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Engagez-vous, rengagez-vous... : Zapata, Palestine, et autres BD politiques...

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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lanjingling, 06.06.2011 à 14:12338551
je jure que je n'avais pas vu le message de NDZ
NDZ :
En attendant l'arrivée du premier tome du Perroquet des Batignolles, je me suis refait un peu du grand Stanislas. Et ça fait du bien... mais je ne me souvenais pas d'autant de bagnoles dans Le galérien.
avant d'ecrire le mien (juste ci-dessous); c'est etonnant de voir combien l'oeuvre de jean graton peut pousser a la facetie; une piste interessante pour un futur biographe de guillaume long

lanjingling, 06.06.2011 à 14:07338550
quel titre et quelle couverture enigmatiques, je me demande vraiment quelle histoire peut bien raconter ce livre, quelqu'un l'aurait-il lu ?

kstor, 08.12.2008 à 17:40316109
Je lisais encore récemment les pompiers tome 7, et je me disais justement, putain qu'est-ce que c'est inscrit dans son temps et dans le monde, dis-donc ! Et puis après, agenouillé devant les petits riens de Lewis Trondheim, je me suis exclamé, ah ben merde alors, c'est trop puissant, j'ai la conscience sociale qui arrive ! "N'importe quel auteur fait toujours de la politique, car tout est dans tout à moins que ce ne soit l'inverse". Je sors du blog de Laurel, où elle s'indigne dans une récente notule du prix élevé des médicaments, et comment font les gens qui ne peuvent pas payer ? Après elle nous raconte qu'elle a croisé PPDA dans la rue. Tout ceci est foutrement politique. Peut-être un poil trop vindicatif, ça me fatigue la tête. Vive l'Art.

lanjingling, 08.12.2008 à 16:15316103
chrisB :
J'ajoute que n'importe quel auteur (talentueux ou non) fait toujours de la politique, car le fait même de ne pas en parler est politique.
si tu ne va pas za la politique , elle ira-t-a toi
la politique & lagardere , meme combat !

chrisB, 08.12.2008 à 15:49316100
J'ajoute que n'importe quel auteur (talentueux ou non) fait toujours de la politique, car le fait même de ne pas en parler est politique.

lanjingling, 08.12.2008 à 15:36316099
kstor :
Ouais, un débat ! Que veut dire "art de qualité" ? Ne confonds-tu pas engagement et militantisme ?
si peu , & c'est volontaire
kstor :
Pour ma part, les artistes désengagés, ce qui ne parlent pas à travers leur oeuvre de leur temps et du monde dans lequel ils vivent, m'emmerdent. Rien à voir avec l'appartenance à un parti ou le téléthon. Donc, là où tu vois un oxymoron, je vois un pléonasme. A vous.
un auteur de talent , quel que soit le sujet qu'il aborde (des aventures de spirou a isaac le pirate), parle toujours , aussi , du monde dans lequel il vit (donc , oui , pleonasme) , mais les auteurs qui veulent a toute force delivrer un message sont en general trop peu subtils pour creer vraiment quelque chose d'interessant (c'est ici qu'est l' oxymoron)

kstor, 08.12.2008 à 15:19316097
Ouais, un débat ! Que veut dire "art de qualité" ? Ne confonds-tu pas engagement et militantisme ? Pour ma part, les artistes désengagés, ce qui ne parlent pas à travers leur oeuvre de leur temps et du monde dans lequel ils vivent, m'emmerdent. Rien à voir avec l'appartenance à un parti ou le téléthon. Donc, là où tu vois un oxymoron, je vois un pléonasme. A vous.

lanjingling, 08.12.2008 à 13:57316087
Le PBE :

L'espoir

au vu du coup de coeur de Glotz (un bullaffin) sur ce bouquin , mes propres coups de coeur sur les 2 bouquins cites en titre du sujet , & enfin , vus les chefs-d'oeuvre de l art communiste que je vois tous les jours vu que j'habite dans un (sois-disant) tel pays , je pose la question : "engagement politique" n'est-il pas tres tres souvent un oxymoron d'"art de qualite" ?

Le PBE, 07.12.2008 à 16:47316069

L'espoir

asacem, 30.01.2007 à 9:06276484
Y'a aussi Lionel Tran (Otaku, une trop bruyante solitude etc.) et ce qu'a fait Terre Noire dans la collection "no present", notamment le "miroir de psychoses".

lanjingling, 30.01.2007 à 5:14276471

subversif dans le sens ou cela propose une alternative sociale/economique/politique/sexuelle/relationnelle?
alors , durandur , oui, actuellement , je ne vois quasi que lui
si c'est dans le sens "qui provoque des reactions extremes -c'est nul/c'est genial"- ce qui demontre leur force de subversion dans une alternative graphique/narrative , je propose en plus lldm ou namrepus

cubik, 29.01.2007 à 11:24276415
les bouquins de la collection Revolution chez Carabas?
notamment, les Durandur?

Thierry, 29.01.2007 à 11:19276414
je sas pas trop ou taper ce message, alors j'exhume

Juste en passant, je suis en train de lire L'An 01.
Pour qui ne connait pas, ce gros livre de Gebe reedite a l'Associtaion propose une forme de revolution utopique dont le fondement se resume a "On arrete tout". Et que faire ensuite ? Assurer l'entretien de tout ce qui existe au cas ou on redemarrerait, et la production de ce qui est indispensable reste assurer. pour le reste, le peuple profite de cette periode pour s'instruire afin que tout un chacun puisse reflechir a la moarche qu'il faudrait donner eu monde, et ne plus laisser la decision a une poignee.
Ce qui me frappe, c'est que cette aventure, auqel Gebe associa les lecteurs et deboucha meme sur un film, se veut profondement subversive. Et je me demade ou diable se cache la subversion dans la bande dessinee actuelle (et pas que la bande dessinee, soit dit en passant) ? S'il existe quelques ouvrages a caractere politique, comme Squarzoni, certains Davodeau ou Sacco, il ne me vient aucun titre qui puisse meriter le qualificatif de "subversif". Mais vu que je rate pas mal de trucs ces temps-ci, j'ai peut-etre manque une brouette de titres hautement subversifs :o)
A moin, bien sur, que la societe actuelle ne prette plus le flanc a la subversion, ce qui est tout autant possible.

june, 02.06.2005 à 19:15205785
ah oui ce truc là, je l'ai recu par mail (sur mes 2 adresses...), sur mon blog... on sent les mecs acharnés, hein. 8)

ceci étant dit, ca a l'air plutot très interressant ; je vais m'y attarder.

