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Un peu (plus) de poésie dans ce monde de brutes [ Discussions générales, Duels, petits jeux rigolos... ] retour forum Pages : 1 - 2
| Pierre, 02.11.2021 à 16:23 | 375624 |
| | | Recueillement
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Charles Baudelaire |
| Pierre, 13.10.2021 à 9:26 | 375592 |
| | | Charleroi
Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.
Quoi donc se sent ?
L'avoine siffle.
Un buisson gifle
L'œil au passant.
Plutôt des bouges
Que des maisons.
Quels horizons
De forges rouges !
On sent donc quoi ?
Des gares tonnent,
Les yeux s'étonnent,
Où Charleroi ?
Parfums sinistres !
Qu'est-ce que c'est ?
Quoi bruissait
Comme des sistres ?
Sites brutaux !
Oh ! votre haleine,
Sueur humaine,
Cris des métaux !
Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire. |
| Pierre, 13.01.2018 à 11:26 | 367840 |
| | | Dust of Snow by Robert Frost
The way a crow
Shook down on me
The dust of snow
From a hemlock tree
Has given my heart
A change of mood
And saved some part
Of a day I had rued. |
| Pierre, 30.07.2016 à 13:26 | 362862 |
| | | Hé mé bine moi, bine moi ma pouponne,
Cependant que Papa s'en est allé aux champs,
Il ne le sausa pas, il a mené ses gens,
Bine mé donc ma Maman puisqu'il n'y a passonne.
Ayant frayé l’œillet de ta lève bessonne,
Je me veux regadé en tes beaux yeux luisants:
Car ce sont les misoirs de tes amouseux enfants,
Après je modesai ta goge ma ménonnne.
Soudain je lechesai ton joliet tétin,
Puis je chatouillesai ton beau petit tounin,
Maintenant de ma pine, ores de ma menotte.
Si tu n'accordes à moi le folâte gaçon,
Guesissant mon bobo agadé si tu es sotte:
Car l'amour se fait mieux en langage enfançon.
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| Pierre, 22.07.2016 à 7:57 | 362813 |
| | | Ça, je veux fourniller en ton joli fourneau:
Car j'ai de quoi éteindre et allumer la flamme,
Je vous veux chatouiller jusqu'au profond de l'âme,
Et vous faire mourir avec un bon morceau.
Ma Pétonne inventons un passe-temps nouveau,
Le chantre ne vaut rien qui ne dit qu'une gamme,
Faites donc le Seigneur et je ferai la Dame,
Serrez, poussez, entrez et retirez tout beau.
Je remuerai à bond d'une vitesse ardente,
Nos pieds entrelacés, notre bouche baisante,
La langue frétillarde ira s'entremouillant,
Jouissons assis, debout, à côté, et par derrière,
(Non à l'italienne) et toujours babillant.
Cette diversité est plaisante à Cythère.
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| Pierre, 12.07.2016 à 0:57 | 362766 |
| | | Sur bulledair c'est dit, l'été sera chaud, avec une petite anthologie des poésies gaillardes du gentilhomme tourangeau Marc Papillon de Lasphrise.
Hà Dieu ! Que j’ai de bien alors que je baisotte
Ma jeune folion dedans un riche lit.
Hà Dieu ! Que j’ai de bien en ce plaisant conflit,
Perdant mon plus beau sang par une douce flotte.
Hà Dieu ! Que j’ai de bien lorsque je la mignotte,
Lorsque je la chatouille, et lorsqu’elle me rit.
Hà Dieu ! Que j’ai de bien, quand j’entends qu’elle dit
D’une soufflante voix, mon Mignon je suis morte.
Et quand je n’en puis plus, hà Dieu ! Que j’ai de bien
De faire la mocquette en m’ébattant pour rien.
Hà Dieu ! Que j’ai de bien de pinçotter sa cuisse,
De lécher son beau sein, de mordre son tétault.
Hà Dieu ! Que j’ai de bien en ce doux exercice,
Maniant l’honneur blond de son petit tonnault.
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| hoody, 21.02.2004 à 19:51 | 142913 |
| | | (les grands classiques...) |
| | | | "EL DESDICHADO" de Gérard de Nerval.
