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Dix films, dix ans, des décennies et des bulledairiens [ Discussions générales, Duels, petits jeux rigolos... ] retour forum Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
| | | | Bon, puisque personne ne veut plus jouer, je continue mon cavalier seul...
J'en suis donc à 1992 et je balance ce top 10 :
Un cœur en hiver – Claude Sautet
Je devais être parfaitement dans le mood lorsque le film est sorti, car je fus touché en plein cœur. La partition de Claude Sautet, intimiste et ravageuse, est interprétée à la perfection par un trio d'acteurs (Béart, Auteuil, Dussolier) en état de grâce. Un film qui me bouleverse à chaque fois.
Simple Men – Hal Hartley
Troisième volet de ce que j'appellerais volontiers la "trilogie" d'Hal Hartley (après The Unbelievable Truth et Trust Me), ce film est un des summums du réalisateur indé américain estampillé 90's, avec une partie de sa formidable troupe d'acteurs, dont les incontournables Martin Donovan et Robert Burke, Karen Silas et les débuts d'Elina Löwensohn (ne manque qu'Adrienne Shelly pour que tout soit parfait).
Et puis ne serait-ce que pour cette scène, une de mes scènes de "danse" préférée, en écho à celle de Bande à part de Godard, sûrement… :
Avec, par ordre d'apparition, Martin Donovan, Elena Löwensohn, Bill Sage, Karen Sillas et Robert Burke, sur un musique de Sonic Youth.
Et hop ! Petite piqûre de rappel de la scène du Bande à part de Jean-Luc Godard (une autre de mes préférées, donc), avec la divine Anna Karina, entourée de Claude Brasseur et Samy Frey :
Les habitants – Alex van Warmerdam
Découvert Van Warmerdam avec ce film, barré, étrange et décalé, comme tous ses films, à l'humour froid plutôt spécial mais efficace (enfin pas pour tout le monde, mais moi, j'adhère ! :o)).
Le souper – Edouard Molinaro
Formidable tête-à-tête entre Claude Brasseur/Fouché et Claude Rich/Talleyrand. Un huis-clos prenant et passionnant (enfin il faudrait que je le revoie un jour, mais à l'époque j'avais trouvé ça prenant et passionnant).
Beau fixe – Christian Vincent
Deux ans après la révélation de La discrète, Christian Vincent revient avec un film rohmérien en diable, construit autour d'un quatuor d'actrices débutantes, dont la magnifique Isabelle Carré (coup de foudre instantané) et Elsa Zylberstein, que j'avais déjà vue dans le Van Gogh de Pialat. Estelle Larivaz et Judith Rémy ne firent pas les mêmes carrières. Mon film préféré de Christian Vincent.
Wayne's World – Penelope Spheeris
Wayne's World, Wayne's World, party time, excellent ! (ça marche aussi avec "mégateuf"). What else ? Un des films les plus cons du monde, un régal. (Et puis Tia Carrere en Cassandra, hein, quand même, hein…)
Retour à Howards End – James Ivory
Du grand James Ivory, d'après E. M. Foster. Helena Bonham Carter, Emma Thompson, Vanessa Redgrave… Que demande le peuple ? Sans compter Anthony Hopkins, qui fera merveille l'année suivante dans Les vestiges du jour, toujours avec Emma Thompson (le chef-d'œuvre d'Ivory ?)
Porco Rosso – Hayao Miyazaki
Un Miyazaki historico-politique, mais la magie opère toujours.
Toys – Barry Levinson
Peut-être un des films les plus sous-estimés de tous les temps. J'aime beaucoup cette fable onirique, voire surréaliste, aux couleurs vives (magnifiques décors et costumes) dans laquelle Robin Williams et Joan Cusack (la sœur de…) s'en donnent à cœur joie. A réhabiliter d'urgence.
Dracula – Francis Ford Coppola
Coppola redonne de la hauteur au Dracula de Bram Stoker. Et puis cette scène avec Winona-Ryder-my-Love et la brume verte… Mon dieu mon dieu mon dieu…
Bonus tracks qui méritent au moins une citation :
L'œil qui ment – Raul Ruiz (un rien bizarre, avec un étonnant Didier Bourdon)
Versailles Rive-Gauche – Bruno Podalydès (ou les beaux débuts des frères Podalydès)
Conte d'hiver – Eric Rohmer (parce que)
Le voyage – Fernando E. Solanas (très très beau film, à voir sans hésiter)
Impitoyable – Clint Eastwood (the return of the Clint)
Riens du tout – Cédric Klapish (ou les bons débuts de Klapish... Hélas, la suite ne fit que me décevoir...)
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| SydN, 22.08.2013 à 0:06 | 352166 |
| | | décidemment...
on n'a vraiment pas les mêmes goûts :)
A par Kafka, aucun des films que tu cite ne mériterais une place dans le classement pour moi...
Et puis je préfère netteemnt la cité des enfants perdus à Delicatessen. Delicatessen que j'aimais beaucoup avant, me fait trop chier maintenant, alors que la cité, je trouve toujours que c'est un film pour enfant vraiment culloté, avec de vraies scènes cultes (comme le chant de noël de Krank).
Et Miller's crossing est un des meilleurs Coen et pi c'est tout !
nan mais. |
| | | | Pour moi, 1991 fut une grande année cinématographique.
Tentons donc un top 10 :
La double vie de Véronique – Krzysztof Kieslowski
Révélation d'Irène Jacob et, pour moi, de Kieslowski. Une histoire envoûtante, légèrement "fantastique" sur les bords (une Française, Véronique, et une Polonaise, Weronika, qui ne se connaissent pas, sont en fait une seule et même personne), portée la non moins envoûtante musique de Zbigniew Preisner et l'interprétation de la magnifique Irène Jacob en état de grâce. Un film vraiment beau, très beau.
Urga – Nikita Mikhalkov
Là encore, un film très beau. Un éleveur et sa petite famille vivent seuls dans la steppe mongole, en harmonie avec la nature. Un jour, un camionneur russe se rendant en Chine tombe en panne près de leur yourte… Mikhalkov filme avec maestria paysages et personnages, aborde avec humour et fantaisie le choc des cultures et des civilisations, "sauvages" et urbaines. Et là aussi, une musique envoûtante signée par un Steve Hillage inspiré et ponctuée par la belle voix de Badema. Magnifique.
Ombres et brouillard – Woody Allen
Ce film-hommage au cinéma expressionniste allemand (et surtout à M le maudit), mais aussi à l'univers de Kafka et à des trucs genre Freaks, vaut d'abord pour son ambiance et son superbe noir et blanc. Un très bel exercice de style comme Woody Allen les affectionne parfois, mâtiné d'humour typiquement allénien bien évidemment.
Kafka – Steven Soderbergh
A rapprocher du film de Woody Allen ci-dessus. Pour l'ambiance, pour l'univers kafkaïen, pour le soin apporté à la photo. Pas une bio de Kafka, Soderbergh est bien trop malin pour ça, mais une fiction plongeant Kafka dans l'univers de ses propres romans. Moi, j'ai trouvé ça brillant.
Delicatessen – Marc Caro & Jean-Pierre Jeunet
Un régal visuel, loufoque et poétique. J'avais fondé beaucoup d'espoir sur ce duo. Et puis il eut La cité des enfants perdus, grosse déception. Et puis Caro s'est barré. Et puis Jeunet m'a saoulé. Reste ce petit bijou.
La belle noiseuse – Jacques Rivette
Oui, je l'avoue, j'y étais allé pour voir Emmanuelle Béart évoluer dans le plus simple appareil (j'étais encore en pleine période Emmanuelle Béart à cette époque), et j'ai découvert Jacques Rivette. Et un chef-d'œuvre. Dans sa version de 4h00 en plus ! Tout, de la mise en scène à l'interprétation, nous permet d'entrer dans les affres de la création (picturale, certes, mais aussi cinématographique, voire artistique tout court), de dénouer les liens ambiguës qui lient le peintre et son modèle, de questionner l'idée de possession (dans les relations humaines, amoureuses, artistiques…). De la belle ouvrage, du genre qui remue.
Le silence des agneaux – Jonathan Demme
Oui, j'ai tremblé avec Clarisse/Jodie Foster, et oui, Hannibal Lecter/Anthony Hopkins m'a terrifié. Et j'ai aimé ça. Parfois, le thriller, ça marche à la perfection, et c'est le cas ici.
Riff Raff – Ken Loach
Ken Loach pose ici les jalons de ce qui peut être qualifié de comédie sociale typiquement loachienne, pleine d'humour british, de classes sociales défavorisées, d'humanité débordante, de drames poignants, parfois. Un Ken Loach très en verve, bien épaulé par un Robert Carlyle alors débutant.
