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Verdict panoramique de vos dernières découvertes

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Pages : 1

Pierre, 14.06.2019 à 23:37372025
Un détail amusant: je parcours cette anthologie à contresens, de la fin vers le début. Je suis intrigué par un petit personnage antipathique qui occupe le premier plan, plus d'un année durant et qui tient sous sa coupe le Petit Roi. Je tombe peu après sur le strip initial de 5 mai 1940: le petit personnage est un ferrailleur qui a pris le contrôle du royaume suite à une partie de poker perdue par le Petit Roi. Ah oui, il faut préciser aussi qu'il porte une petite moustache ...

lanjingling, 14.06.2019 à 17:43372023
Découvert pour ma part dans la rubrique que Morris et Vanckeer tenaient dans Spirou dans laquelle ils présentaient les grandes œuvres du 9ème art.
Influence revendiquée de Fabrice Parme.

Mr_Switch, 14.06.2019 à 14:05372022
Le Petit Roi, qui avait eu le droit à une édition par la nrf en 1938, excusez du peu.

Pierre, 14.06.2019 à 13:24372021
The Little King, par Otto Soglow, un strip américain minimaliste qui a duré plusieurs décennies. C'est assez fin et charmant, mais ça manque de mordant et fini par s'avérer un peu lassant sur la longueur. A goûter à petites doses.

Xavier, 12.05.2017 à 13:26365646
lanjingling :
Smiley_Bone :
Le Lézard Noir est en train de bosser sur une anthologie de Sasaki Maki, avec une postface de Murakami.

Takashi ou Haruki ? (Les deux seraient légitimes) (Ils sont pénibles, les Japonais, sans parler des Chinois, à avoir tous le même nom de famille:)

Haruki, si j'en crois la couverture que Stéphane "Le Lézard Noir" Duval a posté sur Facebook.

lanjingling, 12.05.2017 à 1:39365643
Smiley_Bone :
Le Lézard Noir est en train de bosser sur une anthologie de Sasaki Maki, avec une postface de Murakami.

Takashi ou Haruki ? (Les deux seraient légitimes) (Ils sont pénibles, les Japonais, sans parler des Chinois, à avoir tous le même nom de famille:)

Allister Baudin, 11.05.2017 à 20:51365641
Oui, j'ai découvert récemment l'excellente interview du Lézard Noir sur du9 faite en 2016, il en était déjà question. C'est une bonne nouvelle ! Le Lézard Noir est en train de développer un sacré catalogue.

Smiley_Bone, 11.05.2017 à 19:39365640
Le Lézard Noir est en train de bosser sur une anthologie de Sasaki Maki, avec une postface de Murakami.

lanjingling, 05.05.2017 à 2:23365589
Allister Baudin :
l'excellent Sasaki Maki [...]
Et on a finalement conclu que Béatrice Maréchal avait devancé tout le monde avec un article sur l'auteur en 1999 :
http://www.persee.fr/doc/ebisu_1340-3656_1999_num_22_1_1025

A la même époque (un peu avant, un peu après ?) avait eu lieu à la Maison de la culture du Japon à Paris une grande expo sur les mangas, du Sasaki Maki y figurait, et il y avait eu un article sur lui dans le catalogue de l'expo.

Allister Baudin, 02.05.2017 à 21:57365574
Avec Glotz, on a découvert l'excellent Sasaki Maki avec ce recueil :


J'ai découvert qu'on avait un train de retard, puisque Du9 l'avait mis en avant et avait déjà très bien choisi quelques belles pages :



A l'occasion de la sortie de ce recueil, Fantagraphics avait déjà fait un article, et on était passé à côté :
http://www.tcj.com/back-to-the-avant-garde-sasaki-makis-nonsense/

Et on a finalement conclu que Béatrice Maréchal avait devancé tout le monde avec un article sur l'auteur en 1999 :

http://www.persee.fr/doc/ebisu_1340-3656_1999_num_22_1_1025

lanjingling, 01.05.2017 à 12:33365554
Mael :
Dans Spirou Imbattable m'a fasciné dès sa première apparition. C'est une méta-BD très inventive et accessible, vraiment drôle, je suis très heureux qu'elle arrive enfin en album. Un chronique est en cours pour dire des trucs plus construit mais je renvois au bon texte de Groensteen. 5 poireaux.

J'ai vu ce week-end Kes (1969), de Kenneth Loach. A un moment, un gamin se pose et lit un magazine de B.D., The Dandy. La scène se compose de plans successifs sur chaque case d'une histoire (à suivre) de Desperate Dan, tandis que le gamin lit les bulles et les onomatopées en voix-off. Dans la dernière case, le héros plonge dans le fond de l'image et disparait; son adversaire se demande où il a bien pu passer, et s'entend répondre "dans le prochain numéro".

Mr_Switch, 06.10.2016 à 9:26363292
Les auteurs sont Miguel Angel Gallardo / Juanito Mediavilla / Felipe Borrallo d'après wiki espagnol. Il semble qu'il y ait en plus des imbroglios quant à la paternité originelle, d'ailleurs.

lanjingling, 24.09.2016 à 17:29363187
Allister Baudin :
Et enfin, j’ai découvert avec bonheur Makoki, gros mélange de Segar-Crumb-Margerin-Schlingo-S.Clay Wilson pas maîtrisé ; on y croise les personnages de Schlingo presque décalqués discuter avec ceux de Segar (quasi-décalqués itou) et des croix gammées partout. Ceux qui me connaissent imaginent ma joie. Une jolie intégrale Glénat (qui édite plein de trucs bien là-bas apparemment) trouvée pour rien du tout m’sieur-dames.

Cela me rappelle un des plus célèbres cas de plagiat, Sacarin par Ibáñez, qui recopiait Gaston Lagaffe et Spirou dans un mélange hasardeux, mais ici, à ce point , c'est presque une contrainte oubapienne. Makoki est le nom d'un personnage, mais qui est le dessinateur ?

Allister Baudin, 07.08.2016 à 17:54362930
Mael :
Merci pour ce très intéressant retour.

Je feuilletterai tout ça avec plaisir chez toi ;-)

Muñoz n'est pas espagnol malheureux ! Mais hispanophone oui. ça ne change rien à ta démonstration.

Pour les Tuniques Bleues Lambil s'oppose à toutes intégrales en français, considérant qu'on ne met que les séries mortes en intégrale. Il doit s'en ficher un peu des marchés en langue étrangères.

Très très curieux de tes deux dernières découvertes particulièrement, la BD mexicaine et cet ersatz de pleins de choses fascinantes. La page extraite répond en effet totalement au décalquage annoncé, qu'en sera-t-il des scénars ?


Ah oui je savais pour Munoz et Sampayo mais je voulais dire qu'ils ont participé directement à une sorte de scène de la bd espagnole, tous les deux ont vécu à Barcelone et étaient proches des auteurs d'El Vibora. Pour Makoki, très vite ça passe de sous-segar à sous-margerin+crumb, le style est très variable. Dommage pour Glénat espagne.

Mr_Switch, 07.08.2016 à 15:51362929
Comme évoqué je-ne-sais-plus-où Glénat España/Editores de Tebeos publiait, mais ne publie plus.

Mael, 07.08.2016 à 14:00362928
Merci pour ce très intéressant retour.

Je feuilletterai tout ça avec plaisir chez toi ;-)

Muñoz n'est pas espagnol malheureux ! Mais hispanophone oui. ça ne change rien à ta démonstration.

Pour les Tuniques Bleues Lambil s'oppose à toutes intégrales en français, considérant qu'on ne met que les séries mortes en intégrale. Il doit s'en ficher un peu des marchés en langue étrangères.

Très très curieux de tes deux dernières découvertes particulièrement, la BD mexicaine et cet ersatz de pleins de choses fascinantes. La page extraite répond en effet totalement au décalquage annoncé, qu'en sera-t-il des scénars ?

Allister Baudin, 06.08.2016 à 14:27362922
Retour d’Espagne. Comme chaque fois que je vais à Barcelone, je suis très étonné de l’incroyable richesse des rayons de bd espagnols : la politique commune de tous les éditeurs semble être de reprendre à l’identique les meilleurs éditions existantes de toutes les oeuvres et de les adapter en espagnol. Ainsi, l’intégrale du Spirit de Will Eisner de chez Dark Horse est traduite en espagnol, ainsi que le Popeye de Fantagraphics, etc (alors qu'on attend toujours ces deux intégrales chez nous !)…et il en est de même de nos œuvres françaises, alternatives comme mainstream. On y trouve par exemple un grand nombre d’intégrales Dupuis traduites, de Gil Jourdan aux Petits Hommes…tout semble publié, jusqu'au Scrameustache qui y a son intégrale adaptée ! On tombe même sur des intégrales inédites ici, comme celle de Gaston ou des Tuniques Bleues. Autre exemple de cette politique qui reprend les meilleures éditions internationales existantes, on y trouve les Phénix de Tezuka en grand format cartonné avec des pages couleurs.
Détail amusant de l’apparente popularité de la bande dessinée ici à Barcelone, on y trouve ce genre de prospectus marketing complètement what-the-fuck, qui reprend de manière grandiloquente et légendaire un historique de « la nouvelle bd française »… ! Le lecteur français y verra amusé une comparaison avec la nouvelle vague et une carte montrant d’où viennent les auteurs de « la nouvelle bd française » ! C’est ridicule, marketing, mais rigolo.




