| Une nuit d'octobre 1950, on frappe à la porte de M. et Mme Fink. Le petit Jonas assiste, éberlué, à l'arrestation de son père par la police politique. Le crime de M. Fink ? Etre docteur, donc « ennemi du peuple », dans la Prague stalinienne. Vont commencer pour Jonas et sa mère de longs mois d'angoisse, dans un climat irrespirable. L'enfant subit les brimades de ses camarades de classe, avant d'être exclu du lycée, au nom de la justice d'un monde nouveau, un monde où « il n'y a pas de place à l'école pour les fils de la bourgeoisie réactionnaire ». Toutes les tentatives de Mme Fink pour savoir dans quelle prison on a jeté son mari, s'il est seulement en vie, et de quoi on l'accuse, restent vaines. Expulsés de leur appartement faute de pouvoir payer le loyer, Jonas et sa mère voient le Parti s'acharner contre eux sans relâche. Au bord du désespoir, Edith Fink reçoit pourtant une « bonne » nouvelle : son mari n'est pas mort, il a été condamné à dix ans pour activités antisocialistes. « C'est long, mais il ne s'agit plus que d'attendre ... » |