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| ''Angoisse'' - Dylan Dog accompagne sa petite amie Shannon voir ''Angoisse'', un film d'horreur, au cinéma Fairy. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle aperçoit son double à l'écran ! Sortant du cinéma, elle laisse Dylan à l'intérieur, qui ne va pas tarder à se retrouver de l'autre côté de la toile aussi...
''Margherita'' - Tous les jours, Dylan emprunte le même chemin pour se rendre à son bureau. Tous les jours, il passe devant le même kiosque à fleurs. Mais il se rend vite compte que quelque chose cloche chez la nouvelle fleuriste dont les traits changent à chaque fois qu'il la voit. Plus jeune, plus vieille, plus grosse, plus maigre... elle n'a jamais le même aspect. Une énigme de plus qui va se muer en obsession pour Dylan. Jusqu'à le transformer lui-même... |
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| Peut-être le plus Brain Dead des Dylan Dog édités chez Hors-Collection, avec "Angoisse", la première des deux histoires qui constituent cet album. Zombies, sorcières, et mamans un peu trop poules sont les mamelles de cette aventure qui tourne autour du cinéma. Naviguant comme toujours entre rêve et réalité, Dylan se déplace dans une histoire multipliant les tiroirs et les niveaux de perception.
On s'y perd parfois d'ailleurs, mais la première partie (le film que regardent Shannon et Dylan, avant d'y intervenir) est totalement jouissive, digne du plus douteux des films du Quartier interdit de Canal +. La suite du scénario manque d'originalité, mais Sclavi s'en sort grâce à la tenue des cauchemars magnifiquement mis en scène par Ambrosini, qui nous offre un noir et blanc très classique.
Un trait souvent doublé de hachures, et facilement mangé par le noir ambiant ; des éclairages quasi-hitchcockiens ; des zombies "saisissants" (c'est le cas de le dire) et surtout, un Dylan Dog parfaitement élégant, au visage anguleux et altier à souhait, mais suffisamment svelte et expressif pour ne pas paraître rigide : plus qu'il n'en faut pour réussir à combler les lacunes d'un scénario parfois longuet.
Margherita est une histoire moins gore, mais qui touche aux mêmes préoccupations quant à ce que nous percevons comme la "réalité". Dylan s'aperçoit donc que la fleuriste qu'il croise tous les jours au coin de la rue, change d'apparence en permanence… Elle grandit, s'amincit, prend des kilos ou des rides, apparaît plus ou moins difforme; mais son regard reste le même. En prenant des photos, en interrogeant ses voisins, Dylan se rend compte qu'il est le seul à percevoir cette bizarrerie… Sclavi pousse son héros, à travers cette parabole sur le regard qu'on porte sur les autres et sur la perception qu'on a de la réalité, à s'interroger sur sa propre identité. Ambrosini illustre ces réflexions de Sclavi sur un mode plus doux, en privilégiant les lavis aux hachures et aux contrastes violents d'Angoisse.
Deux manières différentes d'apprécier la réalité ; deux histoires traitées sur un mode différent, qui cultivent la diversité de Dylan Dog et approfondissent toujours plus le personnage, qui glisse de Peter Jackson à Marc-Antoine Mathieu sans problèmes.
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