Mais la plus grande découverte de ce petit voyage, et qui est peut-être ma grande découverte de l’année, c’est la revue El Vibora. J’étais persuadé jusqu’à présent que je ne trouverai jamais de revue aussi intéressante que les vieux Linus ou Charlie mensuel. Je possédais l’anthologie El Vibora publiée chez Artefact, qui était certes plaisante mais qui ne laissait en rien deviner la richesse incroyable de cette fantastique revue. Pour être tombé à un prix dérisoire sur une pile des 100 premiers numéros de cette revue, je peux affirmer qu’il s’agit de la meilleure revue de bande dessinée jamais publiée. Le défaut inévitable de l’anthologie publiée chez Artefact est qu’elle ne rassemble que des pages réalisées par des espagnols pour la revue El Vibora. C’était probablement la solution éditoriale la plus claire et la plus évidente mais elle ne rend pas justice à la revue ! En effet, l’intérêt des 100 premiers numéros d’El Vibora ne repose pas sur les seules planches des espagnols, mais sur l’extraordinaire échange-va-et-vient-communication entre les auteurs espagnols et le tout meilleur de la scène internationale. El Vibora, c’est avant tout l’émergence d’une scène espagnole qui communique sans cesse avec les auteurs de Raw, de Weirdo, de Zap Comix, de Tante Lenny présente, du Gegika en général, d’(A Suivre) et de Charlie Mensuel. De nombreuses pages sont consacrées à la rencontre entre les auteurs espagnols et les auteurs internationaux comme Willem, Spiegelman, Tatsumi, etc. La revue est remplie à ras-bord de pages de Crumb, Shelton, Rochette, Tardi, Robert Williams, frères Hernandez, Burns, Tatsumi, Willem, Swarte, qui entrent en écho avec des planches réalisées par des futures grands noms de la bd espagnole (Munoz et Sampayo, déjà connus à l’époque en fait, Torrès, Max, Marti…) et par des auteurs tombés dans l’oubli au trait parfois amateur mais toujours fascinant. On trouve dans les 100 premiers numéros d’El Vibora des pages d’auteurs au trait surprenant, mêlant de façon incroyable des influences aussi diverses que mal digérées, qu’on ne retrouvera jamais ailleurs. Mais le plagiat qui règne partout dans cette revue semble toujours aller de pair avec une sorte de bouillonnement créatif et d'enthousiasme.


Quelques extraits –photos prises et compressées à l’arrache, désolé- qui donnent un aperçu de l’éclectisme du journal. On notera une histoire assez inspirée par Barbier.











Bref, on retrouve la même recette, puissance 10 000, que celle qu’on trouve dans Charlie Mensuel : un mélange explosif entre planches de la scène locale naissante, planches de la scène internationale contemporaine, et bandes du patrimoine incroyables. De même que l’intérêt de Charlie Mensuel ne réside pas dans les seules planches de Paulette de Pichard et Wolinski ou dans les pages Reiser, mais bien dans le va-et-vient entre ces pages et celles de Segar, Schulz, Al Capp, de même, l’intérêt d’El Vibora est dans ce va-et-vient et c’est pourquoi l’anthologie d’Artefact parait un peu triste une fois qu’on a découvert la revue en vrai.
Il faut également noter qu’El Viborah a publié entre 1979 et 1989 énormément de bandes d’auteurs qui ont été redécouverts dans les années 2000-2010 (de Tatsumi à Fletcher Hanks) ; l’impression de lire une revue qui avait trente ans d’avance est constante. Bref, si on veut lire une revue qui synthétise et sublime à la fois Le Cri qui tue, Charlie mensuel, Linus, L’écho des savanes, Raw et (A Suivre), il faut lire El Vibora.



Je me suis contenté des 100 premiers numéros, car la suite de l'histoire est un peu triste. En effet, à partir du N°150 à peu près, la revue a perdu énormément de son identité. Les couvertures sont devenues systématiquement racoleuses, mais l’intérieur semble être resté relativement de qualité, ce qui donne des choses un peu étranges, avec des couvertures putassières qui annoncent pourtant à l’intérieur Bill Plympton, Peter Bagge, Vuillemin, Tronchet, Konig, ou encore les Frères Hernandez.

La triste fin des années 90, où d'affreuses Pin-up annonçaient à l'intérieur les bandes de Bagge et de Clowes :


(on peut voir toutes les couvertures d'El Viborah sur : http://comicvine.gamespot.com/el-vibora/4050-38215/?page=1&sortBy=asc - je vous les ai mises dans l'ordre chronologique, commencer par la fin, c'est vraiment trop triste)




Il n’empêche que même si l'intérieur continuait à présenter de bonnes bandes dessinées, l’intégrité de la revue avait disparue et l’impression d’avoir affaire à un groupe international d’artistes sur la même longueur d’ondes également. Même si ce n’est pas forcément lié, il est à noter qu’alors qu’El Vibora, dont le slogan est « comix para supervivientes », était en plein dans son déclin, Max lançait une excellente revue, « nosotros somos los muertos ».
Le défilé de filles aux seins nus énormes s’est violemment terminé lorsque la revue se trouva menacé de disparaître : un ultime sursaut semble avoir redonné à El Vibora, pour dix derniers numéros, son intégrité. Cela n’a pas suffi à garantir sa survie ; la revue s’est arrêtée en 2005.





Comme si ça ne suffisait pas, je suis tombé sur un livre d’histoire de la bd publié au Mexique, largement illustré, avec un gros chapitre sur la bd mexicaine et plein de trucs que je ne connais pas.


Et enfin, j’ai découvert avec bonheur Makoki, gros mélange de Segar-Crumb-Margerin-Schlingo-S.Clay Wilson pas maîtrisé ; on y croise les personnages de Schlingo presque décalqués discuter avec ceux de Segar (quasi-décalqués itou) et des croix gammées partout. Ceux qui me connaissent imaginent ma joie. Une jolie intégrale Glénat (qui édite plein de trucs bien là-bas apparemment) trouvée pour rien du tout m’sieur-dames.

Bon ben voilà, j’ai de la lecture maintenant.


Allister Baudin, 13.04.2016 à 0:40362052
Je savais bien qu'un switch avait écrit ça quelque part, mais lequel et où...

Mr_Switch, 12.04.2016 à 23:11362050
NB : Allister évoque MarcelinSwitch du forum Franquin.org et non moi

Allister Baudin, 12.04.2016 à 23:01362049
Je suis assez d'accord avec ça, surtout sur la nécessité de replacer ce travail par rapport à la dépression de Franquin. Et pourtant, je trouve que ces story boards sont très décevants ; non pas en comparaison au Franquin des années 50, 60 et 70, mais en comparaison au Franquin des années 90, celui des études faites pour ce tacheron de Batem. Comparez le travail pour les Marsupilami de Yann et Batem à ces story-board pour les Tifous*... J'écrirai une chronique dessus.

(*) dont Switch aime à rappeler qu'il reste des milliers de pages non-publiées et dont qu'on ne peut en parler qu'à partir d'une partie émergée peut-être non représentative.

Pierre, 12.04.2016 à 17:50362044
C'est sûr qu'il y a une rupture dans l'évolution du trait de Franquin, marquée par les années de dépression durant lesquelles il a totalement cessé de dessiner (une période de deux ou trois ans ?). Le come-back de 1986 assez touchant (Gaston en couverture du journal de Spirou qui toque à la porte dans mon souvenir), témoigne d'un déclin profond et irrémédiable. Franquin dans les entretiens avec Sadoul se flagellait d'avoir poussé son style trop loin dans le détail, de l'avoir conduit dans une impasse (ce qui n'était pas tout à fait faux) et dont témoignent les dernières planches de Gaston de 1981 (ou 1982 ?). Mais le trait du Franquin post dépression, certes dépouillé de cette obsession de la minutie, est quelque chose de profondément débile (au sens de maladif), et d'un peu niais voire sénile, et partant, très gênant pour ses admirateurs les plus scrupuleux. La perte de dextérité est particulièrement sensible dans l'encrage, beaucoup moins dans le crayonné.

Concernant les Tifous (qui datent de 1988 ou 1989 ?), en dehors de toute considération quant à l'univers créé par Léturgie et Delporte, mon jugement sur le travail de Franquin (du model sheet et du storyboard) est beaucoup moins sévère. Son utilitarisme même a produit un trait plus libre, au crayon (gris ou en couleur) rehaussé parfois d'encre, très dynamique, enjoué, où refait surface le métier du Maître mais aussi son inspiration, assorti d'un goût de la transmission, de la pédagogie (témoins les nombreuses annotations, croquis marginaux) preuve d'une réflexion sur l'art du dessin. On sent qu'il s'y est donné à fond, et qu'il y a pris du plaisir. Et certainement ce travail l'a davantage inspiré que la énième planche de Gaston qu'il s'échinait à besogner alors même que son corps ni sont esprit n'étaient simplement plus capables d'accomplir avec la rigueur attendue, cet exercice obligé. Pour cela, ce chant du cygne d'un grand génie abattu par la maladie, les Tifous sont chers à mon coeur de lecteur passionné de bande dessinée.

