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  herbv
| Sôichi Negishi est devenu musicien et chanteur professionnel, malheureusement pour lui, c’est dans un groupe de Metal qu’il s’exprime, lui qui est si fan de pop japonaise et suédoise. Il se répugne quand il se transforme en Krauser, le leader du groupe Detroit Metal City (DMC). Cependant, il lui est de plus en plus difficile de ne pas succomber à son côté noir à la moindre contrariété. Que ce soit lors d’un concert punk où la chanteuse provoque DMC, d’une sortie de Yuri, la fille dont Sôichi est amoureux, avec un garçon, du tournage d’un film qui ne se déroule pas comme prévu, d’un remplacement au sein du groupe, ou d’une confrontation musicale avec un ancien copain d’école, les occasions de disjoncter ne manquent pas dans ce second volume.
Detroit Metal City 2 va plus loin ! Les cinq premiers chapitres sont encore plus vulgaires, les deux suivants sont tordants de drôlerie, les trois d'après démontrent une fois de plus que Sôichi est profondément possédé par son rôle de chanteur de Metal et les deux derniers sont les plus cruels de cet opus. Bref, ceux qui ont aimé le premier volume adoreront le second, les autres détesteront encore plus s’il leur prend l’idée de le lire. Kiminori Wakasugi, l’auteur, nous propose un véritable défouloir par le biais de situations toutes plus improbables les unes que les autres. Mine de rien, il arrive ainsi à dénoncer quelques travers de la scène musicale japonaise, notamment ceux des fans que ça soit de Metal, de Punk ou de Rap.
De nombreux lecteurs peuvent être cependant rebutés par un dessin souvent peu varié, notamment en ce qui concerne les personnages féminins, et peu maîtrisé au niveau des morphologies. Il ne faut pas non plus être allergique à l’humour gras, aux nombreuses grossièretés qui parsèment les dialogues et à des mises en situations parfois un peu abjectes. Néanmoins, il faut bien comprendre que les exagérations de l’auteur ne peuvent être prises qu’au second degré et servent à faire passer un message. C’est ainsi que Detroit Metal City 2 se révèle être une des séries les plus intéressantes du moment et nous démontre que l’intérêt du manga en francophonie se trouve désormais en partie chez les "petits" éditeurs. |
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