LITTLE NEMO

[ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]

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bens, 24.09.2001 à 23:50 6331

Ben moi j'en ai lu qu'une toute petite dizaine de pages j'ai dit, alors bon... Mais c'est vrai que Little Nemo ça me redonne trop envie de le lire, et si j'ai la place je le redescends le we prochain sur lyon, afin de le lire par la suite. Mais je ne commettrais pas la même erreur que pour Comix 2000... je le lirais petit à petit en continuant à lire par ailleurs comme si de rien n'était. Ah oui tiens, il me semble qu'il existe une BD scénarisée par smoldo et traitant de la vie de Mc Kay. Le tome 1 sorti, le 2 le sera bientôt. J'ai jamais vu, je raconte peut-être à moitié des conneries, mais qqun l'a-t-il vu ? (à moins que ce soit ce dont parle joe ?) Et puis sinon signalons la série BD relativement récente Little Nemo (collaboration de Moebius ?)

compte supprimé . 24.09.2001 à 21:42 6307

Merci, Joe ! T'es un pote toi ((o: J'attends donc tes impressions. Mais Ever et Bens, ils n'ont rien d'autre à dire sur cette remarquable série ?

Joe, 24.09.2001 à 19:23 6291

Bon, ne voulant pas laisser Ramo divaguer dans son monologue, je m'en viens le sauver, pour lui montrer que nan, ramo, t'es pas tout seul (avec Jeff c'eut été mieux m'enfin, jamais là quand on a besoin d'lui c'ui-là:o)). J'ai donc acheté aujourd'hui "Little Nemo au Pays de Windsor Mac Cay", une sorte d'encyclopédie retracant l'histoire, la vie, de Little Nemo/Mc Cay, et qui semblait très intéressante, ne connaissant pas du tout l'oeuvre en question qui a pourtant fondamentalement marqué la Bande Dessinée qui-plus-est. Bref, j'aurais de quoi faire les jours prochains, et mes impressions, comme d'habitude, suivront ici la lecture...

compte supprimé . 13.09.2001 à 1:29 5713

A la relecture il y a quelques redites ((o: (c'est un bug voyons) mais il faut lire le texte de Peeters, sisi je vous assure...

compte supprimé . 13.09.2001 à 1:27 5712

J'ai acheté l'intégrale de little nemo il y a un an, je crois. Jusqu'à présent je n'en ai lu que la moitié mais comme c’est la moitié la plus géniale, ça n’a pas d’importance. Bon, tout d'abbord, ce qui est agréable avec l’édition evergreen, c'est d'avoir la quasi-intégralité de Little Nemo en un volume contrairement à l'édition précedente chez Milan et Zenda. Aussi, on peut apprécier la reproduction des planches qui est de bonne qualité (surtout quand on sait qu'il s'agit de fac-similés), la typographie (important ça la typographie) qui est jolie et lisible (sans doutes plus que celle de la V.O.), en définitive il n'y a guère que la traduction qui soit un peu limite, mais bon, ne pinaillons pas. Car Little nemo est un monument de la B.D. mondiale, qu'on se le dise. Primo ce n'est jamais chiant à lire contrairement à certaines série du début du siècle. Cette série est emprunte d'une vraie poésie, le dessin est superbe, notamnt les décors, les costumes des personnages, Winsor McCay a créé un univers passionant qui a sa véritable cohérance, avec des personnages attachants, des costumes inventifs, des décors saisissants et un scénario certes improvisé semaine après semaine mais passionant. La plus part des grandes innovations narratives en B.D. sont dans Little Nemo, seulement, quasiment personne ne s'en est rendu compte. Quelles sont-elles me direz-vous ? Là je cède à ma manie de la citation, mais je vous assure que ça vaut le coup :

