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| 15 jours avant la fin du monde |
Une salle de sport. Anonyme, feutrée, semblable à des milliers d’autres. Deux hommes, anonymes, lambda, comme des milliers d’autres, venant après le travail, histoire de garder la forme... Et pendant qu’ils tentent de ressembler à l’homme moderne, suant sur des machineries high-tech, ils conversent... Des conversations banales ? Semblables à des milliers d’autres ? C’est possible, diront certains avec une pointe de cynisme. Non, répondront d’autres, pour qui ces propos rapportés sont insupportables. Oui, enfin, répondront une frange de crétins lobotomisés pour qui, haine, racisme, machisme et inculture sont le pain quotidien. |
  docteur C
| Dans une salle de sport, deux hommes conversent tout en pratiquant des exercices physiques à l'aide de diverses machines de musculation. Ce qu'ils ignorent, c'est qu'il ne leur reste que quinze jours à vivre.
Ces conversations à heure fixe, à raison de deux planches par jour, révèlent la misère de leur existence, et la nullité de leurs pensées: haine des intellos, haine des fonctionnaires, racisme ordinaire. Rien ne sera épargné au lecteur. C'est avec soulagement qu'on en arrive à l'apocalypse.
Si les dialogues pris isolément sont criants de vérité, leur accumulation frise la caricature. Rien ne vient sauver ces deux êtres en perdition, sinon le rire qu'ils parviennent parfois à provoquer.
Un livre qui vient nous rappeler - nous ne devrions pourtant jamais l'oublier - que chaque jour de notre existence mérite un effort, est une chose précieuse qu'il convient de ne pas gâcher. Rien ne garantît que la fin du monde n'est pas pour demain.
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koko le gorille
| Le contenu de ce livre me laisse un peu perplexe, ainsi que sa maquette. On pense fort à la collection "mimolette" de l'Association quand on voit l'ouvrage en librairie. Même papier, parti-pris graphique très proche, même pagination. J'ai du mal à comprendre ce genre de plagiat éditorial. Sans doute un manque d'idée de la part des éditeurs, qui se contentent d'emboîter le pas à d'autres plus créatifs. En tout cas ça ne rend pas service à l'auteur.
Le contenu est d'un nihilisme un peu molasson, et la lecture est finalement plutôt ennuyeuse. Le dessin est raide, trop réaliste, d'après photo sans doute. On pense un peu à Guibert, mais vraiment un tout petit peu. A un Guibert très fatigué, vaguement dépressif, un peu haineux.
Malgré ces aspects sympathiques ( je parle de la haine et de la dépression, qui sont à mon avis de bons matériaux pour bâtir un livre), ce livre est inutile, et participe à la surproduction éditoriale actuelle, qui encombre les tables des libraires et qui nuit à la lisibilité de la scène indépendante. A vous de voir, mais à mon avis il vaut mieux lire autre chose. |
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