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un article de trop !

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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cracoucass, 13.01.2005 à 21:19190130
Je sais pas si dire que l'article n'est pas documenté est sérieux, alors même que tu rappelles que Pasamonik connait très bien le milieu du livre. D'autre part, mais c'est un détail, les commentaires chez actuabd sont modérés à priori: peut être que ton post paraitra sous l'article, mais pas avant d'être lu par l'équipe du site (et apres tout, ca permet de mieux réagir ici, hein).. :o)

Donc, soyons clair: oui, les soldes quand on parle d'un marché culturel comme le livre, c'est dangereux, à long terme, parce que personne n'y gagne, simplement, la situation est inédite en BD avec le nombre impressionnant de bouquins qui sortent chaque mois, et puis cessons de nous voiler la face, des "soldes" qui portent pas leur nom, et sur des bouquins très récent parfois en grande quantité ça existe toute l'année chez certains bouquinistes, ça existe aussi par le biais d'opérations commerciales des éditeurs deux fois par an avec des editions moins chers et de moins bonne qualité (c'est le cas depuis longtemps chez les éditeurs de Média Part.) Au moins ici, l'initiative serait extremement réglementé.

Bon, ca reste à être débattu, mais perso, j'avoue bien saliver quand je lis que les librairies spécialisés bruxelloises proposent des rabais de 20% sur le neuf (c'est plus problématique quand on lit que les Astérix sont vendus en grande surface à prix coutants...)

loic, 13.01.2005 à 20:46190123
Bonjour,

Je viens vous parler d'un article que je trouve non documenté, stupide et dangereux.

Il s'agit d'un article sur les soldes.
Il est rédigé par un ex-éditeur, un ex-libraire. Je veux parler de Monsieur Pasamonik.
On pourrait donc s’attendre à un article de fond, sur un domaine qu’il devrait connaître.

J’ai voulu répondre à cet article directement sur le site d’actuabd.
Malheureusement, pas possible de répondre car la censure (de monsieur Pasamonik) était là.

Pour moi le contenu de cet article est poujadiste et je tiens à réagir.

« Chaque année, c’est les soldes. Les consommateurs se ruent dans les boutiques pour acheter à moindre prix les articles que les détaillants n’ont pas réussi à vendre au cours de la fin de l’année écoulée. On dégage les stocks avant la saison nouvelle. L’habitude est tellement ancrée que les marchands de jouets se mettent aussi à vendre en janvier des articles à prix cassés. Certains éditeurs de livres d’art, comme Benedikt Taschen, font de même. Pourquoi pas les libraires de BD ? »


Alors la couleur est posée !
Les libraires sont des détaillants et les ouvrages du consommable.

« Quelle bonne idée ne serait-ce pas là ? Nous avons tous passé le mois de décembre à acheter nos « basiques », les quelques nouveautés indispensables à notre appétit d’images, et puis les cadeaux pour porter « la bonne BD » auprès de nos proches et de nos connaissances. Face à l’afflux de nouveautés (sur plus de 2000 bouquins parus dans l’année, près de 800 paraissent entre septembre et décembre), bon nombre de bons livres « passent à l’as ». La « période des soldes » serait propice à un déstockage massif de la part des éditeurs, donnant une seconde chance à des livres rendus invisibles par la masse des publications, tandis que les bédéphiles qui constituent le cœur de la consommation du secteur achèteraient tout simplement plus. Or, cette « période des soldes » n’existe officiellement pas. »
La période des soldes serait propice à un déstockage massif de la part des éditeurs.
Je pose une question, à quoi sert la loi Lang.

« Des soldes déguisées.
Pourtant, des « soldes déguisées » existent sur le marché : La Collection Pirate lancée par Dupuis en début janvier, propose des ouvrages à 3€, certes brochés et dans une collection distincte de la série principale. Dans l’esprit de l’éditeur de Spirou, ces opérations (qui marchent très bien) sont des produits d’appel destinés à recruter de nouveaux lecteurs qui, découvrant une série par cet intermédiaire, reporteraient leurs achats sur la série régulière figurant dans le catalogue de l’éditeur. Par ailleurs, certains points de vente - hors des circuits classiques : grandes surfaces et librairies- vendent des nouveautés récentes à prix cassés. Les éditeurs ne parlent pas volontiers de ce secret de Polichinelle. Il s’agit d’une pratique hypocrite qui a cours depuis longtemps et qui porterait sur le recyclage des « invendus ». Les albums sont parfois si neufs que l’on se demande s’ils ont été jamais distribués. Un circuit « occulte » qui provoque régulièrement des coups de gueule de la part des librairies comme des auteurs. Tous les éditeurs ne la pratiquent pas, du moins officiellement. »
La collection Pirate des éditions Dupuis n’est absolument pas de la solde déguisée.
En effet, c’est une opération marketing.
Le but n’est pas de « dégager les articles avant la nouvelle saison ».
La collection Pirate fait l’objet d’un tirage spécial.
Ce sont « des produits d’appel ».