Frankie et Johnny – Garry Marshall
Oui, bon, chacun ses faiblesses, hein. J'ai une tendresse immense et un amour immodéré pour cette comédie sentimentale, catégorie classes populaires (et un rien dramatique aussi). Al Pacino cabotine à fond (c'est ça qui est bon) et Michelle Pfeiffer est touchante et plus belle que jamais (selon moi, bien évidemment… En plus, comme pour Emmanuelle Béart, j'étais encore en pleine période Michelle Pfeiffer à cette époque aussi… Amoureux, quoi, pour changer… :o) Et ce film ne fit évidemment rien pour freiner cet amour déraisonnable).
The Commitments – Alan Parker
Décidément, j'étais très "classes populaires" à cette époque. A moins que ce ne soit une tendance générale du cinéma au début des 90's… Et puis bon, la musique quoi, merde ! Et Alan Parker s'y connaît, en musique populaire anglo-saxonne, non ?
Aux portes de mon top 10, une bonne douzaine de films, dont certains mériteraient de figurer dans un top 10, si le cœur vous en dit :
Epouses et concubines – Zhang Yimou (Rhâââ Gong Li !)
JFK et The Doors – Oliver Stone (Très en forme le Stone à cette époque)
Une époque formidable – Gérard Jugnot (encore de la comédie sociale de bonne qualité. Décidément…)
Netchaïev est de retour – Jacques Deray (encore une faiblesse de ma part)
Plaisir d'amour – Nelly Kaplan (A voir. Vraiment. Assez jubilatoire.)
Van Gogh – Maurice Pialat (Magnifique Dutronc, très bon Pialat)
La divine comédie – Manoel de Oliveira (Ne serait-ce que pour Leonor Silveira et Maria de Medeiros)
La famille Addams – Barry Sonnenfeld (très bonne adaptation de la série, débuts fracassants de la toute jeune Christina Ricci en Wednesday, et puis Christopher Lloyd…)
Dead Again – Kenneth Brannagh (impeccable incursion du Shakespeare's fan dans le thriller)
Hot Shots! – Jim Abrahams (si si !)
L'opération corned-beef – Jean-Marie Poiré (si si, aussi ! :o)
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| | | | Pas vu beaucoup de tes films, Pierre.
D'accord avec toi sur Miller's Crossing. Vu il n'y a pas longtemps pour la première fois et pas emballé plus que ça. Pour en revenir à une discussion avec SydN il y a un moment, je crois que je suis finalement plus Coen post-Fargo que Coen pré-Fargo, contrairement à SydN.
(P.S. : Syd, tu as en partie raison car Miller's Crossings est sorti en 1991 en France, mais en 1990 aux USA).
Sinon, j'aime aussi beaucoup Aki Kaurismäki, mais je n'ai pas vu ce film. Il faudra que j'y remédie, ton résumé donne envie...
Pour l'instant, sur les quatre que j'ai vus, mes préférés sont L'homme sans passé et Le Havre. J'ai un peu moins aimé Au loin s'en vont les nuages et j'ai eu un peu de mal avec Les lumières du faubourg, sans détester non plus, cela dit.
Bon, demain (ou après-demain), j'attaque 1991 ! |
| SydN, 25.07.2013 à 16:45 | 352001 |
| | | Miller's crossing il me semble que c'est 91, mais bon, on a l'habitude d'avoir des titres qui se chevauchent... |
| Pierre, 23.07.2013 à 17:02 | 351965 |
| | | Oups, je suis en villégiature quelque part à la campagne, dans la France caniculaire, mais je propose malgré tout un petit top (suis pas sûr d'être arrivé à 10) quelques notes jetées à la diable :
-Aki KAURISMAKI, J’ai engagé un tueur.
Kaurismaki est un mon cinéaste préféré et je place à peu près tous ses films au même niveau. Ici, c'est la première fois qu'il tourne un film dans une autre langue que le finnois. L'action est à Londres, le héros un Français occupe un emploi de bureau. Suite à un plan social, il est licencié. Il cherche à mettre fin à ses jours sans y parvenir. Il passe alors un contrat avec un tueur à gage, le contrat étant sur sa propre tête. Sauf qu'avant l'execution du contrat, il tombe amoureux et renonce à son projet. Mais n'est-il pas déjà trop tard ? Le style de Kaurismaki est une épure colorée, entre Ozu, Bresson et Hitchcock. Minimalisme et efficacité des plans et du montage. Naïveté et humour décalé. Le clou du film: l'apparition de Joe Strummer himself, qui chante "burning lights" s'accompagnant de sa seule guitare, dans un pub, cependant que le héros à des tueurs à ses trousses.
-Raoul PECK, Lumumba, la mort d’un prophète (documentaire).
Date de 1990, mais n'a du sortir que plus tard. J'ai du le voir à la télé sur les conseils de mon prof d'histoire. Patrice Lumumba, héros de l'indépendance du Congo belge, abattu en plein vol par les services secrets américains qui lui préférèrent Mobutu, il aurait pu devenir un guide pour les pays d'Afrique noire s'il n'avait eu le tort d'être trop à gauche.
-Martin SCORSESE, Les affranchis .
Plus que le fond en lui-même (que j'ai oublié), et la qualité de l'interprétation, je garde surtout un souvenir fasciné de la vision de ce film qui est à la fois une grande fresque, mais aussi un chef d'oeuvre de montage, avec des changements de rythmes brusques et tourbillonnants nous emportant dans le délire de son narrateur et personnage principal en proie à l'abus de cocaïne perdant prise avec la réalité (inspiré de l'expérience personnelle du réalisateur ?) ...
-Paul SCHRADER, Etrange séduction.
L'incarnation à l'écran la plus fascinante selon moi, de Christopher Walken. Le film est adapté (par Harlod Pinter) d'un roman de Ian McEwan, l'auteur d'Expiation. A Venise, un jeune couple innocent, tombe dans les griffes perverses d'un autre couple plus âgé. Le film n'a pas la lourdeur caractéristique des films (et scénarios) habituels de Paul Schrader (Taxi Driver, Hardcore ...). C'est un objet raffiné, fascinant et tordu, qui cultive un suspense débouchant un dénouement à la hauteur des espoirs qu'il a fait naître. Je me souviendrai toujours des premiers et derniers mots que prononce Christopher Walken: "My father was a very big man. And all his life he wore a black mustache ..."
-Luis MANDOKI, La Fièvre d'aimer.
D'un réalisateur pour le moins obscur, le récit impressionnant d'une relation sexuelle fiévreuse entre deux êtres que tout oppose: âge, milieu social, religion. Un jeune veuf Juif (James Spader) et une serveuse de vingts ans son aînée (Susan Sarandon). Vraiment très fort, âpre et sans concession.
-Andrej, WAJDA, Korczak.
Un film sobre et émouvant, racontant le destin d'un médecin polonais pendant la seconde guerre mondiale, en charge de l'orphelinant du ghetto de Varsovie. Bien au dessus de la Liste de Schindler.
-Brian DE PALMA, Le bûcher des vanités
Vu récemment, une très bonne surprise, ce bide mémorable est pour moi un très bon film, qui en dépit de certains tics de mise en scène agaçants, et une certaine lourdeur du trait, a gardé toute sa force, un regard sur l’Amérique tout sauf complaisant. Le plan séquence (par sa longueur) qui ouvre le film est anthologique.
-Woody ALLEN, Alice.
Voir ce que dit Charlie Brown.
Autres films:
-Abel FERRARA, The King of New York.
Dans mon souvenir c'était très bien mais je serais bien en peine de résumer le film pour celui qui ne l'aurait pas vu. Une métropole la nuit, il pleut. Un parrain revient dans son fief après plusieurs années en prison. Je me rappelle tout de même Christopher Walken, dans une tragédie moderne, et livrant composition "shakespearienne" ...
Les frères COEN, Miller’s Crossing.
Belle reconstitution mais Bof. Peut-être trop premier degré pour un film des Frères Coen.
-Joe DANTE, Gremlins 2.
ça me fait toujours bien rigoler.
-Francis Ford COPPOLA, Le parrain 3.
Très esthétique.
-Clint EASTWOOD, Chasseur blanc, cœur noir.
Pas un grand Eastwood mais le propos, inspiré je crois d'une page de la vie de John Huston, est très intéressant. Réflexion sur la vanité et le mépris de l'homme blanc face à l'Afrique et à sa "primitivité" fascinante.
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| SydN, 23.07.2013 à 13:48 | 351960 |
| | | Bon...
