(A destination de ceusses qui ne font pas usage de Facebook)
1969: il y a cinquante ans, le reggae déferlait sur Londres
Les Jamaïcains arrivent à Londres avec une bombe dans leurs bagages: le reggae. Le reggae ce son magique des Caraïbes, au contact de la Brit' pop' indigène et spécialement des Mods, va s'acclimater. On l’appellera plus tard "Skinhead reggae" ou "Boss reggae" en ce qu'il est indissociablement lié à cet étrange mouvement prolétaire, bagarreur et multi-ethnique qui prit forme à partir du milieu des années 60: le phénomène skinhead.
Car ces "rudies" qui donnent leur nom à cet éphémère groupe que nous allons mettre à l'honneur, sont un diminutif des "rude boys", ces véritables voyous dont la figure mythifiée domine la culture musicale de la Jamaïque ; essaimant en Grande-Bretagne, ils ont ainsi préparé l'émergence du mouvement skinhead dont la violence est consubstantielle.
Sans tomber dans une généralisation à outrance (car le skinhead reggae a aussi une veine romantique), on peut dire que la déclinaison locale du reggae s'y distingue par certains éléments saillants comme le caractère brut de la production, l'utilisation d'un rythme haletant, soutenu par des percussions cinglantes retournant en cela au mento originel, associé aussi (car toute acclimatation procède par fusion avec des éléments locaux) à des riffs de guitare électrisants, le tout conduit par un orgue Hammond omniprésent.
Sorti en 1969 sous le label FAB, Brixton Rocket par the Rudies, est sans doute le plus parfait prototype, la plus pure incarnation de ce skinhead reggae. On ne sait pas grand chose des Rudies, sinon que le groupe s'est formé vraisemblablement à Londres, quelque part au milieu des années 60 et qu'il a muté en 1970 sous le nom de Greyhounds connaissant un hit en 1972 (Black & White) pour disparaître quelques années après dans l'obscurité même d'où il avait surgi.
Mais... Le joyau unique d'une formation obscure ne brille-t-il pas d'un éclat plus vif et ne le chérissons-nous pas davantage que cet énième tube d'un groupe pourtant fameux ? Voilà une question épineuse soumise à votre méditation que je ne m'aventurerai pas à trancher. En attendant, balance le son, Garçon !
Car on entend cette formation minimaliste interpréter sans fioriture une ritournelle entêtante (reprise instrumentale du Solitary Man de Neil Diamond), secouée de riffs frénétiques, produisant par-là de jouissives frictions, et dégageant pourtant les accents d'une insondable tristesse. la conclusion est tout aussi brutale que son commencement et la boucle est bouclée: play it again, Rudie !
c'est beau...
il fait partie de ceux qui ont écrit pour Bashung (Tant de nuit sur bleu pétrole et Ma peau va te plaire sur en amont). Il est proche de Dominique A, Miossec, Lescop...
il est même dans la bullase pour un projet avec Stéphane Perger
un tribute a fantaisie militaire que j'avais téléchargée à l'époque via les inrocks (un truc qui s'appelait "à découvrir absolument" et qui compilait des pseudo-tentatives de coldwave qui sont restées en général bien au frigo). Au menu, des boîtes à rythme cheap, des chanteu.rs.ses habités qui pensent qu'en prenant l'air le plus détaché possible, le sublime est à portée de voix. Genre Lescop ou Perez mais en pire. En plein milieu un reprise lo-fi bucolique de "mes prisons" complètement inattendue, et pas de le sens "oh, je ne l'avais pas vu venir mais que c'est beau" mais plutôt "pourquoi ne l'avait-on pas fait avant ? ben parce que ça n'a vraiment aucun intétêt". Quelque part, on est dans le pré-Fauve (et chouette qu'on soit désormais dans le post-Fauve).
Pas vraiment clair, le graphisme du titre. Pour peu que l'on fréquente un peu plus les forums B.D. que musique, on lit que le titre est Spirou (ou un dérivé.)
Ironie, premier titre de l'album posthume de Bashung
un titre de Dominique A, qu'il avait renoncé à chanter parce que trop en résonance avec son état au moment de l'enregistrement.
le titre fut récupéré par Dominique A qui l'acheva pour l'inclure sur La Musique/La Matière
Vendredi, cette version clairement inachevée de Bashung sort. On sent le travail en cours, comme un assemblage pas encore entièrement abouti. Des bouts de textes souvent très beaux qui ne s'accordent pas toujours parfaitement. Mais il y la voix de Bashung, l'intensité, ces retrouvailles pas vraiment espérées avec un artiste essentiel, un titre qui touche, que j'écoute en boucle
Ironie, le même après-midi, le couperet tombe, attendu et redouté mais pas si vite. Ma mère a arrêté de repondre au traitement. Il n'existe d'autres alternatives que les soins palliatifs et vu l'évolution générale, à peine quelques semaines, au mieux...
Immortels...
Et d'autres chansons pendant 2 heures hier soir, ce qui m'a conduit à délaisser la lecture de l'album homonyme.
Apparemment Gallimard ne l'avait pas prévenue, alors que son image est utilisée régulièrement dans l'album (elle devient un symbole révolutionnaire !) et les paroles de deux chansons citées in extenso... Ensuite, ils lui ont proposé 400€...
(Cette sympathique chanson de France Gall - paix à son âme - décédée dans l'indifférence générale vaut bien tout l'oeuvre de feu Jean-Philippe Smet - décédé dans une ambiance dirons-nous - plus tapageuse, je vous laisse juges)
Juçara Marçal, Pena Mais Que Perfeita , dans l'album Encarnado.
