Bijou, bijou
Te réveille pas surtout
Je vais pas faire de bruit, juste un café c'est tout
J'peux plus rester ici
J'dormirai ch'ais pas où
Oh oh
Bijou, bijou
Le temps ça pourrit tout
Les ch'veux dans le lavabo et les mégots écrasés n'importe où
Pis tu prends ton bain
Avec de drôles de joujoux
Oh oh
Bijou, bijou
y'a des feux rouges partout
Et pis au coin de la rue l'Armée du Salut qui joue
À ma montre y'a pas de chaîne
À mes cols de chemise pas de baleine
Oh oh
Oh oh
Bijou, bijou
Pense à tes rendez-vous
Rapp'ler le gynéco, passer à la banque prendre des sous
Trouver quelqu'un d'autre
Moi je mets les bouts
Oh oh
Bijou, bijou
Te réveille pas surtout
Je pourrai pas te dire au revoir, ce matin j'ai pas le bambou
Putain ce que t'as été belle
Quand tu t'mettais à genoux
Oh oh
Bijou, bijou
J'vais pas faire de bruit, juste un café et c'est tout
J'peux plus rester ici
J'dormirai ch'ais pas où
Oh oh
Oh oh
Oh oh
Oh oh
Paroles : L. Carol, A. Decaye, Musique: Vincent Scotto ; 1936
Y'en a qui vous parlent de l'Amérique
Ils ont des visions de cinéma
Ils vous disent " quel pays magnifique
Notre Paris n'est rien auprès d'ça "
Ces boniments-là rendent moins timide,
Bref, on y part, un jour de cafard...
Encore un de plus qui, le ventre vide
A New-York cherchera un dollar
Parmi les gueux et les proscrits,
Les émigrants aux cœurs meurtris;
Il dira, regrettant Paris
{Refrain:}
Où est-il mon moulin de la Place Blanche ?
Mon tabac et mon bistrot du coin ?
Tous les jours pour moi c'était Dimanche !
Où sont-ils les amis les copains ?
Où sont-ils tous mes vieux bals musette ?
Leurs javas au son de l'accordéon
Où sont-ils tous mes repas sans galette ?
Avec un cornet de frites à deux ronds
Où sont-ils donc ?
D'autres croyant gagner davantage
Font des rêves d'or encore plus beaux
Pourquoi risquer un si long voyage
Puisque Paris est plein de gogos?
On monte une affaire colossale,
Avec l'argent du bon populo,
Mais un jour, crac... c'est le gros scandale :
Monsieur couera ce soir au dépôt !
Et demain on le conduira
Pour dix années à Nouméa.
Encore un de plus qui dira :
{Refrain}
Mais Montmartre semble disparaître
Car déjà de saison en saison
Des Abbesses à la Place du Tertre,
On démolit nos vieilles maisons.
Sur les terrains vagues de la butte
De grandes banques naîtront bientôt,
Où ferez-vous alors vos culbutes,
Vous, les pauvres gosses à Poulbot ?
En regrettant le temps jadis
Nous chanterons, pensant à Salis,
Montmartre ton " De Profundis ! "
Lolita nie en bloc, elle navigue au loin sous les cils à cent lieues de se douter que les silences et la jalousie la guette, elle oublie la liste et l'allonge encore, elle veut s'isoler et alors elle s'absorbe dans la contemplation de ses pieds
un ange passe...
un ange passe...
Et puis son doigt décrit dans l'air des étoiles ou bien des éclairs, elle ignore si superbement les sentiments, les aléas de l'amour, elle s'avance vers la fenêtre, abandonnée, lascive, et elle couvre le ciel de mille signes étranges et inconnus de tous
un ange passe...
un ange passe...
Désolé Lola, je n'ai pas su déchiffrer le sens secret de tes gestes lents aérés, simulacres ou magie futile, avant que le vide et l'ennui ne s'emparent de toi Lolita, et si cette bulle pleine de rien voulait se crever enfin
un ange passe...
un ange passe...
Ce soir je bois
Tu peux toujours éteindre la lampe
Et ta main blanche glissant sur la rampe
Monter jusqu'à ta chambre
Pour y chercher ton sommeil noir
Moi je reste en bas ce soir et je bois
Oui j'ai promis, mais je bois quand même
Va je t'aime, va dans ta nuit
Je bois
Aux femmes qui ne m'ont pas aimé
Aux enfants que je n'ai pas eus
Mais à toi qui m'a bien voulu
Je bois
A ces maisons que j'ai quittées
Aux amis qui m'ont fait tomber
Mais à toi qui m'as embrassé
Mais à toi qui m'as embrassé
Ce soir-là
On sortait d'un cinéma
Il faisait mauvais temps
Dans la rue Vivienne
J'étais très élégant
J'avais ma canadienne
Toi tu avais ton manteau rouge
Et je revois ta bouche
Comme un fruit sous la pluie
Comme un fruit sous la pluie
Ce soir je bois
Heureusement je ne suis jamais ivre
Dors, cette nuit je vais écrire mon livre
Il est temps depuis le temps
C'est mon roman, c'est mon histoire
Il y a des choses qu'on écrit
Que lorsqu'il est très tard
Que lorsqu'il fait bien nuit
Dors, je t'aime, dors dans ma vie
Je bois
Aux lettres que je n'ai pas écrites
A des salauds qui le méritent
Mais je ne sais plus où ils habitent
Je bois
A toutes les idées que j'ai eu
Je bois aussi dès qu'ils m'ont eu
Mais à toi qui m'a défendu
Mais à toi qui m'a défendu
Ce jour-là
Dans un café du quinzième
Tu m'avais dis je t'aime
Je n'écoutais pas
Y'avait toute une équipe
On parlait politique
Je me suis battu avec un type
Et tu m'as emmené
Comme un enfant blessé
Comme un enfant blessé
Je bois
Aux combats que tu as mené
Pour m'emmener loin de la fête
Ce soir je bois à ta défaite
Je bois
Au temps passé à te maudire
A te faire rire à te chérir
Au temps passé à te vieillir
Je bois
Aux femmes qui ne m'ont pas aimé
Aux enfants que je n'ai pas eus
Mais à toi qui m'a bien voulu
Mais à toi qui m'a bien voulu
et sa sequelle, le heros ne mourrant jamais
TADADAAA !
Renaud - Le retour de Gérard Lambert
Paroles et Musique: Renaud Séchan 1981 "Le retour de Gérard Lambert"
Pas d'probléme la banlieue peut s'endormir tranquille
Y s'passera pas grand chose dans ses ruelles noires
Ce soir le fils maudit des grandes cités dortoirs
Est parti pour Paris dans sa Simca 1000
Y va y avoir du sang sur les murs de la ville
Alors cessez de rire charmante Elvire
Y a un espèce de chien un vieux loup solitaire
Qui s'dirige vers Paris son nom : Gérard Lambert
Lambert c'est un héros alors y peut pas mourir
Avec lui c'est l'retour de la grande aventure
Celle qui fait hurler celle qui fait frémir
Dans la nuit dans le vent et dans la froidure
Il est tranquille peinard au volant d'sa bagnole
Y s'écoute Capdevielle sur son autoradio
Musicalement il adore surtout les paroles
Quoique des fois y trouve qu'c'est pas assez intello
A travers l'essuie-glace y'en a qu'un qui fonctionne
Y' voit la pluie qui tombe sur le périphérique
L'a raté la sortie le v'là dans l'bois d'Boulogne
L'est complètement paumé dans ce lieu maléfique
Commence à paniquer et surtout y s'énerve
Il avait un rencart à Paris avec une meuf'
S'il arriv à la bourre il a perdu l'affaire
Y manquerait plus qu'y s'fasse arrêter par les keuf's
Ça fait maintenant une plombe qu'il se perd dans la nuit
Voilà l'brouillard qui tombe c'est normal c'est l'hiver
Pour l'ambiance d'la chanson faut des intempéries
Faut un climat sordide comme dans les films de guerre
Dans la lueur de ses phares tout à coup soudainement
Voit passer une silhouette sur le bord de la route
Enfin un être humain se dit-il en lui même
Je vais d'mander mon ch'min à cette âme en déroute
L'arrête sa Simca 1000 auprès d'un arbre en bois
Et à pieds dans la nuit sous la pluie qui ne cesse
S'enfonce dans la forêt poursuivant la gonzesse
Car c'en est une c'est sûr son instinct n'le trompe pas
Elle est jeune elle est belle toute vétue de rouge
Les cheveux ruisselants sur son visage d'ange
Bon sang ce dit Lambert le p'tit chaperon rouge
J'suis un loup solitaire qu'est que j'fais j'me la mange
Il imagine déjà dans l'panier d'la donzelle
Le petit pot de beurre pour grand mère et la galette
Manque de bol elle avait dans son panier d'dentelles
Deux pauv'petites madeleines et une demi-baguette
OK tu viens chéri pour toi ça s'ra dix sacs
A ces mots le Lambert flaira un peu l'arnaque
Il éclata la tête de cette créature
Et s'en fut dans la nuit vers d'autres aventures
Renaud - Les aventures de Gérard Lambert
Paroles et Musique: Renaud Séchan 1980 "Marche à l'ombre"
Quatorze Avril 77
Dans la banlieue où qui fait nuit
La petite route est déserte
Gérard Lambert rentre chez lui
Dans le lointain les mobylettes poussent des cris...
Ça y' est j'ai planté le décor
Créé l' climat de ma chanson
Ça sent la peur ça pue la mort
j'aime bien c' t' ambiance pas vous? ah bon...
Voici l'histoire proprement dite
voici l'intrigue de ma chanson
Gérard Lambert roule très vite
Le vent s'engouffre dans son blouson
Dans le lointain les bourgeois dorment comme des cons
Lorsque soudain survient le drame
Juste à la sortie d'un virage
Y a plus d'essence dans la bécane
Gérard Lambert est fou de rage!
T'aurais pas dû Gérard Lambert
Aller ce soir là à Rungis
T'aurais dû rester chez ta mère
Comme un bon fils
Il met sa mob sur la béquille
s'assied par terre et réfléchit:
Dans cette banlieue de bidonvilles
Y a pas un pompe ouverte la nuit!
Dans le lointain y a une sirène qui s'évanouit...
Qu'est ce que j' vais faire bordel de dieu?
J' vais quand même pas rentrer à pied!
Plus y s'angoisse moins ça va mieux
Quand soudain lui surgit une idée:
J' vais siphonner un litre ou deux
Dans l' réservoir de cette bagnole
Et pis après j'y crève les pneus
Comme ça gratuitement par plaisir
Faut bien que j' me défoule un peu
J' suis énervé...
Une fois son forfait accompli
Gérard Lambert va repartir
La mobylette veut rien savoir
C'est le bon Dieu qui l'a puni!
T'aurais pas dû Gérard Lambert
Aller ce soir là à Rungis
T'aurais dû rester chez ta mère
Comme un bon fils
Alors pendant une demi heure
Dans son moteur il tripatouille
Il est crevé il est en sueur
Il a du cambouis jusqu'aux couilles
Dans le lointain le jour se lève
Comme d'habitude
A c' moment là un mec arrive
Un p'tit loubard aux cheveux blonds
Et qui lui dit comme dans les livres:
" S'te plaît dessine moi un mouton
Une femme à poil ou un calibre
Un cran d'arrêt une mobylette
Tout c' que tu veux mon pote t'es libre
Mais dessine moi quequ' chose de chouette!