91 ? :) |
| | | | Il me semble n'avoir vu que le Hot Spot de Dennis Hopper dans sa filmographie. Mais j'en ai gardé un souvenir si mémorable que ça lui donne un accès direct à mon panthéon personnel rayon actrices (ce qui n'est pas un critère de qualité suffisant, je vous l'accorde, mais je n'en ai cure). |
| SydN, 18.07.2013 à 8:11 | 351922 |
| | | Pierre : | Charlie Brown : |
Et moi aussi, Jennifer Connelly m’a fait le même effet… :o)
(Virginia Madsen était très bien aussi, mais elle ne m’a jamais fait le même effet…) |
J'ai du faire un effort ... phénoménal pour me rappeler qui était Jennifer Connelly ! L'ado de Phenomena de Dario Argento mais après cela, chronologiquement parlant, en consultant sa filmographie, je m'aperçois que je n'ai vu aucun film où elle ait joué. Ne m'accablez pas ... |
Il fait que tu regardes Dark city, et Requiem for a dream.
Apres le reste est tout a fait dispensable, voire a éviter (natament Hulk, Pollock et le jour ou la terre s'arreta,vraiment sans interet a mon sens) |
| Pierre, 17.07.2013 à 21:34 | 351919 |
| | | Charlie Brown : |
Et moi aussi, Jennifer Connelly m’a fait le même effet… :o)
(Virginia Madsen était très bien aussi, mais elle ne m’a jamais fait le même effet…) |
J'ai du faire un effort ... phénoménal pour me rappeler qui était Jennifer Connelly ! L'ado de Phenomena de Dario Argento mais après cela, chronologiquement parlant, en consultant sa filmographie, je m'aperçois que je n'ai vu aucun film où elle ait joué. Ne m'accablez pas ... |
| Pierre, 17.07.2013 à 21:26 | 351918 |
| | | Mr_Switch : | J'avais vu *Milou en Mai* en toute innocence à la télé, sans doute à sa première diffusion. A priori seul. Je n'ai pas du comprendre grand chose mais l'atmosphère avait dû m'envouter (je devais voir le beau sans trop comprendre le moins beau...). J'en garde un bon souvenir. |
je te crois: Bruno Carette qui palpe les roberts de Dominique Blanc, ça c'est du souvenir, petit polisson va ! |
| | | | Pierre : |
Pour remettre les choses dans leur contexte, j'avais 11 ans cette année-là, et pour moi le cinéma se résumait alors au film du dimanche soir avec Belmondo qui passait à la télé (Cartouche, l'homme de Rio, les mariés de l'an 2... que de merveilleux souvenirs! ), et curieusement aux films de Chaplin que j'avais en cassette vidéo (mon préféré était les lumières de la ville). On ne m’emmenait au cinéma que pour voir des reprises de Walt Disney ou des films éminemment "tout public" (Danse avec les loups, par exemple) mais les choses ont basculées quand je me suis mis, dans ces eaux là, à enregistrer (et visionner le lendemain en rentrant de l'école) systématiquement tous les films que donnaient le Cinéma de minuit et le Ciné-club, instruit au préalable par les critiques éclairées que Jacques Siclier publiait dans Télérama: c'était presque toujours des cycles consacrés à un réalisateur (rarement un thème) Jean Renoir, Marcel Carné, Julien Duvivier, Fritz Lang, Capra. Pour moi un bon film était: en noir et blanc, tourné avant 1960, si possible français, et le son devait crachoter. Voilà pour les origines de ma cinéphilie classique.
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Précoce, donc.
Personnellement, je pars de plus loin.
J’ai été élevé avec la télévision (années 70 pour mon enfance, années 80 pour mon adolescence), dans une famille de basse classe moyenne et d’extraction populaire, pas vraiment cultivée. Mes parents ne lisaient pas, ou si peu… (essentiellement Télé 7 Jours pour ma mère et L’Auto-Journal pour mon père… Peu de livres à la maison…). Nous n’avions pas trop les moyens de partir en vacances ni de voyager (essentiellement camping en été, en France, avec des amis de mes parents) et nous ne sortions quasiment jamais. Et jamais au cinéma, qui, de toute façon, était trop éloigné, vu que nous habitions dans un village à une trentaine de kilomètres de la ville la plus proche.
J’ai donc fais mes classes "cinéphiliques" en biberonnant le cinéma populaire proposé par la télévision française. Nous n’avons eu un magnétoscope que tard dans les années 80 (1987 si je me souviens bien… J’avais 16 ans…). Ce n’est donc qu’à partir du lycée que j’ai commencé à faire la même chose que toi : enregistrer certains cycles du Ciné-club d’Antenne 2 et du Cinéma de Minuit de FR3. Ça m’a ouvert des horizons nouveaux. C’était jouissif. A la fin du lycée, comme j’étais au lycée en ville, j’ai commencé à fréquenter les salles de cinéma. D’abord grand public, puis de plus en plus classées Art et Essais, surtout après le bac. J’ai tout de suite trouvé que l’expérience du cinéma en salle était sans commune mesure avec n’importe quelle autre expérience de visionnage de films. Dès la fin du lycée, tout mon argent de poche passait donc dans les salles de cinéma (et les bouquins - BD comprises - et les disques aussi… mais bouquins et disques étaient plus chers... Ils le sont toujours, d'ailleurs...).
Pierre : |
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Cyrano de Bergerac – Jean-Paul Rappeneau
Ça, c’est du Gérard ! |
Son dernier grand rôle au compteur, non ? |
Oui. Avec le Leopold d’Uranus, justement, la même année.
Pierre : |
J’ai une anecdote à ce sujet : je suis allé voir ce film à sa sortie au cinéma avec mes parents (ainsi que ma grand-mère, ce qui était exceptionnel, la traîner dans un endroit public) et nous avions tous été très enthousiastes. Quelques temps après, nous sommes allé à Saumur visiter des amis de mes parents qui étaient agrégés et docteurs de lettres* (les amis pas mes parents), des gens aux mœurs très policées, affables. Il a été question du film. Ils ont laissé l’enthousiasme s’exprimer jusqu’au bout, le ponctuant de regards entendus et de sourires compassés, puis se sont lancés, toujours sur un mode excessivement courtois (en employant ce ton que les professeurs réservent aux élèves un peu simple d’esprit), dans un démontage en règle du film, des partis pris du réalisateur et de la composition de Depardieu. Des peines-à-jouir, voilà ce qu’étaient ces gens pourtant si cultivés, si raffinés. Mon père en était mortifié (ma mère quant à elle resta sur sa position), et en public, par la suite je l’ai vu s’humilier à reprendre à son compte les arguments qui avaient détruit ce film qu’il avait aimé…
* à présent au CNRS occupés à décortiquer en laboratoire les débris de poèmes hermétiques de quelque obscur littérateur
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Excellent ! :o)
Je voudrais pas généraliser ni faire du populisme à deux balles, mais ma pauvre expérience en la matière confirme que les gens considérés comme cultivés (voire intellectuels) et raffinés sont souvent des peines-à-jouir, comme tu dis.
Pierre : |
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Milou en mai – Louis Malle
Mai 68 vu de biais par Louis Malle. Déliquescence d’une famille bourgeoise dans un décor champêtre, sur fond de parenthèse enchantée et de France paralysée. Avec un grand Piccoli et un Bruno Carette prometteur, hélas. |
Joli Mai, joli film, je revois très bien Piccoli dans un ruisseau, pêchant les écrevisses et j'entends la musique de Stéphane Grapelli (et puis Bruno Carette qui déclare quand on lui demande ses opinions politiques : « oh moi je suis grimaldiste »). Mais j’ai peur que le film ait vieilli formellement parlant… Je ne crois pas que je le reverrais.
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Je l’ai revu il y a quelques années. Toujours avec un certain plaisir. Et puis la musique de Grapelli fait partie du charme de l’ensemble.
chrisB : |
Hot spot (Jennifer si tu me lis)
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Au seuil de mon top 10. J’ai dû l’éliminer pour faire une place à Milou en mai, justement. Et moi aussi, Jennifer Connelly m’a fait le même effet… :o)
(Virginia Madsen était très bien aussi, mais elle ne m’a jamais fait le même effet…)
chrisB : |
Mais pas une énorme année :)
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Non, pas énorme, effectivement. En revanche, 1991, ça va faire mal !
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| chrisB, 16.07.2013 à 22:51 | 351897 |
| | | Hop
Conte de printemps
The king Of New york
Nikita
Hot spot (Jennifer si tu me lis)
Les affranchis
Un thé au Sahara
Edward aux mains d'argent
Jugatsu
Nos années sauvages
Mais pas une énorme année :)
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| | | | J'avais vu *Milou en Mai* en toute innocence à la télé, sans doute à sa première diffusion. A priori seul. Je n'ai pas du comprendre grand chose mais l'atmosphère avait dû m'envouter (je devais voir le beau sans trop comprendre le moins beau...). J'en garde un bon souvenir.
