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Les Humanoïdes Associés, éditeur apokalyptique [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1
 | |  |  | Affiché en gros sur la couverture, "d'après Julia Verlanger", cette déferlante d'adaptations de Julia Verlanger aux Humanos vient donc d'une stratégie commerciale.
Je vois cette fois des traces de Gillon dans le trait, et certains cadrages, alors que dans l'album chroniqué plus bas, il y avait du Gimenez. Jorge Miguel est donc un des derniers avatars, portugais, de ces générations de dessinateurs de la péninsule ibérique, qui ont souvent, comme leurs homologues italiens, une grande virtuosité de trait, réalistes à la base mais sachant évoluer dans la caricature et dont la versatilité du talent empêche parfois de voir émerger une vrai personnalité.
Mais encore une fois, l'adaptation ne vaut pas l'original, j'en mets ma main à couper, j'utilise cette expression parce qu'en d'autres lieux et temps, c'est ainsi que l'on marquait les gens pour en faire des parias, ce qui est justement le sujet de cette histoire, comme souvent chez Verlanger (qui a signé la plupart de ses romans d'un pseudo masculin), bien mieux rendu dans le titre du roman, La Croix des décastés. Entre deux grosses et trois petites étoiles. |
 | |  |  | Trame de fantaisie classique, mais bien menée. Le dessinateur a également fait des Fantomiald (Paperinik), et le mélange de trait au réalisme tendu des personnages et décors, et de grotesque de scènes et de monstres, est le vrai attrait de cette histoire. 4 étoiles, surnoté en encouragement pour le dessin, parce que j'ai assez lu, aux Humanos comme ailleurs, tous ces dessins dits réalistes qui ont aussi peu de vie que de personnalité, alors pour une fois qu'il y en a un qui sort un peu du lot. |
 | |  |  | J'avais entendu du bien de la série "Les zombies qui ont mangé le monde", du même scénariste, l'accroche avait l'air amusante, une parodie d'un monde où les humains sont obligés de cohabiter avec les zombies. J'ai lu la reprise qu'en a faite 10 ans plus tard le scénariste avec un autre dessinateur. Grosse déception. Personnages antipathiques, stupides, leurs actions sont irréflechies, gratuites, agies uniquement par impulsion, ou par intérêt mal calculé, donc pas intéressantes. Plusieurs histoires sont mélées, celle de l'émigration des zombies sur la lune aurait pu être intéressante, mais n'est traitée qu'en accessoire. L'histoire est aussi une parodie du capitalisme, où tout le monde exploite tout le monde ou se fait exploiter, seul le dessin, qui une variante de celui de Carlos Gimenez, est lui malheureusement sous exploité en tant que tel. 2 étoiles, pour la fin qui est un amusant retournement de situation et laisse entrevoir le potentiel de cette série quand elle ne se contente pas d'être bête et méchante
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 | |  |  | Biographie de Victor Makhno, révolutionnaire anarchiste du début du vingtième siècle. La narration commence de façon systématique sur le mode d'une page, une scène, comme une suite de planches d'Epinal. Par la suite, le mélange prend, se densifie, mais c'est tout de même une biographie assez hagiographique, et simple: tout sa vie et ses pensées s'expliquent par son enfance, et presque mystique; ainsi, il sait naturellement parfaitement monter à cheval, sans avoir jamais appris, parce qu'il est cosaque. Je n'ai pas été déçu par la postface de Frémion, très rentre dedans, qui explique que tout le monde s'est opposé à lui, qu'il a été trahi par tous, socialistes, bolchéviques, anarchistes. Un authentique martyr du peuple. |
 | |  |  | J'ai l'impression de faire de l'archéologie. Sous un dessin maladroit, une colorisation hallucinée et des cadrages et une mise en scène clichés, il y a des traces d'une histoire intéressante, (encore une fois adaptée de Julie Verlanger, parue en 1978 sous lw pseudonyme de Gilles Thomas) une double confrontation entre d'une part deux jeunes soldats pour leur première mission, l'un est le premier cadet promu venu d'un monde primitif , l'autre est une fille d'ambassadrice, et d'autre part leur mission sur un monde primitif avec la terre a récemment établi des relations. L'histoire est fabriquée sur un arrière plan politique digne des meilleurs Valérian.2 étoiles, et c'est bien payé, parce que quand je lis des extraits du roman original, je vois le massacre stylistique de l'adaptation. |