MR_Claude, 02.06.2005 à 19:05205783
je savais pas trop où mettre cette annonce que j'ai reçue:

Cher Monsieur, Chère Madame,

J’aimerais vous inviter à regarder une nouvelle production de l'Académie Jan van Eyck, Maastricht (Les Pays-Bas; je suis belge moi-même) :


BDs Camouflées: Images d’une Guerre Sale : http://www.camouflagecomics.com

«Más recuerdos tengo yo solo que los que habrán tenido todos los hombres desde que el mundo es mundo » - Jorge Luís Borges dans “Funes ou la mémoire”.

Jeudi, le 19 mai 2005, le site web BDs Camouflées: Images d’une Guerre Sale [Camouflage Comics : Dirty War Images] (http://www.camouflagecomics.com) a été officiellement lancé au ABK, l'Académie de Beaux-Arts (Maastricht, Pays-Bas). Le projet a été fait au Maastricht, dans l’Académie Jan van Eyck, par Aarnoud Rommens (°1977, La Belgique) et Ingrid Stojnic (°1976, La Croatie). Ce site web traite des problèmes de narration visuelle, la censure, les droits humains, bandes dessinées et la mémoire dans le contexte de la dictature militaire argentine de 1976-83.

Toutes Les bds et illustrations présenté sur « Camouflage Comics » sont nouvelles ; elles ont étés faites entre 2002 et 2005. Cependant, il y a une continuité étrange entre ces bandes dessinées et la poignée de ce que l'on pourrait appeler les bande dessinées « avant-garde critique » publiées pendant ou autour du temps du régime militaire, par pionniers tels que Alberto Breccia, Carlos Trillo, Oesterheld et les autres. En effet, les deux chronologies parallèles ne peuvent pas être séparées clairement. Au contraire, ils s'entrecoupent continuellement, nous exhortant pour interpréter le « nouveau » tenant compte du « vieux » - et inversement.

La « guerre sale » de 1976-83 informe toujours « les structures d’expérience » de la société argentine à ce moment même. Ce projet est un reflet sur ceci, et pose la question comment la junte encore affecte, à titre posthume, et produit des répercussions dans le discours, les arts, et la mémoire sociale argentine. « Camouflage Comics » peut être lu comme une manifestation spécifique de ce travail de mémoire ; c'est un espace pour le reflet continu, visuel et verbal, sur les legs d'un passé assez récent.

Aarnoud Rommens
Jan van Eyck Academie
Theory Department
Academieplein 1
6211 KM Maastricht - Netherlands




Camouflage Comics: Dirty War Images

"I have more memories in myself alone than all men have had since the world was a world" - Jorge Luis Borges in “Funes, the Memorious.”

On Thursday 19 May 2005, the website Camouflage Comics (http://www.camouflagecomics.com) was officially launched at the ABK, the Academy of Fine Arts (Maastricht, the Netherlands). The web project was made at the Jan van Eyck Academy Maastricht, by Aarnoud Rommens (°1977, Belgium) and Ingrid Stojnic (°1976, Croatia / Rekall Design). This website deals with issues of visual narration, censorship, human rights, comics and remembrance in the context of the Argentine military dictatorship of 1976-83.

The comics and illustrations featured on Camouflage Comics are all new; they were made between 2002 and 2005. However, there is a strange continuity between these comics and the handful of what one could call "critical avant-garde" comics published during or around the time of the military regime, by such pioneers as Alberto Breccia, Carlos Trillo, Hector Oesterheld, and others. Indeed, the two parallel timelines cannot be clearly separated. On the contrary, they continuously intersect, urging us to interpret the 'new' in light of the 'old' - and vice versa.

The "dirty war" of 1976-83 still informs the "structures of feeling" of Argentine society at this very moment. This project is a reflection of/on this, on how the junta had affected and how it still, posthumously, produces after-effects in the shaping of discourse, arts, and social memory - the "hearts and minds" of contemporary Argentine society if you will. Camouflage Comics: Dirty War Images can be read as a specific manifestation of this memory-work; it is a space intended for the ongoing visual and verbal reflection on the legacies of a (recent) past.

Aarnoud Rommens
Jan van Eyck Academie
Theory Department
Academieplein 1
6211 KM Maastricht - Netherlands


J'ai pas encore tout visité, il y a d'un côté des bd/illustrations en espagnol, et de l'autre des essays, en anglais et espagnol (dont un sur Buscavidas, de Breccia, par le dénommé Aarnoud Rommens)

Nepenthes, 06.12.2004 à 12:07185077
Tap Tap Haïti de Nicole Augereau.
Ce n'est pas à proprement parler une BD politique mais c'est en tout cas un témoignage sur un pays en proie à des difficultés politiques et sociales majeures. Témoignage qui dépasse la seule autobiographie centrée sur l'auteur et consacre une large place au quotidien des haïtiens, à l'atmosphère générale de ce pays, au travers de l'auteur, qui nous fait partager aussi les ambiguïtés des expatriés. Le propos n'est donc pas aussi politique et engagé que Sacco ou squarzoni mais cela apporte à mon sens sa pierre à l'édifice d'une réflexion et d'un recul sur ce pays, dont la presse parle peu par ailleurs
Sur le plan formel, le trait est agréable et je trouve bien vu, ce qui ne gâche rien. Je ne sais pas si d'autres parmi vous l'ont déjà parcouru ? Pour ma part, je le recommande.

marclizano, 01.12.2004 à 10:06184267
Merci thierry pour l'envoi et merci xaxa pour le lien.
la bonne journée ...

xaxa, 01.12.2004 à 9:47184263
>> quelqu'un a-t-il eu l'heureuse idée de télécharger Tintin en Irak et aurait-il la gentilesse de me l'envoyer ? Merci d'avance...
>> marc.lizano@numericable.fr

Sinon mon cher Marc,
tu peux toujours faire un tour de
ce côté-ci...

Thierry, 01.12.2004 à 9:35184261
>> quelqu'un a-t-il eu l'heureuse idée de télécharger Tintin en Irak et aurait-il la gentilesse de me l'envoyer ? Merci d'avance...
>> marc.lizano@numericable.fr

yaka demande.
on ze way

marclizano, 01.12.2004 à 9:11184258
quelqu'un a-t-il eu l'heureuse idée de télécharger Tintin en Irak et aurait-il la gentilesse de me l'envoyer ? Merci d'avance...
marc.lizano@numericable.fr

MR_Claude, 01.12.2004 à 8:42184257
ok :o)

Thierry, 01.12.2004 à 8:31184252
>> j'ai un peu du mal à saisir l'argument du double-emploi... Sous prétexte que cela a déjà été (bien) traité, il faudrait ne pas le faire?
>> Il est tout à fait possible que ce soit moins bien, moins pertinent, moins intelligent, moins tout, que Sacco, mais je le vois mal sur une raison de "double emploi". Et si c'était aussi bien que Sacco, il n'y aurait pas de raison de parler de double emploi, on aurait deux choses bien, et pis c'est tout :o)

le double-emploi n'est peut-etre pas le terme le mieux choisi, mais si c'est moins bien, moins pertinent, moins intelligent, sur du moins beau papier que le Palestine de Sacco, si ca dit sensiblement la meme chose sans veritablement se 'demarquer', alors personnellement, moi, a titre personnel qui n'engage que moi, je fais inexorablement glisser l'opus dans la derniere partie de la liste d'albums a acheter, quitte a ce qu'il en sorte purement et simplement.