Je pense que les auteurs de chez Dupuis ne seraient pas d’accord pour solder leurs ouvrages.

« Le Prix du livre. Unique ?.
Ce sont pourtant des pratiques que la loi interdit. Depuis la promulgation de la Loi Lang, voici près de vingt ans, il est rigoureusement interdit au libraire de consentir une ristourne de plus de 5% au client. La solde ne peut intervenir qu’au bout d’une période à peine inférieure à un an et doit faire l’objet d’une annonce, l’éditeur étant par ailleurs obligé d’en avertir l’auteur. Les associations de libraires, comme l’Association des Libraires de Bandes Dessinées ont d’ailleurs en leur temps gagné plusieurs procès contre des enseignes de la grande distribution afin de leur imposer le respect de la loi. Même sur le net, des libraires comme Amazon ou BDNet ne dérogent pas. Cette mesure, dit-on, aurait préservé le réseau de la diffusion du livre en France, et celui de la librairie spécialisée de BD en particulier et par conséquent les petits labels de l’édition. »
Concernant le travail du libraire.

La solde consiste donc à « dégager les articles avant la nouvelle saison ».
Il bon de rappeler que le libraire à un droit de retour et ceci dans une période légale.
Passé cette période, il peut demander une autorisation de retour.
Donc logiquement, si le libraire gère correctement son stock, il n’a aucun problème.

Bon, imaginons qu’il existe un surstock.
On peut déroger à la loi Lang ssi :
-L’ouvrage est disponible à la vente depuis plus de deux ans
-et l’ouvrage est dans la librairie depuis plus de 6 mois.

Concernant le travail de l’éditeur.

Il y a la possibilité de soldé et la Monsieur Pasamonik a raison, il y a de la solde sous le manteau mais disponible chez les bouquinistes.

Mais il y a également la possibilité de baisser le prix de vente public.
« Il y a un certain nombre de raisons pourtant pour que cela change. Les ventes en librairie, sauf chez certains labels dont la diffusion est très restreinte, ne sont jamais faites « à compte ferme ». Le libraire a la faculté de rendre à l’éditeur les ouvrages restés invendus et qui restent en surnombre dans son stock. En compensation, le libraire s’engage à conserver en stock ses ouvrages pendant un certain temps, fixé souvent à trois mois. Or, dans les faits, les livres retournent de plus en plus vite. Certains mêmes ne sortent jamais des colis. Cette pratique pèse de plus en plus sur la gestion des éditeurs et s’avère parfois funeste pour certaines collections. »
Vous avez totalement raison. Le livre n’a pas forcement sa chance en librairie.
Je ne crois pas pour autant que la solution se trouve dans la solde.La solution est plus dans une réduction des sorties plutôt que dans la mise en place d’un plan libéral. Si l’éditeur a un problème, qu’il en cherche la cause.
Il faut rappeler que l’auteur ne touche rien dans le cadre de solde.
« Enfin, pour les régions frontalières à la Belgique -où ce prix unique n’existe pas en raison de l’hostilité historique des éditeurs de BD à cette mesure- le problème est encore plus aigu : les libraires spécialisés belges pratiques couramment le prix cassé. La plupart des librairies bruxelloises pratiquent un rabais de 20% et il n’est pas rare qu’une grande surface ne vende pas une BD très notoire (Astérix, par exemple) à prix coûtant. »

La Belgique n’est pas forcement un exemple.
Tentons de faire évoluer les choses dans le bon sens….pas comme votre article.

« Une « Journée de la BD » ?
Dès lors, la question mérite d’être posée : Pourquoi ne pourrait-on pas mettre en place, pendant une période de six semaines, régie par un arrêté préfectoral, une période de solde où les libraires pourraient déstocker les invendus de la dernière saison ? Elle pourrait coïncider à un projet de la section BD du Syndicat National de l’Edition, une Journée de la BD pendant laquelle toute la Francophonie multiplierait des événements à l’exemple d’autres opérations menées par la profession comme le « Mai du livre d’art ». Une idée à laquelle le directeur du Festival d’Angoulême, Jean-Marc Thévenet, est violemment hostile. En effet, à ses yeux, c’est Angoulême qui est le moment privilégié de l’année pour la BD. Un état de fait face auquel les éditeurs de BD aimeraient cependant proposer une alternative. »

Bravo, une journée de la bande dessinée !


Ce que je ne tolere pas dans cet article, c'est la remise en cause la loi Lang et le gout de liberalisme qu'il vehicule.






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