*La gloire de mon père*, c'est le premier film que j'ai vu au cinéma, avec l'école.... |
| Pierre, 16.07.2013 à 22:46 | 351895 |
| | | SydN : | 1990 :
1- Les affranchis
Un de mes Scorsese préféré. Je préfère Scorsese quand il est dans cette fluidité et cette légèreté apparente (comme dans After Hour aussi, ou même à tombeau ouvert), que dans sa mise en scène "de cadre" comme je l'appelle (Casino), ou sa mise en scène pompière (Gang of New York, Hugo Cabret). Reste que Taxi driver est un putain de chef d'oeuvre, pourtant bien loin de la fluidité et légèreté suscité. Comme quoi, y a pas de règle.
2- Misery
Certainement le meilleur film "sérieux" de Rob Reiner, et l'un de ses meilleur film tout court. Peut-être le meilleur script adaptant Stephen King, écrit par le virtuose William Goldman. Kathy Bates dans un role mémorable. Une tension et un montage subtil et millimétré sans être trop froid.
3- Danse avec les loups
Long, mais vraiment beau. Après, je ne l'ai pas revu depuis 15 ans...
7- Sailor et Lula
Pas mon Lynch préféré, je lui trouve énormément de défauts d'ailleurs. Je le trouve même très chiant par moment. Mais il y a de telles scènes incroyables, qu'il ne peut pas être fondamentalement naze. Ca reste un objet cinématographique rare et iconoclaste.
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J’acquiesce (ceux que j'ai zappé c'est que je ne les ai pas vus).
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Night on earth (Jarmush), le parrain 3, le mystere von bulow, the king of new york, Alice (cité par Charlie) |
Ceux-là, sont recommandables.
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le chateau de ma mère (parce que j'habite Aubagne), A la poursuite d'octobre rouge (trouvé l'intrigue très bien mais la mise en scène très bof, limite mauvaise même) |
Très bon souvenir, les adaptations de Pagnol. C'est de ce que j'ai voulu prolonger mon plaisir par la découverte des oeuvres originales que m'est venu le goût de la lecture (sous-entendu, des livres sans images dedans). Sinon il y a eu une émission l'autre jour sur france inter consacrée à McTierman (dont j'ignorais les dramatiques déboires judiciaires). |
| Pierre, 16.07.2013 à 22:22 | 351893 |
| | | Charlie Brown : |
Je relance donc de 10 pour l’année 1990
Uranus – Claude Berri
Oui, je trouve cette adaptation de Marcel Aymé excellente. L’interprétation des acteurs y est pour beaucoup. Casting parfait. Un bel échantillon des grands acteurs du moment (et parmi mes préférés) : Noiret, Marielle, Galabru, Prévost, Luchini, Desarthe, Michel Blanc… et Depardieu, magnifique en bistrot qui découvre la poésie et se met à pondre des alexandrins en comptant sur ses doigts :
Passez-moi Astyanax, on va filer en douce
Attendons pas d’avoir les poulets à nos trousses. |
Je me rappelle très bien la sortie de ce film, pour sa superbe affiche signée … Jacques Tardi et qui relancerait à elle seule notre petit débat de l’autre jour. Télérama avait écrit à l’époque : « seule entorse au livre de Marcel Aymé, Gaigneux le coco sympa » (de mémoire). Et effectivement, pour avoir lu l’original, le film de Claude Berri est une trahison (certes pour de généreuses motivations), tant il est impensable d’imaginer un communiste sympathique chez Marcel Aymé. Dans le livre il est aussi minable que les autre (Archambaud excepté, pour lequel l’auteur paraît avoir plus d’indulgence). C’est une vision extrêmement noire de l’humanité et d’une lucidité inspirée des évènements récents (je crois que l’ouvrage date de 1949) quand d’autres idéalisaient les faits d’armes de la Résistance. Le film de Berri fait très « qualité française » avec un souci de la reconstitution louable quoique parfois malhabile (Marielle lisait un journal d’époque, au papier jauni !). Les acteurs sont tous bons (y compris Galabru en effet dont c'est l'un des rares « bons » films –il n’y a je crois que le Juge et l’assassin qui vole très haut dans une filmographie affligeante) sauf Noiret qui en fait des tonnes dans sa tirade finale sur Uranus. Pour en revenir à Tardi, je ne sais pas s’il aurait accepté l’idée d’en faire l’affiche si le propos du livre n’avait été atténué par un passage en machine « les cocos sont des braves gens » ... Je plaisante.
Ah et sinon, Léopold qui fait du Racine, c'est formidable. Son distique Passez-moi Astyanax, on va filer en douce,
Attendons pas d’avoir les poulets à nos trousses devrait trouver sa place dans toute anthologie de la poésie en langue française qui se respecte.
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La discrète – Christian Vincent
Premier long de Christian Vincent. Fin, subtil, amusant, intelligent. Fabrice Luchini dans ses œuvres. Irrésistible. |
Un peu rhomérien dans mon souvenir, on pense aussi aux liaisons dangereuses bien sûr. Je me souviens de Luchini laissant dans un café les deux femmes de sa vie et disant : je reviens, je vais acheter le Monde. Ah ah.
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Edward aux mains d’argent – Tim Burton
Peut-être mon Burton préféré (avec Sleepy Hollow). Et puis Winona Ryder, forcément... |
Je ne l’ai vu qu’une fois, et j’avais beaucoup aimé mais je ne me souviens de rien sinon la scène d’ouverture avec le ballet des voitures qui sortent de leur banlieue proprette, et un concours de coiffure aux résultats esthétiquement contestables !
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Alice – Woody Allen
Mineur, peut-être... Très sous-estimé, assurément. J’ai toujours trouvé un charme fou à cette histoire fantastique catégorie invisibilité. |
C’est celui avec le médecin chinois et le saxophoniste ? Pour moi c’est largement au-dessus de tout ce que Woody Allen a fait après Deconstructing Harry. Un très beau portrait de femme. Il était encore amoureux de Mia !
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Cyrano de Bergerac – Jean-Paul Rappeneau
Ça, c’est du Gérard ! |
Son dernier grand rôle au compteur, non ? J’ai une anecdote à ce sujet : je suis allé voir ce film à sa sortie au cinéma avec mes parents (ainsi que ma grand-mère, ce qui était exceptionnel, la traîner dans un endroit public) et nous avions tous été très enthousiastes. Quelques temps après, nous sommes allé à Saumur visiter des amis de mes parents qui étaient agrégés et docteurs de lettres* (les amis pas mes parents), des gens aux mœurs très policées, affables. Il a été question du film. Ils ont laissé l’enthousiasme s’exprimer jusqu’au bout, le ponctuant de regards entendus et de sourires compassés, puis se sont lancés, toujours sur un mode excessivement courtois (en employant ce ton que les professeurs réservent aux élèves un peu simple d’esprit), dans un démontage en règle du film, des partis pris du réalisateur et de la composition de Depardieu. Des peines-à-jouir, voilà ce qu’étaient ces gens pourtant si cultivés, si raffinés. Mon père en était mortifié (ma mère quant à elle resta sur sa position), et en public, par la suite je l’ai vu s’humilier à reprendre à son compte les arguments qui avaient détruit ce film qu’il avait aimé…
* à présent au CNRS occupés à décortiquer en laboratoire les débris de poèmes hermétiques de quelque obscur littérateur
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Milou en mai – Louis Malle
Mai 68 vu de biais par Louis Malle. Déliquescence d’une famille bourgeoise dans un décor champêtre, sur fond de parenthèse enchantée et de France paralysée. Avec un grand Piccoli et un Bruno Carette prometteur, hélas. |
Joli Mai, joli film, je revois très bien Piccoli dans un ruisseau, pêchant les écrevisses et j'entends la musique de Stéphane Grapelli (et puis Bruno Carette qui déclare quand on lui demande ses opinions politiques : « oh moi je suis grimaldiste »). Mais j’ai peur que le film ait vieilli formellement parlant… Je ne crois pas que je le reverrais.
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| Pierre, 16.07.2013 à 22:01 | 351892 |
| | | Mr_Switch : | Pfff, on peut reprocher d'avoir fait de Retour vers le Futur une trilogie, alors que c'était un one-shot. Mais reprocher l'épisode 3 n'a pas de sens, puisque le 2 et le 3 ont été écrit et filmé en même temps. Le problème du 2 n'est d'ailleurs pas vraiment d'être la suite du 1 mais plutôt d'être l'introduction au 3.
Bon, j'avoue, je ne peux pas m'empêcher de regarder cette trilogie régulièrement. Un péché mignon, en quelque sorte. |
Je ne me lasse pas du premier. Après, sur les suites je suis mitigé. Il y en a un au far-west qui est pas mal et un autre dans le futur que j'ai trouvé naze. Je trouvais juste amusant de souligner l'abondance de ces suites sur l'année 1990. |
| | | | Pfff, on peut reprocher d'avoir fait de Retour vers le Futur une trilogie, alors que c'était un one-shot. Mais reprocher l'épisode 3 n'a pas de sens, puisque le 2 et le 3 ont été écrit et filmé en même temps. Le problème du 2 n'est d'ailleurs pas vraiment d'être la suite du 1 mais plutôt d'être l'introduction au 3.
