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| 2041. Paris-la-crise, Paris-misère. À la suite d'une crise économique apocalyptique, une dictature de Père Noël a pris le pouvoir en France et impose à tous son implacable politique de réveillon permanent. Un insaisissable tueur en série (71 Pères Noël à son actif) vient jouer les trouble-fête et oblige le régime à dégainer ses deux meilleurs superflics : Staline et Stalone. Dans un Paris aux allures de Calcutta, une pauvre famille de cordonniers, les Prion, va se retrouver propulsée pour son plus grand malheur au beau milieu du dispositif policier. Une mécanique infernale, kafkaïenne, qui démarre d'une situation horrible pour basculer dans le cauchemar absolu : le récit des plus épouvantables réveillons de Noël que l'on puisse imaginer... |
  CoeurDePat
| "La semaine des 7 Noël" commence par une petite préface de Tronchet, qui avait commis "Houppeland" quelques temps avant. Je me suis laissé dire que le sujet était le même ou presque... Certains seront donc peut-être tentés de comparer ces deux séries ou de crier au manque d'originalité, mais n'ayant pas encore lu "Houppeland", ce ne sera pas mon cas.
Le ton de l'album est très particulier. Le début est en fait un prologue qui expose de façon générale les évènements qui ont menés à cette dictature des Pères Noël. Le dessin est très différent du reste de l'album, peut-être un peu rebutant, mais j'ai vraiment adoré l'enchainement absurde de ces décisions ridicules qui prennent bien vite une consistance implacable et irrémédiable. :)
C'est ensuite que l'histoire commence vraiment. Changement de dessin, il devient absolument superbe, au crayon gras ou à la craie, assez naïf et rond, j'adore. En plus les passages "dessinés par Gregory" créent un effet sympathique et bienvenu. On remarquera l'usage intensif des tons rouges, couleurs de Noël oblige ! A ce propos, l'auteur a fait une petite scène ironique et bien sentie, avec la couleur d'un tract...
L'histoire change également, puisqu'on se retrouve à parler d'un serial killer (TADAM !), et de la recherche menée par les policiers-pères noël pour le trouver. Tout cela, dictature et enquête, sera vu par le petit bout de la lorgnette (le quotidien, quoi) pour la famille Prion.
L'humour développé ici est assez grinçant... On hésite entre se moquer des malheurs de ces... malheureux, et en rire. Le ton général est lui aussi un peu ambigü, car l'enquête policière est finalement assez légère, largement adoucie par l'ambiance de la vie sous ce régime étrange et par l'humour, qui n'est pas lui non plus très prononcé.
Alors bon, le tout est un peu étrange, car on ne sait pas exactement à quoi s'attendre, mais l'un dans l'autre j'ai bien aimé. C'est atypique, ça fait sourire, ça fait grincer des dents, et en plus c'est superbe. :) |
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