Un roman-photo/chronique sur une crise migratoire annoncée en Union Européenne.
C'est intéressant, c'est édifiant. C'est anxiogène, aussi. Ce qui fait que le livre permet de délivrer l'alerte humaniste des deux journalistes, mais avec le risque que le lecteur cède à une panique antagoniste.
Le point qui me chiffonne, c'est le traitement chromatique des photos. Les photos couleurs sont assez désaturées, avec un fort contraste. On a alors parfois l'impression de photos noir et blanc colorisées, voire l'impression de chromos. Bref, les photos paraissent passées, au propre comme au figuré. Et donc les événements, contemporains des photos, paraissent eux-mêmes révolus (alors le livre commence en 2014). Cela crée un décalage étonnant entre les mots et les images.
Adaptation du roman de Camus, Jacques Ferrandez est dans son élément. Sa représentation de l'Algérie,sur certaines planches, reste d'une belle efficacité. Il sait montrer le coté chaleureux comme la dureté du pays.
Maintenant, elle est où l'évolution de son travail? je ne garde en bouche que le sentiment de déjà vu, et surtout en mieux, dans ses carnets d'Orient.
Une déception.
2 livres
Le titre avait attiré mon attention pour une raison singulière. En effet, deux bandes dessinées parurent à une semaine d'intervalle avec ce même titre.
Je n'attendais pas ce livre : pas de déception, donc. La découverte fut même plutôt bonne.
Toutefois, je ne peux que me retrouver dans les écrits du sieur NDZ. Les détails en début du livre sont assez appuyés pour que l'on comprenne de quel genre d'invention d'avant-garde il va s'agir. L'un des fils conducteurs, quoique intéressant, se mue finalement en ficelle.
J'ai lu le livre en deux fois. Le premier chapitre m'a paru copieux (l'ennui dont parle NDZ ?). Les deux autres chapitres m'ont paru très fluides. Trop, ai-je envie de dire.
Je ne déconseille pas ce livre, loin de là. Le simple fait qu'il soit chapitré est un bon point pour lui !
Je ne rejoins pas Crepp dans son dithyrambe ; mais le livre dans son examen de tartufferies en vaut la peine.
Petite grosse déception. Je n'ai pas trouvé ça ni profond ni fluide, deux qualités mises en avant ici et là. On voit toutes les ficelles, on s'ennuie presque parfois. Les grandes lignes sont comprises dès les premières pages et il n'y a pas vraiment de surprise. Et donc pas de passion. Il n'empêche que je vais aller faire un tour du côté de chez Bowie quand-même.
Nous sommes au XIII ième siècle, Hannibal Qassim El Battouti est un savant, il arrive avec sa fille et son "porteur" à Castel del Monte, chez un protecteur des chercheurs, des artistes. Hannibal a quelque chose à finir, et ce quelque chose est incroyable pour certains, mais en ces temps d'obscurantisme religieux, ce projet peut être aussi très mal vu.
Stupor Mundi est juste le second album de Nejib, et il y a déjà beaucoup de maitrise dans son histoire, surtout sur un tempo qui n'arrête pas de monter pour finir en apothéose.
Stupor Mundi n'est pas une histoire du passé, c'est le présent, c'est notre présent, c'est notre doit de choisir, de chercher et de trouver.
Si vous êtes un amateur du Nom de la rose, cette BD est pour vous.
4 livres.
California Dreamin’, ça raconte d’abord l’histoire d’Ellen Cohen, alias Cass Elliot, alias Mama Cass, jusqu’à l’avènement de cet hymne hippie, titre phare du cœur des années 60. Car, comme son nom l’indique, cet album raconte aussi une chanson (une de mes chansons préférées, soit dit en passant, que je considère comme fondamentale dans l’histoire de la pop et du rock), sa genèse, comment on en est arrivé là, et donc raconte, par un bout, une histoire des années 60. C’est ce qui fait tout le prix et tout le charme de cet album crayonné (oui, oui, entièrement dessiné au crayon gris, au crayon de papier, chose à laquelle miss Bagieu ne nous avait pas habitués jusqu’ici, et c’est d’ailleurs assez beau, je trouve), croquant une vie, esquissant un portait.
