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| À Tokyo, Joann décrit ses visites au zoo, les tenues des filles gothiques, le Patchinko, le paradoxe des Français dragueurs de Japonaises… Aux États-Unis, il croque la patinoire de New York, le dernier Woody Allen, révèle un secret de fabrication des studios Pixar… Surtout, il dévore Le Comte de Monte Cristo, aborde des questions comme celle de l’antisémitisme… Et, toujours, la philosophie. Autre publication: | Le Tôkyô de Oualtérou dans Japon |
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  Coacho
| Quid donc de ce carnet qui est le premier de l’ère Delcourt ? Que Lewis trondheim soit le directeur de cette collection n’est pas étranger au fait que L’Association ait perdu ce livre.
Pourtant, on lorgne vers la conception à la Menu dans le format de ce carnet.
Le contenu ne nous change pas trop en fait, quoique…
On retrouve l’auteur lors de deux voyages, l'un au Japon, l’autre aux Etats-Unis.
Comme à l’accoutumée, il va nous confier ses réflexions, ses fulgurances, ses instants de doute et de plaisirs, ses crobards, ses rencontres.
Ce qui change fondamentalement, c’est qu’il semble différent, assagi, apaisé peut-être.
Cette nouvelle façon de se dessiner en ourson timide, les oreilles rebattues vers l’arrière, l’abandon de son t-shirt à tête de mort, son propos moins virulent, tout ça nous montre, ou nous confirme ce que lui-même écrit, qu’il est un autre homme, qui entre dans la force de l’âge.
Ce qui, de mon point de vue, est intéressant et en même temps ennuyeux.
Même s’il n’a pas perdu sa capacité à se rebeller, on ne peut plus dire qu’il soit un rebelle.
Ainsi de nombreuses pages sont plutôt des comptes-rendus de ses rencontres mais n’ont plus la force et le lyrisme de ses carnets précédents.
En fin de livre, on passe tout de même par des pages denses, une dizaine, lors de ses interrogations en matière de création d’un récit (référence à l’ouvrage de McKee).
On retrouve le Sfar des précédents carnets mais finalement, n’a-t-il pas fait le tour de l’exercice ?
Ne croyez cependant pas que je sois critique ou ben que je n’ai pas aimé le livre, il n’en est rien.
Tout d’abord, comme à son habitude, Joann Sfar est intéressant, et cette production est déjà très loin devant la production moyenne qui nous est offerte.
De plus, en période de telle créativité, voir comment il se place à ses moments dits de repos ou détente, m’apparaît comme constructif.
Qui veut connaître la genèse des histoires de Sfar doit comprendre son mode de fonctionnement. Et pour cela, rien de mieux que ces carnets qui oscillent entre intimité et réflexions personnelles.
Un très bon album qui n’atteint les sommets de son Ukulélé, Piano ou encore Caravan, mais qui reste un excellent album. |
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