Dans le lointain y' s' passe plus rien
Du moins il me semble...
Alors d'un coup d' clé à molette
Bien placé entre les deux yeux
Gérard Lambert éclate la tête
Du Petit Prince de mes deux!
Faut pas gonfler Gérard Lambert
Quand y répare sa mobylette
C'est la morale de ma chanson
Moi j' la trouve chouette
Pas vous ? ah bon...
dans le genre virulent, on a rarement fait mieux, et tellement plus puissant que ceux qui pensent que beugler "j'encule Sarkozy" est provocateur :o)
Léo Ferré : Le chien
À mes oiseaux piaillant debout
Chinés sous les becs de la nuit
Avec leur crêpe de coutil
Et leur fourreau fleuri de trous
À mes compaings du pain rassis
À mes frangins de l'entre bise
À ceux qui gerçaient leur chemise
Au givre des pernods-minuit
A l'Araignée la toile au vent
A Biftec baron du homard
Et sa technique du caviar
Qui ressemblait à du hareng
A Bec d'Azur du pif comptant
Qui créchait côté de Sancerre
Sur les MIDNIGHT à moitié verre
Chez un bistre de ses clients
Aux spécialistes d'la scoumoune
Qui se sapaient de courants d'air
Et qui prenaient pour un steamer
La compagnie Blondit and Clowns
Aux pannes qui la langue au pas
En plein hiver mangeaient des nèfles
A ceux pour qui deux sous de trèfle
Ça valait une Craven A
A ceux-là je laisse la fleur
De mon désespoir en allé
Maintenant que je suis paré
Et que je vais chez le coiffeur
Pauvre mec mon pauvre Pierrot
Vois la lune qui te cafarde
Cette Américaine moucharde
Qu'ils ont vidée de ton pipeau
Ils t'ont pelé comme un mouton
Avec un ciseau à surtaxe
Progressivement contumax
Tu bêle à tout va la chanson
Et tu n'achètes plus que du vent
Encore que la nuit venue
Y a ta cavale dans la rue
Qui hennnit en te klaxonnant
Le Droit la Loi la Foi et Toi
Et une éponge de vin sur
Ton Beaujolais qui fait le mur
Et ta Pépée qui fait le toit
Et si vraiment Dieu existait
Comme le disait Bakounine
Ce Camarade Vitamine
Il faudrait s'en débarrasser
Tu traînes ton croco ridé
Cinquante berges dans les flancs
Et tes chiens qui mordent dedans
Le pot-au-rif de l'amitié
Un poète ça sent des pieds
On lave pas la poésie
Ça se défenestre et ça crie
Aux gens perdus des mots FERIES
Des mots oui des mots comme le Nouveau Monde
Des mots venus de l'autre côté clé la rive
Des mots tranquilles comme mon chien qui dort
Des mots chargés des lèvres constellées dans le dictionnaire des
constellations de mots
Et c'est le Bonnet Noir que nous mettrons sur le vocabulaire
Nous ferons un séminaire, particulier avec des grammairiens
particuliers aussi
Et chargés de mettre des perruques aux vieilles pouffiasses
Littéromanes
IL IMPORTE QUE LE MOT AMOUR soit rempli de mystère et non
de tabou, de péché, de vertu, de carnaval romain des draps cousus
dans le salace
Et dans l'objet de la policière voyance ou voyeurie
Nous mettrons de longs cheveux aux prêtres de la rue pour leur
apprendre à s'appeler dès lors monsieur l'abbé Rita Hayworth
monsieur l'abbé BB fricoti fricota et nous ferons des prières inversées
Et nous lancerons à la tête des gens des mots
SANS CULOTTE
SANS BANDE A CUL
Sans rien qui puisse jamais remettre en question
La vieille la très vieille et très ancienne et démodée querelle du
qu'en diront-ils
Et du je fais quand même mes cochoncetés en toute quiétude sous
prétexte qu'on m'a béni
Que j'ai signé chez monsieur le maire de mes deux mairies
ALORS QUE CES ENFANTS SONT TOUT SEULS DANS LES
RUES
ET S'INVENTENT LA VRAIE GALAXIE DE L'AMOUR
INSTANTANE
Alors que ces enfants dans la rue s'aiment et s'aimeront
Alors que cela est indéniable
Alors que cela est de toute évidence et de toute éternité
JE PARLE POUR DANS DIX SIECLES et je prends date
On peut me mettre en cabane
On peut me rire au nez ça dépend de quel rire
JE PROVOQUE-À L'AMOUR ET À L'INSURRECTION
YES! I AM UN IMMENSE PROVOCATEUR
Je vous l'ai dit
Des armes et des mots c'est pareil
Ça tue pareil
II faut tuer l'intelligence des mots anciens
Avec des mots tout relatifs, courbes, comme tu voudras
IL FAUT METTRE EUCLIDE DANS UNE POUBELLE
Mettez-vous le bien dans la courbure
C'est râpé vos trucs et manigances
Vos démocraties où il n'est pas question de monter à l'hôtel avec
une fille
Si elle ne vous est pas collée par la jurisprudence
C'est râpé Messieurs de la Romance
Nous, nous sommes pour un langage auquel vous n'entravez que
couic
NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la
compagnie,
Ils se dérangent et on leur fout la paix
Nous voulons la Paix des Chiens
Nous sommes des chiens de " bonne volonté "
El nous ne sommes pas contre le fait qu'on laisse venir à nous
certaines chiennes
Puisqu'elles sont faites pour ça et pour nous
Nous aboyons avec des armes dans la gueule
Des armes blanches et noires comme des mots noirs et blancs
NOIRS COMME LA TERREUR QUE VOUS ASSUMEREZ
BLANCS COMME LA VIRGINITÉ QUE NOUS ASSUMONS
NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la
compagnie,
II se dérangent, ils se décolliérisent
Et posent leur os comme on pose sa cigarette quand on a quelque
chose d'urgent à faire
Même et de préférence si l'urgence contient l'idée de vous foutre
sur la margoulette
Je n'écris pas comme de Gaulle ou comme Perse l
JE CAUSE et je GUEULE comme un chien
Mon blues a déjanté sur ton corps animal
Dans cette chambre où les nuits durent pas plus d'un quart d'heure
Juste après le péage assurer l'extra-ball
Et remettre à zéro l'aiguille sur le compteur.
Ton blues a dérapé sur mon corps de chacal
Dans cet hôtel paumé aux murs glacés d'ennui
Et pendant que le lit croise l'aéropostale
Tu me dis "Reprends ton fric. Aujourd'hui c'est gratuit."
Lorelei, Lorelei
Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille
Lorelei, Lorelei
Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille
Tu m'arraches mon armure dans un geste un peu lourd
En me disant "Reviens maintenant je te connais.
Tu me rappelles mes amants rue barrée à Hambourg
Quand j'étais l'orpheline aux yeux de feux follets.
Tu me rappelles mes amants perdus dans la tempête
Avec le cœur-naufrage au bout des bars de nuit."
Et tu me dis "Reviens je suis ton jour de fête.
Reviens jouir mon amour dans ma bouche-agonie."
Lorelei, Lorelei
Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille
Lorelei, Lorelei
Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille
Le blues a dégrafé nos cœurs de cannibales
Dans ce drame un peu triste où meurent tous les Shakespeare
Le rouge de nos viandes sur le noir sidéral
Le rouge de nos désirs sur l'envers de nos cuirs
Et je te dis "Reviens maintenant c'est mon tour
De t'offrir le voyage pour les Galapagos."
Et je te dis "Reviens on s'en va mon amour
Recoller du soleil sur nos ailes d'albatros."
Lorelei, Lorelei
Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille
Lorelei, Lorelei
Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille
Paroles: Gaëtan Roussel. Musique: Louise Attaque 1997 "Louise Attaque"
J'ai accepté par erreur ton invitation
J'ai dû me gourer dans l'heure
j'ai dû me planter dans la saison
tu sais j'ai confondu
avec celle qui sourit pas
mais celle qui est belle bien entendu
et qui dit belle
dit pour moi
tu sais j'ai pas toute ma raison
tu sais j'ai toujours raison
tu sais j'suis pas un mec sympa
et j'merde tout ça tout ça
tu sais j'ai pas confiance
j'ai pas confiance en moi
j'ai pas d'espérance et je merde tout ça tout ça
si tu veux on parle de toi
si tu veux on parle de moi
parlons de ta future vengeance que tu
aura toi sur moi
disons entrecoupé d'silence
qu'on est bien seul pour une fois
qu'on est bien parti pour une danse
ça ira pas plus loin tu vois
J'ai accepté par erreur ton invitation
j'ai dû m'gourer dans l'heure
j'ai dû me planter dans la saison
Reste à savoir si on trace
un trait un point dans notre espace
tu sais j'ai pas toute ma raison tu sais
j'ai toujours raison.
Ils m'ont trainé dans la boue
_ c'est pas vrai? _ Si!
Ils ont déchiré mon cv
Ils ont accusé mes frères
_ c'est pas vrai? _ Si!
d'être des drogués, des voyous
Ils ont dit que j'étais nulle
_ c'est pas vrai? _ Si!
ils ont déchiré ma carte judiciaire
Ils m'ont dit que j'étais moche
_ c'est pas vrai? _ Si!
de profil j'ai un gros nez
un gros neeeeeeezz
Serre moi dans tes bras (serre moi dans tes bras)
Nicolas (Rachida)
J'ai besoin de toi (j'ai besoin de toi)
Nicolas (Rachida)
Je suis près de toi (je suis près de toi)
Nicolas (Rachida)
L'amour c'est ça
Nicolas et Rachida
L'amour c'est ça
Ils ont dit qu'j'étais enceinte
_ c'est pas vrai? _ Si!
ils ont confondu avec Sherifa
oui tu sais la gagnante de popstar la
qui chante un peu comme ça ah
Ils ont dit qu'j'étais mytho
_ c'est pas vrai? _ Si!