Bon, j'avoue, je ne peux pas m'empêcher de regarder cette trilogie régulièrement. Un péché mignon, en quelque sorte. |
| Pierre, 16.07.2013 à 21:12 | 351889 |
| | | Pour se rafraîchir la mémoire: films sortis en 1990.
Je me suis lancé un peu vite, et je m'aperçois que je n'ai pas de vision claire du cinéma des années 90 ... Je serais bien en peine de citer les 10 meilleurs films de l'année 1990 !
Pour remettre les choses dans leur contexte, j'avais 11 ans cette année-là, et pour moi le cinéma se résumait alors au film du dimanche soir avec Belmondo qui passait à la télé (Cartouche, l'homme de Rio, les mariés de l'an 2... que de merveilleux souvenirs! ), et curieusement aux films de Chaplin que j'avais en cassette vidéo (mon préféré était les lumières de la ville). On ne m’emmenait au cinéma que pour voir des reprises de Walt Disney ou des films éminemment "tout public" (Danse avec les loups, par exemple) mais les choses ont basculées quand je me suis mis, dans ces eaux là, à enregistrer (et visionner le lendemain en rentrant de l'école) systématiquement tous les films que donnaient le Cinéma de minuit et le Ciné-club, instruit au préalable par les critiques éclairées que Jacques Siclier publiait dans Télérama: c'était presque toujours des cycles consacrés à un réalisateur (rarement un thème) Jean Renoir, Marcel Carné, Julien Duvivier, Fritz Lang, Capra. Pour moi un bon film était: en noir et blanc, tourné avant 1960, si possible français, et le son devait crachoter. Voilà pour les origines de ma cinéphilie classique.
Cela dit, ça ne m'a pas empêché de voir à peu près toutes les grosses productions américaines de la décennie qui ont rigoureusement été diffusées par les chaînes de télévision pour notre édification, et a fait de notre génération, la bande de décérébrés que l'on sait. Quand je consulte la liste des films américains sortis en 1990, tout cela me semble dégager une grande familiarité créée par les diffusions et rediffusions: combien de resucées (Gremlins 2, de Robocop 2, Predator 2) et de suites de suites (des Parrain 3, des retour vers le futur 3 ... Quelle imagination !) Toutefois, tout cela ne me paraît rétrospectivement pas si mauvais, il y a eu pas mal de bonnes comédies ou de bon films d'action dans le flot de la production et ce n'est pas sans une pointe de nostalgie, que je vois défiler ces titres aux noms évocateurs: À la poursuite d'Octobre rouge, Arachnophobie, Ghost, Total Recall, Pretty Woman ...
Pour ce qui me concerne, je crois que le plus simple sera d'abord de critiquer les goût des autres avant de dévoiler les miens. Gare à vous ! |
| | | | @ SydN et Pierre : Les Affranchis, j’avais pas trop accroché à sa sortie et ne l’ai pas revu depuis. J’avais bien aimé, mais sans plus. J’ai bien peur que Martin Scorsese fasse partie de ces cinéastes dont je reconnais le réel talent (il faudrait être d’une totale mauvaise foi pour le nier) mais dont les films me laissent un peu de marbre, voire me déplaisent. Je range aussi Stanley Kubrick (lynchez-moi !) ou Quentin Tarantino dans cette catégorie. Scorsese fait un cinéma trop "viril" (même s’il se fout pas mal de la gueule des mecs en général), trop masculin, parfois trop violent, pour moi.
Mes films préférés de Scorsese sont After Hours, parce que hilarant, absurde et déjanté, et Le temps de l’innocence, parce qu’à contre-emploi dans une adaptation d’Edith Wharton qui fait dans le sentiment, la violence feutrée et la finesse, et ça lui va plutôt bien (même si, du coup, il n’a eu aucun succès... mais j’y reviendrai quand on abordera l’année 1993...)
@ SydN : d’accord avec toi pour Danse avec les loups (non revu depuis sa sortie), The Doors et Sailor et Lula. Mais ce n’est pas assez pour être dans mon top 10. :o)
P.S. : Ah oui tiens, j’ai peut-être oublié Le mystère Von Bulow...
P.S. 2 : Night on Earth, c’est 1991, tu pourras le recaser à l'occasion (mais peut-être pas moi, vu que pour 1991, année exceptionnelle, j'aurais au moins un top 20 à faire ! :o))
P.S. 3 : J’ai beaucoup aimé Dick Tracy et son esthétique, ainsi que Attache-moi, un Almodovar de la période où il ne me gonflait pas encore trop.
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| SydN, 16.07.2013 à 14:41 | 351885 |
| | | 1990 :
Je n'avais que 10 ans cette année là, donc je ne donnerais pas mes goûts de l'époque, je porterais plutôt mon attention sur des films vus plus tard, donc.
1- Les affranchis
Un de mes Scorsese préféré. Je préfère Scorsese quand il est dans cette fluidité et cette légèreté apparente (comme dans After Hour aussi, ou même à tombeau ouvert), que dans sa mise en scène "de cadre" comme je l'appelle (Casino), ou sa mise en scène pompière (Gang of New York, Hugo Cabret). Reste que Taxi driver est un putain de chef d'oeuvre, pourtant bien loin de la fluidité et légèreté suscité. Comme quoi, y a pas de règle.
2- Misery
Certainement le meilleur film "sérieux" de Rob Reiner, et l'un de ses meilleur film tout court. Peut-être le meilleur script adaptant Stephen King, écrit par le virtuose William Goldman. Kathy Bates dans un role mémorable. Une tension et un montage subtil et millimétré sans être trop froid.
3- Danse avec les loups
Long, mais vraiment beau. Après, je ne l'ai pas revu depuis 15 ans...
4- Nos années sauvages
Loin d'être mon Wong Kar-Wai préféré, on y trouve pas mal de choses qui annoncent son cinéma à venir (celui de la 2eme moitié des années 90). Pas un grand film, mais de bons moment, et un film interessant à découvrir quand on aime bien Chungking express, Happy Together et Les anges déchus.
5- L'échelle de Jacob
injustement méconnu, ce film d'Adrian Lyne à pourtant fait date aux yeux de nombreux réalisateurs. Outrageusement pompé depuis 20 ans, le film en a perdu de son impact à le voir à rebours (il fait trop déjà vu), mais remis dans le contexte de l'époque, c'est un pas loin du chef d'oeuvre.
6- Les doors
Oliver Stone est allé très loin dans la fascination que pouvait inspiré le personnage de Jim Morrison. Avant d'en faire un film sur la musique du groupe, il en a fait une fresque de la décadence, une épopée du déclin. C'est beau, c'est triste, c'est révoltant et fascinant. J'ai adoré, même si je ne suis pas particulièrement fan des Doors... Comme pour danse avec les loups je ne l'ai pas revu depuis près de 15 ans... Mais j'en garde un très bon souvenir.
7- Sailor et Lula
Pas mon Lynch préféré, je lui trouve énormément de défauts d'ailleurs. Je le trouve même très chiant par moment. Mais il y a de telles scènes incroyables, qu'il ne peut pas être fondamentalement naze. Ca reste un objet cinématographique rare et iconoclaste.
8 - Jugatsu
Mêmes remarques que pour le Wong Kar Wai, c'est le 2eme film de Kitao, et celui qui donnera le ton a tous ses suivants, dont ses plus grands chefs d'oeuvres à mes yeux. Pas un grand film, mais interessant pour qui aime Sonatine, Hana-bi et l'été de Kikujiro
je remarque qu'il y a plein de film que j'ai toujours eu envie de voir sans jamais m'y lancer vraiment qui date de cette année là :
Night on earth (Jarmush), le parrain 3, le mystere von bulow, the indian runner, the king of new york, Alice (cité par Charlie), l'expérience interdite, alberto express
il y a aussi des films que j'ai vu, que j'ai bien aimé ou trouvé décevants, mais qui ne figureront pas dans un "top":
bien aimé : green card (pas si mal quand on en attend rien du tout), edward aux mains d'argent (même si je trouve qu'il vieillit mal), cyrano de bergerac, le chateau de ma mère (parce que j'habite Aubagne), A la poursuite d'octobre rouge (trouvé l'intrigue très bien mais la mise en scène très bof, limite mauvaise même)
Les décevants : dick tracy (trouvé lourdingue), rêve (kurosawa), 58 minutes pour vivre (naze), maman j'ai raté l'avion (l'avoir revu 10 ans après ca fait mal), La petite sirène (cucul), Nikita (naze), attache-moi (bofbof), Darkman (mouais)
plus quelques belles daubes... |
| | | | Pierre : | C'est l'été (enfin !) météorologiquement parlant, depuis quelques semaines. C'est l'époque des jeux en tout genre. N'est-il pas temps de relancer celui-là ?
