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  petitboulet
| Après un tome 6 d'introduction aux nouveaux personnages et aussi à un nouveau genre, on s'intéresse à la vie de ces hommes et de ces femmes, et notamment à la relation particulière qu'entretiennent Pedro et Manuela. A travers ce double portrait, Hiroki Endo nous les fait paraître beaucoup plus humains, notamment Pedro, qui paraissait n'être qu'une brute sans sentiments. En réalité il s'agit d'un personnage très ambigu, amoureux fou de Manuela et qui ne supporte pas l'addiction de celle ci à l'héroïne. Mais comme celle ci reproduit le schéma des junkies, c'est à dire qu'elle se fait pratiquement l'esclave de son fournisseur en drogue, Pedro sera celui là, a son corps défendant. Un personnage paumé de plus, qui ne sait pas quoi faire du bordel qu'est sa vie, tiraillé entre deux mondes, celui de la pègre qui se nourrit de la pauvreté et celui de Manuella, un monde de misère révoltante et crue.
On continue à suivre le parcours d'Elia, représenté de manière de plus en plus adulte. Celui ci se sent investi d'une mission dictée par le remords de ce qu'il croit être sa faute, il veut endosser la responsabilité des maux de ses amis et en particulier de sa mère, de Manuela et d'Helena, ce qui paraît trop lourd pour ses jeunes épaules. Mais au moins a-t-il un but et est il décidé à le remplir, même si ce but s'avère n'être que destruction au lieu de reconstruction.
A souligner aussi un passage remarquable qui ne paye pas de mine: une dispute entre Elia et Helena, très juste dans le ton, et qui donne de nouvelles infos sur la relation amour/colère/protection qu'entretiennent Helena et Elia. Très subtilement amenée, traitée remarquablement. Bref, ce tome est un nouveau moment fort dans une série décidément exceptionnelle.
(voir le dossier sur Eden) |
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