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  herbv
| Sannomiya reçoit pour « affaire » son ancien patron, Umegaoka. Ce dernier lui reproche de ne pas avoir respecté le code d’honneur et d’avoir éliminé trop brutalement la concurrence pour arriver au sommet. Il en profite pour l’informer que la Guilde, une mystérieuse entité, a envoyé un « communiqué » à ses « reapers » demandant de le « moissonner ». Ce qu’Umegaoka ne sait pas, c’est que son ancien larbin a décidé de l’éliminer à l’occasion de cette rencontre. Sannomiya ne l’emportera pas au paradis, car « comme tu auras semé, tu récolteras ».
Deathko est une gamine qui déteste tout le monde, son hébergeuse, son chauffeur, son animal de compagnie, ses collègues « reapers » (surtout ses collègues « reapers »), les « trophées » qu’elle doit « moissonner » et elle-même, bien entendu. Les seules choses qu’elle aime, ce sont ses jouets tueurs et « moissonner ». Entre deux missions, elle a de plus en plus de mal à supporter le nuage noir qui lui apparait en période d’inactivité, toujours un peu plus gros, au-dessus de sa tête.
Deathco est la nouvelle série d’Atsushi Kaneko, auteur bien connu en France pour ses séries totalement déjantées comme Bambi (IMHO, sept tomes entre 2006 et 2012, elle devrait être rééditée par Casterman prochainement), Soil (Ankama, onze tomes en 2011-2012) et le totalement « barré » Wet Moon (Sakka, trois tomes en 2014). N’oublions pas ses deux passages au festival d’Angoulême (notamment en 2007 et 2012) entre autres venues sur Paris. Le titre est toujours en cours au Japon dans le mensuel Comic Beam et trois tomes sont parus à ce jour.
Dès les premières pages du tome 1, nous retrouvons le graphisme du mangaka, composés de grands aplats en noir et blanc (les quatre pages couleurs d’introduction mises à part). Il propose un graphisme toujours aussi travaillé et précis. Ses personnages sont toujours aussi typés et immédiatement reconnaissables. La mise en page est tout aussi habituelle, avec de nombreux inserts en gros plans ou des visages soigneusement coupés dans la case. Ainsi, il donne une grande nervosité à sa narration tout en donnant de nombreuses informations au lecteur attentif.
Quant à l’histoire, il n’y a pas grand-chose à en dire pour l’instant, tant les informations ne nous sont données qu’au compte-goutte. Tout ce que nous voyons, c’est qu’on y meurt en masse, ce qui n’est pas sans rappeler Bambi. L’auteur semble, comme d’habitude, plus intéressé à installer une ambiance, à créer un univers ultra-violent et stylisé qu’à développer une intrigue. D’ailleurs, il y arrive sans peine, ce qui permet de faire passer les nombreuses facilités scénaristiques rencontrées au fil des missions de Deathko. |
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