" Je suis le ténébreux, -le veuf, -l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie:
Ma seule étoile est morte, -et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phébus, Lusignan ou Biron?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron,
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée. "
Heu...non, non, je trouve ça joli, c'est tout :o))
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| | | | Je suis le triste oiseau de la nuit solitaire
Je suis le triste oiseau de la nuit solitaire,
Qui fuit sa même espèce et la clarté du jour,
De nouveau transformé par la rigueur d'Amour,
Pour annoncer l'augure au malheureux vulgaire.
J'apprends à ces rochers mon tourment ordinaire,
Ces rochers plus secrets où je fais mon séjour.
Quand j'achève ma plainte, Écho parle à son tour,
Tant que le jour survient qui soudain me fait taire.
Depuis que j'eus perdu mon soleil radieux,
Un voile obscur et noir me vint bander les yeux,
Me dérobant l'espoir qui maintenait ma vie.
J'étais jadis un aigle auprès de sa clarté,
Telle forme à l'instant du sort me fut ravie,
Je vivais de lumière, ore d'obscurité. |
| | | | Le Poète (Alfred de Musset)
Du temps que j'étais écolier,
Je restai un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s'asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir
Qui me ressemblait comme un frère.
Son visage était triste et beau :
A la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur ma main,
Et resta jusqu'au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.
Comme j'allais avoir quize ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d'un arbre vint s'asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d'une main,
De l'autre un bouquet d'églantine.
Il me fit un salut d'ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.
A l'âge où l'on croit à l'amour,
J'étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin du feu vint s'asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Il était morne et soucieux ;
D'une main il montrait les cieux,
Et de l'autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu'un soupir,
Et s'évanouit comme un rêve.
A l'âge où l'on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevai mon verre.
En face de moi vint s'asseoir
Un convive vêtu de noir
Qui me ressemblait comme un frère.
Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.
Un an après, il était nuit ;
J'étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s'asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.
Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d'épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.
Nuit décembre
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| malo, 23.08.2003 à 9:57 | 105537 |
| | | Arthur Rimbaud- les stupras
Les anciens animaux saillissaient, même en course,
Avec des glands bardés de sang et d'excrément.
Nos pères étalaient leur membre fièrement
Par le pli de la gaine et le grain de la bourse.
Au moyen âge pour la femelle, ange ou pource,
Il fallait un gaillard de solide gréement :
Même un Kléber, d'après la culotte qui ment
Peut-être un peu, n'a pas dû manquer de ressource.
D'ailleurs l'homme au plus fier mammifère est égal ;
L'énormité de leur membre à tort nous étonne ;
Mais une heure stérile a sonné : le cheval
Et le boeuf ont bridé leurs ardeurs, et personne
N'osera plus dresser son orgueil génital
Dans les bosquets ou grouille une enfance bouffonne.
Nos fesses ne sont pas les leurs. Souvent j'ai vu
Des gens déboutonnés derrière quelque haie,
Et, dans ces bains sans gêne où l'enfance s'égaie,
J'observais le plan et l'effet de notre cul.
Plus ferme, blême en bien des cas, il est pourvu
De méplats évidents que tapisse la claie
Des poils ; pour elles, c'est seulement dans la raie
Charmante que fleurit le long satin touffu.
Une ingéniosité touchante et merveilleuse
Comme l'on ne voit qu'aux anges des saints tableaux
Imite la joue où le sourire se creuse.
Oh ! de même être nus, chercher joie et repos,
Le front tourné vers sa portion glorieuse,
Et libres tous les deux murmurer des sanglots ?
***
Obscur et froncé comme un oeillet violet,
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré sous le vent cruel qui les repousse
A travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.
Mon rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.
c'est l'olive pâmée, et la flûte câline,
C'est le tube où descend la céleste praline :
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| hoody, 23.08.2003 à 2:05 | 105530 |
| | | Rimbaud - Une Saison en enfer
Mauvais sang
Le sang païen revient! L'Esprit est proche, pourquoi Christ ne m'aide-t-il pas, en donnant à mon âme noblesse et liberté. Hélas! l'évangile a passé! l'évangile! L'évangile.
J'attends Dieu avec gourmandise. Je suis de race inférieure de toute éternité.
