Sale temps pour les "figures de l'underground graphique" puisqu'on apprend le décès de S. Clay Wilson, connus pour ses dessins psychédélique et sa participations aux Zap Comix de Crumb dès le n°2. Il avait peut été publié en France, principalement dans des magazines dans les 80's. On le retrouvait récemment dans des anthologies (Comix Book, Zap 16...). Son seul ouvrage non collectif reste "Bastard" correspondance avec Willem chez Futuropolis que je n'ai pas lu mais qui doit être passionnante. Crumb reconnaissait Wilson comme une influence importante. Il y a dix ans une cagnotte avait été mise en ligne suite à un accident cérébral.
Nicomix, figure de l'underground graphique, est décédé (m'apprend P. Tassel de Graphzine.net, sur sa page facebook). Pas de livres solo en base car c'était surtout de l'illustration, il a participé à nombres de collectifs qui sont des classiques de la BD alternative (Ferraille, L'Horreur est humaine, La Maison qui pue, In8...).
Et aussi Papcio Chmiel, un classique de la BD Polonaise apparemment (actuabd).
Norma, comme grand témoin auteur. Un choix qui m'avait étonné car l'auteur n'était pas particulièrement célèbre.
Il dessinait dans Pif, qui se vendait énormément à l'époque.
De plus, il a eu quelques albums publiés par Vaillant, ce qui est exceptionnel pour cet éditeur.
Je note d'ailleurs que pas mal d'albums Vaillant ont été publié à partir de1980. Nouvelle politique éditoriale ? Capitaine Apache en a bénéficié.
Dans mes recherches sur le développement des BDs dans les bibliothèques, j'étais tombé sur un texte dans "Inter CDI" de 1981 lié à une formation de documentalistes-bibliothécaires de l'académie de Poitiers, formation ayant klieu à Angoulême en Présence de M. Béchoteau (prof d'art plastique au lycée technique d'Angoulême), M. Martial en tant que directeur du CDDP d'Angoulême et non comme auteur) et M. Norbert Morandière, alias Norma, comme grand témoin auteur. Un choix qui m'avait étonné car l'auteur n'était pas particulièrement célèbre : le compte rendu développe des considérations sur sa vie d'auteur, sa rémunération, ses techniques de travail, etc. C'est bref mais pas inintéressant, en montrant justement le quotidien d'un professionnel qui, sans être une star, avait assez de bagage pour en vivre et témoigner à cette époque.
Je viens de découvrir les conditions dans lesquelles Dupuis avait mis fin à Archie Cash alors que la série semble-t-il se vendaient bien, c’est assez triste ... La mise en dessin tardive de ce dernier épisode scénarisé de longue date semble un hommage de Malik à Brouyere. C’est étrange que ce dernier n’ait pas réussi à rebondir. Il semble décédé dans l’oubli il y a une dizaine d’années.
Le passage de Archie Cash à Cupidon est certainement l’un des plus étonnants changements de style dans l’histoire de la bd franco-belge.
Malik avait déjà fait une série de style comique, Big Joe,dans Spirou, fin des années 70, à l'époque où il dessinait encore Archie Cash, et d'autre séries au style réaliste maniériste.
Je viens de découvrir les conditions dans lesquelles Dupuis avait mis fin à Archie Cash alors que la série semble-t-il se vendaient bien, c’est assez triste ... La mise en dessin tardive de ce dernier épisode scénarisé de longue date semble un hommage de Malik à Brouyere. C’est étrange que ce dernier n’ait pas réussi à rebondir. Il semble décédé dans l’oubli il y a une dizaine d’années.
Ce n'était pas de la valorisation, c'était de la nouveauté, en autoédition. Le fourbe chinois était Malik, comme l'autoportrait du logo le montre clairement. Une autodérision bien amère quand même...
Le passage de Archie Cash à Cupidon est certainement l’un des plus étonnants changements de style dans l’histoire de la bd franco-belge. Bravo aux mystérieuses éditions du « fourbe chinois » (est-ce une blague ?) pour leur œuvre de valorisation du patrimoine.
pareil, je reconnais le talent et il avait un style très marqué, mais je me suis toujours ennuyé à la lire. j'avais acheté une grosse anthologie de ses récits Creepy et Eerie. J'ai dû craquer au tier...
Depuis plus d'une semaine ? et on ne l'apprend que maintenant ?
Ben oui, d’après le site du Monde, son épouse a laissé passer une semaine avant de faire l'annonce.
Pour ma part, j'aime bien ce qu'il faisait mais sans plus. Je regrette toutefois d'avoir raté le catalogue de l'exposition qui lui était consacrée à Angoulême. Tout a été vendu en moins de deux jours lors du Festival.
Oui, je te suis. Disons que l'imagerie entre bouquiniste et libraire est différente.
On imagine plus facilement un libraire pouvoir plancher sur son œuvre en cours dans un recoin de sa boutique, qu'un bouquiniste en extérieur...
Je t'avoue que pour moi un bouquiniste est un libraire (d'occasion) mais je n'avais jamais réfléchis à la question. Est-elle définie administrativement/juridiquement ? (par ex le syndicat des libraires refuse-t-il l'inscription de bouquinistes ? Bon en même temps les réalités n'ont rien à voir donc deux structures serait logique).
Oh fichtre, en voyant le message de lanjinglin j'ai pensé qu'il s'agissait du père (qui n'aurait pas été vieux). C'est très jeune. Il était aussi libraire à Paris.
Mais aussi celui ci ou de mémoire le ministre va à un moment participer à des repas avec des français "à la bonne franquette" pour se rapprocher du peuple.