Thierry, 01.12.2004 à 8:24184251
>> D'ailleurs il me semble que tu as plus d'un album de Jessica Blandy et pourtant c'est un peu toujours pareil ;o)

>> Et en plus c'est naze ;o)))))

je te meprise

cubik, 30.11.2004 à 17:55184192
ben je l'ai achete et lu, et c'est vrai que c'est po mal
on apprend plein de trucs
mais en meme temps, c'est tellement pro-palestiniens que tu te dis qu'il doit y avoir des oublies, pas assez de perspective sur le cote israelien, je sais po
enfin bon, pour les infos qu'il apporte, moi j'ai trouve ce livre tres bien

spirou2733, 30.11.2004 à 17:52184191
D'ailleurs il me semble que tu as plus d'un album de Jessica Blandy et pourtant c'est un peu toujours pareil ;o)

Et en plus c'est naze ;o)))))

MR_Claude, 30.11.2004 à 17:42184189
j'ai un peu du mal à saisir l'argument du double-emploi... Sous prétexte que cela a déjà été (bien) traité, il faudrait ne pas le faire?
Il est tout à fait possible que ce soit moins bien, moins pertinent, moins intelligent, moins tout, que Sacco, mais je le vois mal sur une raison de "double emploi". Et si c'était aussi bien que Sacco, il n'y aurait pas de raison de parler de double emploi, on aurait deux choses bien, et pis c'est tout :o)

Matthieu, 30.11.2004 à 17:24184186
bin en fait, j'ai pas lu les autres, alors je saurais pas repondre...
Enfin a priori, j'espere que Squerzo s'est pas fait chier pendant un an pour faire un clone.

Thierry, 30.11.2004 à 17:19184183
la question a 20 euros (a peu res le prix de l'opuscule :o)): ca apporte quoi a la lecture des bouquins de Sacco sur le sujet ? Ca ne fait pas un peu "double-emploi" ?

Matthieu, 30.11.2004 à 17:09184179
allez, un petit "up" un an apres.

: Torture Blanche de Philippe Squarzoni.
bon, je vous le dis tout de suite c'est un coup de coeur. C'est a mon sens vraiment un album très important pour ceux qui ont du mal a comprendre ce qui se passe en Palestine (et surtout pourquoi il se passe ca) quand on lit ca, on se rend vraiment compte que sous couvert d' "objectivité" les journalistes francais font vraiment un travail de gougnafiés (et encore, il parait qu'on est un des pays les plus "pro-palestiniens"). Bon, on apprends pas forcement beaucoup beaucoup de chose mais on les comprends beaucoup plus, je trouve.
euh enfin, voila il faut lire cette album quoi.

....

sinon je me suis retappé toute la lecture du sujet que j'avais raté a l'époque, et comme c'est drolement interessant, je suis bien demandeur d'autres avis sur torture blanche.

daiboken, 04.12.2003 à 12:55126489
Ben moi, je trouve Zapata nettement moins intéressant et moins réussi que Garduno.

Ce qui me touchait surtout dans Garduno, c'était l'itinéraire d'un gars qui cherche, à travers ses doutes, ce qu'il peut faire à son niveau.

La plupart du temps, dans Zapata, tout semble acquis et on n'a plus qu'un catalogue de griefs. Bon, d'accord, je partage en grande partie les idées du gars, mais ça m'intéresse moyen de voir un gars asséner ses vérités, sans toujours éviter les à-peu-près (ça manque parfois sérieusement de rigueur).
Y a encore une séquence de remise en cause qui est réussie, mais à part ça, c'est la logorrhée sans nuances.

Et puis sa façon de considérer le cinéma selon une grille d'analyse politique montre un peu trop la fonction qu'il accorde à l'art, et que pour ma part je ne partage guère.

Sur le plan formel, c'est toujours du Neaud de troisième zone.
Le rapport textes / images produit toujours aussi peu de sens, se contentant souvent de redondances.
D'où cette question : Squarzoni n'oublierait-il pas un peu de faire de la bande dessinée ???

CoeurDePat, 04.12.2003 à 12:38126485
>> Zapata, en temps de guerre

Le ton général est aussi nettement moins passif, parfois à la limite du triomphant.
Et il continue à utiliser de nombreuses astuces de mise en page, comme une double page où les cases de droite sont l'antithèse de celles de gauche.
Nettement plus fort que "Garduno, en temps de paix", je trouve (au niveau forme, pas au niveau fond, hein).

Thierry, 04.12.2003 à 11:55126472
je remonte
Zapata, en temps de guerre: nettement meilleur que le premier volume. Si Squarzoni reste fidele a son approche tres "spectateur", je suis rentre beaucoup plus facilement dans son propos. D'un cote, il s'interroge de maniere beaucoup plus concrete sur son engagement que ce soit au quotiden ou d'un point de vue plus ideologique, sur le sens du combat que mene les altermondialistes et sur le bilan disons mitige de leurs actions (quoiqu'ils ont au moins reussi a faire entendre leur voix mechamment discordante par rapport au langage officiel).

Thierry, 28.10.2003 à 13:20118870
>> Certains d'entre vous sont-ils déjà tombés sur la "BD" "Tintin en Irak" ?
je croyais que Moulinsart avait interdit cette parodie. M'en fous, j'ai telechargez la version PDF au cas ou :o)

Thierry, 28.10.2003 à 13:16118869
Menu qui a d'ailleurs fait un reportage en BD avec Blutch dans le collectif "Noire est la terre".
Je crois que le principal obstacle au journalisme en BD tient au decalage temporel entre l'evenement et sa retranscription sous forme de dessin(s).
L'auteur peut se diriger vers une forme spontanee sous forme de carnet de croquis. Mais le resultat sera probablement trop peu structure pour etre 'utile'. Une remise en forme est indispensable. Le reportage en bande dessinee tient donc plus du document a posteriori que du temoignage saisi sur le vif. Il ne peut s'agir que d'enquete au long-cours, non tributaire de l'actualite immediate, a la maniere de celles realisees par Sacco ou Davodeau dans Rural!.

feyd, 28.10.2003 à 13:07118868
un ptit lien ?

