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| Motoko est une jeune fille des plus normales… du moins en apparence. Faible et résignée, elle s’est fabriquée trois autres personnalités pour se défendre en cas de danger. Hiromi, spécialiste en lutte et en combat, Fujiko, maîtresse en stratégies et en armes de toutes sortes, et enfin Mikiri, experte en techniques de “soumissions” (étranglements, clés de bras,…) et en combat rapproché. Le jeune Kosukegawa, un Otaku pleutre et féru de héros transformables, va un jour croiser le chemin de Motoko et de ses trois personnalités… |
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| Kosukegawa est un lycéen timide, plutôt introverti, un peu fainéant et fan des Kamen Reder. Bref, un parfait otaku, même s’il est le membre fantôme du club d’études et de recherches de la sous culture (comprendre, regroupant les fans extrêmes de mangas, d’animés, de feuilletons sentai et de jeux vidéo) de son établissement scolaire. Alors qu’il vient d'échouer une fois de plus à récupérer dans un distributeur automatique la seule figurine qui lui manque, celle de Kamen Reder I, version Shimo Igusa, il est involontairement le témoin d’une agression sauvage sur un « pauvre » pervers qui a osé s’en prendre à une de ses connaissances de classe, Motoko Gettô.
Cette dernière, une lycéenne à l’apparence banale et effacée, cache un terrible secret : suite au décès de sa mère, elle a été confiée à ses trois pères ! et semble avoir été traumatisée par l’entraînement que ceux-ci, des champions dans leurs domaines martiaux respectifs, lui ont imposé. Il en a résulté, non pas un doublement mais un quadruplement de personnalité. C’est ainsi que Motoko, lorsqu’elle est en situation de stress excessif, se change en Hibiki, Fujiko ou Mikiri, trois combattantes hors paires. Voulant aider Motoko à trouver une explication à cette schizophrénie, Kosukegawa est amené à expliquer la situation à un de ses camarades du lycée, un surdoué richissime qui a vécu quelques années aux États-Unis. Mais ainsi, ils viennent de mettre le doigt dans un engrenage infernal qui pourrait bien conduire à leur fin à tous…
Change 1 2 3 (prononcer Change Hi Fu Mi) est un manga toujours en cours au Japon (le septième volume vient de sortir en mars 2008) et prépublié dans le mensuel Champion Red d’Akita Shoten. Il s’agit d’un magazine de type shônen surtout connu pour être le support de la série Saint Seiya Episode G mais aussi par ses nombreuses séries où les lycéennes ont une poitrine très développée et une certaine propension à montrer leur culotte. Change 1 2 3, comme on peut le voir avec les illustrations de ses sept couvertures, est de ce type. Cependant, il serait erroné de penser qu’il s’agit un manga sans autre qualité que la plastique de ses personnages féminins et de la mise en scène de situations scabreuses.
En effet, l’histoire est bien rythmée, les combats, plus emphatiques les uns que les autres, ne durent pas, le dessin est de qualité même s’il est de facture « manga » tout à fait classique. De plus, grâce aux nombreuses situations mettant en situation des filles battantes, indépendantes ainsi qu’un humour reposant beaucoup sur l’autodérision, la série est réellement plaisante à lire. Il faut dire que les auteurs n’en rajoutent pas (trop) dans le fan service et, surtout, le comportement des personnalités de Motoko, comme celui des personnages féminins secondaires, ne dégage pas une impression puante de machisme comme peuvent l’être les titres d’U-Jin dont le talent est plus limité à tous les niveaux. Certes, il ne faut pas attendre de Change 1 2 3 un message sérieux ou révolutionnaire sur les relations hommes-femmes mais en matière de divertissement un peu coquin, le manga semble plutôt de qualité.
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