Thierry, 12.04.2016 à 16:26362043
je lui ai mis 4 étoiles, mais il y a longtemps, quand je mettais 4 étoiles à Jessica Blandy, alors ça compte pas.
Il faudrait que je le relise (si je le retrouve) pour me le remettre en tête. Mais de mémoire, on est loin de la vivacité du trait des monstres cauchemarrants. Sans compter qu'il y a le côté un peu forcé de faire du mignon inoffensif alors que je suis sûr que Franbquin aurait imé faire plus "effrayant".

Mael, 12.04.2016 à 16:07362042
Mais quand même deux étoiles !

Allister Baudin, 12.04.2016 à 15:51362041
Je connaissais ce livre depuis des siècles effectivement, mais je l'ai trouvé et lu de bout en bout l'année dernière. Une sacrée déception, la pièce qui me manquait pour avoir une vision claire de l'ultime laideur dans laquelle Franquin a sombré dans la dernière partie de son oeuvre.

Mael, 12.04.2016 à 12:03362040
Je pensais tellement que tu avais lu les Tifous depuis des siècles !

Claude, 12.04.2016 à 3:10362038
Thierry :
Briggs parle des Boggs. La proximité phonétique des patronymes n'est certainement pas un hasard. Briggs parle des gens comme lui.

Plus précisément, les Bloggs sont des avatars de ses parents. C'est quelque chose qu'on découvre en lisant "Ethel et Ernest", qui raconte l'histoire des parents de Briggs, de leur rencontre en 1928 à leur décès en 1971. Ethel et Ernest sont campés de façon beaucoup plus réaliste et nuancée que les Bloggs, mais fondamentalement ce sont les mêmes personnages. Sinon Briggs avait déjà mis en scène les Bloggs dans "Gentleman Jim", deux ans avant "When the wind blows".

Allister Baudin, 11.04.2016 à 23:52362037
Je suis d'accord avec l'analyse de Thierry, ce n'est pas vraiment contradictoire avec ce que je voulais dire.

J'apprécie que l'on discute d'Altan et de When the wind blows, et ce qui est dit ici est souvent intéressant. Mais je voudrais aussi donner un sens à ce sujet, qui risquerais de n'être qu'un vulgaire doublon de Verdict panoramiques de vos dernières lectures.

Il s'agit d'établir une liste des meilleures découvertes de l'année/du mois/de la semaine -comme chacun veut-, à la manière d'un bulled'or fonctionnant pour des oeuvres publiées à n'importe quelle époque, et puis de les discuter (et effectivement on ne discute pas d'Altan et de Briggs ici par hasard, mais parce que, pour ma part, les oeuvres discutées ont été découvertes cette année).

Pour redonner un peu plus d'originalité au sujet, voici ma liste des découvertes 2015. Je les commenterai ici à fur et à mesure. Et pourquoi pas donner sa liste des découvertes du mois, des découvertes de la semaine, etc, chacun fait ce qu'il veut, il n'y a pas de vote ni de lauréat, donc le sujet reste flexible.

Donc voici grosso-modo mes découvertes notables de 2015 : je dis notable car, comme je le disais dans un des premiers posts de ce sujet, il ne s'agit pas tant de distinguer les meilleurs livres que ce que j'ai envie de faire connaître, et dont la rencontre m'a surpris/ne correspondait pas à mes attentes.

Voici une liste provisoire :


Pour ce qui est d'Altan, j'ai bien découvert finalement des bandes dessinées inédites en France...mais ça s'approche plus de Trino, publié chez Rackham, que d'Ada : des gags, au dessin très dépouillé, dans la lignée de ses dessins de presse.

Pierre, 11.04.2016 à 17:49362036
Je ne sais pas si ça apportera de l'eau à votre moulin, mais il y a quelques temps, j'ai feuilleté ça en librairie: Manuel de défense civile. Comment protéger votre maisonnée en cas d'attaque nucléaire.

Mr_Switch, 11.04.2016 à 17:13362034
Thierry :
Briggs parle des Boggs.

C'est bien « Bloggs ». Le parallèle Briggs/Bloggs est d'autant plus flagrant.

Thierry :
fait référence aux gouvernements comme "the powers that be". Ils en prennent une dimension presque divine,

« The Powers That Be » est traduit en « les Autorités Supérieures ». Il y a certes un affaiblissement dans l'idée de personnification, mais on retrouve bien la dimension quasi divine.

Mr_Switch, 11.04.2016 à 15:56362029
Oui, je te rejoins Thierry !


Allister > Oui. Les Prunelle semblent être des albums à colorier (le dessin d'Altan s'y prête)

Thierry, 11.04.2016 à 10:44362025
Allister Baudin :
Hum...je me suis mal exprimé, et je ne suis pas sûr de mieux y arriver maintenant. Il y a bien des oeuvres sur la peur de la bombe et l'incertain autour d'elle que j'apprécie énormément, en tête desquelles je mettrai le film Pluie Noire d'Imamura. Mais pour autant, que l'oeuvre se développe sur ce thème ne signifie pas qu'elle en soit réductible. Or, pour When.. ça a l'air d'être le cas : toute son histoire semble n'avoir pour but que de démontrer une critique du gouvernement britannique. Quand je disais qu'il n'y avait aucun intérêt à l'histoire de When the Wind Blows, je ne pensais pas à l'inintérêt du thème, mais au fait que l'oeuvre elle-même semble entièrement justifiable par ce thème, n'en être que l'illustration plate. Si l'histoire de When the wind.. n'a pour fonction que d'illustrer un aspect absurde de la politique britannique, ce n'est pourtant pas ce qui m'intéresse. Et effectivement, je me suis mal exprimé, parce que je ne faisais que retranscrire un sentiment bien confus à la lecture de When the Wind Blows : le livre est extrêmement travaillé, on sent un investissement complet de l'auteur, et c'est étrange de voir une oeuvre dont on sent que l'auteur s'y est plongé entièrement pour décrire...deux petits vieux qui crèvent lentement parce qu'ils croient d'une manière idiote aux consignes du gouvernement. Voilà je commence à comprendre un peu mon ressenti : When the Wind Blows est un petit livre à thèse, une sorte de critique pure et dure d'une réalité politique contre les brochures gouvernementales, distribuées dès l'entre-deux guerre, qui, sous couvert de donner des instructions pour réagir en cas d'attaque nucléaire, n'avait pour but que de donner l'illusion d'une maitrise de la situation par le gouvernement (qui ne maitrisait rien du tout) et faire taire les contestations possibles. Or, souvent, les oeuvres qui ne se justifient que parce qu'elles illustrent littéralement une critique politique sont assez fades, et dépendent de la pertinence de leur propos (bon, là je balance des généralités énormes mais c'est comme ça). Il me semble qu'il faut autre chose pour que l'oeuvre soit vraiment intéressante, et ne soit pas qu'une illustration pédagogique plate de thèses (qui peuvent être très intéressantes par ailleurs). Dans Pluie Noire, comme dans pas mal de nouvelles de Tatsumi, ce n'est pas le propos politique qui fait l'intéret du truc. Bon, et donc, si lire la critique des brochures gouvernementales britanniques ne m'intéresse pas trop, qu'est-ce qui reste de When The Wind Blows? Deux petits vieux qui discutent, étalent leur bétise, et qui crèvent. Un petit jeu pervers où on voit un auteur investi 100% dans une création qu'il déteste, dans des personnages qu'il méprise, et pourtant dans lesquels on sent qu'il s'investit à fond. C'est assez étrange et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, alors que son propos critique n'est plus très intéressant à mes yeux, When the Wind Blows m'a marqué.

je suis justement en train de rédiger un article sur ce livre pour mon blog.
Je ne crois pas qu'il se limite à être une critique de ces brochures.
Il faut se remettre dans le contexte, dans la peur très concrète de cette guerre nucléaire qui paraissait inéluctable. La der la der, la vraie.
L'élection de Reagan avait plus que ravivé cette peur.
En 1981, beaucoup craignaient que l'arrivée des communistes dans le gouvernement de Mitterand ne soit que le prélude au défile de chars soviétiques sur les Champs Elysées. Avec le recul, c'est grotesque.
Pas à l'époque.
Ce que raconte ce livre, c'est le décalage entre les gouvernants et les gens.
Je ne sais pas comment cela a été traduit en français mais en anglais, monsieur Boggs fait référence aux gouvernements comme "the powers that be". Ils en prennent une dimension presque divine, qui n'existent que dans d'inquiétantes pleines pages, alors que les Boggs, petites gens, occupent des pages morcelées en petites cases comme autant de petits moments.
C'est une fable, l'expression d'une angoisse qui restait vivace. Le moment où ça pêterait.
Briggs parle des Boggs. La proximité phonétique des patronymes n'est certainement pas un hasard. Briggs parle des gens comme lui. Il accentue le trait, frise la caricature, mais pour mieux insister sur ce gouffre qui sépare les puissants en charge et les gens. QUoi de plus éloigné de l'ogre soviétique, de l'épouvantail reagan et du lampadaire tatcherien qu'un charmant couple de petits vieux ?
Il y a sans doute de naïveté dans l'approche de Briggs, mais elle se justifie devant l'énormité dela menace, devant le besoin d'exprimer ce que l'on redoute. Je crois que Briggs tente de nous dire que nous sommes tous des Boggs, que ce qui leur arrive peit nous arriver.
S'il avait choisi une famille en ville, il aurait dû parler de l'hystérie urbaine, de la peur très concrète pour les enfants.
Un vieux couple isolé qui n'aspire qu'à profiter de ses derniers jours, c'est presque une image d'épinal. Le côté très clinique des dernières pages, la lente agonie se justifie dans le fait qu'il fallait bien expliquer que la mort ne serait pas propre et indolore. Que ce que ces puissances en charges pouvaient provoquer, c'était long et douloureux.
Briggs, comme beaucoup d'autres avant lui, tente de mettre des mots sur sa peur, sur ses angoisses... D'une certaine manière cela me renvoie toujours au dernier rivage de Neville Shute (adapté par Stanley Kramer, je crois), autre récit d'apocalypse tranquille dans lequel l'Australie vit dans la crainte que les poussières radioactives qui ont annihilées toute vie dans l'hémisphère nord ne l'atteigne et comment gérer ces derniers mois.

