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| Lorsque Saturnin, jeune apprenti magicien, arrive à Levallois, la ville est terrorisée. Un tueur en série s'acharne sur de malheureux handicapés. Ces crimes et la peur régnante ne font pas les affaires du Docteur Makabr. En effet, les personnages du manège qu'il dirige sont des êtres difformes. Son ami et associé, Pork, décide de jouer un tour à leur rival, Mordhom, le grand magicien. Il s'introduit chez ce dernier et lui dérobe un étrange objet. |
  Jean Loup
| Une sacrée bonne surprise. "Le brouet sapide", disons-le, a des allures de chef d'oeuvre. Un mot de l'histoire tout d'abord : le village d'Abraxas est en proie à des crimes sauvages quasi quotidiens, perpetrés pour des motifs qui demeurent obscurs. Saturnin Duvernois y débarque un beau jour (si l'on peut dire, en fait il pleut !) pour devenir magicien et se recueillir sur la tombe de sa mère. Mais est-elle vraiment morte ? Que manigance le mystérieux Mordhom, maître de l'illusion dont Saturnin espère devenir disciple ? Et ce manège macabre, qu'abrite-t-il ? Et tous ces morts, pourquoi les a-t-on assassinés ? Que de questions, et encore bien peu de réponses...
Il y a un air de Dumontheuil (le magistral "Qui a tué l'idiot") dans ce premier volume. Côté scénario, c'est délicieusement inventif, superbement sombre, étrangement habité. Les dialogues sont d'une grande qualité. Alfred livre un travail à la mesure du scénario de Corbeyran : c'est très beau, excellemment mis en page. Les tronches des habitants d'Abraxas illustrent parfaitement l'étrangeté du récit. Alfred s'est lui-même chargé de la couleur, avec succès (on regrette du coup que "La digue" ait été en noir et blanc !).
Si la suite est à la hauteur de ce premier volet, on aura là une série incontournable. N'attendez pas de savoir : lisez "Le brouet sapide" dès maintenant, c'est vraiment du tout bon ! |
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