 | |  |  | Une histoire bien moins mystico politique que le premier tome. Des entreprises d'armenments corrumpues organisent un combat de vaisseaux spaciaux avec des prisonniers destinés à être sacrifiés pour obtenir un marché. Un contraste un peu facile entre de virils baroudeurs une rédemption féminine, mais cela fonctionne bien, porté par une plus riche palette de couleurs que dans les précédents tome et un trait plus fin. |
 | |  |  | Le premier tome était trop elliptique, et appelait une suite, il y en aura trois. Dans celle-ci, les personnages ont pris plus de consistance, leurs liens sentimentaux et questionnements existentiels sont plus tangibles, il y a un humour, noir, mais bien présent, graphiquement il y a un beau contraste entre les vaisseaux perdus dans l'espace et l'enfer vert du titre. |
 | |  |  | Rien compris. C'est en grande partie du space opera, avec une mise en scene chantournée et une narration chorale, et plein de personnages dont on voit à peine le visage sous leur scaphandre (sauf pour les filles peu vétues dont l'auteur prend plaisir à parsemer l'album), donc pour savoir qui est qui et fait quoi, il faut être très attentif à la forme des vaisseaux spaciaux et des scaphandres, ce qui ne m'intéresse pas du tout. Le synopsis, sous une forme S.F., est assez mystique: si on parvient à réunir quatre pouvoirs supranormaux en un seul esprit, sa puissance sera sans limites. Pourquoi 4 ? Jodorowsky dans ses histoires justifie ce genre de trucs par la gématrie, qu'on y adhère ou pas, il y a une base, ici, ça me semble un peu vain et gratuit, comme les enjeux de l'histoire. Le dessin est beau, dans des chromatismes à la Bilal, des tons bleu-gris fatigué et rouille, c'est lui qui me fait lire d'autres volumes de cette histoire, parus plus de dix ans après le premier. Avait-il été conçu au départ comme un volume isolé ? |
 | |  |  | Un dessin expressioniste, pas seulement dans usage des contrastes n/b, mais dans trait sec et tordu, des mains, des visages. Narration rapide, enquillage de vignettes pour expédier l'enfance infernale, et scènes courtes, donne un rythme nerveux, qui ne perd pas de temps dans détails, parfait pour un récit très noir. Les répliques fusent, car l'ironie est une arme et un bouclier nécessaires pour survivre. Les décors ne sont là que lorsque nécessaires, savent s'effacer pour laisser se couler des aplats de couleurs souvent dans des nuances monochromes, qui adoucissent l'ambiance là où David LLoyd, avec une technique similaire, en rajoutait dans la folie. Bon, sur la fin, ça tend vers la série noire classique, et perd la tension du début. |
 | |  |  | Voila un album de S.F. efficace, avec un arrière plan intéressant, des implications qui arrivent a point, ne sont pas forcées. Un divertissement sans prétention, c'est à dire qui assume de ne pas se croire obligé de tenir un discours, au final creux, sur la philo, la socio, la politique, comme la plupart des albums que j'ai critiqués ci-dessous.
Le discours vient bien de la structure, pas d'être artificiellement plaqué sur une histoire racoleuse. |
 | |  |  | Ah oui, les Humanos ont cru bon de rééditer cette série sous le titre descriptif d'Identités trouble, sans doute que cela a eu du succès. |
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Je peux reprendre exactement ce qu'en disait grimmy : | Thriller futuriste de facture classique au scénario aussi fatigué que son personnage principal. Rien de bien neuf dans la SF, ce qui est un comble avec un genre pareil. Pas nul, c'est vrai, mais l'ensemble reste du feuilleton téléphoné vu et lu des centaines de fois. |
Et comme lui, élargir à grimmy : | Je continue mes lectures "grands publics", et paf, encore un titre qui lorgne ouvertement sur le cinéma. Incroyable toute cette création en bande dessinée qui n'a rien à voir avec le médium proposé. "Welcome to hope" c'est juste du ciné bourrin, ultra cliché, avec les voix off et tout, bref, rien de rien de rien d'original. Juste une succession de clichés aussi pitoyables que raccoleur déstinés à un lectorat parresseux voire amnesique satisfait d'être en terrain prévisible et balisé. Triste. |
Je rajoute que ce premier tome est un début laborieux, avec flash-backs pour artificiellement complexifier l'intrigue. Comme souvent dans ces polars (Zidrou entre autres fait pareil), le scénario n'appelle pas l'humour, mais les auteurs se croient obligés d'en mettre, comme dans les séries policières U.S., pour humaniser les personnages sans doute, mais la méthode est aussi grossière que le résultat: Pour décrire une complicité taquine entre le héros et une secrétaire: Allo, c'est le central.-Et pourquoi tu me déranges toujours à l'heure du déjeuner?-C'est parce que je t'aime bien).