Allister Baudin, 11.04.2016 à 0:33362022
Mr_Switch :
En français, il y a eu aussi à l'école des loisirs (d'après BnF ricochet-jeunes.org ) :

Vole, petit oiseau ! 1979 (puis réédité 1999)
Brave coccinelle 1979 (puis réédité 1998)
A la plage 1979
L'automne arrive 1980 (puis réédité 2001)
Flocons de neige 1980
L'hirondelle est revenue 1980
Hippopotame, réveille-toi ! 1982
Cours, ballon ! 1982
Nage, petit poisson 1982 (puis réédité 1997)
un tome de Pimpa en 1983
Petits points rouges, 1986 (puis réédité 1998)
L'ami pingouin 1986
Petit éléphant blanc 1986


--

Je remarque que des livres italiens ont aussi été déposés à la BnF...


Il y a encore d'autres titres à l'Ecole des loisirs. Dans une bibliographie qu'on trouve dans Un metallo... il y a :

Prunelle joue au ballon
Prunelle et l'arc en ciel
Prunelle à la mer
Kamillo Kromo


Bref, la comparaison des deux biblio ci-dessous n'est pas exacte puisqu'elle compare une bibliographie de bandes dessinées avec une bibliographie qui intègre les dessins de presse et les livres pour enfants. Il faudrait voir s'il y a des bandes dessinées inédites en France ; pour l'instant j'en trouve pas mais je n'ai pas encore entamé de recherche sérieuse.

Mr_Switch, 09.04.2016 à 17:52362017
Quant au dessin animé, il a été édité en VHS au début des années 200, en VF. Une édition DVD semble exister

Mr_Switch, 09.04.2016 à 17:35362016
En français, il y a eu aussi à l'école des loisirs (d'après BnF ricochet-jeunes.org ) :

Vole, petit oiseau ! 1979 (puis réédité 1999)
Brave coccinelle 1979 (puis réédité 1998)
A la plage 1979
L'automne arrive 1980 (puis réédité 2001)
Flocons de neige 1980
L'hirondelle est revenue 1980
Hippopotame, réveille-toi ! 1982
Cours, ballon ! 1982
Nage, petit poisson 1982 (puis réédité 1997)
un tome de Pimpa en 1983
Petits points rouges, 1986 (puis réédité 1998)
L'ami pingouin 1986
Petit éléphant blanc 1986


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Je remarque que des livres italiens ont aussi été déposés à la BnF...

lanjingling, 09.04.2016 à 17:32362015
Il y a cette biographie, chez le mystérieux Glénat Italia.

Allister Baudin, 09.04.2016 à 17:17362014
Je l'ai, c'est un recueil de dessins de presse.

lanjingling, 09.04.2016 à 17:11362013
Dans sa biblio on trouve Un métallo nommé Cipputi, préface de Georges Wolinski, Artefact, « Serpentin », 1983, et il y a eu d'autres livres de Cipputi publiés depuis en italien, donc il y a déjà cela.

Allister Baudin, 09.04.2016 à 16:50362012
LLDM, est-ce que tu recommanderais certaines des oeuvres non-traduites en particulier ? Je suis curieux et j'ai envie d'aller plus loin dans l'oeuvre d'Altan.

Les Pimpa et les recueils de dessins de presse sont sans doute à la hauteur du reste, mais est-ce qu'Altan a continué à explorer de longs feuilletons en bande dessinée ?

Mr_Switch, 09.04.2016 à 16:36362010
Ah mais je les mettais de côté pour former un tout, non pour les exclure.

lldm, 09.04.2016 à 16:21362007
Mr_Switch :
Pas besoin d'être perplexe. Glénat Italia est bien connu. Glénat publie d'ailleurs toujours des livres en plusieurs langues.

Bon déjà, vous pouvez mettre tous les *Pimpa* de la liste dans un lot à part : il s'agit de livres jeunesse, premier âge (coins arrondis, et pages cartonnés j'imagine).



je ne les mets pas de côté parce qu'ils ne sont pas non plus traduits et que c'est un très chouette boulot (j'ai un faible pour Pimpa, à qui je dois mes toutes premières lectures d'italien avant d'être passé à Dylan Dog) ; ça fait partie de cette impasse générale sur Altan.

Allister Baudin, 09.04.2016 à 15:37362004
Allister Baudin :

au hasard


Et ça fait deux fois que j'écris "au hasard" à la place de "par hasard", ça commence à bien faire.

Allister Baudin, 09.04.2016 à 15:32362003
lldm :
Merveilleux Altan. Jamais compris le faible intérêt des éditeurs français pour son travail incroyable. Hélas, si peu de choses sont publiées en français que ça en est une misère. Depuis 15 ans, j'attends. J'espère. Je vois rien.

Pour le fun, comparaison des biblios (évidemment, ça vient de la wikipedia, donc il y a forcément des trous et des conneries, mais ça donne une idée)



Et oui, fabuleux Altan. Zorro Bolero est vraiment un sacré truc à se prendre dans la gueule, même si ça ne fait pas du bien. Je vais lire Ada à Macao que j'ai justement trouvé au hasard le mois dernier, après l'avoir cherché pendant longtemps (Ada dans la jungle est plus facilement trouvable). Pour ce qui est de sa biblio, la comparaison est saisissante. Mais je n'ai pas trouvé de réponse à cette question que je m'étais posé y'a quelques temps: est-ce qu'il y a des bandes dessinées d'Altan inédites en France? Vu la longueur de la bibliographie italienne, ça a l'air évident...mais en fait non : ce sont surtout des livres pour enfants (Pimpa) et des recueils de dessins de presse qui sont inédits ici. Est-ce que tu connais des bandes dessinées d'Altan restées inédites ? A-t-il fait une longue bande dessinée depuis Zorro Bolero (1989) ? Je n'en suis pas sûr du tout, mais si quelqu'un en sait davantage..

Sinon, j'ai une vhs du film "Ada dans la jungle" avec Richard Bohringer, et je cherche quelqu'un avec une télé et un magnétoscope pour la regarder.

lanjingling, 09.04.2016 à 15:03362002
Mael :
Il y a même un dessin animé dis donc.

On en découvre des choses, dans le sujet "découvertes" :)

lanjingling, 09.04.2016 à 15:01362001
Je suis perplexe car, bien que les livres de plusieurs auteurs soient référencés sur wikipedia chez Glénat Italia, cette filiales n'est pas cité parmi les filiales Glénat (alors que Glénat Quebec, Benelux, Espagne, le sont).
Et pourquoi Glénat publie Altan en italien et pas en français. Perplexe donc car problèmes de cohérence.

Quasi rien de Richard Sala en français non plus. Je peux les lire en anglais à l'occasion, mais on peut souligner la misère des traductions, toutefois en France on traduit bien plus qu'aux E.U.A., qu'en Italie, qu'au Japon ou encore en Chine.

Mael, 09.04.2016 à 14:51362000
Il y a même un dessin animé dis donc.

Mr_Switch, 09.04.2016 à 14:40361999
Pas besoin d'être perplexe. Glénat Italia est bien connu. Glénat publie d'ailleurs toujours des livres en plusieurs langues.

Bon déjà, vous pouvez mettre tous les *Pimpa* de la liste dans un lot à part : il s'agit de livres jeunesse, premier âge (coins arrondis, et pages cartonnés j'imagine).

lanjingling, 09.04.2016 à 14:22361998
Toujours selon wikipedia, il semble que nous soyons moins mal lotis que les anglophones, pour qui rien d'Altan ne serait traduit...
Je note des titres dans sa biblio parus chez Glénat Italia, mais rien chez Glénat (France) ??
De plus, cet éditeur, Glénat Italia, n'existe ni pour wikipedia France, ni pour wikipedia Italie.
Je suis perplexe.

lldm, 09.04.2016 à 13:11361996
Merveilleux Altan. Jamais compris le faible intérêt des éditeurs français pour son travail incroyable. Hélas, si peu de choses sont publiées en français que ça en est une misère. Depuis 15 ans, j'attends. J'espère. Je vois rien.

