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| D : Dessin Quels sont les ustensiles indispensables à tout cuisinier qui se respecte ? Où trouver l'ail des ours ? Que faire de nos amies les courges ? Où aller manger si vous êtes à Venise ? Et préparer un bon apéro ? Et un risotto aux asperges ? Et les crêpes ?
Pour Guillaume Long, la cuisine est un art de vivre ludique et les réponses à ces questions s'écrivent en bande dessinée. Il recompose pour le livre les notes, recettes, anecdotes, portraits... imaginés pour son blog gastronomique.
La cuisine pour tous racontée avec humour par un auteur de bande dessinée. |
  charlie brown
| Tout d’abord, ce livre est beau. Une belle robe, du bouquet, on l’a bien en bou… euh… en mains. Il convient de le déguster à petites lampées, sans se presser. C’est gouleyant. Comme disait le Bombé au Glaude dans cet autre sommet de la littérature gastronomique française : « ça te descend dans les boyaux comme la rosée du matin sur les feuilles ».
Ce que j’aime bien, chez Guillaume Long, c’est qu’a priori, il est pas plus cuisinier que moi. Parfois, il fait la bouffe, parfois il fait à manger, parfois il cuisine (et c’est là que je suis largué, en général). Du coup, pas de complexe à la lecture du bouquin. Et puis y’a un truc qu’il sait super bien faire, c’est partager son enthousiasme. Même, et surtout, quand il s’agit de sauver les vilains petits canards : brocolis, endives, pissenlits, radis noirs… Les running-gags brocolounge© et radis noirs sont savoureux. Oui, parce qu’en plus, c’est drôle et amusant (je suis très client de l’humour de Guillaume Long), ça se prend pas au sérieux, même quand c’est très sérieux – et j’en connais qui diraient que l’on ne plaisante pas avec la nourriture et encore moins avec la cuisine.
D’ailleurs, c’est pas un livre de cuisine. Juste la suite des aventures de Mister Long au pays de la vie quotidienne, le prolongement indispensable du déjà très bon Anatomie de l’éponge. Mais là, il mêle l’utile à l’agréable. J’ai appris tout un tas de trucs indispensables sur les œufs (comment distinguer un qui a gambadé sous la mère d’un qui a été élevé en camp de concentration, comment les cuire en chantant, tout ça tout ça), les tomates (et surtout la sarde ! – « dévotion, humilité, abandon, prosternation »), les pignons de pin ou les crêpes bretonnes, par exemple.
Et puis j’ai ri comme un con avec le nouveau tablier du héros, le moulin à ail du geek, le nouvel ami, le Breton, le poissonnier, le monsieur tout-le-monde, les ministres des produits french, de l’écologie et du caoutchouc, le pépé Roni… J’en oublie sûrement un paquet. Enfin, j’ai pleinement goûté les escapades hongroises, sino-suisses et vénitiennes, autant de respirations qui rythment ce concerto des quatre saisons. Bref, je me suis régalé. Et franchement, pour un livre issu d’un blog qui était sensé parler d’abord de bouffe, de boisson et de cuisine, je vous prie de croire que c’était pas gagné.
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