Le dessin est de style croquis, genre Frisano, alors que dans Exo, il se rapproche de Mark Schultz. |
 | |  |  | Introduction pontifiante typique des séries de fantaisie qui entendent poser un cadre dramatique, impression qui se confirme lorsque dans la suite arrive un solitaire se dirigeant vers la tour mythique présentée en introduction, nanti d'une mission. Comment peut-on encore faire cela alors que Donjon est encore là ? Mais par la suite, l'intrigue est tellement décousue que les motivations des personnages, nombreux et amusants, dans un décor fourmillant réussi, bien que les têtes soient maladroitement dessinées, donnent un petit côté Alice au pays des merveilles pas désagréable. |
 | |  |  | Un capitaine romantique, égaré dans une guerre et un monde technologique qui lui déplaisent, avec scènes érotiques de rigueur. L'accroche est sa relation avec l'équipage d'un bateau français qu'il a fait prisonnier, qui projette une mutinerie, tandis que la fille de l'afretteur du bateau s'amourache de lui.On ne comprend pas toujours les motivations des personnagres secondaires, entre patriotisme, vénalité et orgueil. L'équilibre n'est pas réussi entre la simple aventure maritime et les implications de l'arrière plan de la guerre de 14-18. |
 | |  |  | La critique du roman original par Andrevon: "Un langage cru, des phrases sèches et courtes, une moralité de l'action et du pragmatique, un goût pour les images frappantes et chargées qui n'évitent pas toujours le cliché : on dirait du Suragne tout craché ! Pierrot se cacherait-il sous un nouveau pseudo ? En tout cas, cette errance d'un solitaire et de sa compagne dans une France rurale aux villes désertées d'un futur post-G.M. 3 est une belle réussite : même si les ingrédients n'en sont pas originaux (rencontres avec des chasseurs de chair, des mutants, visite à des microsociétés utopiques, religieuses ou néo-fascistes), c'est toujours crédible et le suspense est bien entretenu. Ajoutez à ça des tas de notations intéressantes parce qu'à contre-courant (comme : « Côté cheveux, ça allait aussi. Je les taille au ras de mon crâne. Pour une raison éminemment pratique. Une barbe et des cheveux trop longs, dans une bagarre, ça offre prise à l'adversaire. La survie, c'est fait d'un tas de petits trucs comme ça... »), et vous avez le meilleur Fleuve du trimestre !"
Si le personnage masculin central a effectivement les cheveux courts, l'autre protagoniste mâle a une coupe romantique à la Albator. Plusieurs influences manga ressurgissent ça et là dans le dessin du dessinateur chinois. |
 | |  |  | depuis 2015 (après un premier essai avorté en 2006), c'est la troisième série de Julia Verlanger adaptée chez les Humanos.
Depuis 2008 (après un premier essai avorté en 2006), c'est la quatrième série de Julia Verlanger adaptée chez les Humanos.
est adapté de Julia Verlanger, sorti en 1978 sous le pseudonyme de Gilles Thomas (comme pour L'autoroute sauvage). |
 | |  |  | Je ne suis pas confiné, mais la mise à disposition en ligne de bandes dessinées grâce au confinement me permet de lire des trucs auxquelsje n'aurait probablement jamais jeté un œil. Je découvre ainsi le catalogue récent des Humanos, dont le nombre dominant de titres S.F. est le seul lien avec les Humanos de la grande époque.
Une œuvre post-apo qui aurait pu être particulièrement de circonstance, puisqu'adaptée du livre du même nom de Julia Verlanger, paru en 1976, qui décrit la survie dans une France ayant été ravagée par un virus. Dans le tome 1 de l'adaptation par contre, rien n'est dit sur l'origine de la catastrophe.
C'est un livre sans intérêt, car il n'a aucune imagination narrative, que ce soit au niveau de la façon dont est mené le scénario, ou à celui de la mise en scène. Si le dessin est académiquement bon, une forme de sous-Liberatore sans puissance, les personnage ont en permanence l'air d'être en pose, , et cela n'est pas rattrapé par des cadrages ou une mise en page au minimum syndical.