Pour le fun, comparaison des biblios (évidemment, ça vient de la wikipedia, donc il y a forcément des trous et des conneries, mais ça donne une idée)


En France

Publications

1982. Ada dans la jungle, éd. Casterman (prépublié dans (À suivre) no 30 à 42)
1982. Le Petit Merdier italien, éd. Artefact
1983. Kamillo Kromo, éd. L'École des loisirs
1983. Friz Melone, éd. Casterman (prépublié dans (À suivre) no 49 à 52)
1985. Colombo, éd. Casterman (prépublié dans (À suivre) no 63 à 74)
1988. Ada à Macao, éd. Casterman (prépublié dans (À suivre) no 88 à 96)
1989. Zorro bolero, éd. Albin Michel
2001. Trino, éd. Rackham


En Italie

Animo, Cipputi!, Milano, Bompiani, 1977.
Trino, Milano, Milano Libri, 1977.
Ciao! Sono la Pimpa, Milano, Rizzoli, 1978.
Vola, uccellino!, Trieste, Edizioni EL, 1978.
Brava, coccinella!, Trieste, Edizioni EL, 1978.
Sulla spiaggia, Trieste, Edizioni EL, 1978.
Viene l'autunno, Trieste, Edizioni EL, 1978.
Fiocca la neve, Trieste, Edizioni EL, 1978.
Tornano le rondini, Trieste, Edizioni EL, 1978.
Kamillo Kromo, Trieste, Edizioni EL, 1978.
Friz Melone & Confetto, Milano, Milano Libri, 1978.
Ada, Milano, Milano Libri, 1979.
Colombo, Milano, A. Mondadori, 1979.
Dialoghi, Roma, Rinascita, 1979.
Ridi, Cipputi!, Milano, Bompiani, 1979.
La Pimpa ha cinque anni, Milano, Rizzoli, 1980.
Sempre più fitta, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1980.
Tinello italiano, Milano, Milano Libri, 1980.
Brandelli, Bologna, L'isola trovata, 1981.
Cuori pazzi, Milano, Bompiani, 1981.
Turno di notte, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1981.
Nuota, pesciolino!, Trieste, Edizioni EL, 1982. ISBN 88-7068-044-4
Corri, pallina!, Trieste, Edizioni EL, 1982. ISBN 88-7068-046-0
Sveglia, ippopotamo!, Trieste, Edizioni EL, 1982. ISBN 88-7068-049-5
Franz, Milano, Bompiani, 1982.
Piatti amari, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1982.
Alla deriva, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1983.
Arriva la Pimpa, Milano, A. Mondadori, 1983.
Gli amici della Pimpa, Milano, A. Mondadori, 1984.
Senza rete, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1984.
Gioco pesante, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1985.
Le ultime parole famose, Milano, A. Mondadori, 1985.
La vera storia di Kamillo Kromo, Trieste, Edizioni EL, 1985.
L'amico pinguino, Trieste, Edizioni EL, 1986. ISBN 88-7068-079-7
I puntini rossi, Trieste, Edizioni EL, 1986. ISBN 88-7068-078-9
L'elefantino bianco, Trieste, Edizioni EL, 1986. ISBN 88-7068-077-0
I buoni, Milano, A. Mondadori, 1986.
Cico & Pippo. La crudeltà fatta in casa, Milano, Glénat Italia, 1986.
Dieci anni Cipputi!, Milano, Bompiani, 1986.
In diretta, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1986.
Macao, Milano, Milano Libri, 1986. ISBN 88-318-0011-6
Il nonno non ha sonno, Trieste, Edizioni EL, 1986. ISBN 88-7068-045-2
Aria fritta, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1987.
Gordo. Abusi e soprusi, Milano, Glénat Italia, 1987.
Pimpa per un anno, Milano, Glénat Italia, 1987. ISBN 88-7811-008-6
Kufia. Matite italiane per la Palestina, con altri, Napoli, L'alfabeto urbano-Cuen, 1988.
Ada nella jungla, Milano, Glénat Italia, 1988. ISBN 88-7811-023-X
Cara Pimpa, Milano, Glénat Italia, 1988. ISBN 88-7811-021-3
Cento di questi Altan, Milano, A. Mondadori, 1988.
Pioggia acida, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1988.
Diario di bordo. Immagini di vent'anni alla deriva, Venezia, ARCINOVA Veneto, 1989.
Guida a destra, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1989. ISBN 88-452-1445-1
Pimpa fa festa, Milano, Glénat Italia, 1989. ISBN 88-7811-062-0
Tanti auguri!, Trieste, Edizioni EL, 1989. ISBN 88-7068-121-1
Mix, Milano, Rizzoli Libri, 1990. ISBN 88-17-81122-X
Overdose, Cipputi!, Milano, Tascabili Bompiani, 1990. ISBN 88-452-1597-0
Pimpa. Raccolta n. 1, Milano, Glénat Italia, 1990. ISBN 88-7811-074-4
Pimpa. Raccolta n. 2, Milano, Glénat Italia, 1990. ISBN 88-7811-077-9
Pimpa. Raccolta n. 3, Milano, Glénat Italia, 1990. ISBN 88-7811-085-X
Pimpa scopriamo il mondo, Milano, Glénat Italia, 1990. ISBN 88-7811-093-0
Pimpa. Raccolta n. 4, Milano, Glénat Italia, 1991. ISBN 88-7811-103-1
Pimpa. Raccolta n. 5, Milano, Glénat Italia, 1991. ISBN 88-7811-107-4
Pimpa scopriamo la casa, Milano, Glénat Italia, 1991. ISBN 88-7811-135-X
Pimpa. Raccolta n. 6, Milano, Glénat Italia, 1991. ISBN 88-7811-142-2
Pimpa. Raccolta n. 7, Milano, Glénat Italia, 1991. ISBN 88-7811-155-4
Taci e mangia. Un anno di rospi in 210 vignette, Milano, Bompiani, 1991. ISBN 88-452-1811-2
Il pinguino Nino, Trieste, Emme Edizioni, 1992. ISBN 88-7927-104-0
Carlotta fa un giretto, Trieste, Emme Edizioni, 1992. ISBN 88-7927-105-9
Gioca con Pimpa, Ozzano Emilia, Franco Panini ragazzi, 1992.
Il libro-metro di Pimpa, Ozzano Emilia, Franco Panini ragazzi, 1992.
Non chiamarmi Omar, con Sergio Staino, Milano, Baldini & Castoldi, 1992. ISBN 88-85988-40-7
Nuova solfa. Vecchio ritornello italiano in 240 vignette, Milano, Bompiani, 1992. ISBN 88-452-1940-2
Pimpa: zig zag con la mela, Ozzano Emilia, Franco Panini ragazzi, 1992.
Pimpa: zig zag in canoa, Ozzano Emilia, Franco Panini ragazzi, 1992.
Mamma, aiuto!, con François Cavanna, Milano, Anabasi, 1992. ISBN 88-417-3002-1
Pimpa. Raccolta n. 8, Milano, Glénat Italia, 1993. ISBN 88-7811-176-7
Pimpa, dov'e?, Milano, Glénat Italia, 1993. ISBN 88-7811-193-7
Pimpa, cosa conta?, Milano, Glénat Italia, 1993. ISBN 88-7811-194-5
Pimpa, con chi gioca?, Milano, Glénat Italia, 1993. ISBN 88-7811-195-3
Pimpa, cosa fa?, Milano, Glénat Italia, 1993. ISBN 88-7811-196-1
Pimpa. Raccolta n. 9, Milano, Glénat Italia, 1993. ISBN 88-7811-197-X
Pimpa. Raccolta n. 10, Milano, Glénat Italia, 1993. ISBN 88-7811-207-0
Nodi al pettine. Permanente italiana in 228 vignette, Milano, Bompiani, 1993. ISBN 88-452-2131-8
Il nonno non ha sonno. Macchiella. La gallina bianca e i due gatti. Il sole e il giardino, Trieste, Edizioni EL, 1993.
Paloma va alla spiaggia, Trieste, Emme Edizioni, 1993. ISBN 88-7927-154-7
Zorro Bolero, Milano, Gut, 1993. ISBN 88-7930-018-0
Pimpa. Raccolta n. 11, Milano, Glénat Italia, 1994. ISBN 88-7811-212-7
Dalla zuppa al pan bagnato. Come cambia il menu del ristorante Italia, Milano, Bompiani, 1994. ISBN 88-452-2404-X
Il pettirosso Pippo, Trieste, Emme Edizioni, 1994. ISBN 88-7927-128-8
Pimpa, a cosa serve?, Modena, Franco Panini Ragazzi, 1994. ISBN 88-7686-296-X
Pimpa, che differenza c'è?, Modena, Franco Panini Ragazzi, 1994. ISBN 88-7686-297-8
Pimpa, cosa usa?, Modena, Franco Panini Ragazzi, 1994. ISBN 88-7686-298-6
Pimpa, di che colore è?, Modena, Franco Panini Ragazzi, 1994. ISBN 88-7686-299-4
Pimpa. Scopriamo i mestieri, Modena, Franco Panini Ragazzi, 1994. ISBN 88-7686-301-X
Pimpa in casa, Modena, Franco Panini Ragazzi, 1994. ISBN 88-7686-367-2
Porgerai l'altro culo, Modena, Panini, 1994. ISBN 88-7686-485-7
Pimpa scopriamo il bosco, Milano, Glénat Italia, 1995. ISBN 88-7686-549-7
Ada va nel bosco, San Dorligo della Valle, Emme Edizioni, 1995. ISBN 88-7927-210-1
L'anno del maiale. Diario di una stagione indimenticabile, Milano, Bompiani, 1995. ISBN 88-452-2703-0
Piccole storie, Trieste, Einaudi Ragazzi, 1995. ISBN 88-7926-182-7
Simone acchiappasuoni, Trieste, Emme Edizioni, 1995. ISBN 88-7927-227-6
2 storie di fine millennio, Modena, Comix, 1996. ISBN 88-8193-010-2
La casa della Pimpa, Modena, Panini ragazzi, 1996.
Il libro dei mesi di Pimpa, Modena, Panini ragazzi, 1996. ISBN 88-7686-622-1
Pimpa e le carte gemelle, Modena, Panini ragazzi, 1996. ISBN 88-7686-623-X
Pimpa, il pesce nonno e le stelle, Panini ragazzi, 1996. ISBN 88-7686-714-7
Pimpa e il cavallino volante, Modena, Panini ragazzi, 1996. ISBN 88-7686-716-3
Coniglietto e i suoi fratellini, Modena, Franco Cosimo Panini, 1996. ISBN 88-7686-717-1
Rosita, Tina e Leonardo, Modena, Franco Cosimo Panini, 1996. ISBN 88-7686-753-8
Colombino e lo zio Gastone, Modena, Panini ragazzi, 1996. ISBN 88-7686-754-6
Pimpa e l'amico Gianni, Modena, Panini ragazzi, 1996. ISBN 88-7686-855-0
Partita a due, Milano, Bompiani, 1996. ISBN 88-452-2814-2
Pimpa. Raccolta n. 16, Modena, Panini ragazzi, 1996.
Pimpa e la sveglia, Modena, Panini ragazzi, 1996.
Il sogno di Cirillo, Trieste, Emme Edizioni, 1996. ISBN 88-7927-258-6
Teatrino italiano, Bologna, Il mulino, 1996. ISBN 88-15-05618-1
Attendere, prego, Milano, Bompiani, 1997. ISBN 88-452-3524-6
Ben, il quarto figlio di Noè, s.l, s.n., 1997.
Bombo ippopotamo e la nonna, Modena, Panini ragazzi, 1997. ISBN 88-7686-838-0
Tre avventure di Ciccio porcellino, Modena, Panini ragazzi, 1997. ISBN 88-7686-839-9
Sogni d'oro, Pimpa, Modena, Panini ragazzi, 1997. ISBN 88-7686-840-2
Pimpa e la talpa Camilla, Modena, Panini ragazzi, 1997. ISBN 88-7686-854-2
Coniglietto torna a scuola, Trieste, Emme Edizioni, 1997. ISBN 88-7927-296-9
Pimpa. Raccolta n. 20, Modena, Panini ragazzi, 1997.
Pimpa. Raccolta n. 21, Modena, Panini ragazzi, 1997.
Pimpa. Raccolta n. 22, Modena, Panini ragazzi, 1997.
Pimpa. Raccolta n. 23, Modena, Panini ragazzi, 1997.
A spasso con Pimpa, Modena, Franco Cosimo Panini, 1998.
Gli sbagli fortunati, con Roberto Piumini, Trieste, Edizioni EL, 1998. ISBN 88-477-0169-4
Kamillo gira il mondo, Trieste, Edizioni EL, 1998. ISBN 88-477-0300-X
Mi leggi un'altra storia?, con Roberto Piumini, Trieste, Edizioni EL, 1998. ISBN 88-477-0302-6
In barca con Nino, Trieste, Einaudi Ragazzi, 1998. ISBN 88-7926-273-4
Carlotta prende il treno, Trieste, Emme Edizioni, 1998. ISBN 88-7927-342-6
Pimpa e... il pupazzo Max, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-7686-892-5
Pimpa e... la stella Lulù, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-7686-893-3
Pimpa e... la lumachina blu, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-7686-894-1
Pimpa e... la mela volante, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-7686-895-X
Pimpa in cielo e in mare, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-7686-954-9
Pimpa e il corvo Corrado, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-7686-963-8
Pimpa and colours, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-8290-003-7
Pimpa is busy, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-8290-004-5
Pimpa is moving, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-8290-005-3
Pimpa and opposites, Modena, Panini ragazzi, 1998. ISBN 88-8290-006-1
Romanzi sconvenienti, Milano, Bompiani, 1999. ISBN 88-452-4268-4
Anni frolli, Torino, Einaudi, 2001. ISBN 88-06-15909-7
Tre uomini in bicicletta, con Paolo Rumiz, Milano, Feltrinelli, 2002. ISBN 88-07-84013-8
Banane, Torino, Einaudi, 2003. ISBN 88-06-16465-1
L'arte di Altan, Roma, la Repubblica, 2003.
Cronache dal Belpaese, Roma, la Repubblica, 2005.
L'Italia di Cipputi, Milano, Mondadori, 2005. ISBN 88-04-54870-3
La prospettiva del ranocchio. Lo sguardo dei bambini sul mondo adulto, con Elisabetta Forni, Torino, Bollati Boringhieri, 2005. ISBN 88-339-1600-6
Il pesce spada e la serratura, testo di Guia Risari, Roma, Beisler, 2007. ISBN 978-88-7459-012-4
I nostri antenati. Tre biografie non autorizzate, Milano, BUR Rizzoli, 2009. ISBN 978-88-17-02839-4
ALTANTERAPIA, Milano, Salani, 2010.
Tunnel, Gallucci editore, novembre 2011. ISBN 978-88-6145-300-5