Tintin en Irak

ADDTC, 28.10.2003 à 12:59118866
Certains d'entre vous sont-ils déjà tombés sur la "BD" "Tintin en Irak" ?

xaxa, 28.10.2003 à 11:25118800
>> Pour ce qui est du journalisme dans la bd, il y a un long (et sans doute intéressant) dossier dessus dans le dernier numéro de la revue 9ème art.

Marrant, y'en avait un aussi dans l'antépénultième,
avec un article conséquent La BD sur le terrain (en vrac, Sacco, Statrapi, Stassen, Baudoin, Eisner, etc...);
une interview de Joe Sacco;
un texte de JC Menu sur la vision de l'Association du reportage,
& un article sur Cabu...
Pas mal foutu tout ça.

june, 27.10.2003 à 18:54118680
aie aie aie, partir sur ce genre de sujet ne peux que créer un probable écart entre les differentes oeuvres dont on pourrait parler ; effectivement, si il n'y a qu'une seule vraie forme d'engagement (celle du lecteur engagé, c'est pas seulement opiner du chef apres lecture mais aussi lever son cul et s'activer, me semble t'il), il n'y a pas le meme ordre d'idées dans les lectures dont on parle.

je sais pas si Munoz/Sampa, Tom Hart, Marjanne Astrapi (coucou malo), Sacco ou meme un Vanoli (eh, a moindre echelle, ne me dites pas que son regard sur les fermetures et consequences desastreuses des industries de son "chez-lui" natal vous avait échappé dans son oeuvre, si ?) peuvent etre mis dans un meme sac, par exemple.

mais ouvrir un sujet pour parler de ca, de notre comprehension par rapport a tout ca, meme si je sais que ca va pas etre le genre de sujet qui va féderer tous les bubulliens (qui doivent pourtant tous avoir un avis a dire, et ca j'en doute pas), ben je trouve que c'est la classe, que c'est deja ca.
je suis super content.
rentrer chez soi apres le taff, constater les derniers agissements aux alentours de notre petite planète a la radio, dans le bus, soupirer en constatant que ouais, la vie n'est pas simple (la phrase du jour, s'il vous plait), relever son courrier et checker ses mails, ses sites favoris, et paf, lire ca, moi je dis merci les gens. 8)

daiboken, 27.10.2003 à 18:46118679
Sinon, moi aussi, je trouve Gorazde plus fort que Palestine.
Et aussi "Dans la bande de Gaza" nettement plus réussi que "Une nation occupée".

Sacco donne un point de vue intéressant et il n'élude pas les questions stylistiques pour mettre en forme son récit.
On peut ne pas être sensible au fond (par exemple pour les raisons invoquées par Coeur de Pat), on peut être rebuté par la forme du récit, mais on ne peut à mon avis pas retirer à Sacco l'absence d'une vision cohérente et des moyens à mettre en oeuvre pour la transmettre comme il l'entend.
A cet égard, Sacco me parait être à la fois un vrai journaliste (engagé) et un vrai auteur (engagé aussi).

Pour moi, c'est un tout grand.

daiboken, 27.10.2003 à 18:40118678
>> Le premier qui me répond "so what.." il s'en prend une.

C'est pas de ma faute, c'est à cause de Miles Davis. :))))

daiboken, 27.10.2003 à 18:39118677
>> Plus sérieusement y'a peut être aussi "L'europe en flammes" de Munoz et Sampayo. j'y pense parce que je l'ai lu hier soir... (sinon j'y aurai pas pensé avec ma moitié de neurone ;))

Tout Munoz et Sampayo pourrait être mis en avant, et particulièrement des albums comme Nicaragua ou Sophie.
Mais alors, on sort du cadre de la bd-reportage, de la bd essai-autobiographie pour étendre le scope à la fiction pure.

Thierry, 27.10.2003 à 18:00118670
il y a Che de Breccia et oesterheld, mais il y a aussi un contenmu politique marque dans Buscavidas, racula, L'eternaute et perramus, meme si l'approche est metaphorique.
Il y avait un dossier de bang! sur le sujet dans le premier numero (matin, quel magazine cher mais vachement bien foutu).

compte supprimé . 27.10.2003 à 17:57118668
Pour ce qui est du journalisme dans la bd, il y a un long (et sans doute intéressant) dossier dessus dans le dernier numéro de la revue 9ème art.

Eugène le jip, 27.10.2003 à 17:54118666
Pourquoi pas un dossier ,en effet, mais faudrait préciser si on parle de la mondialisation, des guerres ou du journalisme/reportage/témoignage en BD. Pis, surtout si on discute de la forme (c'est à dire de la Bd en terme technique) ou du fond (là ça risque de chauffer....)

Thierry, 27.10.2003 à 17:54118665
>> Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi en bande dessinée votre sens critique devrait plus en berne que sur d'autres lectures ou sur d'autres arts.
je parlais de sens critique au sens large, pas que pour la bande dessinee

Oslonovitch, 27.10.2003 à 17:42118661
Plus sérieusement y'a peut être aussi "L'europe en flammes" de Munoz et Sampayo. j'y pense parce que je l'ai lu hier soir... (sinon j'y aurai pas pensé avec ma moitié de neurone ;))

Le PBE, 27.10.2003 à 17:40118659
Pour ajouter des titres "politiques", il y aurait aussi les Mafalda de Quino et les albums de Christin et Bilal (à replacer dans leurs contextes évidemment)

Oslonovitch, 27.10.2003 à 17:39118657
>> Bref, faut amener d'autres titres un peu quand même ;o)

Le Cosmoschtroumpf, par exemple?
... désolé :(

:)

compte supprimé . 27.10.2003 à 17:33118654
Sur la mondialisation , il y a Tom Hart (chez la comédie illustrée en VF).

MR_Claude, 27.10.2003 à 17:31118652
>> >> so what...

>> Cloclo il va se faire taper :)

qu'il essaye un peu :o)))


euh ouais des dossiers pourquoi pas, hein, faut voir, faut déjà que je m'achète Zapata, mais bon, j'ai beau les avoir mis dans le même titre, il y a quand même une différence notable, a savoir le point de vue journalistique de Sacco. Si les deux peuvent être considérées comme engagées, non neutres, Garduno n'a pas du tout vocation journalistique pour moi (malgré son côté un peu didactique).

Bref, si dossier il y a il faut aussi être capable de faire un petit panorama de ce genre de positions, et pourquoi pas sans oublier les fictions (ex: plus léger, il y a Davodeau, avec certes Rural, à mi-chemin entre reportage et prise de position, mais aussi "Le réflexe de survie"... effectivement les Stassen...)