Je découvre aussi que depuis 2015 (après un premier essai avorté en 2006), c'est la troisième série de Julia Verlanger adaptée chez les Humanos. Pas envie de lire la suite dessinée, par contre, je discerne dans les traces de l'œuvre originale des choses intéressantes dans les rapports hommes-femmes, la construction de communautés, d'autant plus quand on sait que c'est un livre écrit par une femme dans les années 70. |
 | Pierre, 28.03.2020 à 12:54 | 373193 |
|  |  | Ah ah ! Y a de ça ... Les humanos qui ont publié le Salammbô de Druillet. Bon, dommage si cette référence à Carthage était purement gratuite (nul ne le saura jamais). |
 | Le PBE, 28.03.2020 à 11:48 | 373192 |
|  |  | C’est bien un sujet sur les Humanos, pas sur le Lombard. |
 | |  |  | C'est que Pierre craint toujours qu'ils commettent, sur Carthage, un sacrilège. |
 | |  |  | C'est le nom de la compagnie pétrolière au centre de l'affaire, dont le P.D.G. semble féru de mythologie. Mais ce tome 1 ne dit pas la raison du choix de ce nom; peut-être dans la suite, mais je ne pense pas la lire.Dans sa volonté de faire un divertissement efficace,des assertions sont assenées avec une telle lourdeur que cela en créé des incohérences, ce qui avec les défauts déjà cités m'a gâché ce qui aurait pu être une lecture plaisante. |
 | Pierre, 27.03.2020 à 20:36 | 373186 |
|  |  | C'est quoi le rapport avec Carthage ? |
 | |  |  | Bon, j'ai lu le tome de 1 de Carthago, mis en ligne gratuitement durant la confination, qui ne me concerne pas, mais cela aurait pu venir à point pour compenser un peu le déficit de B.D. dans mon environnement. Hélas, espoir de découvrir au moins un bon divertissement avec cette série acclamée déçu.
L'histoire commence assez bien, la mise en page est réussie, mais les dialogues sont lourds, pas du tout naturels, le montage parallèle avec indication du temps et lieu toutes les 3-4 pages est lourd et facile, et le dessin des personnages, en [articulier des visages, est d'une lourde raideur. Les décors sont assez bien vus, mais quand je compare la tempête autour d'une plate-forme de forage, ou une vallée perdue, avec leurs équivalents dans Yoko Tsuno (S.F. grand public), ça manque de vie. Un ensemble trop insistant et artificiel pour que j'aie envie de lire la suite, et pourtant, j'aime les grandes profondeurs marines et les animaux préhistoriques. |
 | Le PBE, 02.11.2016 à 14:44 | 363462 |
|  |  | Au détour d'une recherche internet, je tombe sur cet impressionant mémoire : Métal Hurlant : index des cent premiers numéros.
(ne dites pas que c'est âpre à lire, il y a des jolis tableaux pré-Excel à la fin)
Yapuka mettre ça en forme pour le rentrer dans Bulledair. J'attedns les volontaires |
 | |  |  | Ah ? Possible.
La multiplication des rééditions est surement due au redressement judiciaire de 2008, dans un premier temps. La mort de Moebius doit avoir amplifié la chose pour les mois à venir. |
 | crepp, 23.07.2012 à 23:51 | 345699 |
|  |  | Il y a pas un regroupement d'auteurs chez les humanos qui sont en pleine histoire judiciaire actuellement (contre les humanos) ?
Je ne sais plus trop où j'avais lu ça en fait. |
 | |  |  | Chaque jour un peu plus je m'étonne du virage éditorial qu'ont pris les Humanos, notamment le fait qu'ils ne font presque plus que de la réédition, du tirage de luxe et des éditions de l'oeuvre de Moebius en long en large et en travers.
Cela dit, je ne dis pas que certaines rééditions ne sont pas de bon aloi. Ainsi certains Tohu-Bohu sont réédités, comme Clichés - Beyrouth 1990 ce mois-ci... |
 | |  |  | Les Humano éditent des intégrales de leurs séries en format comics (je veux bien).
Là où il y a association de génies, c'est que les intégrales n'ont pas le même nom que les séries (normal, puisque c'est du comics)
"Je suis légion" devient "I am legion"
"L'armée des anges" devient "Dominion"
Vraiment, c'est extra ! |
 | |  |  | Salut les amateurs de BD.
Les Humanos lancent un concours pour gagner 10 tomes de Sanctuaire Redux sur http://www.1001bd.com.
Et deux autres concours sont à venir ! retenez vos dates !
Bouncer T7 : 6 nov -> 16 nov
La légendes des nuits écarlates T3 : 17 nov -> 27 nov
N'hesitez pas à répondre !
Pos² |
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