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© Actes Sud

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Ernest et la quatrième dimension
ScénarioOlislaeger François
DessinOlislaeger François
CouleursNoir et Blanc
Année2017
EditeurActes Sud
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Fascicule en relation avec l'exposition Ernest et la quatrième dimension du Pulp Festival 2017

 

1 avis

herbv
Ernest et la quatrième dimension est une sorte de Patte de mouche (même format A6, 28 pages) éditée par Acte Sud BD et distribuée aux visiteurs de l’exposition éponyme imaginée par l’auteur, François Olislaeger à l’occasion de l’édition 2017 du Pulp Festival à Noisiel (77). Si cette bande dessinée se suffit en elle-même, elle permet surtout aux lecteurs de mieux s’immerger dans l’exposition, sorte de théâtre de papier composée de neuf saynètes projetant Ernest dans un monde composé de deux dimensions (hauteur et largeur, celle de la planche), puis trois (la profondeur vient s’ajouter) et enfin quatre (le temps). En effet, l’histoire s’achève sur une boucle temporelle.

Dessinateur mais avant tout auteur de bande dessinée, nouant des associations avec des artistes venant d’horizons variés, François Olislaeger s’est fait remarquer il y a peu par son ouvrage Marcel Duchamp - Un petit jeu entre moi et je, sorti à l’occasion de la grande exposition au Centre Pompidou à Paris consacrée à l’inventeur du ready-mades. Réutilisant une sorte de bande dessinée conçue en trois dimensions (dans des sortes de dioramas) créée pour une vitrine, l’artiste a profité de la place mise à sa disposition (neuf salles placées en enfilades, des anciens box d’une écurie) pour réinterpréter son œuvre et placer les visiteurs en situation d’être littéralement dans la bande dessinée.

Comme déjà signalé, la version papier se déguste parfaitement seule ; et sa lecture ne fait ressentir aucun manque. Les trente planches (en comptant les deuxième et troisième de couverture utilisées pour le récit) sont bien rythmées. Qui plus est, Olislaeger parvient à jouer avec le médium (la planche) avec bonheur. Il transmet avec maestria une certaine poésie dans son récit, il crée un univers onirique assez grandiose avec de nombreuses doubles planches. Toutefois, les différentes scènes de l’exposition donnent une autre dimension à l’œuvre en mettant en scène un autre point de vue, celui du personnage. L’enfant vit une aventure dans la version papier, l’adulte la vit à sa place dans l’exposition. Remarquable !
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