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| En 2977, un peuple de guerrières de l’espace envahit la terre. Les habitants n’ont aucunement conscience de l’importance de cet événement. Sillonnant l’océan intersidéral, le capitaine Albator et tout son équipage déploient leurs forces pour tenter de stopper leur entreprise. |
  CoeurDePat
| Il s'agit bien sûr là du manga à l'origine du dessin animé "Albator" que tout le monde connaît, et qui date des années 70. C'est dire s'il date un peu… Ce qui frappe en ouvrant le livre, c'est le dessin. Très typé, vraiment particulier, rappelant d'une manière générale et à première vue celui de Tezuka. Le découpage y fait penser également, avec ces cases très allongées et souvent obliques… mais la ressemblance s'arrête là, du moins en ce qui me concerne.
Albator c'est évidemment plein de souvenirs. Qu'il s'agisse de la version 78 (avec les Sylvidres) ou 84 (avec les humanoïdes), on n'y a pas échappé… pas plus qu'à ce générique entêtant : "Albaaator, Albaaaaator ! Capitaaaiiine au cœur d'ooor !".
Mais bon, si ces souvenirs et l'impression qu'a laissée la série peuvent en faire une œuvre culte, la lecture de ce premier tome du manga s'est révélée désespérément fastidieuse. Plus que l'histoire en elle-même, dont le fond paraît largement intéressant (les hommes sont devenus lâches, les mystérieuses Sylvidres revendiquent la Terre pour s'y installer, et Albator est en gros le seul qui puisse s'opposer à elles), c'est la manière dont l'histoire est développée, avec ses artifices et "trucs" scénaristiques et de mise en scène, qui me rebute. Le ton est assez souvent grandiloquent, avec en particulier Albator qu'on devine insupportablement droit et juste à sa façon, et sa devise qu'on ne cesse de nous rabâcher (7 fois en 30 pages, j'ai compté) : "Je vis en homme libre sous ma bannière, celle de la liberté"… oui, bon, ça va, on a compris… L'histoire se fait parfois un peu théâtrale, comme lorsque l'Arcadia ("L'Atlantis", dans la version anime) plonge dans l'énorme dôme envoyé par les Sylvidres et dont on ne sait pas vraiment ce qu'il contient… Si ç'avait été du poison, la Terre aurait été belle, tiens. Et puis parfois il y a quelques ratés. Comme cette sylvidre qui vit parfaitement bien sur Terre, et qui après meurt parce que "l'atmosphère terrestre reprend ses droits". Ah bon.
Alternant avec ce sérieux malheureusement un peu outré (et à mon avis pas trop bien géré), se trouvent de nombreux encarts grotesques. Comme avec le lieutenant Yattaran ("Alfred"), grotesque dès qu'il apparaît. De manière générale, les personnages secondaires sont tous un peu des clowns, comme le montre clairement la façon dont ils sont représentés, très petits, ronds, avec de grosses têtes.
En plus de ça, le dessin est parfois très clairement maladroit, comme ces plans sur Albator où son visage est tout simplement loupé. Mais dans l'ensemble il reste tout de même homogène et techniquement bon. Après, on aime ou pas son genre très particulier.
Bref, je n'ai clairement pas été convaincu par ce premier volume, malgré l'article alléchant de Calliope (n°7) qui lui est consacré. Même si ça fait plaisir de retrouver ce héros, et de découvrir ses vraies origines, et même si je vais essayer de lire la suite, cette lecture a été assez fastidieuse; l'histoire souffre d'un développement manquant de suspense, et vise apparemment un public plutôt jeune.
A vous de voir… |
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