Me voici sur la plage armoricaine. Que les villes s'allument dans le soir. Ma journée est faite; je quitte l'Europe. L'air marin brûlera mes poumons; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l'herbe, chasser, fumer surtout; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, - comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux.
Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'oeil furieux: sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or: je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds. Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé. Maintenant, je suis maudit, j'ai horreur de la patrie. Le meilleur, c'est un sommeil bien ivre, sur la grève.
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| | | | en forme de petit hommage à ce cher Georges Brassens,
La prière du damné...
Par les briques rouges trouées erre son œil hagard,
Il cherche une issue vers l’étoile la plus brillante.
Par les cieux obscurs qui le condamnent au mitard,
Il attend une poussière d’astre plus flamboyante.
Par la couche miséreuse recouvre son corps meurtri,
Il s’allonge et se ferment ses pupilles humides.
Par les nuages invisibles qu’il devine enjamber la nuit,
Il soupire et libère son esprit à son seul guide.
Par le froid de la cellule agresse sa peau éteinte,
Il frissonne et lutte contre ses membres de béton.
Par le bruit de la goutte de pluie tombe sans crainte,
Il entend son trajet qui ne touche jamais le fond.
Par l’écho de sa voix combat le violent souvenir,
Il cherche le sommeil qui se refuse à lui encore.
Par l’image de sa lumière irradie tous ses soupirs,
Il tremble et sa peau suinte de tous ses pores.
Par l’indicible attente vient à bout de sa patience,
Il se redresse et un hurlement s’étouffe en lui.
Par d’autres barreaux gelés frappent sa conscience,
Il attend contre l’embrasure une étincelle de vie.
Par le vacarme du silence engouffre ses espoirs,
Il s’écroule sur la paille moisie marquée de ses pleurs.
Par les murs lézardés vient à naître l’ombre du noir,
Il grave au sang de ses ongles les témoins de sa peur.
Par le reflet doré de son désir échoue son navire,
Il sanglote et veut se noyer dans ses mains ternes.
Par les courants trop forts emporte ces doux rires,
Il poursuit les rêves qui le portent et le bercent.
Par la crinière du destrier ambré s’envole la princesse,
Il court après l’équipage, qu’importe leur direction.
Par les rayons sains réchauffe et apaise sa tristesse,
Il rejoint son égérie pour une tendre déclaration.
Par son regard d’émeraude défaille son cœur,
Il contemple celle qui le hante jusqu’aux tréfonds.
Par ce soleil son âme oublie un temps qu’elle meurt,
Il revit l’intensité de l’éternelle étreinte sous ce pont.
Par ces lèvres charnelles ressuscite sa flamme,
Il goûte encore à l’ambroisie après trop de pénitence.
Par ces mains gracieuses les touchent et se pâme,
Il se noie dans sa pureté et s’enivre de ses danses .
Par le contact glacial du sol évapore son nuage,
Il crache un filet vermeil de sa bouche âpre.
Par les barreaux d’airain rebondit sa sourde rage,
Il sait que s’est enfuie sa princesse pourpre.
Par le ciel orange éclot une nouvelle aurore bénie,
Il détaille les éclats de cristal du songe trop beau.
Par les morsures brillantes échappe cette folle nuit,
Il attend la suivante pour fuir encore plus haut.
Par le déclic du verrou survit en lui une étincelle,
Il dévisage l’homme en noir narquois, colère sourde.
Par le cafard rampant gourmande la chère gamelle,
Il éclate la tête du cancrelat de sa main lourde.
Par la tendre image de bonheur brouille les pistes,
Il hésite entre l'enfer et le paradis.
Par l'icône éternelle dessine un sourire fataliste,
Il s'agenouille et vous salue Marie. |
| man, 27.03.2003 à 9:47 | 83913 |
| | | Gros nain, j'ai dit que c'était très bien :o) Je sais peut-être pas apprécier les belles choses mais je sais lire au moins :op |
| Obion, 26.03.2003 à 22:34 | 83880 |
| | | tu ne sais pas apprécier les meilleures choses man! :o)) |
| man, 26.03.2003 à 21:20 | 83872 |
| | | Ah oui, très bien Michaux, un peu obscur parfois par contre :o) |
| Obion, 26.03.2003 à 21:18 | 83871 |
| | | Moi j'aime particulièrement Henri Michaux.