Je veux vraiment les fermer les tribunaux
Surtout depuis que j'ai perdu les sceaux
on t'avait dit de les garder (garder quoi?)
les sceaux
Serre moi dans tes bras (serre moi dans tes bras)
Nicolas (Rachida)
J'ai besoin de toi (j'ai besoin de toi)
Nicolas (Rachida)
Je suis près de toi (je suis près de toi)
Nicolas (Rachida)
Oublie Cecilia
Nicolas (Rachida)
L'amour c'est ça
Nicolas et Rachida
L'amour c'est ça
On nous Bernard Kouchner
On nous affaires étrangères
On nous Valérie Pécresse
Pour exciter les crs
il se dégage
comme une odeur de fromage
de François Hollande
le fromage de Hollande
Bona annada ma mama
Bona annada mon papa
Bonne année à mes enfants
Bonne année à mes grands-parents
Bonne année à nos fiancé(e)s
Et aux gens de notre quartier
A nos proches, même lointains
Bona annada aux Toulousains
Nous souhaitons la bonne année
A nos familles, à nos voisins
Nous souhaitons la bonne année
A tous nos concitoyens
Bonne année à nos amis
Et aussi à nos ennemis
A tous ceux que l’on connaît
Et à ceux que l’on méconnaît
Bonne année aux Marseillais,
Aux Sétois, aux Bordelais
Bonne année aux Parisiens,
Aux Niçois, aux Alsaciens
Aux Bretons, aux Catalans
Aux Gascons et aux Flamands
Aux ch’timis, aux vendéens
Aux Lyonnais, aux Limousins
Aux Gitans, aux Auvergnats,
Aux Provençaux et caetera
Nous souhaitons la bonne année
A toutes nos connaissances
Nous souhaitons la bonne année
A tout le peuple de France
Bonne année en Algérie
Bona annada Kabylie
Bonne année en Yougoslavie
Même si c’est plus comme ça qu’on dit
Bonne année aux Haoussas
Aux Mongols, aux Baloubas
Aux Inuits, Moluquais
Aux Canaques, aux Javanais
Aux Mandchous, aux Evenkis
Aux Mongols et aux Tchouktchis
Aux Tigréens, aux Amharas
Aux Oromos, aux Sidamas
Aux Sindhis, aux Pamiriens
Aux Bengalis, aux Cashmiriens
Aux Yakoutes et aux Frisons
Aux Samos et aux Lettons
Aux Aïnous, aux Bouroutchos
Aux Algonkins, aux Miskitos
Aux Tamouls, aux Telougous
Aux Koysans et aux Papous
Bonne année à tous les ailleurs
Cachés à nos projecteurs
Nous souhaitons la bonne année
A tous les peuples du monde
Nous souhaitons la bonne année
A tout le monde à la ronde
Bonne année aux amoureux
Et aussi aux malheureux
Bonne année aux malchanceux
Aux parieurs et aux gratteux
Bona annada aux pompiers
Aux facteurs et aux gaziers
Bonne année aux SDF
Et aux coupés de l’EDF
Bonne année à qui de droit
Sûr qu’il se reconnaîtra
Bonne année à qui vous savez
Lui ne se reconnaît jamais
Bonne année aux esseulés
Et aux hospitalisés
Bonne année aux infirmières
Bonne année au Père Noël
Bonne année à St sylvestre !
Bonne année aux paysans
Aux ouvriers, aux artisans
Bonne année aux orphelins
Bonne année à ceux qui souffrent
Bonne année aux Latin-Grec
Les humanistes on the deck
Bonne année à tous les terriens
Et s’ils existent aux Martiens
Nous souhaitons la bonne année
A tous ceux qui en ont besoin
Nous souhaitons la bonne année
A tous nos contemporains
Je ne me lasse pas de:
[...]
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes. [...]
J'en ai jamais assez, je suis vite lassée,
Je voudrais combler ce manque
Mon obsession me hante,
J'en ai jamais assez, je voudrais bien trouver
Que j'ai beaucoup de chance,
Me rendre à l'évidence
J'en ai jamais assez, je vois toujours après,
Des fois je me demande
Comment je peux m'y prendre
J'en ai jamais assez, je suis vite lassée,
Je suis jamais contente,
On dit que je suis chiante
J'en ai jamais assez, j'aimerais bien penser
A 2 centimètres à l'heure
pour éviter les pleurs,
J'en ai jamais assez, je suis vite lassée,
Il faudrait que j'entende,
un jour tu seras grande
Où va-ton papa
Je n'sais pas mais on y va
De qui descendons-nous maman pour être aussi condescendants
Où va-t-on papas
Je n'sais pas mais on y va
Comme dit mon tonton
Plus on est de cons plus ça se voit !
Il était cinq heures du matin
On avançait dans les marais
Couverts de brume
J'avais mon fusil dans les mains
Un passereau prenait au loin
De l'altitude
Les chiens pressées marchaient devant
Dans les roseaux
{Refrain:}
Par dessus l'étang
Soudain j'ai vu
Passer les oies sauvages
Elles s'en allaient
Vers le midi
La Méditerranée
Un vol de perdreaux
Par dessus les champs
Montait dans les nuages
La foret chantait
Le soleil brillait
Au bout des marécages
Avec mon fusil dans les mains
Au fond de moi je me sentais
Un peu coupable
Alors je suis parti tout seul
J'ai emmené mon épagneul
En promenade
Je regardais
Le bleu du ciel
Et j'étais bien
{Refrain}
Et tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage
Oui tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage
Fuck ! Fuck ! Fuck ! Fuck !
Fuck, fuck, fuck, fuck
… Faut qu’on te dise un truc!
On mange des produits laitiers périmés d’puis la veille,
On fait pas nos lits quand on va à l’hôtel,
On ouvre les yeux sous l’eau à la piscine, oui,
On paye nos impôts le dernier jour à minuit
On met pas de gants pour faire la vaisselle,
Ni pour faire du ski, ni avec les filles,
On appelle des gens qui n’ont pas l’téléphone,
Et après on n’ouvre même pas quand ça sonne !
On est des oufs ! On est des oufs !
On est des oufs, on a peur de rien,
On est des oufs ! On est des oufs !
On est des oufs, on a peur de rien !
On resquille dans le métro les jours de grève,
Et quand on voit un catcheur balèze
On l’insulte, ou bien on change de chaîne,
Et quand il fait froid on met des pulls en laine,
On mange des fruits d’mer en montagne,
Et de la fondue l’hiver en Bretagne,
La nuit on se cache pour fumer du shit à Amsterdam,
On fait des mélanges de ouf, on prend deux fois de l’étam !
On est des oufs ! On est des oufs !
On est des oufs, on a peur de rien,
On est des oufs ! On est des oufs !
On est des oufs, on a peur de rien !
Ooooh… Jump ! Jump ! Jump ! Jump !
Je m’permet de te faire prendre connaissance qu’
On mange des trucs que les animaux mangeraient pas,
Genre des Frosties, des boîtes de thon, d’l’huile de colza,
Des fois on s’fait griller, mais on continue quand même,
Des fois on pleure nos races, mais on continue quand même.
Comme on a pas peur des flics nous, on a toujours nos papiers,
On dit plein de mal des méchants à la télé,
Même ceux qui font d’l’audimat, la météo, Bison Futé,
Aux élections même quand il fait beau, on va voter !
On est des oufs ! On est des oufs !
[Toujours centriste !]
On est des oufs, on a peur de rien,
On est des oufs ! On est des oufs !
[Même aux cantonales !]
On est des oufs, on a peur de rien !
Jump ! Jump ! Jump ! Jump ! Jump !
Je m’priverai pas de te dire que
Des fois on traîne tellement dans les rues
Qu’on a 10 minutes de retard à la messe.
Le médecin il nous dit que si on continue,
Il nous reste que 85 ans à vivre : le stress !
Nous on met des boules quiès dans le silence,
Et après on les lave pour les remettre.
On est poli avec les gendarmes et quand ils nous voient plus,
On leur déclenche des billets, des travers qui peuvent se mettre bien (??)
On est des barges ! On est des barges !
On est des barges, on va même sous l’eau,
[Tu comprends pas !?]
On est des woufs ! On est des woufs !
On est des woufs, on a pas peur des chiens !
[Moi j’peux t’dire que nous]
On met du sucre dans le coca
Et on met du sel dans la mer,
On met du sopalin autour du papier alu
Pour pas l’abîmer, il est à Grand-mère !
On prend nos voitures décapotables
Et quand, et quand, et quand il pleut
On met des housses, on met des housses, on a peur de rien !
[On met des housses, on a peur de rien !!]
Mais parfois on écoute de la musique classique avec les petits lapins.
Miossec - Faisons envie
(raaaaah, chante par Bashung et Chloé Mons, c'est á pleurer)
Nos corps ont joué
Tellement joué à se toucher
A s'effleurer
Personne n'a rien vu
Faisons envie
jusqu'au dégoût
pas de pitié
pas de quartier
faisons envie
afin que rien ne meure
tant que l'on se désire
avant que l'on se déchire
pour ne pas un jour se découvrir
faisons comme si je n'aimais que toi
faisons l'amour comme jamais
tout est si léger
laissons ça entre guillemets
faisons les difficiles
refusons en bloc les sentiments figés
restons en vie
même en dents de scie
restons unique
restons en vie
les doux mots du passé
tout est si léger
oublions sur quel air il faut danser
faisons envie
Faisons envie
jusqu'au dégoût
pas de pitié
pas de quartier
afin que rien ne meure
pour que jamais tu ne m'oublies
avant que l'on ne prenne peur
restons en là
Je me sens si seul ce soir
Tu es la pourtant dans mon lit, dans ma nuit
Je f'rais mieux d'me coucher contre ton corps
Au lieu d'rester la a fumer encore et encore
Mais tu sais, pour moi
Y a des choses simples qui n'le sont pas...
Et c'est toujours quand tu dors
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu dors
Que moi j'dors pas
Comme un lamentin qui s'lamente
Dans les eaux troubles du manque
J'ai la mort aux trousses qui me fout les foies
Qui me hante, qui me tente
Qui me vante son antre
Et combattant immobile
J'coute bouillir mon sang, ma bile
Et battre a mes tempes
Le décompte du temps
Et c'est toujours quand tu dors
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu dors
Que j'veux pas crever...
Et la nuit s'ternise
Et moi j'penche comme la tour de Pise
Fatigué sur un dernier dessin
Encore un qui raconte que j'me sens pas bien
Alors j'ai sommeil, mais j'veux pas dormir
Alors je veille, je sais qu'un jour tu vas partir...
Parceque c'est toujours quand tu dors
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu dors
Que moi j'dors pas
Et le bleu du p'tit matin me délivre enfin
Et je fume mon dernier joint
Et c'est dja demain...
L'hémorragie de tes désirs
S'est éclipsée sous la joue bleue dérisoire
Du temps qui se passe
Contre duquel on ne peut rien
Être ou ne pas être
Telle est la question
Sinusoïdale
De l'anachorète
Hypochondriaque
{Refrain:}
Mais tu dis Mais tu dis
Que le bonheur est irréductible
Et je dis Et il dit
Que ton espoir n'est pas si désespéré
A condition d'analyser
Que l'absolu ne doit pas être
Annihiler
Par l'illusoire précarité
De nos amours
Destitué(e)s
Et vice et versa
Et il faudra que tu arriveras
A laminer tes rancoeurs dialectiques
Même si je suis con ...
... vaincu que c'est très difficile
Mais comme moi, dis toi
Qu'il est tellement plus mieux
D'éradiquer
Les tentacules de la déréliction
Et tout deviendra clair
{Refrain:}
Mais tu dis Mais tu dis
Que le bonheur est irréductible
Et je dis Et il dit
Que ton espoir n'est pas si désespéré
A condition d'analyse
Que l'absolu ne doit pas être
Annihiler
Par l'illusoire précarité
De nos amours
Destitué(e)s
Et vice et versa
Où allons nous?
D'où venons nous?
