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| Dans le Japon d'Edo, Môhitsu, calligraphe errant d'un village à l'autre, rencontre Atsuko, jeune fille espiègle chez qui il décèle un don pour la peinture. Il décide de l'emmener avec lui à Edo pour qu'elle y fasse son apprentissage. Au cours du voyage, une amitié profonde naît entre le calligraphe et la jeune peintre. Tissé autour d'une longue conversation calligraphique, ce lien donnera à Môhitsu la force de surmonter les épreuves du passé et de retrouver l'inspiration.
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  rohagus
| D'emblée, j'ai été frappé et séduit par la beauté des planches. Maël donne vie d'une très belle manière au Japon de l'ère Edo. Les décors disposent tous d'une touche proche des estampes d'époque, avec pourtant un encrage nettement européen. Le style rappelle légèrement celui de Michetz pour Kogaratsu mais avec une patte bien personnelle pour le trait de Maël.
Les planches sont vraiment très belles. Quasiment toutes, sans exception, s'admirent avec émotion. Le travail très réussi de la couleur, directe, y joue aussi pour beaucoup. C'est sincèrement superbe.
Le récit est tout en sérénité, émotion et retenue.
L'atmosphère japonaise est très bien rendue, avec un attachement plus particulier au thème de l'art d'époque, calligraphie d'une part et peinture et estampe d'autre part. On suivra la rencontre d'un calligraphe itinérante avec une jeune peintre amateur qu'il va prendre sous son aile pour l'amener chez un maître peintre dans la capitale d'Edo. Par leurs échanges, tant personnels qu'artistiques, ils vont se motiver l'un l'autre et permettre de relancer leurs propres inspirations.
Le rythme est lent, doux, serein. Les non-dits sont nombreux mais la narration est claire et fluide.
J'ai été charmé par la beauté du dessin et la justesse de l'ambiance d'époque. C'est un bel ouvrage, probablement pas destiné aux amateurs de récits d'action et de mouvement, mais que je le conseille à tous les autres. |
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