Bref, faut amener d'autres titres un peu quand même ;o)

CoeurDePat, 27.10.2003 à 17:21118647
(petite parenthèse)

Vous savez quoi ? Ce qui pourrait être vraiment intéressant, c'est de faire ce genre de débat à travers des avis sur un album de ce type.
Par exemple sur "Palestine", j'ai effectivement un certain point de vue bien marqué, ce qui serait constructif, ce serait un avis sur un autre point de vue, etc. Le résultat serait quelque chose comme une multiplicité de visions de l'oeuvre, qui permettrait au lecteur d'envisager la chose plus globalement.
Evidemment, c'est déjà le cas... en théorie. Mais si on "ordonnait" un peu les avis, le résultat pourrait être pas mal plus construit.

Alors, un petit dossier sur "Palestine", ou "Garduno/Zapata" ? :)

Oslonovitch, 27.10.2003 à 17:20118646
>> so what...

Cloclo il va se faire taper :)

Eugène le jip, 27.10.2003 à 17:10118643
Je n'ai pas lu Squarzoni mais bien Palestine et surtout, surtout Gorazde de Sacco. Sans oublier, dans les Bd qui interpellent pas mal, Pawa et DeoGratias de Stassen (et Tango-Sarajevo de Hermann, aussi).

Je n'ai pas le même avis que CDP sur Palestine. Bon, c'est un seul point de vue, unilatéral. Mais comme le dit Sacco, c'est pour faire contrepoids aux médias US, dont une partie importante des actionnaires - n'ayont pas peur de préciser les choses - sont d'origine ou de religion Juive. Puis même en Europe, au moment ou la BD a été créée (en 1994 je crois), les palestiniens étaient aussi un peu considérés comme les méchants terroristes et les israéliens les pauvres victimes (je caricature). Ce n'est que depuis l'ascession au pouvoir de Sharon que la tendance s'est inversée en Europe. Bref, Sacco s'est mouillé et a développé sa propre opinion. Et c'est sa formation de journaliste intègre qui le pousse à rapporter au conditionnel des faits dont il n'a pas été directement témoin.

Plus que palestine, Gorazde est une BD qui décoiffe. le contenu est dur, horrible et difficile à lire sans reposer le bouquin toutes les 15 pages et aller faire un tour pour se calmer. Là, il n'a pas fait que rapporter au conditionnel des témoingnages, il a vécu quelques temps dans l'enclave de Gorazde (bosniaques musulmans assiégés par les serbes). Et s'il prend le parti des assiégés, c'est simplement parce que celui des assiégeurs est, humainement, indéfendable. S'il avait été dans une enclave serbe assiégée par les croates, il aurait fait pareil. En plus du témoignage, la Bd est intéressante parce que c'est la vision d'un non-européen sur un conflit européen et que son analyse historique des évènements est extrèmement pertinente. En quelques pages de BD, j'ai mieux compris cette guerre absurde que 4 ans de reportags en direct et de JT sanguinolents. J'ai prêté la Bd à un prof d'histoire, et il s'est empressé de remplacer son cours sur le sujet par la dizaine de pages retraçant l'histoire éparpillée dans la BD. Bref, plus que palestine, Gorazde est une BD indispensable.

MR_Claude, 27.10.2003 à 17:09118641
so what...

CoeurDePat, 27.10.2003 à 17:09118640
>> Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi en bande dessinée votre sens critique devrait plus en berne que sur d'autres lectures ou sur d'autres arts.

Je t'ai répondu à peu près ça par mail. En fait, personnellement, mon sens critique a tendance à se concentrer sur l'aspect BD plus que sur le fond, donc à être détourné, émoussé, par opposition par exemple à un article de journal, ou un bouquin, un débat télé ("C'est dans l'air" par exemple, que j'aime beaucoup)...
Pourquoi, je n'en sais rien... Peut-être une trop grande habitude de faire des avis bds ?

compte supprimé . 27.10.2003 à 17:02118639
>>MAIS il impose plus que jamais de garder son sens critique en éveil.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi en bande dessinée votre sens critique devrait plus en berne que sur d'autres lectures ou sur d'autres arts.
Le premier qui me répond "so what.." il s'en prend une.

Thierry, 27.10.2003 à 16:49118638
le reportage en BD est du journalisme d'opinion. On doit faure soi-meme les recoupements entre ce que dit Sacco et ce qu'on nous a deja dit ailleurs. Il propose un autre son de cloche, prend un contre-pied passionnant parce que trop rare MAIS il impose plus que jamais de garder son sens critique en eveil.

CoeurDePat, 27.10.2003 à 16:16118635
Euh, mon avis, retrouvé sur bdthèque. Il date d'avril dernier, et n'est que très peu autorisé.

Trouvé fort heureusement d'occasion, cet album ("Palestine") a été pour moi un véritable calvaire à finir. :(
Le dessin est plutôt sympathique, très rond et rendant bien, particulièrement concernant les expressions que Sacco veut montrer.
Seulement, voilà, à peu près tout le reste est... chiant, tout simplement. Cette BD se veut un reportage en bande dessinée. Soit. Alors qu'appelle-t-on "reportage" ? Dans le cas présent, il s'agit apparemment de l'accumulation de faits.
Je précise immédiatement que les "faits" en question vont du "j'ai vu que..." au "on m'a raconté que quelqu'un avait vu ou vécu...". Bref, des faits bruts dans le sens le plus strict du terme. Dans ce cas, on ne peut que se poser la question de savoir quel est le but du journalisme en général : est-ce de rapporter (bêtement) des faits, comme cela semble être le cas ici ? Si oui, on ne peut que se demander ensuite où se situe l'objectivité dans tout cela...
Et en l'occurence il n'y en a pas. Plus précisément, il y a une vague forme d'objectivité, l'auteur précisant à chaque fois "on m'a dit que", etc. mais elle est tout simplement noyée :
- noyée par le côté complètement unilatéral des témoignages : on ne voit en effet que le côté palestinien des choses.
- noyée par le manque d'approfondissement, de recoupement, des témoignages; vraiment, il s'agit d'une collection de témoignages.
- noyée par le dessin, où Sacco fait passer de nombreuses émotions, biaisant très largement l'impression du lecteur.

En fait je me demande ce qu'apporte le support BD dans ce cas. Et en fait, rien... Un livre aurait été plus efficace, certainement plus diffusé et plus pris au sérieux (la BD n'a toujours pas la réputation d'être un art majeur, et même dans ce cas la "BD d'investigation" reste plus que marginale), et plus impartial, certainement. Car les images ici, qui ne sont guère que des illustrations du propos, et qu'exceptionnellement de véritables séquences, suscitent chez le lecteur des réactions émotionnelles parfois assez violentes. Exit la réflexion, donc. :(
De plus, le livre est à la fois creux (pas d'approfondissement, de recoupement, pas de véritable explication, pas d'autre point de vue, pas de confrontation, pas de discussion, pas de débat...) et trop plein (abondance du texte rapportant les témoignages parfois très dense), ce qui donne quelque chose de très indigeste.
Enfin j'avouerai que les interventions de Sacco me paraissent tomber comme un cheveu sur la soupe (par exemple "encore un témoignage pour ma BD", "ésperons que ma BD se vende", etc.), même celles qui montrent sa vie quotidienne en Palestine...