J'ignore de le savoir
Mais ce que je n'ignore pas de le savoir
C'est que le bonheur
Est à deux doigts de tes pieds
Et que la simplicité réside dans la courbe
Bleue, jaune, mauve et insoupçonnée
De nos rêveries
Mauves et bleues et jaunes et pourpres
Et paraboliques
Et vice et versa
{Refrain:}
Mais tu dis
Mais tu dis
Que le bonheur est irréductible
Et je dis
Et il dit
Que ton espoir n'est pas si désespéré
A condition d'analyser
Que l'absolu ne doit pas être
Annihiler
Par l'illusoire précarité
De nos amours
Et qu'il ne faut pas cautionner
L'irréalité
Sous des aspérités absentes
Et désenchantées
De nos pensées iconoclastes
Et désoxydé
Par nos désirs excommuniés
De la fatalité
Destitué(e) Et vice et versa
Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur
Des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris
C'était un vrai génie
Question travaux pratiques
Il s'enfermait tout' la journée
Au fond d'son atelier
Pour fair' des expériences
Et le soir il rentrait chez nous
Et nous mettait en trans'
En nous racontant tout
Pour fabriquer une bombe " A "
Mes enfants croyez-moi
C'est vraiment de la tarte
La question du détonateur
S'résout en un quart d'heur'
C'est de cell's qu'on écarte
En c'qui concerne la bombe " H "
C'est pas beaucoup plus vach'
Mais un' chos' me tourmente
C'est qu'cell's de ma fabrication
N'ont qu'un rayon d'action
De trois mètres cinquante
Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans
J'y retourne immédiat'ment
Il a bossé pendant des jours
Tâchant avec amour
D'améliorer l'modèle
Quand il déjeunait avec nous
Il avalait d'un coup
Sa soupe au vermicelle
On voyait à son air féroce
Qu'il tombait sur un os
Mais on n'osait rien dire
Et pis un soir pendant l'repas
V'là tonton qui soupir'
Et qui s'écrie comm' ça
A mesur' que je deviens vieux
Je m'en aperçois mieux
J'ai le cerveau qui flanche
Soyons sérieux disons le mot
C'est même plus un cerveau
C'est comm' de la sauce blanche
Voilà des mois et des années
Que j'essaye d'augmenter
La portée de ma bombe
Et je n'me suis pas rendu compt'
Que la seul' chos' qui compt'
C'est l'endroit où s'qu'ell' tombe
Y a quéqu'chose qui cloch' là-d'dans,
J'y retourne immédiat'ment
Sachant proche le résultat
Tous les grands chefs d'Etat
Lui ont rendu visite
Il les reçut et s'excusa
De ce que sa cagna
Etait aussi petite
Mais sitôt qu'ils sont tous entrés
Il les a enfermés
En disant soyez sages
Et, quand la bombe a explosé
De tous ces personnages
Il n'en est rien resté
Tonton devant ce résultat
Ne se dégonfla pas
Et joua les andouilles
Au Tribunal on l'a traîné
Et devant les jurés
Le voilà qui bafouille
Messieurs c'est un hasard affreux
Mais je jur' devant Dieu
En mon âme et conscience
Qu'en détruisant tous ces tordus
Je suis bien convaincu
D'avoir servi la France
On était dans l'embarras
Alors on l'condamna
Et puis on l'amnistia
Et l'pays reconnaissant
L'élu immédiat'ment
Chef du gouvernement
C'était vraiment un employé modèle
Monsieur William
Toujours exact et toujours plein de zèle
Monsieur William
Il arriva jusqu'à la quarantaine
Sans fredaine
Sans le moindre petit drame...
Mais un beau soir du mois d'août
Il faisait si bon, il faisait si doux
Que Monsieur William s'en alla
Flâner droit
Devant lui
Au hasard
Et voilà !...
-Monsieur William ! Vous manquez de tenue !
Qu'alliez-vous fair' dans la treizième av'nue ?...
Il rencontra une fill' bien jeunette
Monsieur William
Il lui paya un bouquet de violettes
Monsieur William
Il l'entraîna à l'hôtel de la Pègre
Mais un nègre
A voulu prendre la femme...
Monsieur William, hors de lui
Lui a donné des coups de parapluie
Oui mais le nègre dans le noir
Lui a cou-
pé le cou
En deux coups
D'rasoir...
-Monsieur William ! Vous manquez de tenue !
Qu'alliez-vous fair' dans la treizième av'nue ?...
Il a senti que c'est irrémédiable
Monsieur William
Il entendit déjà crier le Diable
-Monsieur William !
Aux alentours il n'y avait personne
Qu'un trombone
Chantant la peine des âmes
Un aveugle, en gémissant
Sans le savoir, a marché dans le sang
Puis dans la nuit, a disparu...
C'était p't-êtr'
Le Destin
Qui marchait
Dans les rues...
-Monsieur William ! Vous manquez de tenue !
Vous êtes mort... dans la treizième av'nue !...
Artiste: Fatals Picards (Les)
Chanson: Mon Père Etait Tellement De Gauche
Mon Père Etait Tellement De Gauche
On ne choisit pas son enfance, on m’a pas laissé être droitier
Mon père m’emmenait jamais au square mais au réunion de comité
Mon père était tellement de gauche qu'on habitait rue Jean Jaurès
En face du square Maurice Thorez avant d’aller vivre à Montrouge
On a été en U.R.S.S. l’hiver , les pays de l’est c’est mieux l’hiver
On voit bien mieux les bâtiments, les nuances de gris ça flashent sur le blanc
Devant la statue de Lenine, pour nous c’était le grand frisson
Moins 24 c’était pas terrible et les chapkas étaient en option
Mon père était tellement de gauche que quand est tombé le mur de Berlin
Il est parti chez casto pour acheter des parpaings.
On mangeait des Lenin’s burger, fallait vraiment faire attention
Il y avait du choux une pomme de terre, la viande elle était en option
On achetait du coca Kolkose, approuvé par le comité
Ça devait soigner la silicose, on s’en servait pour désherber
On regardait pas la contrebande, on regardait pas la corruption
La Sibérie c’était disneyland, le discernement en option.
Mon père était tellement de gauche qu’à son mariage dans l’eglise
On chantait l’internationale, les femmes portaient des faux cils
Mon père était tellement de gauche, on a eu tout pleins d’accident
Il refusait la priorité à droite systématiquement.
Les copains se foutaient de moi tout le temps, car à l’école au premier rang
J’avais mes lunettes de Brejnev et le dentier d’un Tupolev
Mon père était tellement de gauche, qu’en 81 il croyait que ça changerait
Je crois même qu’il en rêvait en 2002 en allant voter
Et même si tout ce que je raconte n’est pas tout à fait vrai
Le socialisme comme paradis nous on y croyait
Mon père était tellement de gauche, que lorsqu’il est parti
La gauche est partie avec lui.
Quand on voit passer le grand Prosper
Sur la place Pigalle
Avec son beau petit chapeau vert et sa martingale,
A son air malabar et sa démarche en canard
Faut pas être bachelier pour deviner son métier
Prosper yop la boum
C'est le chéri de ces dames
Prosper yop la boum
C'est le roi du macadam
Comme il a toujours la flemme
Y n'fait jamais rien lui-même
Il a son Harem
Qui de Clichy à Barbès
Le jour et la nuit sans cesse
Fait son petit business
Et le soir, tous les soirs
Dans un coin d'ombre propice
Faut le voir, faut bien l'voir
Encaisser les bénéfices
Il ramasse les billets
Et leur laisse la monnaie
Ah quel sacrifice
En somme c'est leur manager
Et yop la boum, Prosper !
Avec sa belle gueule d'affranchi
Là-haut sur la butte
Ah ! toutes les gonzesses sont folles de lui
Et se le disputent
Y en a qui s'flanquent des gnons
Mais oui ! et se crêpent le chignon
Pendant c'temps voyez-vous
Tranquillement il compte les coups
Prosper yop la boum
C'est le chéri de ces dames
Prosper yop la boum
C'est le roi du macadam
Quand une femme se fait coincer
Par les roussins du quartier
Il la laisse tomber
Et il s'en va carrément
Vers son réassortiment
Dans l'arrondissement
Et quand sur le champ
Elles ne sont pas à la page
Voulant faire comment
Faire leur apprentissage
Dans une ville de garnison
Il les envoie en saison
Faire un petit stage
Il a de la classe et du flair
Et yop la boum, Prosper
Et yop la boum...
Yop la boum...
Dans une ville de garnison
Il les envoie en saison
Faire un petit stage
Il a de la classe et du flair
Et yop la boum, Prosper
Il neige ce matin
Dans la rue des marais
David court
Et je lui cours après ;
La sonnette a parlé
Tournez vos sabliers
Et la blouse vert d’eau
Pénètre sous la peau.
16h30, les cris
Les sabliers vidés
Bientôt j’écrirai tout
Quand je saurai viser ;
En attendant, j’embrasse
La joue qui s’est baissée
Dans la rue verglacée
Et à demain l’angoisse.
Il neige ce matin
Cinq ans à tout casser
Dans la rue des Marais ;
David est essoufflé
Je l’ai bientôt rejoint
Et je n’sais plus après.
Christelle est la première
A n’pas vouloir m’aimer
Je pressens une liste
Longue à se dérouler ;
Hier sous les remparts
Le chien s’est échappé ;
J’aurai bientôt onze ans
Je songe à m’habituer
Au sang de betterave
Au jus de rose mêlé
Je saurai m’habituer ;
Je ne saurai jamais
Et j’irai dispersé
Loin de Rue des Marais.
C’est un vieux effrayant
Qui entre dans ma chambre
Et fait claquer la porte
Je ne saurai jamais
Si j’ai rêvé tout ça
La porte renvoyée
A la face du grand-père
Un jour, rue des Marais.
La perche dans le chlore
Me semble hors de portée
Dans un instant je plonge
Le monde aura gagné ;
Dans le square la roue tourne
Tranchante, dentelée
Le genou, comme la pierre
S’en va cicatriser.
Une ville à deux versants
Haute et basse, m’obsède
Tout m’y est arrivé
Et depuis je décline
Sur tous les tons la tristesse
Qu’elle m’a refourguée.
Il neige ce matin
La pierre embourgeoisée
Accueille sourcils froncés
La belle intruse blanche
Qui me fait m’étaler
Je pleure comme un dimanche
Plus tard j’écrirai tout
Quand je saurai viser
Viser Rue des Marais
La télé allumée
La vie qui démarrait
Et l’odeur de l’orange
Qui me réveillerait
Demain Rue des Marais.
Je suis un balancier
une corde entre les doigts
un jour la tete haute
une autre fois le front bas
toujours a la limite
quand je perds l'equilibre
on croit que je tombe
mais je n'tombe pas
Je ne sais plus tres bien
ce qui m'entraine ce qui me retient
qui m'aime me suive de bas en haut
de haut en bas
et je me balance
c'est comme ca
Pourtant j'avais le vertige
quand j'avais le vide sous moi
je n'en menais pas large
on ne me menagait pas
Je ne sais plus tres bien
ce qui m'entraine ce qui me retiens
qui m'aime me suive de bas en haut
de haut en bas
et je me balance
c'est comme ca
Le poulet, Olga n'aime pas
Le poisson si
Sauf la queue qu'Olga n'aime pas
Mais son chat si
La brioche, Olga n'aime pas
Les éclairs si
Astiquer ça la gêne pas
Mais laver si
Ajaccio, Olga connaît pas
Mais Calvi si
Et Marinella n'apprécie pas
Mais Anne si
Faire sa fière, Olga n'aime pas
S'effacer si
La queue d'pie, Olga la met pas
L'anorak si
De boulot, elle en manque pas
Mais de sous si
Et son boulot très payant n'est pas
Salissant si
A son père elle ressemble pas
A sa mère si
Et sa mère ne lui en veut pas
Mais son père si
Faire un môme, Olga ne veut pas
Mais l'élever si
Se marier, Olga n'y tient pas
Mais bibi si
Avant de la voir j'savais pas
Mais après si
Que de pierre le coeur j'avais pas
D'amadou si
Les p'tits gros Olga n'aime pas
Les grands secs si
Que j'aime Olga, ça c'est sûr papa
Qu'Olga m'aime non.
