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| Enfants, il ne se passait pas un jour sans que nous n'endossions notre costume de super héros pour accomplir les exploits les plus fous dans le secret de nos chambres. Et puis avec l'âge, nous avons fini par oublier ces sottises et par trouver un travail. Sauf que...dans un coin de nos têtes subsiste le souvenir mélancolique de ces temps où nous étions des héros. Pour rompre en douceur avec cette encombrante nostalgie, Cycloman s'offre comme le plus doux des remèdes. Il vous y sera conté comment les garçons bien sous tous rapports peuvent perdre leurs fiancées, leur avenir et leurs diplômes en se transformant en super-héros ! Vous y apprendrez encore qu'il n'est pas plaisant d'être le prisonnier d'un tel emploi, et que les super-pouvoirs n'ont rien de pratique lorsqu'ils vous empêche de prendre une douche ou de sortir en ville ! Vous comprendrez enfin qu'il est préférable de rester anonyme plutôt que d'affronter des dangers auxquels vos rêves ne vous ont pas préparé. Berberian et Mardon se sont associés pour réaliser ce mariage impensable de l'intime et de l'épique, et ont concocté en mêlant le mythe au quotidien une réjouissante potion qui saura guérir les plus réticents de leurs derniers fantasmes héroiques... à moins que ce ne soit le contraire. |
  crepp
| En choisissant ce costume de robot sortant presque d’un film de série Z, Emile ne se doute pas de tout ce qui va lui tomber dessus. Devenir un super-héros n’est pas chose facile à gérer, il va très vite le comprendre.
Grégory Mardon revient donc avec un second album très attendu. Je profite pour répéter une fois de plus qu’il est indispensable de lire "Vagues à l’âme" de ce même Grégory Mardon (un bijou) ! Ici il n’est plus seul, on retrouve Charles Berberian au scénario, et je peux affirmer que cette collaboration est une réussite.
Cette histoire est prenante du début à la fin. Les auteurs mélangent les genres avec une facilité surprenante. On trouve tout dans cet album :Humour, suspens ,action… les deux personnages principaux que sont Géraldine et Emile sont attachants et il y a Cycloman !
Je reste aussi étonné par le dessin de Grégory Mardon, surtout par l’expression des visages, il arrive en quelques traits à faire passer les émotions.
Vraiment une excellente lecture.
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isaac
| Le passage de la vie adulte, la crédibilité générale, les monstres du cinéma japonais, les vieux comics américains, une conspiration américaine et surtout, l'imagination délirante de deux auteurs, voilà le mélange exotique de Cycloman.
Grégory Mardon (vagues à l'âme) au dessins et Charles Berbérian (Monsieur Jean, Le journal d'Henriette...) au scénario réalisent ici une oeuvre contemporaine rétro-kitsch, un album atypique.
Les éditions Cornelius qui propose des oeuvres de qualité (Crumb, Trondheim, Burns...) se pâment ici d'une nouvelle collection que vient inaugurer Cycloman. Format roman, papier épais de qualité, 160 pages de pur bonheur.
Et pourtant, la couverture est racoleuse. Jaune pétant, un robot sortit droit des comics des années 50 avec un gros cycloman en guise de titre. Mais en s'approchant de plus près, le lecteur avertit y verra le nom de deux auteurs, Mardon et Berbérian. Deux auteurs connus pour leur production de grande qualité, ici réuni pour un one shot.
Emile est un jeune étudiant comme les autres, qui accompagné de sa petite amie, va s'acheter un costume de robot. Au cours d'une soirée, en flirtant avec une jeune fille (au désespoir de sa petite amie), celle-ci va presser un bouton qui va enfermer le garçon dans son costume en y activant ses pouvoirs.
Réjouissant, tel est le récit de Berbérian. Drôle de part les répliques et les réactions du jeune étudiant. Cycloman affrontera son ennemi de toujours, découvrira l'origine du costume et surtout, devra vivre son quotidien dans un costume vraiment étonnant.
Le trait de Mardon, tout en noir et grisâtre rend le récit introspectif et vivant.
Un one shot qui s'adresse à tous les grands enfants que nous sommes. |
rohagus
| J'ai bien aimé cette BD mais j'avoue avoir été légèrement surpris par son contenu car... je m'attendais à plus original. En effet, nous avons là des auteurs français, dont Berberian plutôt habitué à de l'humour ou à des romans graphiques, publiés chez Cornelius, éditeur indépendant aux publications dont je reconnais bien souvent la qualité et une certaine forme de soucis du patrimoine de la BD mondiale et underground. Avec cet ensemble, je m'attendais à un récit surprenant, novateur, abordant peut-être le thème des super-héros avec causticité ou fraicheur.
Mais au final, Cycloman... ben c'est une histoire de super-héros, rien de plus...
L'histoire n'est pas particulièrement humoristique. Elle aborde un peu un aspect "roman graphique" car la vie intime du héros a une part importante dans le récit mais pas tellement plus que dans un Spider-man par exemple.
Elle surprend juste un peu par un aspect que j'ai trouvé légèrement onirique, ce sentiment que j'ai eu que toute cette histoire ne se prenait jamais vraiment trop au sérieux, que peut-être tout ça c'était dans la tête du héros, ou alors peut-être était-ce un rêve. Mais rien n'indique que ce sentiment que j'ai eu soit voulu par les auteurs.
Il en résulte un récit assez plaisant à lire. Le dessin est sympathique, fluide, très européen, quelque part entre Frederick Peeters et Dupuy/Berberian.
Je reprocherai juste au scénario quelques facilités comme le trop banal "manque de communication" entre les personnages, comme quand le héros découvre des choses parfaitement surnaturelles et ultra-puissantes avec son armure de super-héros mais qu'il n'ose pas trop en parler à sa copine parce qu'ils risquent de se prendre le bec et qu'elle va lui faire la gueule. Les scénaristes qui jouent de cette corde dans les récits à base de fantastique ou de SF m'ont toujours paru jouer la carte de la facilité, évitant de pousser trop loin les transferts d'informations entre personnages pour que l'intrigue avance doucement et ne prenne jamais trop d'ampleur.
Du coup, tant qu'à être dans le genre super-héros, j'aurais aimé que la fin prenne une vraie dimension de récit super-héroïque. Mais les auteurs font plutôt le choix de calmer la tension et de jouer sur une conclusion un peu onirique, un peu rapide. Je suis assez déçu par cela alors que le début me laissait espérer autre chose.
A lire quand même car il est rare de voir un récit de super-héros français. |
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