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© Bamboo

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L'amour est une haine comme les autres
ScénarioLouis Stéphane
DessinMarty Lionel
Année2017
EditeurBamboo
CollectionGrand Angle
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

1 avis

rohagus
Cet album raconte l'histoire d'amitié, dans la Louisiane de la première moitié du XXe siècle entre un Blanc, fils d'un riche entrepreneur, costaud mais un peu benêt, et un Noir, malingre mais très intelligent. Après que le garçon blanc a sauvé la vie du Noir, les deux se lient d'une amitié sincère et décident de s'aider mutuellement. Le Noir aidera le Blanc à réussir ses études et à reprendre la société de son père, tandis que l'autre protégera son ami contre les exactions racistes de la population locale. Mais ils devront garder le secret sur leur amitié sous peine d'être punis tous les deux par la société ségrégationniste et haineuse dans laquelle ils vivent.

Sur le fond, ce scénario est intéressant et dispose d'un bon potentiel. La dénonciation du racisme dans le Sud des États-Unis n'est clairement pas un sujet neuf mais le traiter par le biais d'une telle amitié secrète entre un Noir et un Blanc apporte un peu d'originalité. On est curieux de voir comment ils vont se débrouiller l'un et l'autre et si leur amitié réussira à durer, même si les pages d'introduction de l'album semblent ne rien présager de bon pour leur avenir commun.

Le style de dessin de Lionel Marty est assez personnel. Je le trouve agréable, bien colorisé, et j'aime bien ses décors et l'aspect de ses personnages. J'ai un peu plus de mal par contre avec la façon dont il dessine les bouches qui ont régulièrement l'air d'être déformées ou déchirées.

Maintenant, le déroulement de l'histoire en elle-même ne m'a pas convaincu.
Déjà la narration est un peu confuse avec des flashbacks qui s'insèrent régulièrement sans prévenir dans le récit. J'aurais préféré un peu plus de linéarité dans ces circonstances.
Ensuite, il y a quelques passages qui sonnent artificiels, notamment les morts similaires des mères des deux héros qui ne sont pas crédibles.
Et enfin et surtout, il y a un trop fort manichéisme dans cette histoire. On sent que les auteurs mettent bien d'un côté les deux gentils héros contre tous les méchants du monde, des méchants qui sont tous plus méchants, haineux et pourris les uns que les autres. Cette accentuation de la haine, même envers les membres de sa propre famille, s'apparente presque à de la caricature et réduit l'élégance et l'impact de cette dénonciation du racisme.

Dommage car le thème est bon et de mettre en comparaison, comme les auteurs le font ici, la situation intolérable en Louisiane dans les années 1930-1940 avec la bouffée d'espoir des années 1960 de Martin Luther King était une initiative louable.
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