Paroles : Pierre Delanoë - Gérard Lenorman / Musique : Gérard Lenorman
Un soir, Frédéric et des copains
S'amusaient par les bois, par les champs.
Tout allait bien lorsque soudain,
Dans la nuit de la St Jean,
Apparut une machine étrange,
Qui tombait du ciel très lentement
Et vint se poser en silence,
À quelques pas des enfants.
« Regardez les gars, c'est un O.V.N.I.
Vaut mieux s'en aller, il y a du danger ! »
Frédéric pas du tout surpris,
Restait là, émerveillé.
Une forme sortie de l'engin,
Cosmonaute d'un autre univers
Entre le robot et l'humain,
Entre l'ombre et la lumière.
Et la chose avança vers l'enfant :
Était-elle amie ou ennemie ?
Elle le salua très gentiment
Et d'une voix très polie,
L'être de l'espace dit :
« Tu n'as rien à craindre de moi,
Je viens en mission amicale.
Heureux de parler avec toi
Des problèmes de ton étoile,
Car je sais que ça va mal. »
L'enfant répondit par des questions :
Comment vivait-on sur sa planète ?
Y avait-il des chiens et des lions,
Des savants et des poètes ?
Il apprit que dans les galaxies,
On voulait savoir pourquoi la Terre
Fabrique des fusées, des fusils
Qui menacent l'univers.
Tous les gens d'ailleurs sont-ils mortels ?
Notre mode de vie les intéresse,
C'est la grande idée de l'éternel :
On est seul de notre espèce
Faits d'amour et de faiblesse.
« Je ne connais pas l'amour, l'amour… »
(Qu'est-ce que c'est l'amour, l'amour, l'amour ?
Ça n'existe pas ailleurs l'amour.)
Ils se retrouvaient très souvent
Frédéric apprit que son ami
A pensé plus loin que le temps
Approchait l'infini.
L'astronaute, à son tour, découvrit
Le merveilleux mystère des choses,
Y compris le prix d'un ami
Et le parfum d'une rose.
Toutes les histoires ont une fin.
Un beau jour, Frédéric arriva
Tenant sa valise a la main.
Il dit : « Puisque tu t'en vas,
Je t'en prie, emmène-moi. »
« Je voudrais bien mais c'est fini,
J'ai dépassé le temps permis.
Je dois rentrer dès aujourd'hui,
Tout passager m'est interdit, interdit…
Je ne veux pas risquer ta vie.
Bientôt je ne pourrais plus parler
Car je vais être déconnecté.
Tu sais, je ne sais pas pleurer.
Ne m'en veux pas.
Je ne sais pas pleurer.
Je ne sais pas pleurer. »
(Qu'est-ce que c'est l'amour, l'amour, l'amour ?
Ça n'existe pas ailleurs l'amour.)
Je n’avais pas de cadeau pour t’offrir à Noël,
j’en voulais un très beau, j’ai pensé à Bruxelles.
Offrir une ville c’est vaniteux,
je le reconnais mais j’m’en fous,
parce que c’est quand même mieux
que de rien offrir du tout.
Tu te serais contentée
d’un cadeau moins tape-à-l’œil,
d’un livre ou d’un CD,
d’une paire de boucles d’oreilles.
Mais dans une bague ou un collier,
je te mets au défi
de faire entrer sans les casser
Saint-Josse et la gare du Midi.
Alors Bruxelles je te la donne,
mais faut l’dire à personne,
ça menacerait la couronne
et j’ai donné ma parole d’homme,
qui vaut ce qu’elle vaut.
Il a fallu que le roi s’en mêle,
il disait à court d’arguments,
c’est ma capitale, bordel !
Et ce n’est pas un présent !
J’ai dit mon King je vous arrête,
Bruxelles est un joyau,
nous sommes en période de fête,
c’est idéal comme cadeau.
Il s’entêtait dans son refus,
je l’ai d’ailleurs trouvé têtu,
il disait c’est pas à toi
et tu peux pas l’offrir comme ça.
Bruxelles est aux Bruxellois,
c’est entendu j’ai dit au roi,
mais ils n’en sauront rien,
ce sera notre secret mon Cher Souverain.
Alors Bruxelles je te la donne,
mais faut l’dire à personne,
ça menacerait la couronne
et j’ai donné ma parole d’homme,
qui vaut ce qu’elle vaut.
Moi qui suis roturier
- c’est mon seul titre de noblesse -
je voudrais négocier,
soyez cool Votre Altesse.
Le Roi qui est un gentleman
a étudié la question,
comme c’est pour une dame,
j’vais t’faire une proposition.
Bien entendu, m’a-t-il dit,
tout ça ne sort pas d’ici,
mais en échange je veux Paris,
en dessous de quoi j’gagne pas ma vie.
Sans hésiter j’ai répondu,
c’est d’accord marché conclu,
avec vous Messire
faire des affaires c’est un plaisir.
Alors Bruxelles je te la donne,
mais faut l’dire à personne,
ça menacerait la couronne
et j’ai donné ma parole d’homme,
qui vaut ce qu’elle vaut.
Une bibliothèque
C’est lourd à porter
Sur le dos j’entends
Car dans la tête
Les artifices fleurissent
Poussent à l’allure
Du chiendent
C’est comme ça
Qu’on glisse
Sur une effluve de printemps
Jacques tu es si drôle que tu fais rire les enfants
Ils te prennent tous pour un guignols, ils t'imitent le soir en mangeant
Jacques tu es si grand que toutes les petites vieilles t'adulent
Elles voudraient que tu les em...brassent, elles voudraient que tu les ramasses
Ôh Jacques
Jacques tu es si lourd que la Terre s'effondre sous ton poids
Que tes mains ne nous trompent pas, que tes mots ne nous touchent pas
Jacques tu es si lourd que même les sourds...se rient de toi
Que même les aveugles te voient piétiner ce que tu n'aimes pas
Ôh Jacques
Bien que tu accroches follement aux 'airs boeufs' des avions qui survolent
tes mensonges et blanchissent tes tracas, le soir.
Je suis sur que tu ne la touche même pas
Tu lui dis bien que tu mérites mais comme nous, elle ne te croit pas
Ôh Jacques
Chez Max coiffeur pour hommes
Où un jour j'entrais comme
Par hasard me faire raser la couenne
Et rafraîchir les douilles
Je tombe sur cette chienne
Shampouineuse
Qui aussitôt m'aveugle par sa beauté païenne
Et ses mains savonneuses
Elle se penche et voilà ses doudounes
Comme deux rahat-loukoums
A la rose qui rebondissent sur ma nuque boum boum
Je pense à la fille du Calife
De la mille et deuxième nuit
Et sens la pointe d'un canif
Me percer le cœur je luis dis
"Petite je te sors ce soir ok"
Elle a d'abord un petit rire comme un hoquet
Puis sous le sirocco du séchoir
Dans mes cheveux
La petite garce laisse choir
"Je veux".
Je suis amoureux d'une cigarette
Toute la sainte journée elle me colle au bec
Eh Lucie si t'restes un peu d'ferraille
Ravitaille moi d'un paquet d'gris
Que je m'en grille aussitôt
A la place de ce satané vieux mégot
Je suis amoureux d'une cigarette
Sans elle j'ai l'air d'un pousin cherchant son omellette
Eh Suzon si t'restes un peu d'pognon
Ramène moi donc un paquet d'blond
Que je m'en roule une aussi sec
A la place de ce satané vieux mégot
Je l'aime bien épaisse
Roulée comme une papesse
Dans son fourreau zigzag à bord gommé
Quand au bout de la langue
Je la lèche elle tangue
Fumante elle frémit sous la morsure de mon dentier. Hé hé
Je suis amoureux d'une cigarette
Elle a la rondeur d'un sein qu'on mord ou qu'on tète
Eh Jenny Y aura une taf' pour toi
Si tu penses à mon paquet d'gris
Magne-toi car j'ai bientôt fini
De tirer sur ce satané vieux mégot
RRRaaahhh !!! Cette chanson est la seule raison qui pourrait me donner envie de me mettre à fumer.
Quoiqu'en fait non. Mais j'adore cette chanson :o))
C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virages, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu comme la vie
Evidemment j'étais pas tout seul, j'avais envie d'faire connaissance
Y'avait un tas d'personnes et personne marchait dans l'même sens
Alors j'continuais tout droit mais un doute s'est installé
Je savais pas c'que j'foutais là, encore moins où j'devais aller
Mais en ch'min au fil du temps j'ai fait des sacrées rencontres
Des trucs impressionnants, faut absolument qu'j'vous raconte
Ces personnages que j'ai croisés c'est pas vraiment des êtres humains
Tu peux parler avec eux mais jamais leur serrer la main
Tout d'abord sur mon parcours j'ai rencontré l'innocence
Un être doux, très gentil mais qui manque un peu d'expérience
On a marché un p'tit moment, moins longtemps que c'que j'aurais cru
J'ai rencontré d'autres éléments et l'innocence a disparue
Un moment sur mon ch'min, j'ai rencontré le sport
Un mec physique, un peu grande gueule mais auprès d'qui tu d'viens fort
Pour des raisons techniques on a du s'quitter c'était dur
Mais finalement c'est bien comme ça, puis l'sport ça donne des courbatures
J'ai rencontré la poésie, elle avait un air bien prétentieux
Elle prétendait qu'avec les mots on pouvait traverser les cieux
J'lui ai dit j't'ai d'jà croisée et franchement tu vaux pas l'coup
On m'a parlé d'toi à l'école et t'avais l'air vraiment relou
Mais la poésie a insisté et m'a rattrapé sous d'autres formes
J'ai compris qu'elle était cool et qu'on pouvait braver ses normes
J'lui ai d'mandé tu penses qu'on peux vivre ensemble ? J'crois qu'j'suis accroc
Elle m'a dit t'inquiêtes le monde appartient à ceux qui rêvent trop
Puis j'ai rencontré la détresse et franchement elle m'a saoulé
On a discuté vite fait mais rapidement je l'ai r'foulée
Elle a plein d'certitudes sous ses grands airs plein d'tension
Mais vous savez quoi ? La détresse, elle a pas d'conversations
Un moment sur ma route j'ai rencontré l'amour
J'lui ai dit tient tu tombes bien, j'veux t'parler d'puis toujours
Dans l'absolu t'es une bonne idée mais dans les faits c'est un peu nul
Tu pars en couille une fois sur deux faudrait qu'tu r'travailles ta formule
L'amour m'a dit écoute petit ça fait des siècles que j'fais mon taff
Alors tu m'parles sur un autre ton si tu veux pas t'manger des baffes
Moi j'veux bien être gentille mais faut qu'chacun y mette du sien
Les humains n'font aucun effort et moi j'suis pas un magicien
On s'est embrouillé un p'tit moment et c'est là qu'j'me suis rendu compte
Que l'amour était sympa mais que quand même il s'la raconte
Puis il m'a dit qu'il d'vait partir, il avait des rendez-vous par centaine
Que ce soir il d'vait diner chez sa d'mi-soeur : la haine
Avant d'partir j'ai pas bien compris, il m'a conseillé d'y croire toujours
Puis s'est éloigné sans s'retourner, c'était mes derniers mots d'amour
J'suis content d'l'avoir connu, ça j'l'ai bien réalisé
Et je sais qu'un d'ces quatre on s'ra amené à s'recroiser
Un peu plus tard sur mon ch'min j'ai rencontré la tendresse
Ce qui reste de l'amour derrière les barrières que le temps dresse
Un peu plus tard sur mon ch'min j'ai rencontré la nostalgie
La fiancée des bons souvenirs qu'on éclaire à la bougie
Assez tôt sur mon parcours j'avais rencontré l'amitié
Et jusqu'à c'jour, elle marche toujours à mes côtés
Avec elle j'ma tape des barres et on connait pas la routine
Maintenant c'est sûr, l'amitié, c'est vraiment ma meilleure copine
J'ai rencontré l'avenir mais il est resté très mystérieux
Il avait la voix déformée et un masque sur les yeux
Pas moyen d'mieux l'connaitre, il m'a laissé aucune piste
Je sais pas à quoi il r'semble mais au moins j'sais qu'il existe
J'ai rencontré quelques peines, j'ai rencontré beaucoup d'joie
C'est parfois une question d'chance, souvent une histoire de choix
J'suis pas au bout d'mes surprises, là d'sus y'a aucun doute
Et tous les jours je continue d'apprendre les codes de ma route
C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virages, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu, un peu comme la vie.