"Tout à coup, le carreau dans la chambre paisible montre une tache. L'édredon à ce moment a un cri , un cri et un sursaut ; ensuite le sang coule. Les draps s'humectent, tout se mouille.
L'armoire s'ouvre violemment ; un mort en sort et s'abat. Certes ce n'est pas réjouissant.
Mais c'est un plaisir que de frapper une belette. Bien ensuite il faut la clouer sur un piano. On peut aussi la clouer sur un vase. C'est difficle. Le vase n'y résiste pas. C'est difficile. C'est dommage."
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| Drache, 26.03.2003 à 20:48 | 83863 |
| | | Moi j'adore souviens toi Barbara de Prévert et le dormeur du val de rimbaud, c'est mes 2 poèmes préférés... |
| | | | Pour un peu plus d'humilité (très actuel isn't it ?) :
Les plaisirs de la porte (Francis Ponge)
Les rois ne touchent pas aux portes.
Ils ne connaissent pas ce bonheur: pousser devant soi avec douceur ou rudesse l'un de ces grands panneaux familiers, se retourner vers lui pour le remettre en place, -- tenir dans ses bras une porte.
... Le bonheur d'empoigner au ventre par son noeud de porcelaine l'un de ces hauts obstacles d'une pièce; ce corps à corps rapide par lequel un instant la marche retenue, l'oeil s'ouvre et le corps tout entier s'accommode à son nouvel appartement.
D'une main amicale il la retient encore, avant de la repousser décidément et s'enclore, -- ce dont le déclic du ressort puissant mais bien huilé agréablement l'assure.
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| | | | P. Eluard, Au rendez-vous allemand, 1942
"Paris a froid Paris a faim.
Paris ne mange plus de marrons dans la rue.
Paris a mis de vieux vêtements de vieille.
Paris dort tout debout sans air dans le métro.
Plus de malheur encore est imposé aux pauvres…"
Quel beau poème...La guerre, cette sale guerre, en tout temps et en tout lieu.
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| man, 02.12.2002 à 9:49 | 62391 |
| | | /me trop fainéant pour chercher tout le poème. :o) |
| man, 02.12.2002 à 9:49 | 62390 |
| | | Cependant jouissons, l'âge nous y convie.
Avant de la quitter, il faut user la vie.
Le moment d'être sage est voisin du tombeau.
André Chénier |
| | | | Chanson pour oublier Dachau (par Aragon)
Nul ne réveillera cette nuit les dormeurs
Il n'y aura pas à courir les pieds nus dans la neige
Il ne faudra pas se tenir les poings sur les hanches jusqu'au matin
Ni marcher le pas le genou plié devant un gymnasiarque dément
Les femmes de quatre-vingt trois ans les cardiaques ceux qui justement
Ont la fièvre ou des douleurs articulaires ou
Je ne sais pas moi les tuberculeux
N'écouteront pas les pas dans l'aube qui s'approchent
Regardant leurs doigts qui déjà s'en vont en fumée
Nul ne réveillera cette nuit les dormeurs
Ton corps n'est plus le chien qui rôde et qui ramasse
Dans l'ordure ce qui peut lui faire un repas
Ton corps n'est plus le chien qui saute sous le fouet
Ton corps n'est plus cette dérive aux eaux d'Europe
Ton corps n'est plus cette stagnation cette rancoeur
Ton corps n'est plus la promiscuité des autres
N'est plus sa propre puanteur
Homme ou femme tu dors dans les linges lavés.