La décennie des années 2000 semble bouclée, je propose de passer aux fantastiques années 90, ne serait-ce par exemple que pour le cinéma populaire américain (des Affranchis à Eyes Wide Shut en passant par Pulp Fiction et Fargo titres choisis au hasard), il y a largement de quoi faire.
Qui veut se lancer ? |
Ah ben moi, bien évidemment. :o)
Mais à condition que je ne sois pas tout seul à faire le con !
Pour la décennie 90, j’ai décidé de ne pas prendre les dates de sortie française comme je l’avais fait pour les années 2000. Je vais prendre les dates officielles de production et de référence chez IMDb (même si 1990, c’est l’année où j’ai commencé à aller beaucoup au cinéma : bac en 1989, donc étudiant-glandeur en 1990, et assouvissement d’une cinéphilie latente qui devint galopante...). En revanche, je garde mon principe de top 10 (avec possibilité de titres bonus si je me sens trop à l’étroit...)
Je relance donc de 10 pour l’année 1990
Trust Me – Hal Hartley
Découverte d’Hal Hartley avec ce film. Coup de cœur instantané. Le charme d’Adrienne Shelly (j’en tombais raide dingue, forcément), la classe de Martin Donovan. Hal Hartley allait devenir mon cinéaste fétiche de la première moitié des années 90 (son premier long métrage, The Unbelievable Thruth sera diffusé en France après ce deuxième long métrage), et je passerai la seconde moitié à guetter un hypothétique retour sur les écrans français de l’ex-enfant chéri du cinéma indé américain, tombé en disgrâce après son quatrième film, hélas. Du coup, vous allez souvent voir apparaître son nom dans mes listes 90’s. :o)
Hidden Agenda – Ken Loach
Découverte de Ken Loach avec ce film sur le conflit anglo-irlandais. Là aussi, coup de cœur instantané. Ken Loach sera un autre de mes cinéastes fétiches des 90’s (avant de me fatiguer dans les années 2000). Ce film restera mon Ken Loach préféré et un de mes films d’espionnage préférés.
Uranus – Claude Berri
Oui, je trouve cette adaptation de Marcel Aymé excellente. L’interprétation des acteurs y est pour beaucoup. Casting parfait. Un bel échantillon des grands acteurs du moment (et parmi mes préférés) : Noiret, Marielle, Galabru, Prévost, Luchini, Desarthe, Michel Blanc… et Depardieu, magnifique en bistrot qui découvre la poésie et se met à pondre des alexandrins en comptant sur ses doigts :
Passez-moi Astyanax, on va filer en douce
Attendons pas d’avoir les poulets à nos trousses.
:o)
La discrète – Christian Vincent
Premier long de Christian Vincent. Fin, subtil, amusant, intelligent. Fabrice Luchini dans ses œuvres. Irrésistible.
La stazione – Sergio Rubini
Comédie quasi romantique qui vire au thriller. Avec la délicieuse Margherita Buy. Premier essai de l’acteur Rubini derrière la caméra. Coup de maître, pour moi.
Edward aux mains d’argent – Tim Burton
Peut-être mon Burton préféré (avec Sleepy Hollow). Et puis Winona Ryder, forcément...
Alice – Woody Allen
Mineur, peut-être... Très sous-estimé, assurément. J’ai toujours trouvé un charme fou à cette histoire fantastique catégorie invisibilité.
Cyrano de Bergerac – Jean-Paul Rappeneau
Ça, c’est du Gérard !
Conte de printemps – Eric Rohmer
Premier des Contes des Quatre Saisons. Très frais. Découverte de Florence Darel, retrouvée peu après dans Uranus de Berri.
Milou en mai – Louis Malle
Mai 68 vu de biais par Louis Malle. Déliquescence d’une famille bourgeoise dans un décor champêtre, sur fond de parenthèse enchantée et de France paralysée. Avec un grand Piccoli et un Bruno Carette prometteur, hélas.
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| Pierre, 13.07.2013 à 21:06 | 351849 |
| | | C'est l'été (enfin !) météorologiquement parlant, depuis quelques semaines. C'est l'époque des jeux en tout genre. N'est-il pas temps de relancer celui-là ?
La décennie des années 2000 semble bouclée, je propose de passer aux fantastiques années 90, ne serait-ce par exemple que pour le cinéma populaire américain (des Affranchis à Eyes Wide Shut en passant par Pulp Fiction et Fargo titres choisis au hasard), il y a largement de quoi faire.
Qui veut se lancer ? |
| SydN, 18.01.2013 à 16:46 | 349168 |
| | | Charlie Brown : | Comme lanjingling, je t'ai répondu sur le topic musique. |
c'est un jeu de piste ?
:-) |
| | | | Comme lanjingling, je t'ai répondu sur le topic musique. |
| SydN, 17.01.2013 à 18:58 | 349124 |
| | | de toute façon, en musique, je suis assez irrécupérable. déjà, 80% du temps, tout ce qui est chanté est banni de mon oreille. Sont le plus souvent sauvés quelques groupes de rock des années 70 et de métal jusqu'en 1995 environ. Après le reste du "chanté" que j'aime se compte sur les doigts de la main.
Donc la CHANSON française, et même la chanson en général, hein. Caca. |
| SydN, 17.01.2013 à 18:52 | 349123 |
| | | Charlie Brown : | "vendre son âme"... "chansons de merde"... "posture à la con"...
voilà, voilà, voilà...
Bon, allez, un petit Django Unchained et au lit, SydN. :o) |
pourquoi il est si pourri le tarantino? :-)
j'assume ce que j'ai dit. JE ne connais peut etre pas assez ses "bonnes" chanson à Dutronc père, mais bon les chinois et moi, et les cactus ça frôle la raclure de bidet. Et son attitude de dandy qui se fout de tout me saoule complet, peut-etre parce que je n'ai jamais entendu de lui de vrai paroles révoltées et pertinentes. contrairement à gainsbourg. Qui n'était mal non plus dans le genre, il faut dire, mais bon. Je le trouvais plus intéressant, quand il arrivait à aligner deux phrases cohérentes... |
| | | | "vendre son âme"... "chansons de merde"... "posture à la con"...
voilà, voilà, voilà...
Bon, allez, un petit Django Unchained et au lit, SydN. :o) |
| SydN, 15.01.2013 à 23:12 | 348921 |
| | | lanjingling : | SydN : | Charlie Brown : | N'empêche que Dutronc, c'est la classe ! |
beurk |
On parle de Jacques, hein, pas de Thomas. |
Beurk quand même.
Je dirais même que je préfère Thomas, qui m'apparaît plus simple, plus naturel, loin de cette posture à la con que son père se prête médiatiquement. Et en plus il a joué avec Bireli Lagrene, et même s'il est pour rien dans le talent de ce guitariste, ça reste toujours plus cool que de "vendre son âme" en chantant des chansons de merde comme son père a pu le faire pour faire du fric.
Donc beurk. |
| chrisB, 15.01.2013 à 16:54 | 348874 |
| | | Dans le Van Gogh de Pialat il est extraordinaire |
| | | | Mr_Switch : | "J'aime les filles", c'est un texte de Lanzmann, hein. Dutronc est l'interprète.
J'aime bien (voire beaucoup) les premières chansons du répertoire de Dutronc. Quant à l'homme ou l'acteur, je n'en ai aucune idée. |
Dutronc n'est pas qu'interprète. Il est aussi (et, pour moi, surtout) compositeur. Il a certes su travailler avec de bons paroliers, mais c'est lui qui compose les musiques de ses chansons. Et c'est là qu'il excelle, selon moi. Je trouve qu'on accorde trop peu d'importance à son travail de compositeur. Les textes de Lanzmann - ou de Fred ! - oui, l'interprétation de dandy détaché et goguenard, oui aussi, mais surtout, surtout, qu'on n'oublie pas la composition.
Dans sa grande période, la période des 7 albums Vogue de l'impeccable décennie 1966-1975, j'en fais volontiers l'égal d'un Serge Gainsbourg.
Quant à son parcours d'acteur, il est vraiment très honorable.
L'homme, j'en sais rien, mais l'idée que je m'en fais, j'aime bien aussi. |
| | | | SydN : | Charlie Brown : | N'empêche que Dutronc, c'est la classe ! |
beurk |
On parle de Jacques, hein, pas de Thomas.
Mr_Switch : |
J'aime bien (voire beaucoup) les premières chansons du répertoire de Dutronc. Quant à l'homme ou l'acteur, je n'en ai aucune idée. |
Van Gogh ? Merci pour le chocolat ? Sauve qui peut (la vie) ? |
| | | | "J'aime les filles", c'est un texte de Lanzmann, hein. Dutronc est l'interprète.