Puis, dans un tout autre genre, Jüppala Kääpiö (un Japonais et une Suisse qui aiment la Finlande), Yetti frottage, dans l'album Animala Corolla.
Ton choix m'inspire.
Baden Powell, Canto on guitar.
Je cherche, sans plus grand espoir, du sang frais en bossa, mais pour moi le musicien le plus créatif actuellement dans le genre est toujours Tom Zé (né en 1936).
J'aime beaucoup la musique brésilienne sans en être un grand connaisseur. Mais il ne se passe pas une semaine sans que j'écoute au moins une fois Baden Powell (qui a beaucoup - trop - enregistré et chez qui il y a donc à boire et à manger) ; les albums qu'il a gravés en France sont presque tous recommandables.
A propos de la chanson ci-dessous, j'apprends que derrière cette interprétation douce et légère, il y avait à l'origine une "marchinha de carnaval" composée par le père du chanteur en hommage à un pilote d'avion, grande figure du carnaval de Rio, et tragiquement disparu dans un accident d'avion à Porto Alegre. Au-delà de la suavité susurrée de la ritournelle, j'entends une émouvante chanson sur la douleur de la perte d'un être cher.
Ton choix m'inspire.
Baden Powell, Canto on guitar.
Je cherche, sans plus grand espoir, du sang frais en bossa, mais pour moi le musicien le plus créatif actuellement dans le genre est toujours Tom Zé (né en 1936).
cette pochette m'intrigue depuis que je suis ado
je n'avais aucune idée de qui était Philip Glass ni du genre de musique que cela pouvait être.
au plus j'étais déformé par les idées préconçues et très connes de mes parents sur la musique contemporaine (du bruit et du foutage de gueule pour les cons prétentieux - one ne parlait pas encore de bobos à l'époque)
mais j'aimais cette pochette. J'aimais son minimalisme.
Puis j'ai découvert Philip Glass et j'ai aimé.
Puis j'ai entendu quelques morceaux de cet opéra sur une compilation de Philip Glass
Je me lance... je suis sûr que mes parents penseraient toujours que c'est du bruit pour des cons prétentieux.
Perso, ça ne me déplait pas.
s'ouvre sur un remix par les Prodigy du Lust for Life d'Iggy Pop et se clôt par Underworld qui n'est plus Born Slippy mais Slow Slippy
Ca le fait plutôt bien
rappelez-vous, Nicolas Sirkis a osé un album solo, il y a très longtemps. Il s'agissait d'un album de reprises. On peut lui trouver un certain goût puisqu'il s'attaque à Patti Smith, à Bruce Springsteen, à David Sylvian (leader de Japan et trésor bien caché de la musique anglaise), il faut un détour par Manset, se mesure à l'incontournable Mad World de TfF (bien avant la reprise de Gary Jules)...
Mais je ne suis pas sûr qu'ils méritaient qu'on s'attaque à eux de la sorte.
rappelez-vous, Nicolas Sirkis a osé un album solo, il y a très longtemps. Il s'agissait d'un album de reprises. On peut lui trouver un certain goût puisqu'il s'attaque à Patti Smith, à Bruce Springsteen, à David Sylvian (leader de Japan et trésor bien caché de la musique anglaise), il faut un détour par Manset, se mesure à l'incontournable Mad World de TfF (bien avant la reprise de Gary Jules)...
Mais je ne suis pas sûr qu'ils méritaient qu'on s'attaque à eux de la sorte.
en 1964, les Kinks publient l'une des premières chanson de hard rock: You really got me (et s'imposent comme la première fratrie de petites frappes anglaises qui squattent les hit paradent et se foutent sur la gueule en coulisses, bien avant les frères Gallagher)
EN 1964, les grands succès en France sont:
Toujours un coin qui me rappelle d'Eddy Mitchell
Sur ton visage une larme de Lucky Blondo
Allo Maillot 38-37 de frack Alamo (non, 38-37 n'est pas une taille de bonnets pour nos amis jeunes)
Sacré Charlemagne de Frabce Gall
Zorro est arrivé d'Henri Salvador
Putain, en chanson, les français ont toujours été à la pointe du progrès.
(en même temps, j'omets
Amsterdam,
Dis, quand reviendras-tu ? (qui m'arrachera toujours des larmes), Nantes et Göttingen
Couleur café (une chanson con peut être une bonne chanson quand même)
Je suis sous (Marie-ChristiiiiiITTTiineuuuuh)
mais, bon, c'est tout le problème de la chanson française, sortie des géants, n'a jamais été pop mais championne de la variétioche)
3 albums remasterisés (Diamond Dogs, Young Americans & Station to Station)
1 version augmentée et rematserisée de David Live)
1 live partiellement inédit à Nassau (en fait je crois que c'est celui qui accompagnait la version delux de la réédition de Station to Station)
1 compilation de version single et live
l'album-fantôme 'the gouster', prototype de Young Americans (tous les titres sont connus parce que réengeristrés par la suite)
Sur Arte samedi soir ils ont passé le concert d'Iggy au Royal Albert Hall avec comme musiciens rien de mieux que Josh Homme (membre de queens of the stone age) et Matt Helders (batteur des Artic Monkeys). En même temps ils ont participé au dernier album d'Iggy.
trahison pour les fans purs et durs de Bashung. Sa dernière compagne ne veut pas n'être que veuve éplorée.
Elle était chanteuse avant de rencontrer Bashung (c'est elle qui a initié la ballade de Calamity Jane). Elle reste chanteuse et continue de sortir des disques.
Celui-ci n'est pas honteux.