Ton corps
Quand tes yeux sont fermés quelles sont les images
Qui repassent au fond de leur obscur écrin
Quelle chasse est ouverte et quel monstre marin
Fuit devant les harpons d'un souvenir sauvage
Quand tes yeux sont fermés revois-tu revoit-on
Mourir aurait été si doux à l'instant même
Dans l'épouvante où l'équilibre est stratagème
Le cadavre debout dans l'ombre du wagon
Quand tes yeux sont fermés quel charançon les ronge
Quand tes yeux sont fermés les loups font-ils le beau
Quand tes yeux sont fermés ainsi que des tombeaux
Sur des morts sans suaire en l'absence des songes
Tes yeux
Homme ou femme retour d'enfer
Familiers d'autres crépuscules
Le goût de soufre aux lèvres gâtant le pain frais
Les réflexes démesurés à la quiétude des villageois de la vie
Comparant tout sans le vouloir à la torture
Déshabitués de tout
Hommes ou femmes inhabiles à ce semblant de bonheur revenu
Les mains timides aux têtes d'enfants
Le coeur étonné de battre
Leurs yeux
Derrière leurs yeux pourtant cette histoire
Cette conscience de l'abîme
Et l'abîme
Où c'est trop d'une fois pour l'homme d'y être tombé
Il y a dans ce monde nouveau tant de gens
Pour qui plus jamais ne sera la douceur
Il y a dans ce monde ancien tant et tant de gens
Pour qui toute douceur est désormais étrange
Il y a dans ce monde ancien et nouveau tant de gens
Que leurs propres enfants ne pourront pas comprendre
Oh vous qui passez
Ne réveillez pas cette nuit les dormeurs
nb : Merci encore claudi !! |
| | | | Un petit poeme de circonstance
Est-il optimiste ou pessimiste ? C'est a chacun de la voir selon son etat d'esprit
Manu
LIBERTE
Le vent impur des étables
Vient d'Ouest, d'Est, du Sud, du Nord.
On ne s'assied plus aux tables
Des heureux, puisqu'on est mort.
Les princesses aux herbes râbles
Offrent leurs plus doux trésors.
Mais on s'en va dans les sables
Oublié, méprisé, fort.
On peut regarder la lune
Tranquille dans le ciel noir.
Et quelle morale ? ... aucune.
Je me console à vous voir,
A vous étreindre ce soir
Amie éclatante et brune.
Charles Cros |
| | | | Je vais finir par me dire que tu donnes à Bulledair ses lettres de noblesse, cher Smiley... |
| | | | Bon alors encore quelques haikus, tant qu'à faire :
Dimanche bleu
Radio ronronnante
Madone et des Bon Jovials
"Où est ta couleur ?"
Noir comme mon foulard,
masse enneigée qui grandit...
"Cette fois j'ai les boules !"
La forêt blanche
ni bruits ni respirations
les feux sont éteints
Qui me lie à la lit de la chienlit ?
le livre que je lis au lit
Sitôt arrivée, sitôt disparue
"Que reste-t-il de nos hivers ?"
Venant de la Manche,
corbeaux à la peau pâle :
Dépression joyeuse...
Les autres n'ont pas de thème précis...
Champ de pavots blancs,
pétales flottants qui m'encerclent,
moustaches de Bové ?
Cristaux se brisant
"C est dur d avoir 5-7-5!!!!"
Caprice de Diva !
Sémillant roquet
qui a comme devise
"point de coup bas, je roue haut"
Vaches dans la prairie
avalant des marguerites
odeur de bousier...
Plumeau à la main
la ménagère se met en quatre...
Nous sommes chez Le Lay !!!
Mercure a chuté
Cristaux effleurant ma joue
"Demain faut peller" !
Barbie et Kenneth
rose bonbon et bleu azur
qui n'ont pas de sexes...
Nounours horloger
Casquette et gants contre ballon
bonne nuit les petits
Ourse en Porcelaine
rêvant de cumulo-nimbus...
Souris à la vie !!!
Matin de décembre
ultime domino qui chute
restent les souvenirs
Punching-ball troué
à force de subir des coups
son cœur est brisé
Fixant la mer d'encre
chant du cygne dans le lointain
sa plume a séché.
Carcasse de langouste
offrant son plus beau profil
salive dans ma bouche
Giovanne donna
scrutant la boule cathodique
Où sont les étoiles ?
Trônant sur son fût
plaisir solitaire pour Diogène
faute au soleil !
|
| | | | "O Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre!
Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons!
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons!
Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte!