Je suis amoureux d'une cigarette
Toute la sainte journée elle me colle au bec
Eh Lucie si t'restes un peu d'ferraille
Ravitaille moi d'un paquet d'gris
Que je m'en grille aussitôt
A la place de ce satané vieux mégot
Je suis amoureux d'une cigarette
Sans elle j'ai l'air d'un pousin cherchant son omellette
Eh Suzon si t'restes un peu d'pognon
Ramène moi donc un paquet d'blond
Que je m'en roule une aussi sec
A la place de ce satané vieux mégot
Je l'aime bien épaisse
Roulée comme une papesse
Dans son fourreau zigzag à bord gommé
Quand au bout de la langue
Je la lèche elle tangue
Fumante elle frémit sous la morsure de mon dentier. Hé hé
Je suis amoureux d'une cigarette
Elle a la rondeur d'un sein qu'on mord ou qu'on tète
Eh Jenny Y aura une taf' pour toi
Si tu penses à mon paquet d'gris
Magne-toi car j'ai bientôt fini
De tirer sur ce satané vieux mégot
Qu'est-ce que je sais de ce poète-là
Sauf qu'il avait le verbe bref
Et qu'il s'appelait Attila, Attila Joszef
En ancienne Transylvanie
Un pauvre jour il naquit
Son père était déjà parti, l'amour était bref
Pauvre magyar, t'aurais voulu valider ton histoire
Tu n'aurais pas mieux fait
Ses deux petites soeurs et sa mère
Vivaient dans le même deux pièces
Avec d'autres locataires peu avares de leurs fesses
Ils l'ont changé de famille
Qui l'ont changé de prénom
Ami en terre ennemi, enfant sans ballon
Pauvre magyar, t'aurais voulu valider ton histoire
Tu n'aurais pas mieux fait
Il a grandi puis vieilli
Lisant tout ce qui se lit
Vivant du peu de répit que lui laisse sa chance
On lui refuse son diplôme
Pour une fausse indécence
Et sans détour il nous prône le délit d'innocence
Pauvre magyar, t'aurais voulu valider ton histoire
Tu n'aurais pas mieux fait
Il a quitté le Parti,
Qui ne l'a pas accepté
Il a pris part et parti pour l'Éternité
Il a quitté la maison
Pour faire un tour pour toujours
Il a quitté le perron aller sans retour
Pauvre magyar, t'aurais voulu valider ton histoire
Tu n'aurais pas mieux fait
Il est tombé du ciel
Un orage imprévu
Et un voyage
Jusqu’alors inconnu
L’a rendue belle
Tous les jours de la semaine
Car elle est celle qui le fait vaciller
Celle qui chancelle sur ses nuits ondulées
Il est tombé du ciel
Elle n’a envie de rien
Elle n’aimait plus le tango argentin
Ni les chansons qui flanquaient des frissons
Il est tombé du ciel
Près du cœur de la cible
Elle laisse les champs brûlés
Où elle chantait d’insensées mélopées
Car elle est celle qui le fait vaciller
Celle qui chancelle sur ses nuits ondulées
Ma mère, elle a quelque chose
quelque chose dangereux
quelque chose de l'allumeuse
et quelque chose de l'emmerdeuse
elle a les yeux qui tuent
mais j'aime ses mains sur mon corps
j'aime l'odeur au dessous de ses bras
oui, je suis comme ça
mais dans les yeux de ma mère
il y a toujours une lumière
dans les yeux de ma mère
il y a toujours une lumière
l'amour, je trouve ça toujours
dans les yeux de ma mère
dans les yeux de ma mère
il y a toujours une lumière
Ma mère, elle m'écoute toujours
quand je suis dans la merde
elle sait quand je suis con et faible
et quand je suis bourré comme une baleine
c'est elle qui sait que mes pieds puent
c'est elle qui sait comment j'suis nu
mais quand je suis malade
elle est la reine du suppositoire
mais dans les yeux de ma mère
il y a toujours une lumière
dans les yeux de ma mère
il y a toujours une lumière
l'amour, je trouve ça toujours
dans les yeux de ma mère
dans les yeux de ma mère
il y a toujours une lumière
Ma mère, elle a quelque chose
quelque chose dangereux
quelque chose de l'allumeuse
et quelque chose de l'emmerdeuse
dans les yeux de ma mère
il y a toujours une lumière
dans les yeux de ma mère
il y a toujours une lumière
dans les yeux de ma mère
il y a toujours ...
C'est le soir et le vent s'est levé
Dans les ruelles où la poussière vole
Aiiii c'est l'heure où vont danser
Ceux que la chaleur ne peut laisser
C'est un endroit où on voit
Courir dans les veines, cette chaleur
Et Marie aiguise son regard
Elle a vu ce qui vient de nulle part
Elle a crispé la main sur la lame
Attention à la blessure madame
Ooh mais on n'sent pas la douleur
Sinon dans les cœurs
Cette chaleur
C'est ce démon dans son sang à elle
Qui a rongé lentement ses ailes
Aiii, c'est dans le ventre là
Marie sait ce qui arrivera
Dans cet endroit où on laisse aller...
Elle se lève
Et prend
Son arme
Si blanche
C'est pour crever
Le corps
De ce fils de pute
Si blanc
Pendant qu'il en est
Encore temps
Allez respire bien
Avance
Encore
Mais avance
Il n'sentira pas la douleur
Peut-etre la peur
Cette chaleur
Sous les draps
Trop blancs
L'auréole
Grandit
C'est le sang
Et Marie
A les yeux qui brillent
Elle part
Sur les rails des tramways
Elle court
Légère
Légère
Et la pluie lave
Les rues
Et la pluie lave
Ses mains
Elle est propre
Enfin
Cette chaleur...
Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête
{Refrain:}
Mais mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais je t'aime
Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m'as gardé de pièges en pièges
Je t'ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes
{Refrain}
Oh, mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime
Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n'est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l'eau
Mais c'est toujours la tendre guerre
{Refrain}
Oh, mon amour...
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais je t'aime.
Comme une envie de dire je t'aime
Quand on est au bout de soi même
Quand il n'y a plus aucune raison de le cacher
Comme une envie de rêver tout haut
Te dire enfin les mots qu'il faut
Les mots faciles qui ont le pouvoir de déranger
Et ce soir,
Je veux briser les ponts
Du silence
Franchir le mur du son, le temps d'une chanson
{Refrain:}
Aimons-nous vivants
N'attendons pas que la mort nous trouve du talent
Aimons-nous vivants
S'il faut danser, je veux danser maintenant
Aimons-nous vivants
Aimons-nous debout
Faisons la paix, faisons l'amour entre nous
Aimons-nous surtout
Pour ne plus jamais, jamais vivre à genoux
Aimons-nous vivants
Combien de larmes et de sourires
De mots qu'on n'a pas osés dire
Dieu que le silence est une arme qui fait souffrir!
Combien d'amours inavouées
Combien de passions condamnées
Au nom de ceux qui ne pourront jamais en mourir?
Mais ce soir,
On va se dépasser
Faire la fête,
Au nom de l'amitié, simplement pour chanter
{au Refrain}
C'est vrai, on ne peut pas changer le monde
Je sais, mais je veux y croire une seconde
Aimons-nous vivants
Maintenant
Pour éteindre le feu au cul de Marilou
Un soir n'en pouvant plus de jalousie
J'ai couru au couloir de l'hôtel décrocher de son clou
L'extincteur d'incendie
Brandissant le cylindre
D'acier je frappe paf et Marilou se met à geindre
De son crâne fendu s'échappe un sang vermeil
Identique au rouge sanglant de l'appareil
Elle a sur le lino
Un dernier soubresaut
Une ultime secousse
J'appuie sur la manette
Le corps de Marilou disparaît sous la mousse.
Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
Tandis que des enfants s'amusent au parterre
Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s'ensanglante et descend
Par la soif et la faim et le délire ardent
Je vous salue, Marie.
Par les gosses battus, par l'ivrogne qui rentre
Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre
Et par l'humiliation de l'innocent châtié
Par la vierge vendue qu'on a déshabillée
Par le fils dont la mère a été insultée
Je vous salue, Marie.
Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids
S'écrie: " Mon Dieu ! " par le malheureux dont les bras
Ne purent s'appuyer sur une amour humaine
Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène
Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne
Je vous salue, Marie.
Par les quatre horizons qui crucifient le monde
Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe
Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains
Par le malade que l'on opère et qui geint
Et par le juste mis au rang des assassins
Je vous salue, Marie.
Par la mère apprenant que son fils est guéri
Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid
Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée
Par le baiser perdu par l'amour redonné
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie
Je vous salue, Marie.
Le Sieur Claude parlait de "diatribe" sur le sujet Dupuis-vs-Dargaud.
Ce mot de "diatribe" me rappelait quelque chose. Je viens de me rendre de quoi il s'agissait.