J'aime bien (voire beaucoup) les premières chansons du répertoire de Dutronc. Quant à l'homme ou l'acteur, je n'en ai aucune idée. |
| SydN, 15.01.2013 à 13:53 | 348863 |
| | | Charlie Brown : | N'empêche que Dutronc, c'est la classe ! |
beurk |
| | | | N'empêche que Dutronc, c'est la classe ! |
| SydN, 13.01.2013 à 22:14 | 348822 |
| | | Je préfère dire des duconneries, c'est plus vite fais |
| | | | SydN : | lanjingling : | chrisB : | Pour moi, "J'aime les femmes" est la phrase type que prononce une belle ordure...
Amoureux des femmes, c'est pas pareil mais gaffe tout de meme ! | rEt "J'aime les filles"- cf Dutronc- t'en penses quoi?o)] |
Dutronc c'est un Ducon |
Sors-nous donc tes listes pour 2008 et 2009 au lieu de dire des duconneries :) |
| SydN, 11.01.2013 à 10:24 | 348761 |
| | | lanjingling : | chrisB : | Pour moi, "J'aime les femmes" est la phrase type que prononce une belle ordure...
Amoureux des femmes, c'est pas pareil mais gaffe tout de meme ! | rEt "J'aime les filles"- cf Dutronc- t'en penses quoi?o)] |
Dutronc c'est un Ducon |
| | | | chrisB : | Pour moi, "J'aime les femmes" est la phrase type que prononce une belle ordure...
Amoureux des femmes, c'est pas pareil mais gaffe tout de meme ! | rEt "J'aime les filles"- cf Dutronc- t'en penses quoi?o)] |
| | | | Après pervers, me voici une belle ordure (ou peu s'en faut)... Ben dites-donc...
Si j'avais le choix entre les deux, je choisirais pervers. Ce qui fait de moi une belle ordure. :o) |
| chrisB, 08.01.2013 à 16:18 | 348676 |
| | | Pour moi, "J'aime les femmes" est la phrase type que prononce une belle ordure...
Amoureux des femmes, c'est pas pareil mais gaffe tout de meme ! |
| | | | Pierre : | Tu dois être particulièrement pervers, Charlie Brown ... au moins autant que moi ! Quand on en sera aux années 70, promis je ferai un top(less) des meilleures prestations cinématographiques d'Edwige Fenech. Mais pour ne pas te faire languir, je peux d'ores et déjà te recommander dans la catégorie "giallo" L’Étrange vice de Madame Whard ou encore Toutes les couleurs du vice (qui est son presque jumeau), et au rayon "sexy comédies" On a demandé la main de ma sœur et Lâche-moi les jarretelles. Sur ce, bonne voyure ! |
Pervers, pervers... tout de suite, les grands mots !... Je suis amoureux des femmes, je suis amoureux du cinéma, je suis amoureux des femmes au cinéma (et parfois du cinéma des femmes aussi). Faut pas chercher plus loin... enfin je crois... ahem...
En tout cas, merci pour ce début de liste, qui plus est cautionné par lanjingling, ce qui rajoute du cachet... :o) |
| Pierre, 06.01.2013 à 19:03 | 348597 |
| | | lanjingling : | Pierre : | . Mais pour ne pas te faire languir, je peux d'ores et déjà te recommander dans la catégorie "giallo" L’Étrange vice de Madame Whard |
Souvenir humide de sa vision lors d une soiree bis a la cinematheque il y a bien longtemps. |
La musique du film par Nora Orlandi est formidable, elle est pour beaucoup dans l'ambiance particulièrement étrange du film. |
| | | | Pierre : | . Mais pour ne pas te faire languir, je peux d'ores et déjà te recommander dans la catégorie "giallo" L’Étrange vice de Madame Whard |
Souvenir humide de sa vision lors d une soiree bis a la cinematheque il y a bien longtemps. |
| Pierre, 04.01.2013 à 23:27 | 348548 |
| | | Tu dois être particulièrement pervers, Charlie Brown ... au moins autant que moi ! Quand on en sera aux années 70, promis je ferai un top(less) des meilleures prestations cinématographiques d'Edwige Fenech. Mais pour ne pas te faire languir, je peux d'ores et déjà te recommander dans la catégorie "giallo" L’Étrange vice de Madame Whard ou encore Toutes les couleurs du vice (qui est son presque jumeau), et au rayon "sexy comédies" On a demandé la main de ma sœur et Lâche-moi les jarretelles. Sur ce, bonne voyure ! |
| | | | lanjingling : |
Je reprends le palmarès du jury, parce que Shu Qi en faisait partie, donc voila, je la suis aveuglément :)
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Je valide cette excellente raison ! :o)
Quant au reste...
Pierre : |
*le dvd était un double programme sur lequel figurait aussi un nanar avec la divine Edwige Fenech dont je voulais compléter la connaissance de la filmographie, une lubie que j'ai et que je ne commenterai pas plus avant. |
Ah mais si ! Commente plus avant. Je suis avide de commentaires. C'est une lubie qui me parle, que je partage, mais que je n'ai jamais vraiment pu approfondir.
Après avoir jeté un coup d'oeil sur sa filmographie, à part le magnifique Tais-toi quand tu parles de Philippe Clair avec Aldo Maccione, il me semble n'avoir vu que La flic à la police des moeurs (là aussi, c'est du lourd) et, si mes souvenirs sont bons, L'insegnante (aka La prof donne des leçons particulières) qui doit être, et de loin, le meilleur des trois.
Et donc, pourrais-tu mettre ta science à mon service en me conseillant quelques titres dignes d'intérêt ? :o) |
| Pierre, 01.01.2013 à 23:20 | 348405 |
| | | chrisB : |
Irène d'Alain Cavalier, la plus belle déclaration d'amour
|
Oui ! La perspective d'un film interrogeant le souvenir d'une morte, tourné au caméscope ne m'enchantait guère ... Et pourtant c'est formidable, l'auteur nous fait entrevoir cet amour qui se perpétue par-delà la mort plus de trente-cinq ans après, au plus près de l'intime sans jamais être impudique. Quelque chose de plus touchant que le mortifère Amour à mort de Resnais sur un thème voisin.
A ce propos aussi, il y a quelque temps, j'ai vu pour de mauvaises raisons*, un péplum oublié intitulé l'Esclave de l'orient (connu aussi je crois sous le nom d'Aphrodite, déesse de l'amour). On est à Corinthe sous le règne de Néron, au temps des premiers chrétiens. Alors que je surveillais la prestation assez fade d'Isabelle Corey (celle de Bob le Flambeur, ici incarnant une oie blanche à la vertu imperturbable), je suis tombé sous le charme de sa rivale à l'écran, dans le rôle d'une courtisane perverse marquée par la haine. Un peu rébarbative au premier abord, un physique de statue au charme vénéneux, mais quand elle se met à danser pour son maître, la statue prend vie et s'embrase d'une façon qui ne peut laisser indifférent. Et avec ça aussi, un vrai sens du tragique qui se développe au fur et à mesure de l'intrigue et qui donne de l'épaisseur à un personnage de convention. A la fin, elle se donne la mort par dépit amoureux. Je me demande qui c'est, fais une recherche: Irène Tunc, et je comprends que c'était elle, la Irène d'Alain Cavalier. J'ai revu dans un flash le parcours du personnage du péplum à la lumière de ce chant d'amour funèbre que j'avais vu bien avant ça a donné une consistance troublante à cette Irène qu'on ne voyait presque jamais à l'écran (sinon trois ou quatre photos) dans le film qui pourtant porte son nom, une Irène d'avant la rencontre avec le cinéaste (le péplum est de 1958). Ceux qui se souviennent des propos rapportés dans les carnets me comprendront.
*le dvd était un double programme sur lequel figurait aussi un nanar avec la divine Edwige Fenech dont je voulais compléter la connaissance de la filmographie, une lubie que j'ai et que je ne commenterai pas plus avant. |
| chrisB, 01.01.2013 à 18:10 | 348398 |
| | | Un prophete j'ai trouvé ça pas mal mais sans plus.
3 idiots c'est vrai que c'est très bon :)
Pour A l'origine, c'est le seul film du réal dont je ne peux pas te dire, mais j'ai beaucoup aimé celui là |
| | | | chrisB : | Les herbes folles de Resnais, film magique
Là-haut de Pixar, très touché par ce film |
Pas vu le Claire Denis, ni le Resnais, mais je leur et te fais confiance pour les inclure dans un top. Par contre, "Là-haut", aucune empathie pour les personnages, graphiquement comme sentimentalement, donc, bien que le film soit bon, pas dans mon top, qui est donc:
"Le Ruban blanc de Michael Haneke
Un prophète de Jacques Audiard
Alain Resnais Les Herbes folles
Antichrist de Lars von Trier
Kinatay de Brillante Mendoza Prix du scénario Mei Feng pour Nuit d'ivresse printanière de Lou Ye Chine
Fish Tank de Andrea Arnold
Thirst, ceci est mon sang de Park Chan-wook"
Je reprends le palmarès du jury, parce que Shu Qi en faisait partie, donc voila, je la suis aveuglément :)
-Summer Wars de Mamoru Hosoda, graphiquement pompé sur Takashi Murakami (on va dire que c'est un hommage), mais très frais sinon.
