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  rohagus
| L'ambition de Théo Grosjean avec cette série est de suivre la jeunesse d'un garçon, année après année, à raison d'un tome par an, en commençant à son entrée au collège et en allant aussi loin que le monde de l'édition le lui permettra. Ce garçon, c'est Elliot, alter ego de l'auteur qui raconte à travers lui et de manière romancée une partie de ses propres souvenirs de jeunesse. Et avec le premier tome, c'est en particulier la difficile adaptation au collège qui est mise en scène, notamment l'angoisse des jeunes pré-ados qui ont du mal à s'intégrer aux différentes bandes déjà formées et menées par des leaders charismatiques.
Cette angoisse prend vie sous la forme d'une sorte d'animal, ami imaginaire d'Elliott qui lui soufflera en permanence les innombrables raisons de ne pas avoir confiance en lui. L'effet est réaliste puisqu'on ressent bien à quel point ces messages insidieux viennent parasiter le comportement de l'ado et décourager les rares moments où il pensait pouvoir s'en sortir correctement. En même temps, le jeune Elliott ne se laisse pas faire et cherche autant que possible à faire taire cette angoisse et à passer outre ses mauvais présages permanents.
Le tout est raconté avec humour. Le trait est une ligne claire propre et agréablement colorisée. L'album est structuré en gags en une page qui forment une histoire sur la longueur. Les souvenirs de collège jaillissent naturellement de cette lecture qui pourra parler autant aux adultes qu'aux jeunes lecteurs directement concernés. Les dialogues et situations sont régulièrement cocasses tout en dégageant une réelle authenticité. On s'attache assez vite au jeune héros mais le point de vue n'est pas strictement masculin pour autant puisqu'une fille fera son apparition aux deux tiers de l'album, avec là aussi ses propres problématiques très justement racontées.
C'est drôle et touchant et ça donne envie de lire la suite. |
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