| L’oiseau de Louis est mort. Mais il vit dans les rêves éveillés, les cauchemars ou les fantasmes de l’enfant. À la fois protecteur et guide, l’oiseau, devenu énorme et décharné, conduit Louis sur une terre de cendres, désolée et morbide. Il faut y voir, bien sûr, le lieu métaphorique du génocide cambodgien, cette terre ravagée par les Khmers rouges, qui déportèrent et assassinèrent 1,7 millions de personnes entre 1975 et 1979. L’oiseau apprendra à Louis que son père n’était pas un tueur, comme il le craignait, mais bien une victime de la folie meurtrière des Khmers rouges. Louis, peu à peu, avec l’aide de l’oiseau, esquisse le portrait jusqu’alors vide de son père, l’homme que sa mère aima, jusqu’à la douleur… |