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| Les derniers jours d'un immortel |
Dans un futur lointain, l’univers a révélé de nombreuses autres civilisations, regroupées dans la « Communauté Universelle ». Ces espèces, très différentes les unes des autres, cohabitent tant bien que mal. Elijah fait partie de la Police Philosophique et doit, à ce titre, régler les conflits qui se produisent, dûs le plus souvent à une méconnaissance des habitudes de l’Autre. Un différend a d’ailleurs éclaté entre les Ganédons et les Aleph 345, un conflit ancien, souterrain, qui met en péril l’équilibre même de l’univers.
Pourtant, Elijah est en proie au spleen depuis que son meilleur ami a mis fin à ses jours en décidant de ne plus transférer sa mémoire dans les corps clones qui permettent aux hommes d’être quasi immortels. Pourquoi mourir quand on peut vivre éternellement ?
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  rohagus
| Excellent ! Décidément, les scénarios de Fabien Vehlmann m'épatent de plus en plus régulièrement. Celui-ci est particulièrement original, riche et fort.
Il nous place dans un univers futuriste presque utopique. La technologie et le mode de vie de ses habitants, alternant immortalité, téléportation, corps multiples, fusions de mémoires et métamorphoses corporelles choisies, me rappelle grandement celle du "Cycle de la Culture" de Iain Banks que j'adore.
Mais les avancées technologiques ne sont qu'un décor au récit. Le thème principal concerne la communication entre les êtres, entre espèces aux comportements sociaux et morphologiques radicalement différents, mais aussi entre être humains avec les particularités que cette technologie apporte sur leurs esprits et leurs modes de vie. Le rôle du héros est d'entamer le dialogue avec des races inconnues, de servir d'intermédiaire dans des conflits entre civilisations ou encore d'enquêter sur des situations complexes mettant en scène des espèces différentes.
J'ai été décontenancé par le graphisme des premières planches. Je regrette d'ailleurs toujours ce dessin noir et blanc que je trouve trop minimaliste, trop terne. J'aurais considéré cet album comme probablement culte avec un graphisme plus complexe et plus coloré.
Mais je m'y suis pourtant rapidement fait. J'ai régulièrement apprécié les expressions posées que le trait donne aux personnages, accentuant l'état d'esprit de la BD. En outre, le minimalisme permet de donner un sens plus universel et plus fortement symbolique à certaines planches.
Je comprends le choix des auteurs d'avoir opté pour un tel graphisme, mais je ne suis qu'à moitié convaincu, pour une question de goût j'imagine.
L'histoire m'a vraiment captivé. J'ai été à la fois intéressé, amené à réfléchir et transporté dans un univers de science-fiction passionnant. Les enquêtes psychologiques et sociologiques que mène le héros sont très bien menées et m'ont tenu en haleine. Les auteurs se paient également le luxe d'y inclure quelques touches d'humour par-ci par-là. Et à cela s'ajoute la force émotionnelle de certains passages et de la conclusion du récit.
Une grande oeuvre à lire absolument !
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