Le mot est employé dans une chanson de Boby Lapointe
L'ami Zantrop
Moi j'connais un ami il s'appelle Alceste
C"est son nom Alceste
Nous, on l'appel' Zantrop c'est not' ami Zantrop
Bonjour l'ami Zantrop
Quand il est à St Trop il vit comme un ascète i'
sort jamais là-bas
Mais quand il est à Sète i' vit comme à St Trop
Toute la nuit i' sort
Il fait le tour des boîtes où l'on boit et l'on danse
Y'en a plusieurs à Sète
Il cherche Célimène sa doudou fiancée A vu
Célimène ? pas là
A la fin il l'a trouve il lui dit ce qu'il pense L'est
pas content tu sais
Il dit fuyons ces boites de laids qu'ont dansé
Ah ! parce que c'est son mot ça
Parce que lui il dit que ceux
Qui dansent dans ces boît' i' sont affreux
Et quand ils s'arrêtent de danser
Il dit c'est des boîtes de laids qu'on dansé
Et voilà ! ça fait rigoler
Ah la la ! Oh bon pas trop
Mais lui il est en colère
Et il dit en grincant des molières
Non je ne puis souffrir cette lâche méthode Ah il
aim' pas
Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode II
aim' pas la mode
Et je ne hais rien tant que les contorsions Il aime
pas le jerk
De tous vos grands fasieurs de protestations ll
aime pas du tout
Viens viens ma Célimène ! Ah viens viens je
t'amène Allez viens va
Laisses ces sapajous faire ensemble joujou lls
dansent le jerk
Toutes leurs flatteries et leur cajoleries Avec les
mains
C'est rien que du chiquet et de la crot' de biquet
Ah ça c'est son mot encore
Parce que lui il pense pour l'amour
Pas besoin de faire des manières
Lui tout de suite allez : "Boum Boum"
Et voilà c'est pas compliqué
Mais Célimène c'est pas ça du tout
Elle veut pas tout de suite "Boum Boum"
Pas que ell' c'est un' grand coquette
Et puis d'ailleurs tu vas voir
Mais notre Célimène dit pas toujours Amen, non
Oh non
Au contraire bien souvent elle dit Ah mais non
C'est vrai ça
"Moi j'aime conversation de garçon plus amen
Amen signitie doux
Puis j'suis pas cendrillon je rent' pas à minuit
Si tu crois qu'en amour y a pas besoin de hors
d'œuvre
Vas donc chercher ailleurs qui peut faire ton
bonheur
Pour gagner une guerre il faut faire des manœuvres
Mets du miel sur ton piège pour attraper mon
cœur"
Eh bien voilà ! Tout ça c'est de la diatribe...
Elle est comme ça Célimène...
Elle aime avoir beaucoup d'amoureux
Qui font "Nanana" des manières
Oh oui mais tout ça c'est bien triste
Et ça donne envie de partir
"Et chercher sur la terre un endroit écarté
Où d'être homme d'honneur on ait la liberté"
Comme il a dit un copain à moi
Seulement voilà y en a pas
Tout est loué depuis Pâques
Alors qu'est-ce que tu veux faire ?
Je ne suis pas sûr que ce soit exactement la même idée, mais j'ai déjà entendu "belgicain" (de mémoire, Hergé à propos de Séraphin Lampion).
oui, je me rapelle aussi de ce terme, qui me semble assez bien correspondre.
ici, on parle de kwampenthai , la "thailanite" , mais ce n'est pas pejoratif . les francophones seraient les seuls a avoir introduit l'autocritique dans leur vocabulaire ? :o)
C'est moi ou c'est très subversif ? J'ai vraiment l'impression quand lisant entre les lignes (et c'est pas très compliqué) on est en pleine orgie. Tout y est : l'extasie, on tire un coup (la fille du pharmacien ?) Et puis la conclusion est un bel exemple de démocratie... Bon c'est PAS une chanson avec des textes que je préfère. Mais je savais pas les musclés aussi révolutionnaires.
Paroles de la chanson "c'est la fête au village" des "Musclés"...
Monsieur le maire a décidé
Qu'il fallait s'amuser
Par arrêté municipal
Il a ouvert le bal
On a débarrassé
Toute la place du marché
Quand la nuit est tombée
Tout le monde s'est mis à danser
{Refrain:}
C'est la fête au village
Les parents
Les enfants
Ont avalé leur potage
Pour s'amuser
Pour danser, pour chahuter
En chantant des airs bien de chez nous
Houhou...!
Pour faire les fous
Au son de l'accordéon
En buvant ensemble des petits coups!
Mademoiselle Antonin
La fille du pharmacien
Nous avait préparé
des pilules pour nous remonter
On les a avalées
Ça nous a fait de l'effet
Minuit était passé
On continuait à danser
{Refrain}
Le vieux clerc de notaire
Qui a connu toutes les guerres
A sorti son fusil
Pour tirer des coups nous aussi
Les filles étaient pressées
On s'est pas fait prier
Ça nous a tellement plu
Que monsieur le maire sera réélu
Samedi soir est le soir
De tous les excités
J't'ai dit je n'veux rien savoir
De ces soirées d'exaltés
Pas besoin de sortir
Sortir en boîte comme on dit
Ou tirer au sort un bar
J'te dis qu'ça m'dit pas samedi soir
Je veux travailler tard
Je prend les notes et les déplace
Mais tout cela vous dépasse
C'est pas la peine de me faire la tête
Tu te fâches pour un rien c'est bête
Parce que
Tu ne comprends pas
Il ne comprends pas
Vous ne comprenez pas mes valeurs
Tu ne comprends rien
Il n'en comprend pas moins
Nous n'avons pas la même heure
C'est pourtant pas compliqué
8 jours plus tard ...
Invité chez machin-truc
Pour passer une bonne soirée
machin-truc est très déprimé
D'être réformé de l'armée
Il a vite fallu que j'avise
Et que je le contredise
Raide comme des poteaux électriques
Ils se sont tous mis à danser
Mais mon rire couvrait la musique
Et machin-truc s'est avancé
Il m'a invité à partir
Je me suis permis d'applaudir
Mais tiens tu tant à te fâcher
De ce que je suis détaché ?
Je n'ai rien à cacher mais
Tu ne comprends pas
Il ne comprends pas
Vous ne comprenez pas mes valeurs
Tu ne comprends rien
Il n'en comprend pas moins
C'est bien ce qui me fait peur
Tu ne comprends pas
Il ne comprends pas
Vous ne comprenez pas mes valeurs
Tu ne comprends rien
Il n'en comprend pas moins
C'est bien là où est l'erreur
Mademoiselle a tort ... de négliger mes valeurs ...
Nous sommes fâché à mort ...
Tu ne comprends pas
Il ne comprends pas
Vous ne comprenez pas mes valeurs
Tu ne comprends rien
Il n'en comprend pas moins
C'est bien ce qui me fait peur
Tu ne comprends pas
Il ne comprends pas
Vous ne comprenez pas mes valeurs
Tu ne comprends rien
Il n'en comprend pas moins
C'est bien là où est l'erreur
Tu ne comprends pas
Tu ne comprends rien
Mais que puis-je faire pour toi
Que peux tu faire pour moi
Si tu ne comprends pas
Si tu ne comprends rien
A mes valeurs
A mes valeurs...
Dans les poulaillers d'acajou,
Les belles basses-cours à bijoux,
On entend la conversation
D'la volaille qui fait l'opinion.
Ils disent :
"On peut pas être gentils tout le temps.
On peut pas aimer tous les gens.
Y a une sélection. C'est normal.
On lit pas tous le même journal,
Mais comprenez-moi : c'est une migraine,
Tous ces campeurs sous mes persiennes.
Mais comprenez-moi : c'est dur à voir.
Quels sont ces gens sur mon plongeoir ?"
{Refrain}
"On peut pas aimer tout Paris.
N'est-ce pas y a des endroits la nuit
Où les peaux qui vous font la peau
Sont plus bronzées que nos p'tits poulbots ?
Mais comprenez-moi : la djellaba,
C'est pas ce qui faut sous nos climats.
Mais comprenez-moi : à Rochechouart,
Y a des taxis qui ont peur du noir."
{Refrain}
"Que font ces jeunes, assis par terre,
Habillés comme des traîne-misère.
On dirait qu'ils n'aiment pas le travail.
Ça nous prépare une belle pagaille.
Mais comprenez-moi : c'est inquiétant.
Nous vivons des temps décadents.
Mais comprenez-moi : le respect se perd
Dans les usines de mon grand-père."
Ma chanson préférée de mon album préféré de mon chanteur préféré :
Ah c’qu’on est beau au bord de la mer, j’adore
Ah c’que c’est bien quand on fait la paire, tu trouves pas?
Ah c’qu’on est beau au bord de la mer, j’adore
Ah c’qu’elle est est belle sur nous cette lumière, tu trouves pas?
Ah la la c’que c’est tranquille
Ah ah la la c’que c’est tranquille
Ah c’que t’es belle au bord de la mer, j’adore
Ah c’qu’elles sont bien ces ballades à faire, tu trouves pas?
Ah c’que t’es belle au bord de la mer, j’adore
Ah c’que c’est bien quand on fait la paire, tu trouves pas?
Ah la la c’que c’est tranquille
Ah la la si c’était possible
Je t’assure qu’on va s’y plaire
Je t’assure que cet hiver tout ira bien
Je t’assure qu’on va s’y plaire
Je t’assure oui qu’au bon air tout ira bien...
Ça n'est pas du rimmel sur mes yeux
ni du rouge à mes lèvres
C'est pas c'que tu crois
juste que c'est beau
Ça n'est pas ma robe qui vole un peu
pas pour que tu voies mes jambes
C'est pas c'que tu crois
juste que j'ai chaud
Ce n'est qu'une chanson d'ami
d'ami, pas d'amour
Ce n'est qu'une chanson d'ami
promis, pas d'amour
Je ne t'aime pas
Je t'aime bien
Ça n'est pas ma main, là, dans la tienne
ni ta veste sur mes épaules
Non c'est pas c'que tu crois
juste que j'ai froid
Ça n'est pas ma main, là, qui te gêne
oh je sais, ça n'est pas drôle
Mais c'est pas c'que tu crois
c'est juste comme ça
Ce n'est qu'une chanson d'ami
d'ami, pas d'amour
Ce n'est qu'une chanson d'ami
promis, pas d'amour
Je ne t'aime pas
Je t'aime bien
Ça n'est pas pour celle que tu embrasses
pas pour ça que je pleure
Si c'est c'que tu crois
tu t'es trompé
Ça n'est pas parce qu'elle a pris ma place
pas pour ça que je t'en veux
Si tu n'veux plus de moi
autant se quitter
Avec une chanson d'ami
d'ami, pas d'amour
Avec cette chanson d'ami
d'ami, pas d'amour
Ce n'est qu'une chanson
promis, mon amour
Je ne t'aime pas
Je t'aime bien
Tu ne m'aimes plus
mais ça fait rien.
J'suis un mannequin glacé
Avec un teint de soleil
Ravalé, Homme pressé
Mes conneries proférées
Sont le destin du monde
Je n'ai pas le temps je file
Ma carrière est en jeu
je suis l'homme médiatique
je suis plus que politique
je vais vite très vite
j'suis une comète humaine universelle
je traverse le temps
je suis une référence
je suis omniprésent
je deviens omniscient
j'ai envahi le monde
Que je ne connais pas
Peu importe j'en parle
Peu importe je sais
j'ai les hommes à mes pieds
Huit milliards potentiels
De crétins asservis
A part certains de mes amis
Du même monde que moi
Vous n'imaginez pas
Ce qu'ils sont gais
Qui veut de moi
Et des miettes de mon cerveau
Qui veut entrer
dans la toile de mon réseau
Militant quotidien
De l'inhumanité
Des profits immédiats
Des faveurs des médias
Moi je suis riche très riche
je fais dans l'immobilier
je sais faire des affaires
Y'en a qui peuvent payer
j'connais le tout Paris
Et puis le reste aussi
Mes connaissances uniques
Et leurs femmes que je...
