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© Casterman

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Chacun son tour
ScénarioHergé | Studios Hergé
DessinStudios Hergé
CouleursThenen Nicole
Année1986
EditeurCasterman
SérieQuick et Flupke, tome 5
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Bullenote [détail]

 

1 avis

Mr_Switch
Quick et Flupke ont fait partie de ma BDthèque, bien avant Tintin, par ce tome 5 datant de 1986. Néanmoins, les planches originales des 2 titis bruxellois remontent pour certaines d’il y a plus de 40 ans. Dans la grande tradition hergéenne, elles ont été redessinées. Quel est le nombre de planches inédites ? Il faudrait peut-être le demander à Johan de Moor qui eut le droit de reprendre la série. (Il faut voir « Gaspard de la nuit » pour voir que son trait a pu en être influencé). D’ailleurs la page de garde annonce une « adaptation » par les studios Hergé. En outre, on nous indique que la mise en couleur est de Nicole Thann, précision étonnante pour une production hergéenne. Il est également intéressant de voir que toutes les planches ne sont pas signées d’un « Hergé ». Et quand elles le sont, la graphie du paraphe diffère presque à chaque fois. Cela donne une première atmosphère étrange à l’album.
La première planche est placée en page 2, reléguant les indications de l’éditeur dans la marge inférieure. Cela entretient l’étrangeté du livre lui-même.
En réalité, du moins pour ce tome si, ce sont plus les aventures de Flupke que celle de Quick qui n’intervient que 8 fois sur les 23 gags. Les 2 enfants vivent leur aventure dans un Bruxelles d’antan, jouent des tours à l’agent 15. On retrouve des classiques intemporels : pétards explosifs… Mais cela devient plus intéressant quand les rôles s’inversent : quand l’agent 15 devient celui qui enfreint les règles devant les deux « ketjes » plus ou moins dubitatifs : dévaler la ville debout sur un vélo, faire une course de vitesse dans les rues Flupke au volant d’une voiture de course contre un agent a moto… Complètement utopique ? Oui entr’autres, c’est la que réside tout l’intérêt de la série On passe de gags réalistes qui sentent le vécu a un onirisme le plus pur en passant par des prises de positions plus ou moins métaphoriques ou encore par cette utopie exacerbée.
Il y a les chroniques d’une jeunesse très humaine : Flupke chez l’ophtalmo, Flupke testant l’imperméabilité des souliers de son père, les leçons de morale de quidams pédants qui se retournent contre eux, parfois Flupke rêve mais se fait rattraper par la réalité
Avec une pincée de poésie, Flupke voit bien des étoiles.
Avec une pincée d’utopie, il ôtera le clou de sa chaussure en éraflant au passage l’apologie du Travailleur. Avec 2 pincées, il est a de doigts de réussir le concours d’entrée de commissaire de police. Avec 3 pincées, il devient fou et sauvage après avoir écouté trop fort de la musique noire américaine (gag troublant, c’est vrai mais c’est plutôt la transformation du héros qui m’avait choqué enfant et non l’interprétation xénophobe qu’on peut en faire). Avec 4 pincées, Flupke se fait aplatir comme une crêpe, il faut donc le regonfler a la pompe. Avec 5 pincées…, ben … nos 2 héros meurent écrasés par une voiture et nous les retrouvons au paradis à coté d’un saint Médard à l’auréole rafistolée. Jusqu'à présent, il y a une accroche préalable dans le réel. Mais l’album finit par un « poème » où les 2 gamins sont directement de jeunes patriciens en toge dans un Eden fantastique… en conservant cependant leur écharpe, grosses chaussettes et bonnet (l’agent 15 garde lui ses fixe-chaussettes) dont ils se séparent bien rarement.
Enfin, un dernier point conforte étrangeté de ces aventures : les détails. Les 2 mômes volent dans un avion en bois, en caisse a savon, sur la deuxième de couverture. Auréole rafistolée de St Médard, les plantes-carillons des Eden, l’accoutrement du Flupke sauvage, l’homme qui se jette dans un soupirail, « le rayon Z capable d’arrêter les moteurs a distance (Ah le Z, ah le rayon Z, combien de fois en ai-je rêvé ?), etc... sont autant de points qui amusent, interpellent ou effraient.
Voila sans doute la clé : une ambiance qui fait un peu peur pour l’enfant mais qui permet le rêve, qui fait travailler l’imaginaire.
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