compte supprimé . 13.09.2001 à 1:25 5711

« C'est dès la seconde planche de Little Nemo, parue le dimanche 22 octobre 1905 que McCay avait commencé à user d'une mise en pages particulière. Peut-être est-ce le lit qui s'enfonce tout au long du premier strip qui lui suggèra l'effet d'escalier. Toujours est-il que c'est ce principe qui détermine la progression de la séquence.- la hauteur des champignons se révèle à mesure que le petit garçon s'enfonce dans la forêt, puis les cases rétré- cissent en même temps que chutent les morceaux. Une anecdote s'est pliée aux dimensions de la planche. Mais le vrai génie de McCay, c'est la semaine suivante qu'il se mani- feste. Tirant les conséquences de la mise en pages précédente, McCay découvre qu'il est loin d'avoir exploité toutes ses ressources et se met en quête d'une variante. Le dispositif en escalier, qui paraissait si miraculeuse- ment adéquat à l'épisode des champignons, prouve son aptitude à générer un nouvel épisode pour peu qu'on le retourne: alors que les champignons, malencontreusement heurtés, s'effondraient sur Nemo, c'est maintenant le petit garçon, monté sur des échasses vertigineuses, qui dégringole au milieu des cactus. Quelques semaines plus tard, McCay usera de manière comparable, deux fois de suite, d'une mise en pages organisée autour d'une grande case ronde. Fait remarquable: la seconde utilisation est plus forte que la pre- mière. McCay venait de comprnndre ce qui sera l'une des ressources les plus constantes de son art: par-delà sa valeur esthétique ou son effet spectacu- laire, une figure peut engendrer un morceau de narration. Comme beaucoup de précurseurs, l'auteur de Little Nemo touche d'emblée au coeur de la spécificité du média qu'il pratique. Uinvention se double chez lui d'un véritable inventaire.- ne cessant de s'étonner des figures qu'il met au jour, il explore de manière quasi encyclopédique les possibili- tés de la bande dessinée. Le vaste rectangle de la page dominicale du New York Herald (large d'environ quarante centimètres et haut de cinquante-six) devait obéir à une double contrainte, s'offrant à une découverte globale autant que graduelle. Assez spectaculaire pour accrocher I'oeil de celui qui feuilletait le journal d'une main distraite, il devait s'avérer assez passionnant pour le retenir sitôt qu'il commençait à lire. Contrairement à presque tous les auteurs qui le suivront, McCay considère la planche comme un lieu de contigiiités plus encore que de conti- nuité. Au lieu d'être un vecteur orienté vers sa fin (celle-ci nous est connue), la page est une surface dont toutes les parties sont investies, un espace pri- vilégié de relations que le regard peut parcourir en tous sens. Dans les grandes années de Little Nemo, McCay explore un nombre considérable de logiques de planches. répétition à peine modifiée d'une même case (25 août 1907 et 5 janvier 1908); transformation graduelle d'une image suivant une sorte de dessin animé avant la lettre (40octobre 1908 et 3 janvier 1909) ; construction d’une image globale (23 septemebre 1906) ; continuité d’un mouvement à travers des décors successifs (15 septembre 1907) ; « montage parallèle » séparant les parties gauche et droite de la page (26 avril 1908), etc. L’imagination de Winsor McCay se nourrit avec un visible bonheur de ces dispositifs toujours renouvelés. » Benoît Peeters, Case, planche, récit, pages 54-55

compte supprimé . 13.09.2001 à 1:24 5710

Bon, comme ever et bens ont entamé une discussion sur Little Nemo il m'a paru bon de créer un sujet sur ce chef d'oeuvre de la B.D. Voilà à peu près le contenu de cette discussion: Bens: pour ever: pourras-tu me dire en combien de tps t'as lu l'intégrale Little Nemo STP (heures de lecture... Ever: Pour Little Nemo il s'agit de planches indépendantes les unes des autres, certains diraient des gags en une planche mais il ne s'agit pas de gag... Enfin, cela ne se lit pas en une fois, donc impossible de te répondre... d'autant que j'ai pas fini... Cela me paraissait juste intéresant d'avoir chez moi ce que certains considèrent comme la première bande dessinée. Bens: Sinon pour Little Nemo je sais ce que c'est j'ai acheté l'intégrale y'a grosso modo un an. Mais si je dis ça c'est que je l'ai toujours pas lu. A peine quelques dizaines de pages. Pas parce que c'est pas bien, mais parce que ds mes souvenirs c'est hyper long à lire... et comme en plus y'a 400 pages bonjour !!! Mais là à la rentrée je vais m'y remettre. Je vais le lire petit à petit, et puis vu que c'est bien je pense que ça ira.

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