Mr_Switch, 09.04.2016 à 13:07361995
Ah. Justement, Jim dit des bêtises mais il suit un raisonnement. Et les consignes sont évidemment d'autant plus idiotes pour nous qui avons toujours connu le nucléaire.

Est-ce que l'auteur déteste ses personnages ? Je ne le pense vraiment pas (ce qui rajoute un côté pervers d'autant plus évident) (Les héros sont M et Mme Bloggs. L'auteur est M Briggs. Je ne peux m'empêcher d'y voit un lien)

Ici, pas de main déique qui jouerait dans ses petits humains. C'est la main de l'homme (immense, en double page) qui joue avec les hommes (minuscules, 30 à 40 cases par planches).

Enfin, je comprends ta vision, et la partage en certains points (je me retrouve dans ta phrase de conclusion).
Je parlais de l'allégorie de la caverne. Il y a aussi un côté Don Quichotte chez Jim. C'était prégnant dans le premier tome (selon mes maigres souvenirs), ça se ressent dans celui-ci. Non dans la volonté chevaleresque. Mais dans le décalage entre la connaissance livresque que se constitue Jim et la réalité. Et dans la chronique d'une mort annoncée. Hilda peut être vue comme une Sancho Pança par moment (vision terre-à-terre) mais si la comparaison s'arrête rapidement.

Allister Baudin, 09.04.2016 à 12:21361993
Bon..je voulais mettre toutes mes découvertes de 2015 commentées d'un coup pour redonner du sens à ce sujet, mais on dirait que ça va être plutot une par une.

Découvert au début de 2015 :






Zorro Bolero : un Altan découvert au hasard chez un soldeur. Je l'ai vu pendant près de 2 ans dans les rayons avant de l'acheter, puisque personne n'en voulait. 7 euros. Les 35 premières pages sont limpides, et nous amènent dans un monde moite, glauque, sordide, où un homme-enfant de 26 ans qui dit avoir vu la vierge dans un ascenseur harcèle sa mère, quémande de l'affection, lui touche les seins, la tripote, pendant que celle-ci ne pense qu'à chanter une chanson sans rapport avec son fils. Le père est un néo-hippie qui tient un sex-shop minable. Et puis un jour, on promet une place à la télévision au père, qui s'en va ; la mère en profite aussi pour se barrer. Le reste du récit nous montre un complot entre dirigeants mafieux (?)-démocrates-chrétiens impossible à comprendre avant que tout soit élucidé dans les dernières pages. A côté, Ada était limpide. On suit plus ou moins les aventures du fils-enfant-adulte qui ne comprend pas trop ce qui se passe non plus. Une soixantaine de pages de dessins gluants, de nouvelles têtes plus affreuses les unes que les autres, d'intrigues et de sexe. Je n'ai pas souvent fait l'expérience de lire une bande dessinée où on est confronté à des scènes qui ont manifestement un enjeu important mais qu'on (je?) est incapable de saisir, pendant plus de 60 pages. On oscille entre le point de vue sans but ni perspective de l'homme-enfant gluant et le point de vue d'une personne qui assisterait à des confidences et actions du pouvoir sans y être impliqué, ne pouvant y comprendre ni les enjeux ni qui sont les personnes en question ni la pertinence de leurs propos. Le malaise créé est profond, et fait de cette expérience de lecture quelque chose de très désagréable, l'incompréhension redoublant la laideur des visages. L'impression d'être coincé dans un ascenseur avec des monstres humains. Les dialogues d'Altan et son dessin fascinant sont les seules choses qui nous attachent à cette histoire gerbante, qui nous plonge dans la plus grande perplexité avant de donner une simili-explication finale. Il faut noter que le lettrage d'Anne Delobel est particulièrement faiblard, tendant à reproduire la spontanéité du trait d'Altan sans réussir à en saisir la rigueur. Le dessin est quand même plus soigné sur les premières pages que sur le gros de l'album, on sent une sorte de lassitude à dessiner une histoire dont la plus grande partie n'a de sens que parce qu'elle n'est pas immédiatement compréhensible. Il reste de très belles cases, dont la composition et l'utilisation des noirs évoque les compositions de Jose Munoz. Une étrange expérience de lecture, entre le malaise et le dégout, l'impression de lire quelque chose d'excessivement mauvais ou de très très très bien.