Bref. Inadéquation du support, manque de clarté des objectifs de l'auteur, simple rapport de "faits", absence quasi-totale d'objectivité... A part pour s'indigner violemment contre les Israëliens, cette BD n'est vraiment pas terrible.

daiboken, 27.10.2003 à 16:13118634

>> Selon les dires de Sacco, son "Palestine" était avant tout destiné à un public américain, comme contre à un discours proisraélien majoritairement véhiculé à travers les média du pays...

Je voulais écrire "comme contrepoids à ...."

daiboken, 27.10.2003 à 16:12118633
Mais Sacco est dans une posture de journaliste, journaliste engagé certes, mais journaliste quand même.
Squarzoni, c'est tout autre chose. Il relate l'expérience de son engagement, avec ses doutes, ses questionnements, son militantisme et aussi son implication dans des mouvements, des organisations.

C'est bizarre parce que d'un côte, on a Sacco qui en tant que journaliste (même s'il fait de la bd) se trouve "sur le bord du chemin", alors que Squarzoni s'engage activement dans une démarche qui le place au milieu des choses et que l'impression que Thierry a est exactement à l'opposé.

Selon les dires de Sacco, son "Palestine" était avant tout destiné à un public américain, comme contre à un discours proisraélien majoritairement véhiculé à travers les média du pays...
C'est pour cela qu'il n'envisage le point de vue israélien que dans le dernier chapître.
Mais il n'en reste pas moins, que même "orienté" de la sorte, son travail est un travail journalistique alors que Squarzoni s''inscrit dans une démarche très différente.

MR_Claude, 27.10.2003 à 16:04118632
:o)))

Thierry, 27.10.2003 à 16:03118631
>> Marrant, je trouvais justement que cette sobriété, cette absence de passion, permettaient de mieux se concentrer sur le sujet.
normalement oui, mais trop de sobriete tue la sobriete.
Comme je viens de l'ecrire plus bas, Squarzoni me donne l'impression d'etre assis sur le bord du chemin et de regrader la caravane passer.

Thierry, 27.10.2003 à 16:03118630
Scotty, teleportation
>> Est-ce que quelqu'un a lu "Palestine", de Joe Sacco ? (le parallèle avec Garduno me paraît assez fort) Qu'en avez-vous pensé ?
J'ai beaucoup aime le "Palestine" de Sacco. Sacco se place au centre de l'action, alors que Squarzoni me donne l'impression d'etre assis sur le bord du chemin. Ce que j'aime chez Sacco, c'est qu'il est clair qu'il est subjectif, ce que Squarzoni donne l'impression de ne pas pleinement assumer.
D'un autre cote, j'ai un probleme (de fond) avec Sacco. L'idee meme du reportage en bande dessinee pose la question d'une lente remise en forme. on voit que les pages de Sacco sont chiadees. Ce n'est pas du croquis pris sur le vif. La subjectivite est incontournable et le pouvoir, meme inconscient, du dessin peut beaucoup deformer la realite. Je ne remets pas en cause l'honnetete de Sacco, je precise :o)
Un autre aspect qui me gene chez Sacco, et qui est un probleme generique de nos jours, c'est ce journalisme de terrain qui passe avant tout par le temoignage et qui se fie trop a ses sources, quitte a se faire manipuler tut aussi facilement que les journalistes qui s'abrevaient des communiques de presse de Jamie Shea en Bosnie par exemple. Ces 20 dernieres annees, combien de bombes mediatiques ont terminees en petards mouilles ? L'emploi du conditionnel est devenu la regle, pour se dedouaner a l'avance des enormites qu'on pourrait lancer.
Finalement, Sacco nous livre un produit fini qui reflete SON opinion. Tout ce que nous pouvons faire, c'est de prendre connaissance de son point de vue et faire appel a notre sens critique pour determiner quel credit on est pret a lui accorder, en regard des autres opinions qu'on a eu. Mais Sacco a l'avantage d'aller la ou les journaux habituels ne vont pas et de prendre le temps de developper son point de vue. Il presente une approche differente. A nous de digerer ce qu'il prend le temps de nous dire et de forger notre propre opinion.

MR_Claude, 27.10.2003 à 15:48118627
Hop, fidèle à moi-même, j'attends que la discussion parte et fabrique un grand copié-collé...

Donc un ptit sujet concernant différentes formes de bd "engagées" politiquement, militantes ou non, bd-reportages, etc. La discussion a commencé à propos de Zapata en temps de guerre, suite de Garduno en temps de paix.

(attention le plus vieux message est en bas, j'ai la flemme de tout inverser)


daiboken, 27.10.2003 à 15:40 citer | 118624 |

>> Marrant, je trouvais justement que cette sobriété...

J'aime bien cette sobriété aussi... mais ça doit être une question de sensibilité.
Il devient tellement de plus en plus nécessaire de se ranger à la surenchère ambiante pour se faire entendre et pour faire entendre ses positions que cette sobriété m'a d'autant plus touché...


MR_Claude, 27.10.2003 à 15:37 citer | 118620 |

y'a une différence entre quelque chose de passionné, et se taper dessus quand même. Il s'agit quand même de traiter d'un sujet auquel il croit fermement (malgré ses doutes, et son sentiment d'impuissance), de s'engager, le faire sans passion me donne l'impression que ce n'est pas si ancré que ça justement. Enfin avec tout ça, j'ai l'impression de lui donner plein de points négatifs alors que j'ai quand même relativement bien aimé. Et le tome 2 traite d'Attac en particulier, et c'est peut-être l'occasion d'avoir un disours plus militant (et donc passioné :o) un militant mou, j'ai jamais vu encore :o) )


CoeurDePat, 27.10.2003 à 15:32 citer | 118617 |

>> un traitement depassionne

Marrant, je trouvais justement que cette sobriété, cette absence de passion, permettaient de mieux se concentrer sur le sujet.
Pourquoi faudrait-il qu'un débat ou qu'un écrit engagé soient obligatoirement passionnés, avec des gens qui se tapent dessus, verbalement ou pas ? On peut très bien discuter calmement de façon constructive, et c'est d'ailleurs ce qui se passe sur ce forum et celui de "critique des chroniqes".


daiboken, 27.10.2003 à 15:29 citer | 118616 |

>> Alors désolé mais voir un film de Ken Loach, lire un livre de Ignacio Ramonet ce n'est pas QUE pour se donner bonne conscience.

