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  herbv
| Akira Tachibana a avoué son amour à Masami Kondô, le gérant d’un établissement d’une chaine de restaurants dit « de famille ». Celui-ci n’arrive pas à y croire, et il ne cesse de s’auto-dénigrer dans une sorte de réaction de défense. Mais de défense envers qui ? Ou envers quoi ? Il faut dire qu’il a 27 années de plus que son employée lycéenne, qu’il n’est pas particulièrement attirant et qu’il ne possède pas un caractère affirmé. Mais ce qui pourrait passer pour des défauts définitifs auprès de toute jeune fille ne compte pas pour notre jeune héroïne : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. »
Avec le deuxième tome d’Après la pluie, Jun Mayuzuki, l’auteure, continue de nous enchanter avec ses deux personnages hors-norme. Si la réaction de Masami est compréhensible, écartelé qu’il est entre différents sentiments, celle d’Akira parait peu crédible. Pourtant, au fil des chapitres et des tomes (il y en a huit de parus au Japon), le lecteur va comprendre petit à petit qu’il y a des explications qui ne sont pas si irrationnelles derrière cet amour que la société réprouverait s’il venait à se concrétiser.
Alors, certes, il va falloir être patient avec une narration très lente malgré des chapitres assez courts (18 pages, prépublication dans un hebdomadaire oblige). La relation entre Akira et Masami ne se développe que lentement, les deux ayant du mal à s’ouvrir l’un à l’autre. Enfin, le faible nombre de pages de chaque tome (160 seulement !) et une publication trimestrielle (en France, au Japon, le délai moyen entre deux sorties en tankobon est de quatre mois et demi) aggrave ce sentiment de lenteur. Pourtant, à la condition d’adhérer à ce rythme, à une grande simplicité tant dans l’histoire que le dessin ou la mise en page, la série se révèle absolument charmante et touchante. |
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