Si la chronologie est plutôt respectée, ce n’est pas une biographie chiante et linéaire pour autant, l’auteur préférant éclater les points de vue de son récit au fil des rencontres et des individus intervenants dans la vie de son héroïne plutôt que d’adopter un point de vue de narratrice ou de se mettre à la place de Cass Elliot. Ce qui rend la lecture plus vivante, la narration plus subtile et le portrait plus touchant. Si l’on est amateur des Mamas & Papas (ce que je suis, bien évidemment), ça devient aussi une lecture qui s’écoute, les titres affluant tout seuls au détour d’une situation, d’un dialogue, d’un dessin… et on fredonne dans sa tête un petit Creeque Alley par ci, un petit I Saw Her Again par là, un petit Dedicated to the One I Love à l’occasion… Puis on finit carrément par aller mettre les disques dans/sur la platine pour prolonger un peu l’histoire, qui s’arrête justement au moment où commence l’aventure discographique qui suivra la déferlante California Dreamin’, ce qui est plutôt bon signe puisque, en général, à quelques exceptions près, plus j’apprends de choses sur les artistes, moins j’ai envie de me pencher sur leurs œuvres… (par exemple, ici, la personnalité de John Phillips ne donne pas super envie d’écouter ses chansons !).
Avec California Dreamin' Pénélope Bagieu signe, pour moi, son meilleur livre, et ça me fait rudement plaisir. :o)
(Du coup, je maintiens et confirme mon vote à 3 points par anticipation pour les Bulles d'Or 2015 ! :o))
parce que la pliure représente le coin de la pièce
ouais mais ca ne marche pas avec les superbes planches quand la maison n'est pas construite.
Et même dans la maison, je trouve que l'on perd un vrai plaisir de lecture. Je viens de comparer avec la preview sur un site concurrent et ami :o)) , pour moi il n'y a pas photo.
La pliure ne représente pas le coin de la pièce, la pliure empêche de voir la pièce.
Extrait de l'entretien avec McGuire dans le dernier Kaboom : "J'avais dès la signature du contrat [en 1999] l'idée de superposer la reliure de la bande dessinée au coin de la pièce où se déroule l'action, et d'utiliser l'architecture du livre pour ncarnet l'architecture de la pièce."
Tu peux tout à fait trouver que ça ne marche pas (j'étais plutôt sur ta ligne d'ailleurs), mais il faut en vouloir à McGuire d'avoir raté son coup et non à Gallimard.
J'ai été gêné par la pliure également. Ceci dit, l'éditeur aurait dû opter pour un dos souple de manière à ce que lecteur puisse ouvrir facilement son livre. Pour moi, c'est quand même Gallimard qui a raté son coup.
Gallimard a repris la même maquette que l'édition américaine. Il est innocent pour ce coup-là
parce que la pliure représente le coin de la pièce
ouais mais ca ne marche pas avec les superbes planches quand la maison n'est pas construite.
Et même dans la maison, je trouve que l'on perd un vrai plaisir de lecture. Je viens de comparer avec la preview sur un site concurrent et ami :o)) , pour moi il n'y a pas photo.
La pliure ne représente pas le coin de la pièce, la pliure empêche de voir la pièce.
Extrait de l'entretien avec McGuire dans le dernier Kaboom : "J'avais dès la signature du contrat [en 1999] l'idée de superposer la reliure de la bande dessinée au coin de la pièce où se déroule l'action, et d'utiliser l'architecture du livre pour ncarnet l'architecture de la pièce."
Tu peux tout à fait trouver que ça ne marche pas (j'étais plutôt sur ta ligne d'ailleurs), mais il faut en vouloir à McGuire d'avoir raté son coup et non à Gallimard.