Ben, j'ai pas dit ça...

J'ai l'impression que Squarzoni s'adresse avant tout à des gens qui partagent ses idées et sa vision du monde (et en sortant son livre chez un petit éditeur indé, c'est le genre de public qu'il devrait majoritairement trouver).
Son but premier ne me semble pas de convertir ou d'éclairer des gens qui ne partageraient pas sa vision du monde mais de motiver les troupes, de refuser la passivité aigrie ou défaitiste, à travers un exemple qui montre que, si on s'en donne la peine, on peut vraiment faire quelque chose.
C'est en cela que je trouve sa démarche salutaire.
C'est en cela que je trouve que sa démarche écarte la possibilité de se donner bonne conscience à bon marché.
Mais, évidemment, c'est une réaction personnelle et ce n'est certainement pas la seule lecture qu'on puisse faire du livre.

>> Trés bien si le livre de Squarzoni t'interpelle sur TON engagement, mais c'est avant tout un document sur un engagement, sur une prise de conscience. Que cela mette en relief ta propre histoire c'est normal c'est un des rôles des livres.

Ben oui, ça, c'est une évidence. So what ???

>> Mais pour ma part, les livres de Joe Sacco m'interpellent au niveau humain beaucoup plus qu'une brochure dessinée pour Attac (et là, paf je suis en pleins dans la caricature 8))) ).

Ben oui, moi aussi, mais de nouveau, so what ???
Je ne vois pas vraiment où tu veux en venir...


thierry, 27.10.2003 à 15:28 citer | 118615 |

Autant je suis agace par ceux qui martelent leur message jusqu'a la nausee (toute proportion, l'infantilisme ecolo/anti-chasse force du dernier aquablue me gonfle a un tel point que ca m'en me ferait presque aimer les chasseurs :o)), autant le ton tellement austere qu'employe Squarzoni me semble affaiblir son message. Que ce soit dans l'extreme sobriete du graphisme ou le ton presque gene qu'adopte Squarzoni, Il me donne parfois l'impression de s'excuser de ses convictions.
Perso, je n'ai ressenti ni questionnement, ni colere en lisant cet album. A vrai dire, je n'ai pas ressenti grand chose. Amha, Squarzoni a tellement eu peur de tomber dans les travers de la BD engagee qu'il s'est precipite vers l'autre extreme: un traitement depassionne. Cela plombe tout autant le contenu.


MR_Claude, 27.10.2003 à 15:26 citer | 118614 |

et la presse de non-opinion, où à la rigueur la presse d'opinion de celui qui détient les cordons de la bourse :o)
Ce qui dans les faits ne change pas grand chose...


ceransky, 27.10.2003 à 15:23 citer | 118612 |

>> (pasque le monde diplo ça n'a rien à voir avec la quasi totalité des autres journaux,
Ben si, les autres journaux ils sont engagés mais dans le non-journalisme libéral. 8)))


MR_Claude, 27.10.2003 à 15:20 citer | 118611 |

(pasque le monde diplo ça n'a rien à voir avec la quasi totalité des autres journaux, c'est engagé politiquement, assumé, c'est du journalisme d'opinion (à sens unique, vous y verrez pas un seul discours libéral), et que donc son combat se porte contre "la mondialisation néolibéral" pour reprendre le mot qui doit revenir au minimum une page sur deux :o) )

Sinon, moi justement ce que j'attends d'un discours militant c'est qu'il y ait un minimum de vie, de passion, ça va pas me faire être d'accord forcément, mais un type dont la motivation ets la colère, il faut bien la sentir un peu cette colère.


cubik, 27.10.2003 à 15:13 citer | 118609 |

moi ce que j'ai aime dans garduno, c'est un peu ce que lui reproche Claude, je crois, c'est cette froideur
en general, les discours militant sont souvent enflames et ca me donne tout de suite une impression de propagande et d'aveuglement
la au moins, il essaye de rester froid, de presenter simplement les faits et de s'interroger sur sa propre motivation, sa propre manipulation

sinon, c'est pas pasque je lis po le monde diplomatique (pourquoi celui plus qu'un autre d'ailleurs) que je ne m'informe po
mais toute source est bonne a prendre, cette bd comme autre chose


ceransky, 27.10.2003 à 15:11 citer | 118608 |

>> Mais reste quand même que ce qui me parait le plus essentiel dans Garduno, c'est que Squarzoni oblige chacun à se poser la question "et moi, qu'est-ce que je >>fais ???".
>> Et ça, ça me parait salutaire. Bien plus que de voir des "pauvres" dans un film de Ken Loach, de verser une larme dans la salle, d'aller au resto après la séance, >>puisun bon dodo et on oublie tout... (je caricature un peu pour l'exemple).

Tu es quand même gonflé daiboken. 8)
Tu poses les questions en sachant trés bien les réponses et en sachant trés bien que ta question est biaisée, comme tu dis.

Alors désolé mais voir un film de Ken Loach, lire un livre de Ignacio Ramonet ce n'est pas QUE pour se donner bonne conscience, un remplacement de l'église et de la quête du dimanche matin. Evidemment...

Trés bien si le livre de Squarzoni t'interpelle sur TON engagement, mais c'est avant tout un document sur un engagement, sur une prise de conscience. Que cela mette en relief ta propre histoire c'est normal c'est un des rôles des livres.
Mais pour ma part, les livres de Joe Sacco m'interpellent au niveau humain beaucoup plus qu'une brochure dessinée pour Attac (et là, paf je suis en pleins dans la caricature 8))) ).

Attac, c'est bien, venez tous les gens venez venez dans les actions citoyennes 8)


CoeurDePat, 27.10.2003 à 15:04 citer | 118604 |

>> Mais malgré ce biais, on ne peut éviter le questionnement sur ce qu'on fait à notre niveau, même si le niveau d'engagement qu'il nous est possible de produire n'est pas celui de Squarzoni.

Oui, c'est vrai, mais d'un autre côté, qui est-ce qui va se poser cette question et qui donc va être un tant soit peu touché ? Les lecteurs (pas très nombreux) de l'album, qui ont lu le bouquin avec une grande attention (encore moins nombreux), et qui auront réfléchi dessus (je le répète ? Encore moins... ;) ).
Bref, je dirais que le "on ne peut éviter le questionnement" n'est vrai que par rapport aux personnes qui se sont questionnées (oui, c'est une lapalissade).

Est-ce que quelqu'un a lu "Palestine", de Joe Sacco ? (le parallèle avec Garduno me paraît assez fort) Qu'en avez-vous pensé ?

daiboken, 27.10.2003 à 14:58 citer | 118603 |

>> Peut être parce que justement je ne reste pas le cul dans mon fauteuil à chercher une bonne conscience dans mes lectures.