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau!" |
| | | | pour ne pas confindre avec un bulledairien ou un bdparadisio
Esope
Fabuliste Grec
(Grèce, 620 av. J.C. - Grèce, 560 av. J.C.)
voili! coazk coak |
| | | |
Les Maux, profitant de la faiblesse des Biens, les chassèrent. Ceux-ci montèrent au ciel. Là, ils demandèrent à Zeus comment ils devaient se comporter avec les hommes. Le dieu leur dit de se présenter aux hommes, non pas tous ensemble, mais l’un après l’autre. Voilà pourquoi les Maux, habitant près des hommes, les assaillent sans interruption, tandis que les Biens, descendant du ciel, ne viennent à eux qu’à de longs intervalles.
L’apologue fait voir que le bien se fait attendre, mais que chaque jour chacun de nous est atteint par les maux.
Ezope
|
| | | | Rimes riches à l’oeil
L'homme insulté qui se retient
Est, à coup sûr, doux et patient.
Par contre, l'homme à l'humeur aigre
Gifle celui qui le dénigre.
Moi, je n'agis qu'à bon escient :
Mais, gare aux fâcheux qui me scient!
Qu'ils soient de Château-l'Abbaye
Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je les rejoins d'où qu'ils émanent,
Car mon courroux est permanent.
Ces gens qui se croient des Shakespeares
Ou rois des îles Baléares!
Qui, tels des condors, se soulèvent !
Mieux vaut le moindre engoulevent.
Par le diable, sans être un aigle,
Je vois clair et ne suis pas bigle.
Fi des idiots qui balbutient!
Gloire au savant qui m'entretient!
Alphonse Allais
et un petit autre:
Tout vrai poète tient
À friser le quotient
De ceux qui balbutient
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| | | | Pour rester dans la poésie allemande :
Vor der Kaserne, vor dem grossen Tor,
Stand eine Laterne, und steht sie noch davor.
So wollen wir da uns wiedersehen,
Bei der Laterne wollen wir stehen,
Wie einst, Lili Marleen,
Wie einst, Lili Marleen. |
| man, 13.05.2002 à 22:33 | 27475 |
| | | Ah, la Lorelei... c'est elle qui m'a fait voir combien l'allemand pouvait être une belle langue. |
| | | | Encore un autre style. Celui de Heine je crois ;o))
Ich weiß nicht, was soll es bedeuten
Daß ich so traurig bin;
Ein Märchen aus alten Zeiten
Das kommt mir nicht aus dem Sinn.
Die Luft ist kühl und es dunkelt,
Und ruhig fließt der Rhein;
Der Gipfel des Berges funkelt
Im Abendsonnenschein.
Die schönste Jungfrau sitzet
Dort oben wunderbar,
Ihr goldnes Geschmeide blitzet
Sie kämmt ihr goldenes Haar.
Sie kämmt es mit goldenem Kamme
Und singt ein Lied dabei;
Das hat eine wundersame
Gewaltige Melodei.
Den Schiffer im kleinen Schiffe
ergreift es mit wildem Weh,
Er schaut nicht die Felsenriffe,
Er schaut nur hinauf in die Höh.
Ich glaube, die Wellen verschlingen
Am Ende Schiffer und Kahn;
Und das hat mit ihrem Singen
Die Lorelei getan.
|
| | | | smiley merci pour tes haiku coak coak assez contemporains comme même...
coak coak
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| | | | C'est un autre style, certes! :o)) |
| | | | /me trouve que c'est beaucoup plus parlant ;o)) |
| | | | Bon changeons d'état d'esprit :
Au détour du virage
un marathonien en larmes
seul et entouré...
Devant son miroir,
la jeune femme touche son reflet
son âme est ailleurs...
Couché sur son lit,
il ferme les yeux et la voit
l'espace d'un moment...
Assis sur un banc,
il voit la lune dans le ciel
et cueille ses pensées...
|
| | | | Du pain sur les genoux
Les étoiles au loin, très loin
je mange du pain en regardant les étoiles
Je suis si absorbé, ô oui tellement
Que parfois je me trompe, au lieu de pain
Je mange des étoiles
Ekmekle YILDIZLAR
(non non je l'invente pas ;o))) ) |
| Thorn, 11.05.2002 à 23:24 | 27215 |
| | | Bizarre, ça me rappelle une chanson... |
| | | | Pour thorn :o))
Pour illustrer les propos de son ennemi préféré si je ne m'abuse ;o))
Les Séparés
N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !
N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !
N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !
N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur.
