| |
| |
 |
|
|
|
| La Grenouille Noire, l’auteur des Carnets de la Grenouille, vous propose le premier volume d’un roman graphique fleuve en 10 tomes. Le cycle s’ouvre sur une parenthèse autobiographique, entreprise sous forme de défi : réaliser 10 planches par jour pendant un mois ! Personne n’y croyait trop, et finalement c’est avec brio que les 300 premières planches du livre ont été réalisées en 30 jours ou presque. Il nous entraîne dans les méandres de la vie d’artiste, la vraie. Entre galères et boulots improbables, de la campagne française aux États-Unis, il nous emmène en voyage, le long de son parcours initiatique. |
thierry
| Il arrive qu'un auteur semble surgir de nulle part, et il étonne immédiatement par la maturité de son travail. Pourtant, de prime abord, la Grenouille Noire a de quoi irriter. Le pseudo peut paraître prétentieux. Et débuter par une autobiographie qu'il a précédemment publié sur internet... comme si il n'y avait pas encore assez de bande dessinée autobiographique, adaptée de blogs, qui ressassent les thématiques de l'artiste maudit balloté entre le manque de reconnaissance et ses doutes sur sa capacité à tutoyer les étoiles que représentent ses idoles.
Mais Igor-Alban Chevalier, de son vrai nom, se démarque très vite de cette mouvance.
Cette autobiographie prend à la fois rôle de bilan et d'introduction. Bilan de sa vie, des bancs de St Luc jusqu'aux Studios Jim Henson. Introduction à ses multiples projets, une manière d'attirer l'attention. Il se présente et nous propose de le suivre. Une invitation, en fait. Mais aussi un défi créatif, puisqu'elle fut réalisée à raison de 10 planches par jour pendant un mois, publiées quotidiennement sur internet. Le résultat tient en ces 300 pages, à lire soit d'une traite, soit en respectant le rythme de parution original de 10 pages par jour.
Ce qui frappe d'emblée, c'est la maturité du propos. La Grenouille Noire a vécu, connu galères et réussites, comme elle ne le raconte au fil des pages. Elle a aussi acquis le recul nécessaire pour porter un regard lucide sur son parcours, sans complaisance, ni dénigrement gratuit. Elle reconnaît ses erreurs et apprécie ses victoires, avec une vraie modestie.
Dès sa sortie de St luc, la Grenouille Noire se lie avec Caza. A deux, ils envisagent de lancer une série de space-opéra, qu'ils veulent voir éditer par Delcourt. Mais ce projet sera finalement refusé. Déçus, elle rejoint le monde des jeux vidéo et après pas mal de hauts et de bas, finit par se faire engager au culot par les studios Jim Henson. Mais il est évident que le culot ne suffit pas pour entrer dans une telle maison. Il faut aussi du talent, et la bougresse en a.
Puis, la Grenouille Noire revient à ses premières amours: la bande dessinée. Ce premier volet des carnets de la Grenouille Noire porte le numéro 0, comme pour insister sur le côté introductif de ce "Conscience de vacuité". En se reportant sur son site, nous pouvons avoir un aperçu de son travail et des différents livres qu'elle prépare.
Le prochain titre devrait s'intituler "THE MOO FACTORY ou l’extraordinaire histoire des frères Von Oxyde".
Mais d'autres projets peuvent déjà retenir l'attention comme "The doors of Nihiland", à propos d'un garçon cherchant à secourir son père, prisonnier de son monde imaginaire
Il travaille aussi sur une adaptation complète de la légende du roi-singe, qui s'étalera sur 100 chapitres. encore un visuel alléchant
Enfin, on peut encore citer Maggot, une expérience narrative née de l'improvisation, sur base de 5 nouvelles pages par jour.
Une bien belle invitation, en somme. |
|
|
|
|
|
| |
| |