Pour rigoler, voici quelques extraits de chroniques de cet album sur lesquelles je suis tombé en tapant « Zorro Bolero » sur google : « ??? [...] L'intrigue est vraiment compliquée à suivre […] le dessin d'Altan me semble particulièrement laid. Vraiment, j'ai du mal avec ces nez-trompettes, ces regards toujours divergents, cet air complètement débile de TOUS les personnages [...] » ; " une des BDs les plus mauvaises que j'ai tenté de lire, ne l'achetez surtout pas parce qu'en plus c'est quasiment invendable... chaque fois que je regarde ma bibli et que je tombe sur la tranche de cet album j'ai un peu (beaucoup en fait!) les boules. Un des cadeaux les plus ratés qu'on ait pu me faire. » ; « ces visages caricaturaux avec des nez en forme d'escargot pour les hommes. On aime ou on n'aime pas. Moi, j'aime pas. »

Ah ! Ah ! Ah ! « Ne l'achetez pas parce qu'en plus c'est invendable » ! Fantastique phrase qui aurait très bien pu être prononcée par un des personnages débile et cynique de Zorro Bolero. On est loin des chefs d'oeuvre que sont les Ada, mais l'univers d'Altan est poussé dans ses limites les plus extrêmes, pour le pire du pire.

Allister Baudin, 09.04.2016 à 12:09361992
Hum...je me suis mal exprimé, et je ne suis pas sûr de mieux y arriver maintenant. Il y a bien des oeuvres sur la peur de la bombe et l'incertain autour d'elle que j'apprécie énormément, en tête desquelles je mettrai le film Pluie Noire d'Imamura. Mais pour autant, que l'oeuvre se développe sur ce thème ne signifie pas qu'elle en soit réductible. Or, pour When.. ça a l'air d'être le cas : toute son histoire semble n'avoir pour but que de démontrer une critique du gouvernement britannique. Quand je disais qu'il n'y avait aucun intérêt à l'histoire de When the Wind Blows, je ne pensais pas à l'inintérêt du thème, mais au fait que l'oeuvre elle-même semble entièrement justifiable par ce thème, n'en être que l'illustration plate. Si l'histoire de When the wind.. n'a pour fonction que d'illustrer un aspect absurde de la politique britannique, ce n'est pourtant pas ce qui m'intéresse. Et effectivement, je me suis mal exprimé, parce que je ne faisais que retranscrire un sentiment bien confus à la lecture de When the Wind Blows : le livre est extrêmement travaillé, on sent un investissement complet de l'auteur, et c'est étrange de voir une oeuvre dont on sent que l'auteur s'y est plongé entièrement pour décrire...deux petits vieux qui crèvent lentement parce qu'ils croient d'une manière idiote aux consignes du gouvernement. Voilà je commence à comprendre un peu mon ressenti : When the Wind Blows est un petit livre à thèse, une sorte de critique pure et dure d'une réalité politique contre les brochures gouvernementales, distribuées dès l'entre-deux guerre, qui, sous couvert de donner des instructions pour réagir en cas d'attaque nucléaire, n'avait pour but que de donner l'illusion d'une maitrise de la situation par le gouvernement (qui ne maitrisait rien du tout) et faire taire les contestations possibles. Or, souvent, les oeuvres qui ne se justifient que parce qu'elles illustrent littéralement une critique politique sont assez fades, et dépendent de la pertinence de leur propos (bon, là je balance des généralités énormes mais c'est comme ça). Il me semble qu'il faut autre chose pour que l'oeuvre soit vraiment intéressante, et ne soit pas qu'une illustration pédagogique plate de thèses (qui peuvent être très intéressantes par ailleurs). Dans Pluie Noire, comme dans pas mal de nouvelles de Tatsumi, ce n'est pas le propos politique qui fait l'intéret du truc. Bon, et donc, si lire la critique des brochures gouvernementales britanniques ne m'intéresse pas trop, qu'est-ce qui reste de When The Wind Blows? Deux petits vieux qui discutent, étalent leur bétise, et qui crèvent. Un petit jeu pervers où on voit un auteur investi 100% dans une création qu'il déteste, dans des personnages qu'il méprise, et pourtant dans lesquels on sent qu'il s'investit à fond. C'est assez étrange et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, alors que son propos critique n'est plus très intéressant à mes yeux, When the Wind Blows m'a marqué.

Mr_Switch, 08.04.2016 à 20:28361987
Oui. Un livre étonnant par bien des égards. Edité par les éditions Garnier en 1982, il en sera l'un des derniers.
Les éditions Garnier sont nées en 1830 pour disparaitre en temps de telles en 1983. Plus de 150 ans, ce n'est pas rien...
L'histoire qui nous est présentée résonne comme une sombre prophétie, l'annonce d'une fin inévitable (un écho bien incongru même si tout relatif au sort qu'aura l'éditeur de la VF...)

L'histoire n'a-t-elle aucun intérêt ? Je ne serais pas aussi tranché. Allister est trop jeune pour se souvenir de l'ambiance de Guerre Froide (et moi aussi, vraisemblablement). Et nous en savons trop sur la menace atomique.
Les héros de notre livre sont dans cet espace indicible entre le savoir et l'ignorance, entre la conscience et l'inconscience. Jim sait qu'un danger arrive. Il peut lui donner un nom. Il sait qu'il est terrible. Mais il n'a aucune idée des tenants et aboutissants de ce danger.
La catastrophe arrive brutalement ; mais notre couple ne voit pas les conséquences, seulement l'ombre rassurante des conséquences. Une sorte de mythe de la caverne.

Montrer la couverture de la VF à Google Images. Faites une recherche par image. Il y a de forte chance qu'il vous ressorte les versions japonaises du livres. C'est loin d'être anodin.

Un livre étrange, oui. Il fait pourtant écho à bien des détails qui nous sont contemporains.


PS : j'ai lu les aventures précédentes du couple. Hélas, plus de souvenirs.



Allister Baudin :
Thierry :
lanjingling :
Allister Baudin :
Bon, il resterait à faire un Bulles d'or des dix meilleures bd découvertes par chacun dans l'année toutes périodes confondues. Je pourrais alors mettre ceci dans ma sélection :

commandé en VO, pour voir


Ah ah ah la bulle-autorité de fou ! Bon, c'est un album que j'aurais mis dans mon top 10 des lectures de l'année pour plusieurs raisons. D'abord parce que j'en ai découvert l'adaptation animée il y a 5-6 ans et que c'était une expérience étrange. Ensuite parce que je trouve que le graphisme de l'auteur, quoique très laborieux et absolument pas virtuose, a quelque chose de réconfortant, en tout cas quelque chose qui m'évoque un cocon bien douillet, et c'est pas tous les jours que ça arrive. Un peu comme les intérieurs de Wallace et Gromit ou les textures des rideaux dans les Moomins. Et enfin tout simplement parce que je ne vois AUCUN intérêt à cette histoire, sinon le plaisir absolument pervers et malsain de l'auteur, que le lecteur ne peut partager qu'avec dégout. L'histoire aurait un sens et serait une sorte de dénonciation si elle ne faisait pas plus d'une page. Mais en faire tout un livre, c'est quelque chose de sacrément tordu, qui ne relève que du plaisir malsain de l'auteur à regarder bruler des fourmis à la loupe. J'aime bien quand le rapport entre l'auteur et le lecteur est quasiment impossible à établir, on sent la liberté de l'auteur dans l'expression la plus nécessaire du fin fond de son cerveau. C'est assez rare quand ça arrive, donc top 10. Mais on n'a bien entendu pas affaire à un chef d'oeuvre, ni à quelque chose qui va faire naître des sentiments chez le lecteur en raison de ce que l'histoire raconte, mais bien un sentiment de dégout vis-à-vis de celui qui la raconte. Après tu m'en voudras peut-être de t'avoir fait commander ça et je serai bulle-blacklisté des conseils de lecture à vie.

lanjingling, 16.01.2016 à 15:47360962
Allister Baudin :
Il s'agirait de faire découvrir des trucs qu'on a soi-même découvert ces derniers temps, années, mois, et dont l'intérêt ressort moins de notre lecture que du fait même qu'on l'ait découvert.
C'est bien ainsi que je l'entendais,découverte au sens de Christophe Colomb découvrant une Amérique déjà connue de ses habitants, qui ignoraient qu'ils la connaissaient.