N'écris pas !
|
| | | | Bravo, Smiley, ça, c'est de la poésie comme on l'aime!
:o) |
| | | | maintenant que je les ais tous lu, tu veux pas m'expliquer les senyru, ce que c'est ? |
| | | | Bien vous voulez des haiku en voilà (j'enverrai des senryu plus tard)...
Cartoon Network
Poussin renfrogné
duvet noir et coquille blanche
"Vraiment trop injuste !!!"
Grand échassier bleu
franchissant le mur du son
cri bipbipisant
Coyote maussade
sa proie lui a échappé
"Oiseau de malheur !"
Regard larmoyant
air de chien battu
"You know what ?, I am happy !"
Espiègle canari
se morfondant dans sa cage...
"Joue à chat perché !"
Gros nez en ballade
suivant la trace de la craie
"Ma che cazzo vuoi !!!"
L'oeil vif et taquin
hachandînant sa carotte
hélant George Clooney
La langue bien pendue,
il la veut comme chaperon
"Grand méchant loup va !!!"
|
| | | | non non sa poésie est si douce, que je l'ai entendu frédonné dans ma tête, oui oui ;o)) |
| | | | Tu l'as plutôt lu que tu ne l'as ouï, oui, oui! :o) |
| | | | Merci d'avoir prété oie à ma requete Léon ;o)) j'aurais regretté de ne jamais ouir pareille poème ! |
| | | | Et voici, pour ma chère Donette, le texte de Raymond Devos "Ouï-dire".
Il y a des verbes qui se conjuguent très irrégulièrement
Par exemple, le verbe OUÏR
Le verbe OUÏR, au présent, ça fait :
J'ois... j'ois...
Si au lieu de dire "j'entends", je dis "j'ois",
les gens vont penser que ce que j'entends est joyeux
alors que ce que j'entends peut être
particulièrement triste.
Il faudrait préciser :
"Dieu, que ce que j'ois est triste!"
J'ois...
Tu ois...
Tu ois mon chien qui aboie le soir au fond des bois?
Il oit...
Oyons-nous?
Vous oyez...
Ils oient.
C'est bête!
L'oie oit. Elle oit, l'oie!
Ce que nous oyons, l'oie l'oit-elle?
Si au lieu de dire "l'oreille",
on dit "l'ouïe", alors :
l'ouïe de l'oie a ouï.
Pour peu que l'oie appartienne à Louis :
"L'ouïe de l'oie de Louis a ouï."
"Ah oui?
Et qu'a ouï l'ouïe de l'oie de Louis?"
"Elle a ouï ce que toute oie oit..."
"Et qu'oit toute oie?"
"Toute oie oit, quand mon chien aboie
le soir au fond des bois,
toute oie oit :
ouah! ouah!
qu'elle oit, l'oie!..."
Au passé, ça fait :
J'ouïs...
J'ouïs!
Il n'y a vraiment pas de quoi!
|
| | | | crepp cest quand tu veux pour les gestes..
meme avec la web cam!!
coakcoak
|
| | | | L'amour, ce noeud coulant autour du cou,
Pour les très jeunes, serré se porte,
Pour les très vieux se porte flou.
Mais la jeunesse, pour s'acheter des cordes
N'a pas d'argent.
Et la vieillesse n'a plus de cou.
Ernst Moerman |
| crepp, 26.03.2002 à 8:59 | 22879 |
| | | C'est sans les gestes!!! Mais la prochaine fois que l'on se rencontre, tu m'apprendras :o) |
| Thorn, 25.03.2002 à 22:39 | 22870 |
| | | Ha oui, celle du chat, je la connais aussi ! C'est "le chat et le soleil" de Maurice Carême pour les paroles, et Jo Akepsimas pour la musique ! |
| | | | ;o)) avec les gestes crepp?
parce que sans c'est beaucoups moins marrant!!
coak |
| | | | Monsieur Dupont parvient au ciel frémissant d'ailes,
Puis il revient sur terre et pense : "J'ai rêvé".
A nos plus beaux élans nous sommes infidèles,
Mais les Anges croyaient que c'était arrivé.
Et sans doute parmi ces esprits de lumière,
Lorsque l'on s'interroge encor, l'un d'eux répond :
"Sa présence était noble autant que familière,
Un dieu nous visita qui se nommait Dupont".