J'ai été gêné par la pliure également. Ceci dit, l'éditeur aurait dû opter pour un dos souple de manière à ce que lecteur puisse ouvrir facilement son livre. Pour moi, c'est quand même Gallimard qui a raté son coup.
Premier hors série pour nos petites souris.
ces petits contes sont surement trop courts, loin de la force de la "hache noire", il n'empêche que cela rajoute une petite couche qui donne encore plus de poids à ce superbe univers.
Et puis des histoires à lire pour soi ou pour ses enfants avant de s'endormir de cette qualité, c'est quand même bien.
3 étoiles.
parce que la pliure représente le coin de la pièce
ouais mais ca ne marche pas avec les superbes planches quand la maison n'est pas construite.
Et même dans la maison, je trouve que l'on perd un vrai plaisir de lecture. Je viens de comparer avec la preview sur un site concurrent et ami :o)) , pour moi il n'y a pas photo.
La pliure ne représente pas le coin de la pièce, la pliure empêche de voir la pièce.
Extrait de l'entretien avec McGuire dans le dernier Kaboom : "J'avais dès la signature du contrat [en 1999] l'idée de superposer la reliure de la bande dessinée au coin de la pièce où se déroule l'action, et d'utiliser l'architecture du livre pour ncarnet l'architecture de la pièce."
Tu peux tout à fait trouver que ça ne marche pas (j'étais plutôt sur ta ligne d'ailleurs), mais il faut en vouloir à McGuire d'avoir raté son coup et non à Gallimard.
ça me rappelle que j'avais posté ceci sur le forum, il y a longtemps:
Effectivement, la première version de Ici date de 1989, une histoire NB de 6 pages.
Pour la question de la pliure que soulève crepp, une partie de l'image y disparait, c'est également génant; il y a le meme problème dans la V.O.?
Et oui, un simple format à l'italienne autait été vraiment bienvenu. Tel quel, je n'ai aucune envie d'acheter le livre, surtout après avoir vu les planches originales ; pour ceux qui sont sur Paris, je conseille l'expo signalée sur du9.
parce que la pliure représente le coin de la pièce
ouais mais ca ne marche pas avec les superbes planches quand la maison n'est pas construite.
Et même dans la maison, je trouve que l'on perd un vrai plaisir de lecture. Je viens de comparer avec la preview sur un site concurrent et ami :o)) , pour moi il n'y a pas photo.
La pliure ne représente pas le coin de la pièce, la pliure empêche de voir la pièce.
Bon tout a été dit je crois. Ce n'est pas juste une belle et simple idée, ce n'est pas juste un exercice de style, c'est une merveille qui touche par son intelligence et son propos.
j'ai aussi beaucoup pensé à ça en lisant l'album photos
même si McGuirre développe et enfonce le clou d'une plus forte manière.
Cela me fait encore plus comprendre que je ne suis qu'un petit grain de poussière dans ce tout, et qu'il faut que je profite des moments.
Alors pourquoi 4 étoiles et pas un coup de cœur ?? hein pourquoi ?!
Suis je le seul a avoir été gêné par le format ? j'ai vraiment été emmerdé par "la reliure" du milieu pour de nombreuse doubles pages. Pourquoi ne pas avoir utilisé un format à l'italienne par exemple.
Bon, je viens de lire Bon. J'ai parfois du mal avec Anouk Ricard. Pas forcément à cause du dessin, après lequel je ne cours pas mais auquel je me réhabitue assez vite. Non, il y a un certain ennui. Et il fut assez présent ici. Mais je reconnais qu'il y a quelques bonnes situations !
Ok, certes. Mais Gallimard, c'est aussi Quelques bons Sfar
Des adaptations parfois bien réussies
Des bullecompatriotes
Le dernier Allan Barte sorti hier
Des révélations
Des livres que je n'ai pas encore lus
Ou alors des traductions de livres bien prenants !
Tiens. Preuve que le temps passe, Bayou aura 10 ans l'année prochaine !