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© Glénat

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Tome 1
ScénarioIshinomori Shotaro
DessinIshinomori Shotaro
CouleursNoir et Blanc
Année2009
EditeurGlénat
CollectionVintage
SérieCyborg 009, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3 | 4 | 5 ...
Bullenote [détail]

Dans le but de conquérir la planète, la puissante organisation mafieuse Black Ghost enlève 9 humains afin de les transformer en cyborgs dévolus à leurs terribles desseins. Chacun vient d’un pays différent, chacun est doté d’un pouvoir particulier.Mais les 9 se rebellent contre l’organisation et vouent alors leur destinée à détruire toutes les créations diaboliques de Black Ghost.

 

1 avis

herbv
Une série d’enlèvements a eu lieu dans le monde entier. Joe Shimamura, alors qu’il vient juste de s’enfuir d’une maison de correction, est l’une des victimes de ces rapts. Endormi par ses ravisseurs, il se réveille confronté à un robot géant, puis un char d’assaut puis à un avion de chasse. C’est alors qu’il se rend compte qu’il n’est plus humain : il peut se tenir au plafond comme une mouche, encaisser une série de balles sans frémir. Sa force a été démultipliée, tout comme sa vitesse et il peut respirer sous l’eau. Il est devenu le Cyborg 009, le neuvième d’une série de surhumains mécanisés qui sont destinés à assurer une hégémonie sur le monde à une organisation secrète dirigée par le diabolique et mystérieux Black Ghost.

Cyborg 009 est un des mangas les plus importants au Japon, historiquement parlant. Débutée en 1967, la série va connaître une longue carrière hachée par les pauses et les nombreux changements de supports de prépublication (il y en a huit en tout). Elle n’est pas réellement achevée et représente 36 volumes reliés. Pour la version française, un grand flou est observé pour l’instant. Tout ce que l’on pense, c’est qu’on aura au moins cinq tomes d’environ 300 pages. Après, cela dépendra vraisemblablement des ventes, même si l’éditeur semble avoir été réaliste dans ses objectifs. Mais foin de ces questionnements de fan et intéressons-nous plutôt au contenu qui nous est proposé car après tout, c’est le plus important.

Shôtaro Ishinomori a été brièvement un des assistants d’Osamu Tezuka et cela se voit dès les premières pages. Cependant, il faut se souvenir que de très nombreux mangas à l’époque reprenaient plus ou moins servilement le graphisme et la narration du créateur d’Astro et du roi Léo. Les allergiques au dessin du Maître passeront donc leur chemin car il n’y a aucune chance qu’ils apprécient ce qui nous est proposé ici. Certaines mises en scène et, surtout, certains personnages semblent tout droit sortis d’un titre de Tezuka. Le thème aussi semble sous influence : l’auteur nous propose une histoire de science-fiction qui privilégie l’aventure et l’action à destination des garçons. Voilà qui n’a rien d’original au milieu des années 1960.

Toutefois, on s’aperçoit que, malgré certaines facilités scénaristiques et quelques raccourcis faciles, le récit est nettement mieux construit que ceux réalisés par Tezuka à la même époque. Il faut dire qu’Ishinomori a déjà dix années de carrière derrière lui et a bénéficié de l’émulation née au sein de l’immeuble Tokiwa-so, cette pension où ont vécu nombre d’émules de Tezuka qui ont dépassé par la suite leur maître. Cyborg 009 bénéficie d’une narration rythmée reposant sur une mise en page dynamique tout en restant lisible grâce à l’utilisation d’un espace tabulaire de trois cases sur quatre, fusionnées entre elles en fonction des besoins, notamment visuels. Des diagonales apparaissent néanmoins à la fin du dernier chapitre.

C’est donc avec un intérêt autre qu’historique que nous refermons ce premier tome, ayant réussi à être distraits par les aventures d’une équipe de neuf cyborgs luttant pour la sauvegarde du monde libre. Remercions donc les éditions Glénat de nous proposer l’une des principales séries d’un auteur injustement méconnu en France, même si la réalisation n’est pas tout à fait à la hauteur des espérances que nous aurions pu avoir du fait d’un papier un peu trop bas de gamme et de nombreux moirages plutôt gênants. Après tout, l’ouvrage est plus beau que ceux de la collection Sensei de Kana grâce à une couverture très réussie. De plus, il y a un effort de présentation de l’auteur et de l’œuvre par le biais d’une dizaine de pages de bonus.
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