Robert Mélot du Dy
Tu vois, Man, t'as de la concurrence! :o))
|
| crepp, 25.03.2002 à 19:50 | 22860 |
| | | Grenouille, ton dernier poème est celui que ma fille apprend actuellement pour l'école :o)) |
| | | | VOUS ALLEZ VOIR CE QUE VOUS ALLEZ VOIR
Une fille nue nage dans la mer
Un homme barbu marche sur l'eau
Où est la merveille des merveilles
Le miracle annoncé plus haut?
Jacques Prévert |
| compte supprimé . 25.03.2002 à 11:45 | 22806 |
| | | C'est de la poesie que vous voulez
"Comme de toute façon je finirai ma vie dans un trou, autant qu'il y ait du poil autour" (Frédéric DARD)
désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher, c'était trop tentant. Promis, je ne recommencerai plus |
| | | | bon, pour léon façon comptine :
Le chat ouvrit les yeux
le soleil y entra
le chat ferma les yeux
le soleil y resta
Voilà, pourquoi le soir
quand le chat se reveil
j aperçois dans le noir
deux rayons de soleil
en faite c'est une chansonnette ...
|
| | | | Ce petit cochon va aux provisions,
Ce petit cochon reste à la maison.
Ce petit cochon a dit : "Que c'est bon!"
Ce petit cochon est un vieux grognon.
Ce petit chochon dit : "Allons, allons
Jusqu'à la maison!"
Vieille comptine anglaise, adaptée en français par Claude Voilier. |
| | | | pour crepp : coak et demi
une intervention, une poesie , oky, c est parti
Quand le chat danse
C'est pour isoler sa prison
Et quand il pense
C'est jusqu'aux murs de ses yeux.
Paul Eluard
|
| man, 23.03.2002 à 20:42 | 22684 |
| | | Bon, à partir de maintenant c'est UNE poésie pour UNE intervention ! non mais !
M'illumino
D'immenso
Pour grenouille :
Je m'éblouis
D'infini
Bon, d'accord, c'est facile... ;o))) |
| crepp, 23.03.2002 à 9:08 | 22653 |
| | | Grenouille tu ne m'en veux pas hein ??
Tu me parles toujours Grenouille ??
Fais moi un Coak pour oui et deux Coak pour non :o) |
| | | | Ne peut-on pas dire que LES NULS ont fait de la poésie à leur manière? :o) |
| | | | oky sans relecture oups les fautes de nazee
j étais étonnée voili |
| | | | j était étonné de ne pas voir ce sujet déraper....
chose faite!! merci crepp...............
|
| man, 22.03.2002 à 19:56 | 22618 |
| | | Euh, Joky : tu as du te tromper de sujet, la... c'est de la POESIE qui est demandee...pour le reste tu peux toujours aller sur "L'Eurovision'... ici c'est SERIEUX (si j'attire pas everland avec ca, moi... ;o)))) |
| crepp, 22.03.2002 à 17:06 | 22600 |
| | | Le sujet est en train de déraper :o)) |
| compte supprimé . 22.03.2002 à 16:07 | 22594 |
| | | Souvenirs des NULS
*Spectacle
Voulant imiter Madonna, une chanteuse belge a été hospitalisée
après son gala. En effet, lorsqu'elle a jeté sa petite culotte, elle
était encore dedans. |
| | | | Pas mal, pas mal, ça ne vaut pas Raymond Queneau qui construisait, paraît-il, ses romans d'après des combinaisons savantes de chiffres ("J'espère que ça ne se voit pas, disait-il, ce serait affreux si ça se voyait!"), mais ça ne manque pas d'un certain intérêt au niveau de la recherche formelle, n'est-ce pas votre avis, très cher? :o)) |
| crepp, 22.03.2002 à 8:40 | 22531 |
| | | J'avoue, j'ai longtemps hésité à mettre ce texte dans ce sujet :o)
Poésie et mathématiques.....
6 . 7 . 1 . Q . 9 .
7 . 1 . Q . é. 3 .
6 . 7 . 1 . Q . é . 3 .
7 . 1 . 10 . 20 . plaisir .
2 . 100 . servir !!!
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