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| L'Araignée pourpre (1ère partie) |
Années trente, Alger. Un Cardinal rend visite à la population locale. Mais le but de son voyage est très précis : récupérer à tout prix un objet qui semble inquiéter au plus haut point les autorités du Vatican.
Et cet objet pourrait avoir un lien avec ce que l’on appelle “l’araignée pourpre”. Ce seront d’ailleurs les derniers mots prononcés par le Cardinal avant de mourir à bord du bateau qui le ramène en Italie, après avoir ouvert le coffre contenant l’objet dérobé. Pendant ce temps Dick Hérisson assiste à un spectacle de voyance à Paris. La voyante prononce ces mots décidément étranges : l’araignée pourpre ! Intrigué, Dick regagne son domicile et, sur son chemin, il rencontre le docteur Nulpar qu’il croyait mort.
Dick lui fait part de cette mystérieuse araignée ce qui semble à son tour paniquer le docteur. Celui-ci lui apprend qu’il a en effet rédigé un ouvrage sur cette araignée, ouvrage jugé suffisamment dangereux pour qu’il décide lui-même de détruire la plupart des exemplaires. Dick Hérisson prend l’enquête en main et part à la recherche de “l’araignée”. |
  Lucky Luke
| Le drame de la carrière d'un scénariste comme Goscinny aura été de n'avoir fait que des albums de 44 planches, quand certains auraient du, auraient pu, s'étendre un peu plus. Par exemple, l'intrigue du Cavalier Blanc est tuée en deux pages. D'autres, comme E.P. Jacobs, savaient s'étendre, mais poussaient le vice à le faire un peu trop systématiquement.
Savard, à l'occasion de cette dernière mouture de Dick Hérisson a enfin franchi le pas qui avait rendu certaines de ses dernières histoires difficilement compréhensibles, comme le 7ème Cri. Les deux tomes de cette Araignée Pourpre laissent présager d'une histoire plus fouillée. Dès l'ouverture de l'album, on est agréablement surpris par la page de garde, riche, et annonciatrice de l'histoire sans en dévoiler la trame.
Autant vous le dire tout de suite, même si certains détails sont franchement incompréhensibles (et je l'espère, explicités dans le second tome), l'Araignée Pourpre est un album dans lequel on se laisse emporter, même en faisant attention aux détails. Comme dans un bon film d'Hitchcock, au milieu du film, on ne comprend plus rien de la situation, mais on brûle d'envie de savoir la fin. Voilà l'état un peu extatique dont on sort de cet album.
Après, il est toujours possible de pinailler sur quelques détails, comme les multiples références à Hergé, qui alourdissent beaucoup l'histoire (la voyante qui s'évanouit, la fumerie d'Opium tenue par des Chinois en plein Paris...)ou encore l'usage récurrent des méchants, alors que Savard nous avait habitué à en changer. Plus inquiétant, la réapparition de personnages supposés morts et d'une partie de l'intrigue de l'excellente "Conspiration des Poissonniers" me pousse à espérer un second tome du niveau du premier pour avoir une histoire cohérente et pas trop bancale.
En résumé, une mise en bouche très alléchante, mais dont le second tome doit être à la hauteur pour remplir les espérances du lecteur! |
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