Bonne réponse, évidemment...

Mais reste quand même que ce qui me parait le plus essentiel dans Garduno, c'est que Squarzoni oblige chacun à se poser la question "et moi, qu'est-ce que je fais ???".
Evidemment, c'est biaisé, parce que Squarzoni se trouve matériellement et affectivement dans une position qui lui permet de s'engager à fond dans son combat, alors que d'autres, pour des tas de raisons qui ne sont certainement pas nécessairement mauvaises, ne bénéficient pas ou plus de la même marge de manoeuvre pour s'engager.
Mais malgré ce biais, on ne peut éviter le questionnement sur ce qu'on fait à notre niveau, même si le niveau d'engagement qu'il nous est possible de produire n'est pas celui de Squarzoni.
Et ça, ça me parait salutaire. Bien plus que de voir des "pauvres" dans un film de Ken Loach, de verser une larme dans la salle, d'aller au resto après la séance, puis un bon dodo et on oublie tout... (je caricature un peu pour l'exemple).


ceransky, 27.10.2003 à 14:35 citer | 118598 |

>> En tout cas, c'est vraiment un point qui m'a marqué et qui ne semble pas resortir des impressions que je lis ici.
Peut être parce que justement je ne reste pas le cul dans mon fauteuil à chercher une bonne conscience dans mes lectures.


MR_Claude, 27.10.2003 à 13:04 citer | 118567 |

>> A propos de Squarzoni (pas encore lu le volume 2, qui n'est pas encore dispo en Belgique) :
>> Je trouve que la qualité principale de Garduno n'est pas tellement dans la teneur du propos (où là c'est vrai que, comme beaucoup d'autres, je n'ai rien appris de fondamentalement nouveau) mais vraiment dans la manière, celle d'un militant qui va se frotter les manches sur le terrain et qui cherche quelque chose à faire à son niveau.

Oui, les deux parties les plus intéressantes pour moi, c'est son passage en Croatie en tant que "volontaire de solidarité internationale", et observateur à Garduno. Deux passages finalement peu développés.

>> Par là, Garduno me semble échapper au travers qui guette souvent les oeuvres engagées, travers qui est de donner bonne conscience à bon marché à des gens déjà convaincus mais qui restent dans leurs fauteuils sans rien faire.
>> A ce niveau-là, moi qui partage une vision du monde pas très éloignée de celle de Squarzoni, Garduno me met vraiment mal à l'aise, révèle ma position en porte-à-faux, entre deux chaises. C'est dans cette façon de désamorcer la possibilité d'une lecture permettant de s'acheter une bonne conscience à bon marché que Garduno frappe fort...
>> En tout cas, c'est vraiment un point qui m'a marqué et qui ne semble pas resortir des impressions que je lis ici.

Oui, c'est sur que je pense qu'il a essayé justement de ne pas en faire quelque chose qui donne bonne conscience, et que le thème est certainement plus: le questionnement, la relative impuissance que le militantisme et la colère... mais bon, (lié aussi au dessin, très très (trop?) sobre). Mais à lire tout de même je le répète, ne serait-ce que parce que c'est suffisamment rare pour être signalé. Et que c'est loin d'être un ratage égaement.


daiboken, 27.10.2003 à 11:49 citer | 118549 |

A propos de Squarzoni (pas encore lu le volume 2, qui n'est pas encore dispo en Belgique) :
Je trouve que la qualité principale de Garduno n'est pas tellement dans la teneur du propos (où là c'est vrai que, comme beaucoup d'autres, je n'ai rien appris de fondamentalement nouveau) mais vraiment dans la manière, celle d'un militant qui va se frotter les manches sur le terrain et qui cherche quelque chose à faire à son niveau.
Par là, Garduno me semble échapper au travers qui guette souvent les oeuvres engagées, travers qui est de donner bonne conscience à bon marché à des gens déjà convaincus mais qui restent dans leurs fauteuils sans rien faire.
A ce niveau-là, moi qui partage une vision du monde pas très éloignée de celle de Squarzoni, Garduno me met vraiment mal à l'aise, révèle ma position en porte-à-faux, entre deux chaises. C'est dans cette façon de désamorcer la possibilité d'une lecture permettant de s'acheter une bonne conscience à bon marché que Garduno frappe fort...
En tout cas, c'est vraiment un point qui m'a marqué et qui ne semble pas resortir des impressions que je lis ici.


ceransky, 27.10.2003 à 11:40 citer | 118546 |

Si je peux me permettre,sur le livre de Squarzoni, je rejoins les réserves de Mr_Claude. Ainsi, certains raccourcis sont vraiment hasardeux, tout ça a l'air un peu trop réfléchi et pensé. Mais ce livre a le mérite d'exister.
Par contre, il n'est pas le seul dans sa catégorie : Joe Sacco, Etienne Duval,... font eux aussi des bds engagées politiquement.

Et puis c'est un peu triste qu'il ait fallu une bd pour prendre conscience de tels problèmes, cubik. C'est tout à l'honneur de l'album qui joue manifestement bien son rôle. Mais une lecture régulière du Monde Diplomatique t'aurait ouvert les yeux depuis longtemps.


MR_Claude, 26.10.2003 à 22:09 citer | 118466

moi j'attends de voir le 2 pour plusieurs raisons.
1)c'est un sujet qui m'intéresse de très beaucoup près.
2)j'avais pas été complètement convaincu par le premier que j'avais trouvé trop froid pour quelque chose censé exprimer la colère de l'auteur contre tout un sstème. C'était presque trop rationnel, trop posé, ça manquait de flamme à mon goût (en ce sens très différent de Michael Moore ;o) ). Peut-être est-ce dû aussi au 1), vu que finalement je n'y ai pas appris grand chose... Sinon il y a dans le premier tome de bonnes idées graphiques, des réutilisations d'images télé/journaux, de symboles (le playmobil de couverture par ex). Bref, j'attends de voir si l'essai est transformé,ceci dit j'aurais du mal à mettre une mauvaise note, ne serait-ce que par ce que c'est suffisamment rare, des bd engagées politiquement sans artifices fictionnels, et que j'aurais même tendance à être plutôt d'accord :o)


everland, 26.10.2003 à 20:38 citer | 118456

ça me tente drôlement bien ça cubik...


cubik, 26.10.2003 à 18:24 citer | 118442

bon, ben je viens de lire la suite de garduno en temps de paix et ces bouquins sont a lire absolument, ne serait-ce qu'a titre informatif

c'est un peu comme bowling for columbine
ca fait un peu peur mais je crois que c'est une peur necessaire

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