Sur le journal plus que sur la série donc non je ne recontacte pas tout ce monde. Ce ne serait pas inintéressant cependant, sous un autre aspect. Avec Cance c'était vraiment le témoin de 40 ans de pratique du journal avec ses auteurs qui m'intéressait, d'autant qu'il avait créé un syndicat lié à des problématiques aux éditions Vaillant etc. Il n'est en effet pas tout jeune (81 ans), mais publie toujours son fanzine !
L'occasion de vous poster cet extrait d'un entretien avec Louis Cance réalisé pour mon ouvrage à paraître sur Pif :
"Plus tard j’ai rencontré Mas et nous avons sympathisé. Il m’a appris qu’il avait craqué face à la charge de travail toujours plus grande demandée par le journal. Ils lui ont proposé, en remplacement des quatre pages de Pif, de créer son propre personnage en gag d’une planche, ce sera Léo, bête à part.
Ils avaient tenté de trouver d’autres repreneurs [de Pif le chien], mais ce n’était pas facile. Soit les auteurs déjà confirmés n’étaient pas intéressés, soit les débutants n’étaient pas assez proches du style demandé. Il y a eu, notamment, un récit dessiné par Max Lenvers, mais ça ne convenait pas et il a été publié en disant que c’était un petit lecteur de 9 ans très doué?qui l’avait réalisé !"
sont-ils tous vivants, les repreneurs ? (il doit pas être tout jeune, Cance, non?) ; les suivants, c'est Yannick et Motti, dans mes souvenirs (c'était un peu marquant parce que pour la première fois, les aventures de Pif elles-mêmes méritaient d'être lues, ça partait un peu plus en couille dans les scenarios, c'était plus cafouillard. Mais pour le dessin, c'était rarement la fête, les aventures de pif, je crois que tous les lecteurs partageaient ce sentiment); tu vas aller voir tous ces gens-là ? Même ceux qui étaient un peu plus rares ? (souvenirs flous d'un dessin un peu malfoutu mais assez fascinant, c'était peut-être celui de Dimberton, je sais plus.. Et de l'apparition, juste avant que je n'aie plus vraiment l'âge de lire Pif, du dessin magnifique de Cavazzanno)
Tu travailles sur le journal de Pif, ou sur les aventures de Pif ?
L'occasion de vous poster cet extrait d'un entretien avec Louis Cance réalisé pour mon ouvrage à paraître sur Pif :
"Plus tard j’ai rencontré Mas et nous avons sympathisé. Il m’a appris qu’il avait craqué face à la charge de travail toujours plus grande demandée par le journal. Ils lui ont proposé, en remplacement des quatre pages de Pif, de créer son propre personnage en gag d’une planche, ce sera Léo, bête à part.
Ils avaient tenté de trouver d’autres repreneurs [de Pif le chien], mais ce n’était pas facile. Soit les auteurs déjà confirmés n’étaient pas intéressés, soit les débutants n’étaient pas assez proches du style demandé. Il y a eu, notamment, un récit dessiné par Max Lenvers, mais ça ne convenait pas et il a été publié en disant que c’était un petit lecteur de 9 ans très doué?qui l’avait réalisé !"
Les auteurs de couverture étaient visibles dans la nouvelle page biblio concoctée par Le PBE. Hélas, il faut réécrire une partie de cette page parce qu'elle bouffe énormément de ressources. Donc elle ne vous est actuellement plus disponible.
Plus subtil, les auteurs de couvs peuvent être crédités sur du franco-belge, par exemple :
Mais aussi sur toutes les revues.
Malheureusement ça n'apparaît pas dans les biblios des auteurs (quand on clique dessus, si l'auteur n'a fait que des couvs, ça donne un lien mort), on m'avait expliqué pourquoi (une raison technique, pas de fond) mais je pense que c'est la même chose pour les comics. C'est en effet dommage.
Yves Thos, illustrateur qui a réalisé des couvertures de Barbe Rouge, Tanguy et Laverdure et Bob Morane, ainsi que des couvertures de Pilote.
Pas dans la bullebase. Faudrait-il inclure les dessinateurs de couvertures quand ceux-ci sont différents du dessinateur de l'histoire ? C'est fréquent pour les comics, plus rare pour le franco-belge, mais cela existe tout de même.
https://www.2dgalleries.com/ artist/yves-thos-14345
https://www.humano.com/blog/ Le-Blog-de-Jerry-Frissen/id/3011
Oui. Max et Compagnie fait partie des exemples étonnants.
C'était un des dessins animés phares du Club Do. Mais le manga n'a jamais été lu par les bulledairiens ou peu s'en faut. Ni dans l'édition J'ai lu ni dans la réédition Tonkam.
Izumi Mastumoto
http://www.citebd.org/spip.php?article10662
(Disparition déjà indiquée dans la bullebase par les incroyablement efficaces et renseignés bulleadjoints, je mets ça pour info générale.)
Le résumé semble assumer un côté gag, très marqué en effet par un certain nombre de topoï critiques, mais pas étonnant que Rey soit intéressant derrière tout ça.
Sur twitter David Turgeon indique "à noter qu'il est aussi l'auteur d'un essai assez précurseur sur la bande dessinée («les spectres de la bande», minuit, 1978) qui est d'autre part tellement illisible que je soupçonne qu'il s'agit d'un gag au troisième degré de sa part."
chouette bouquin (souffre un peu de certains tics de langage propres à la critique de cette époque) ; un des rares trucs non-cons écrit sur les bandes dessinées.