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| Seriez-vous prêts à tuer pour cette somme ? Voila la question que se sont posé Rachel, Tobey, Moses et Henry suite à l'odieux marché qui leur a été proposé par un inconnu. Un million de dollar contre une vie. D'abord révulsés ou terrifiés à l'idée de franchir cette frontière, la tentation a fait son chemin. D'autant que leurs vies minables semblent tourner à la catastrophe ! Ce million brille comme l'ultime chance, le miracle qu'il faut payer au prix fort. Mais pour guérir sa femme malade, pour garder ses enfants ou même pour sauver sa vie, tuer devient un prix finalement raisonnable à payer Et tous tombent dans le piège ! Le massacre commence et les destins s'entrechoquent, s'affrontent Tout ça pour quoi ? L'infini plaisir d'un parfait manipulateur Une infernale virée, un cauchemar en plein jour Un opus éloquent sur la mécanique humaine ! |
  Coacho
| Et nous voilà replongés pour l’avant-dernière fois dans cette série à la mécanique implacable.
Je vous rappelle le postulat de départ. Chacun des 4 personnages centraux, pris dans un engrenage psychologique difficile, se verra proposer de tuer un des autres en échange d’un million de dollars, la garantie de changer leur vie et de la recommencer sous de meilleurs auspices. Henry doit donc tuer Rachel, qui doit tuer Moses, qui lui-même doit tuer Tobey, mandaté pour tuer Henry. Vous voyez ainsi se révéler le cercle vicieux qui sert de trame à cette étude de mœurs machiavélique et captivante.
Alors que le premier tome (celui que j’ai préféré) mettait en scène la distribution des rôles et expliquait le « jeu » (oui, où il faut gagner le million ! Le million ! Le million ! ;o)), l’évolution du récit dans ce 3° opus est plus nerveux, plus rapide, et cela se sent dans le découpage en scènes courtes choisi par les auteurs.
Les personnages accélèrent leurs mouvements et en même temps que la complexité des rapports qui les lient s’intensifie, les caractères se révèlent, et les pouls s’affolent.
Plus violent, plus sanglant, on sent dans ce tome le basculement dans une forme d’Apocalypse, terme qui vient à point nommé pour définir cette relation ésotérique que Callède effleure en présentant le dialogue entre son « tentateur » (le diable ?) et l’effigie du Christ au 2° tiers de l’album.
L’ambiance est donc oppressante, rapide, comme un thriller intelligent, mais souffre parfois de maladresses dans les dialogues (le moment où Kate, lieutenant de police de LA veut « le salaud qui a fait ça ! » pour un meurtre presque banal et anodin quand on connaît le taux de criminalité d’une ville comme Los Angeles est une expression qui me paraît un peu « cliché »…).
C’est du pinaillage, j’en conviens.
Le dessin de Gihef est quant à lui assez raide, dans un style qui manque de mouvement, d’amplitude, mais pourtant, portés que nous sommes par l’histoire, il se fait l’instrument parfait du propos de Callède.
Le dernier tome arrive (le dessinateur a annoncé sur son site et sur les forums que l’album était déjà entièrement dessiné) et il sera selon toute vraisemblance avec Moses sur la couverture.
Y aura-t-il un gagnant dans ce jeu perfide et sordide ?
Mourront-ils tous ?
Le rédemption est-elle encore possible ?
Une histoire à découvrir dès son premier tome, vous ne le regretterez pas !
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