Allister Baudin, 16.01.2016 à 15:12360960
Si on n'organise pas un vrai top 10 des lectures de l'année toutes époques confondues, ce qui me semblerait bien délicat et surchargerait inutilement les déjà multiples votes possibles sur bulledair (F1, Bulled'or, Bulled'or patrimoine), j'aurais préféré, pour clarifier les choses que le titre de ce sujet soit « Vos découvertes dignes d'intérêt ». Parce que là ça ressemble quand même beaucoup au Verdict panoramiques de nos dernières lecture (proximité entre deux sujets dont seul Lanjingling a le secret, mais dire cela, ce n'est Ni une news, ni une info, ni un potin, ni voir même un scoop).

Il s'agirait de faire découvrir des trucs qu'on a soi-même découvert ces derniers temps, années, mois, et dont l'intérêt ressort moins de notre lecture que du fait même qu'on l'ait découvert. Par exemple, pour le livre de Raymond Briggs, certes l'histoire et sa réalisation est intéressante et il pourrait faire l'objet d'un « verdict panoramique de mes dernières lectures », mais ce qui a vraiment compté pour moi c'était le fait de découvrir ce livre, soldé, bizarre, chez un éditeur qui n'est pas un éditeur de bd, d'un auteur méconnu, et, avec tout ça, au thème et au propos peu banal. Prendre en compte l'objet aussi est possible, voir même après tout les conditions de notre rencontre avec lui. Ce qui justifie que l'on peut parler de la découverte d'un livre qu'on connaissait déjà (par exemple, un Tintin), mais dans une édition (par exemple une version de poche immonde d'une bd qu'on croyait connaitre et donc cette édition nous donne une toute autre vision) ou dans des circonstances dont on veut parler (par exemple un Tintin d'occasion sur lequel quelqu'un a dessiné des sexes partout - si je trouvais ça, j'aurais envie d'en parler, oui).


En quelque sorte il s'agirait de faire ce que Seth avait fait dans un petit livre qui était offert avec une revue de bande dessinée, et qui s'intitulait quelque chose comme  « 20 bandes dessinées dignes d'intérêt », où Seth choisissait des curiosités de sa collection pour en parler, en rajoutant éventuellement l'idée que la découverte doive être plus ou moins récente, histoire de colorer nos propos d'un peu de précision (même si ça ne fera jamais de mal de dire : « il faut lire Buzzelli, ça fait 10 ans que je le dis et personne ne m'écoute »).

La pertinence de ce qui est "digne d'intérêt" ne saurait relever cependant, à l'opposé de ce que Seth semblait suggérer dans son petit livre, d'une quelconque position par rapport à une histoire officielle de la bd : nul n'est tenu de chercher à évoquer des livres forcément étranges et jamais vu, la découverte se faisant ici en tâtonnant et selon les rencontres propres à chacun. Il n'est donc pas interdit de commenter un livre super connu, un Astérix par exemple, dans nos dernières découvertes marquantes, sans compter que, puisqu'on prend en compte les circonstances de la découverte et les caractéristiques propres à l'objet qu'on commente (exemple imaginaire: j'ai découvert un Astérix d'occasion, Astérix chez les Helvètes qui a servi d'herbier dans des toilettes parce qu'il sent à la fois le caca et la fleur, ce qui donnait un caractère bizarre à cette scène de fondue, et je veux en parler). Par ailleurs, l'ordre de la découverte en bande dessinée étant seulement empirique, il n'y a pas lieu de prétendre à la mise au jour d'un joyau inconnu.L'inverse est également vrai et les possesseurs d'un grand nombre de fanzines et autres livres tordus sont priés de nous les ressortir illico-presto !

Qu'en dites vous ? Je ferai une petite liste de quelques pépites découvertes récemment plus tard.

lanjingling, 16.01.2016 à 14:49360957
Allister Baudin :
j'en ai découvert l'adaptation animée il y a 5-6 ans et que c'était une expérience étrange..

Wikipedia nous apprend que ce livre et son adaptation ont une grande renomme en Angleterre (leur pays d'origine), puisque "The soundtrack album (de l'adaptation animée donc) features music by Roger Waters and David Bowie (who performed the title song), Genesis, Squeeze and Paul Hardcastle."

Allister Baudin :
Allez je lache un petit coeur en smiley. <3

C'est donc un coeur, ce graphe que je vois de temps en temps passer sur le forum, et qui, sans que j'y attache vraiment d'importance, m'intriguait vaguement et m'évoquait un cornet de glace, un Shaddock ou quelque chose d'obscène et pointu.
Ce nouveau sujet a déjà eu son utilité.

Allister Baudin, 16.01.2016 à 14:27360956
Mais...mais ?! Je viens de découvrir que ce n'est pas le sujet du verdict des dernières lectures! Mon souhait a été exaucé depuis le fin fond de l'autre côté de la planète ! Bon sang ! Je vais être obligé de faire une liste. Allez je lache un petit coeur en smiley. <3

Allister Baudin, 16.01.2016 à 14:25360955
Thierry :
lanjingling :
Allister Baudin :
Bon, il resterait à faire un Bulles d'or des dix meilleures bd découvertes par chacun dans l'année toutes périodes confondues. Je pourrais alors mettre ceci dans ma sélection :

commandé en VO, pour voir


Ah ah ah la bulle-autorité de fou ! Bon, c'est un album que j'aurais mis dans mon top 10 des lectures de l'année pour plusieurs raisons. D'abord parce que j'en ai découvert l'adaptation animée il y a 5-6 ans et que c'était une expérience étrange. Ensuite parce que je trouve que le graphisme de l'auteur, quoique très laborieux et absolument pas virtuose, a quelque chose de réconfortant, en tout cas quelque chose qui m'évoque un cocon bien douillet, et c'est pas tous les jours que ça arrive. Un peu comme les intérieurs de Wallace et Gromit ou les textures des rideaux dans les Moomins. Et enfin tout simplement parce que je ne vois AUCUN intérêt à cette histoire, sinon le plaisir absolument pervers et malsain de l'auteur, que le lecteur ne peut partager qu'avec dégout. L'histoire aurait un sens et serait une sorte de dénonciation si elle ne faisait pas plus d'une page. Mais en faire tout un livre, c'est quelque chose de sacrément tordu, qui ne relève que du plaisir malsain de l'auteur à regarder bruler des fourmis à la loupe. J'aime bien quand le rapport entre l'auteur et le lecteur est quasiment impossible à établir, on sent la liberté de l'auteur dans l'expression la plus nécessaire du fin fond de son cerveau. C'est assez rare quand ça arrive, donc top 10. Mais on n'a bien entendu pas affaire à un chef d'oeuvre, ni à quelque chose qui va faire naître des sentiments chez le lecteur en raison de ce que l'histoire raconte, mais bien un sentiment de dégout vis-à-vis de celui qui la raconte. Après tu m'en voudras peut-être de t'avoir fait commander ça et je serai bulle-blacklisté des conseils de lecture à vie.

lanjingling, 16.01.2016 à 12:45360953
C'est bien cela.
Bien que sachant que dans la fureur publicatoire actuelle, un album sorti il y a un mois est considéré comme une vieillerie et retourné depuis longtemps chez son éditeur géniteur, sur bubulle, on va se laisser un peu plus de temps, moins de frénésie, plus d'éthique de lecteur.

NDZ, 16.01.2016 à 11:08360952
le titre ne me parait pas super clair : il s'agit bien de lectures "tardives" cad d'albums publiés il y a un certain temps mais dont la qualité fait que l'intérêt que l'on pourrait leur porter est intemporelle et donc hors de l'actualité ?

Si oui, je vois bien le distingo qu'il faudra faire entre les deux-trois sujets "récentes lectures"...

NDZ, 16.01.2016 à 10:45360951




Où l'on voit que j'ai entre 2-3 ans et 17-18 ans de retard dans mes lectures...

Pierre, 16.01.2016 à 9:32360950
Ma découverte 2015 est un rattrapage:




Un album bancal et inabouti mais dont la lecture, pour diverses raisons, m'a profondément touché.

Thierry, 15.01.2016 à 14:20360937
lanjingling :
Allister Baudin :
Bon, il resterait à faire un Bulles d'or des dix meilleures bd découvertes par chacun dans l'année toutes périodes confondues. Je pourrais alors mettre ceci dans ma sélection :

commandé en VO, pour voir

chrisB, 15.01.2016 à 13:29360933
Moi je pose délicatement :

: merveilleux, fabuleux



: Lu à la bourre en 2015, top de chez crème !




: génialissime :)



: brillant et tout

Thierry, 15.01.2016 à 13:10360931
retrouvé entre deux trucs, ce Gébé que je n'avais toujours pas lu. Présenté comme un complémént à l'An 01, j'y vois plutôt un jalon das l'évolution de la pensée de Gébé, en tout cas, telle que je la perçois en découvrant son oeuvre par petits bouts. Un de ces livres que je suis content d'avoir lu.

lanjingling, 15.01.2016 à 4:55360917
Allister Baudin :
Bon, il resterait à faire un Bulles d'or des dix meilleures bd découvertes par chacun dans l'année toutes périodes confondues. Je pourrais alors mettre ceci dans ma sélection :

lanjingling, 15.01.2016 à 4:54360916
Pour contenter Allister Baudin et d'autres, en attendant...

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