Fréquente évidemment
Les cordons de la bourse
Se relâchent pour moi
Il n'y a plus de secrets
Je suis le Roi des rois
Explosé l'audimat
Pulvérisée l'audience
Et qu'est-ce que vous croyez
C'est ma voie c'est ma chance
j'adore les émissions
A la télévision
Pas le temps d'regarder
Mais c'est moi qui les fais
On crache la nourriture
A ces yeux affamés
Vous voyez qu'ils demandent
Nous les savons avides
De notre pourriture
Mieux que d'la confiture
A des cochons
Qui veut de moi
Et des miettes de mon cerveau
Qui veut entrer
Dans la toile de mon réseau
Vous savez que je suis:
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
j'suis une victime en fait
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
je suis un militant quotidien
De l'inhumanité
Et des profits immédiats
Et puis des faveurs des médias
Moi je suis riche très riche
je fais dans l'immobilier
je sais faire des affaires
Y'en a qui peuvent payer
Et puis je traverse le temps
je suis devenu omniprésent
je suis une super référence
Je peux toujours ram'ner ma science
Moi je vais vite très vite
Ma carrière est en jeu
je suis l'homme médiatique
Moi je suis plus que politique
Car je suis un homme pressé
un homme pressé
un homme pressé
un homme pressé
un homme pressé
un homme pressé
Love Love Love
Dit-on en Amérique
Lioubov
Russie ex-soviétique
Amour
Aux quatre coins de la France
Je me demande à quoi tu pense quand t’as la tête baissée
Je me demande à quoi tu penses et où s’égard tes pensées
Dans la froideur de tes yeux je cherche une lueur
Quelque chose d’inespéré qui me permet de subsister
Tu n’as de pensées pour personne, mais c’est pas ça qui me console !
Tu n’as de pensées pour personne et c’est bien ça qui m’étonne !
Je te regarde sans rien dire, je m’empiffre de ta présence
Je te regarde sourire quand tu parles de ton enfance
Et le temps passe, je ressasse sans cesse la situation
Car je n’peut pas t’effacer en un tour de passe passe
Et le temps passe, je ressasse sans cesse la situation
Car je n’peut pas t’effacer en un tour de passe passe et le temps
passe…
T’es comme un rêve qui m’a donner une impression d’inachevé
Comme une ombre que je vois passer et que je cherche à attraper
Je n’sais plus trop où je vais, je cherche où poser les pieds
Plus personne pour me guider, une hirondelle désorientée
J’aimerais tellement te manquer, espérer que j’t’ai perturbé
Pourtant c’est ton indifférence le secret de ta différence
C’est ton indifférence qui fait ta différence…
René Binamé - Le Père Noël est un bordure (folklore syldave)
Le Père Noël est mort à Sarajevo, dans le ghetto de Varsovie, à Soweto, à Tripoli, à Bagdad, à Verdun, à Kigali, dans le sud du Ruanda, dans le nord de l'Irak, en fuyant Berlin-Est, à Stalingrad, à Dresde, à Gernika, au Tibet, à Cronstadt.
Mais ne pleurez pas, ne vous inquiétez pas,
il y a encore chez moi de quoi vous amuser.
Mes usines tournent à plein régime,
mes entrepôts débordent. Débloquez des budgets!
Mes jouets sont plus gros, mes jouets sont plus chers,
mais ils font plus de bruit, plus de morts, moins de taches.
Mes poupées ne parlent pas, elles mutilent et défigurent.
Je ne veux pas savoir où mènent mes trains électriques.
J'ai débuté comme armurier dans mon quartier,
semant la zizanie pour faire tourner ma boutique.
Elles sont loin les rixes de rue, vivement la guerre totale.
Me voilà PDG, mondial-killer en col-cravate.
Je gagne fort bien ma vie grâce à tous ceux qui la perdent,
car c'est avec mes bombes que se creusent vos tombes.
Je vends des armes à droite, je vends des armes à gauche,
la main qui prend le fric ignore qui passe l'arme à gauche.
De part et d'autre des frontières, je vends des faux, de vrais cimeterres.
Quand s'étriperont les derniers cons, je leur vendrai des cimetières.
Vous êtes les enfants des balles qui n'ont pas tué vos parents.
A votre tour de procréer, le monde a besoin de soldats.
Chantez et dansez pour fêter la Libération,
moi je trinque plutôt à la libéralisation.
Sur toutes les lignes de front, à tous les coups, dans tous les camps,
sur tous les plans mes pauvres ploucs je serai toujours le seul gagnant.
Pour rester bon-vivant, je vends de l'armement.
A moi l'éclat des discours, à vous les éclats de grenade.
Embrigadés de tous pays, déversez vos globules,
qu'on entende mugir les soldats, que votre sang m'abreuve de billions.
Je ne ferais pas de mal à une mouche, je ne suis pas franchement cruel,
pourtant vos cauchemars ne m'empêchent pas de dormir.
Loin de mes yeux loin de mon coeur, vous périssez vous pourrissez,
chacun de vos cadavres ajoute à ma prospérité.
Je suis allé aux fraises
Je suis rev'nu d'Pontoise
J'ai filé à l'anglaise
Avec une tonkinoise
Si j'ai roulé ma bosse
Je connais l'univers
J'ai même roulé carrosse
Et j'ai roulé les R
Et je dis non
Non, non, non, non
Oui je dis non
non, non, non, non
non, non, non, non
Tout ça n'vaut pas
Un clair de lune a Maubeuge
Tout ça n'vaut pas
Le doux soleil de Tourcoing (Coin-coin ! oh je vous en prie)
Tout ça n'vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n'vaut pas des vacances au Kremlin
Bicêtre
J'ai fait toutes les bêtises qu'on peut imaginer
J'en ai fait à ma guise et aussi à Cambrai
Je connais toutes les Mers, la Mer Rouge, la Mer Noire,
La Mer-diterranée, la Mer de Charles Trenet
Et je dis non
non, non, non, non
Oui je dis non
non, non, non, non
non, non, non, non
Tout ça n'vaut pas
Un clair de lune a Maubeuge
Tout ça n'vaut pas
Le doux soleil de Roubaix (coin-coing ! vous êtes ridicule !)
Tout ça n'vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n'vaut pas faire du sport au Kremlin
biceps
Je me souviens du cri
De la première fois
Je montais à Paris
Afin d'tirer les rois
Papa gardait la terre
Maman était en haut
Grignotée par les vers
Et par les escargots
Je vidais mon trop plein
Courant dans 1a cité
Mon fard était éteint
Ou j'ai pu le fourrer
J'avais une envie de
Me broyer dans le noir
Détresse dans les cheveux
J'attendais le hasard
Épi, Épiphanie
Ça s'fait une fois par an
Épi, Épiphanie
Ca fait plaisir aux enfants
J'ai crié j'ai rien fait
Avant d'être assommée
Je me suis réveillée
Debout et enchaînée
Je ne pouvais bouger
Et les trois hommes riaient
Sur leurs visages grêlés
Beaucoup d' nuages de laid
Ils ont déchiqueté
Mon pull-over orange
"Nous, les hindous on est
Toi, tu seras le Gange"
Ils m'ont dit qu'les canards
C'étaient des cygnes d'étang
Ils voulaient que j'me marre
Mais c'était pas marrant
Épi, Épiphanie
Ça s'fait une fois par an
Épi, Épiphanie,
Ça fait plaisir aux enfants
Ils m'ont déshabillée
J'étais comme un enfant
Nue comme dans l'été
Quand je nage dans l'étang
Et ils m'ont caressée
Tout mon corps en bavant
Comme quand papa changeait
Mes couches étant enfant
Et ils m'ont demandée
Si ça n'me gênait pas
De plaisir je n'avais
Mais ça n'me gênait pas
J'n'ai pas osé leur dire
Ils se s'raient moqués d'moi
Voulaient me faire plaisir
Mais n'y arrivaient pas
J'leur ai juste dit tout bas
Ils se sont mis tout nus
Ça m'impressionnait pas
J'en avais déjà vu
Épi, Épiphanie
Ça s'fait une fois par an
Épi, Épiphanie,
Ça fait plaisir aux enfants
Y'en avait un qu'était
Tout chauve et maigrelet
J'ai pleuré car c'était
Comme maman qui mourrait
On lui avait ôté
Ses organes génitaux
Moi je les conservais
Dans de jolis bocaux
Le soir, quand j'm'endormais
Seule je les regardais
Ma maman, belle et gaie
Voilà ce qu'en restait
Alors, moi je pleurais
Et mon pouce je tétais
Ainsi ce maigre et laid
Sot garçon m'attristait
Et c'est avec pitié
Que j'ai tout accepté
Ils m'ont désenchaînée
Et m'ont laissée par terre
Les rois m'avaient tirées
Mais la fève fut amère
Et si je fais l'amour
Encore bien des fois
Je me souviens toujours
De la première fois
Épi, Épiphanie
Ça s'fait une fois par an
Épi, Épiphanie
Ça fait plaisir aux enfants
Ce soir...
Tu t'es couche a neuf heures
Dans ton p'tit coeur c'est le bonheur
Les draps légers te caressent la raie des cheveux
L'immeuble avec toi s'est endormi
Seule au troisième une lueur luis
Pauvre espagnol sans soleil
Ramon Perez n'a pas sommeil
Ra-mon Pe-rez
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Tu es blonde il est brun, ton corps est beau il est vilain
Tu aimes les hommes à fric il gagne sa vie à la fabrique
Quand tu rentres le soir Ramon est là dans l'escalier
Il est la pour te voir mais tu ne veux pas le regarder
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Un jour comme tous les jours tu l'as croisé dans l'escalier
Le regard plein de braise il t'as propose une bonne bouffe
Chez lui les tentures rouges rivalisaient de saleté
Les madonnes dans ce bouge avaient des airs de prostitués
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Il t'as mise à genoux t'a demandé d'faire le taureau
Il avait l'air d'un fou quand il a mis son sombrero
A coup de banderilles ton petit corps il mutila
Que c'est triste pour une fille de finir dans la paella
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Ramon Perez, Ramon Perez, Ramon Perez ne peut pas dormir
Fibre de verre, je ne sais vibrer
Qu'en paratonnerre, je suis condamnée
À l'éclair, la foudre éphémère
Car si l'on m'aime
L'on doit me consumer
Mais demain, oui, demain
J'en fais le serment
J'ouvrirai les yeux
Mes deux yeux, tout en grand
Sur un bel homme
Un bel amant
Qui laissera ma vie sauve
Tout en m'aimant
Fibre de verre, je me suis cassée
Les dents, le nez, sur bien des affaires
De cœur trop pincé
De mœurs trop épicées
Car pour me plaire
Il faut me consumer
Mais demain, oui, demain
J'en fait le serment
J'ouvrirai les yeux, mes deux yeux,
tout en grand
Sur toi, en somme
Mon bel amant
Toi qui assis, m'attend
Tout en m'aimant
Fibre de verre, je me suis allumée
Sans un éclair
Sans même un brasier
Juste une lueur
En mon intérieur
Ta chaleur
A su trouver mon cœur