, Maurice Chevalier, Trotski...) et des nombreux clins d’œil à l’œuvre d’Hergé, qu’il s’agisse de personnages (Rastapopoulos, Séraphin Lampion, le fakir et madame Yamilah des "7 boules de cristal"), de réplique (" Ciel, mes bijoux !"), de scène entière (la fouille de la loge de la diva) ou même de vignette (cf. "Les bijoux de la Castafiore", p. 35).
Une fin à rebondissements, des dialogues à la Ionesco (" Cette maison n’existe pas ! Vous ne pouvez pas faire n’importe quoi !!!", p. 5), des moments dignes des chefs-d’œuvre du nonsense (les "cavalcades" ne sont pas sans rappeler celles de "Sacré Graal" des Monty Python), un dessin bigarré et tout en rondeur, tout cela contribue à faire de "La femme floue" une mini-série très attachante au charme espiègle.
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