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  herbv
| Atagoul est un monde fantasmagorique où des chats anthropomorphes côtoient des humains. Hideyoshi est un gros chat paresseux, glouton, voleur et aimant jouer des tours à son entourage. Ah ! Il est grossier aussi, et est interdit de présence dans la plupart des restaurants et bars du village. Clairement, voici quelqu’un que vous ne voudriez pas fréquenter… Pourtant, Tempura, un jeune humain, est souvent avec lui et l’accompagne, souvent contre son gré, dans ses délires. D’autres encore se retrouvent entrainés, mais sans qu’ils semblent lui en vouloir bien longtemps. C’est la magie d’Atagoul, un pays où rien de bien terrible ne paraît pouvoir se produire et où le mot « travail » n’existe pas, dirait-on. Malgré tout, l’argent a bel et bien cours pour les échanges commerciaux.
Hiroshi Masumura, s’il est inconnu dans nos contrées, n’est pas un auteur novice. Il a débuté en 1973 à l’âge de 21 ans après avoir gagné un concours pour le célèbre Shônen Jump alors qu'il venait d’achever ses études en design. Pourtant, c’est dans le monde du seinen (manga pour adulte) qu’il fait surtout carrière en publiant dans de nombreux magazines comme Garo, Comic Burger ou Comic Flapper. S’il est surtout connu au Japon pour ses adaptations en bande dessinées des contes de Kenji Miyazawa, un poète et écrivain du début du vingtième siècle, sa série majeure est incontestablement Atagoul. En fait, il existe quatre séries avec Atagoul monogatari (6 tomes) publiée entre 1976 et 1981, puis Atagoul Tamatebako (9 tomes) éditée entre 1984 et 1994, puis Atagoul (2 tomes) sortie entre et 1994 et 1996 et, enfin, Atagoul, la forêt des chats (18 tomes) réalisée entre 1999 et 2011. C’est cette dernière qui est traduite par Clair de Lune en français depuis 2015.
Il est difficile de rentrer dans l’univers de Atagoul, la forêt des chats pour plusieurs raisons. La première est qu’il s’agit donc de la quatrième série, qu’elle est constituée d’histoires courtes auto-conclusives, qu’aucun personnage n’est présenté, que l’univers n’est pas explicité, qu’il n’y a aucun fil rouge, que les personnages humains se ressemblent tous qu’ils soient garçons ou filles (il y en a peu, heureusement). Rajoutez à cela un monde fantasmagorique où les gens habitent dans des maisons en forme de fruits géants, se promènent aussi bien dans des chemins sur des branches d’arbres géants ou à même le sol, et une traduction semblant parfois être bâclée, et on a tous les ingrédients pour faire fuir le lecteur curieux. Pourtant, celui-ci aurait tort de ne pas insister tant le charme finit par agir. |
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