-District 9, de Neill Blomkamp. Autant j'aime les romans de S.F., autant au cinéma, c'est trop grandiloquent, sans recul, pour m'intéresser; ici, c'est drole, intelligent, critique, inventif.
-3 idiots, de Rajkumar Hirani, LA comédie de l'année.
-Lebanon, de Raphael Maoz.
-Echoes of the rainbow, un drame familial et social, vu par les yeux d'un enfant sans aucune mièvrerie, suffisament rare pour être remarqué.
-La tisseuse, de Wang Quan'an, drame romantique chez le lumpenproletariat.
Et une série de documentaires, c'est pas pour taquiner Charlie Brown, mais, comme dit Yi Sicheng, parce que "documentary filmmaking in China has emerged as a profound articulation of individual subjectivities, which resembles the role that poetry played in China during the 1980s, and rock ‘n’ roll in the 1990s.”
-Fortune teller, de Xu Tong, un documentaire d'une densité humaine rarement vue.
-1428, de Du Haibin, documentaire métanarratif sur le grave tremblement de terre en Chine en 2008.
Last train home, de Fan Li Xin.
Petition, de Zhao Liang.
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| | | | chrisB : |
Là-haut de Pixar, très touché par ce film
OSS 117 : Rio ne répond plus, de Michel Hazanavicius, de la bonne deconne qui tape sur tout ce qui bouge |
chrisB : |
Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson, Mr Poésie a encore frappé |
Oui, ceux-là, je regrette de les avoir loupé. Quelques sénaces de rattrapage s'imposent.
chrisB : |
A l'origine de Xavier Giannoli, un très bon Cluzet |
Comment ça !? Xavier Giannoli aurait fait un bon film et on m'aurait rien dit ?
Je trouve que Giannoli est un des plus mauvais réalisateurs actuels. Je me souviens (vaguement) de Une aventure, une purge prétentieuse qui réussissait en sus un exploit incroyable : rendre Ludivine Sagnier aussi désirable qu'un plat de nouilles mal cuites, anti-érotique au possible ! (alors qu'en plus, elle était censée représenter le fantasme absolu du "héros" ! Non, un bel exploit, vraiment).
chrisB : |
Good Morning England de Richard Curtis, bonne comédie américaine, les persos sont classes |
Vraiment très très moyen. Moi qui me suis toujours intéressé à cette période, j'ai trouvé ça tellement caricatural et insipide (à part la bande-son, prétexte évident du film... Et encore... Une bonne compil' demande une sélection draconienne) que ça a fini par m'agacer légèrement. En plus, c'est trop long, poussif, voire limite beauf' (putain le rôle des femmes dans le film quoi ! Ça m'a scié à la base !)
chrisB : |
Le Bal des actrices de Maïwenn, de loin mon préféré de la réalisatrice |
Alors ça, même pas en rêve.
chrisB : |
Mary et Max d'Adam Elliot, un |
Un quoi ?... :o)
chrisB : |
Pas vu le Ruban blanc... |
Moi non plus. Haneke me fait peur. |
| chrisB, 31.12.2012 à 11:37 | 348378 |
| | | Alors 2009, bonne année, un top6
Les herbes folles de Resnais, film magique
Irène d'Alain Cavalier, la plus belle déclaration d'amour
Morse de Tomas Alfredson, une ambiance hallucinante
Bienvenue à Zombieland de Ruben Fleischer, un monument de conneries
Là-haut de Pixar, très touché par ce film
OSS 117 : Rio ne répond plus, de Michel Hazanavicius, de la bonne deconne qui tape sur tout ce qui bouge
Et pas loin derrière :
A l'origine de Xavier Giannoli, un très bon Cluzet
Inglorious Basterds de Quantin Tarentino, bien aimé les scènes, à défaut du film en entier
White Material de Claire Denis, Huppert grandiose
Good Morning England de Richard Curtis, bonne comédie américaine, les persos sont classes
Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson, Mr Poésie a encore frappé
Le Bal des actrices de Maïwenn, de loin mon préféré de la réalisatrice
Le coach d'Olivier Doran, comédie française classique, mais je m'y suis bien marré, donc je ne boude pas mon plaisir
Summer Wars de Mamoru Hosoda, festival de couleurs !
Mary et Max d'Adam Elliot, un
Pas vu le Ruban blanc... |
| | | | crepp : | 2009
inglourious basterds de Tarantino.
Je sais il y a des ennemis du monsieur ici |
Présent ! :o)
Effectivement, Waltz y est génial. Mais c'est encore un film qui m'a fait chier. J'attends toujours le premier film intéressant de Tarantino... Je veux dire, son premier film personnel, débarrassé de ses 958 427 références par film...
Pas vu le second OSS 117... Va falloir que je remédie à ça un jour...
Audiard fils, j'y arrive toujours pas... Je veux dire, j'ai jamais envie d'aller voir ses films... J'avais vu Un héros très discret. Bien, mais sans plus. Puis Sur mes lèvres. Bien, mais sans plus. Et puis pouf, plus envie...
Bon, allez, achevez-moi, je me fatigue moi-même. |
| | | | Ha ben voila une liste normale, vu de Chine :)
Je mets aussi le Audiard fils dans mon top, le OSS est bien, mais pas dans le top, je ne suis pas un des ennemis de Tarantino, mais je n'ai pas vu ce dernier film. |
| crepp, 30.12.2012 à 14:14 | 348363 |
| | | 2009
inglourious basterds de Tarantino.
Je sais il y a des ennemis du monsieur ici, mais j'adore celui la, Waltz y est génial.
0ss 117 rio de répond plus d'azanavicius. J'aime bien cet humour.
un prophète de Jacques Audiard. Surement son meilleur, en tout cas mon préféré. Description de la transformation de l'homme par la prison, superbement interprété. Vraiment très bon. |
| | | | Charlie Brown : | Bien bien bien... Bon, je vois qu'on est resté au point mort quant au déroulement des opérations... J'embraye donc sur 2009 et je vous offre mon top 10 !
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Ben, je sens que je vais y rester, au point mort; c'est bien simple, j'en ai vu aucun de ta liste, et il y en a la moitié dont je n'ai même pas entendu parler. A se demander si on vit dans le même monde.
(p.s.:Réponse: non. La Chine est un autre monde) |
| | | | Bien bien bien... Bon, je vois qu'on est resté au point mort quant au déroulement des opérations... J'embraye donc sur 2009 et je vous offre mon top 10 !
Whatever Works – Woody Allen
Un des tout meilleurs Woody du siècle nouveau. Mon préféré depuis Descontructing Harry sans doute... Peut-être est-ce dû au fait qu’il a ressorti un vieux scénario du tiroir... En tout cas, j’ai aimé le fond et la vivacité de la forme. Larry David et Evan Rachel Wood sont parfaits.
The Limits of Control – Jim Jarmush
Une ode à l’art sous toutes ses formes. Lancinant, hypnotique, brillant. Et quelle composition magistrale des plans. Du très bon Jarmush, très sous-estimé, je trouve.
Winnipeg mon amour – Guy Madden (2007)
Un OFNI. Un film expérimental barré et hypnotique (oui, il semble que j'aie été un brin hypnotisé, cette année-là :o)). Ça pourrait tenir du documentaire autobiographique, mais perché dans l’espace. En tout cas, une chose est sûre, ça donne pas envie de vivre à Winnipeg. :o)
Les herbes folles – Alain Resnais
Encore un film un rien barré. J’ai aimé ce Resnais libre et foutraque. Me suis bien marré aussi.
500 jours ensemble – Marc Webb
Trois bonnes raisons de voir le film : Zooey Deschanel, Zooey Deschanel et Zooey Deschanel (oui, je suis amoureux !... Comment ça, encore !?... Ben oui, encore !... :o)). Une bonne petite comédie sentimentale indé, pleine de tics indés comme je les affectionne, dont une bande-son indé parfaite.
Fais-moi plaisir ! – Emmanuel Mouret
Pas le meilleur du gars Mourret, mais bien sympathique et amusant. Avec un petit hommage à Blake Edwards (période The Party) au beau milieu du film. Ou, quand Pierre Richard et Peters Sellers s’invitent chez Rohmer... :o)
Le hérisson – Mona Achache
Adaptation du roman de Muriel Barbery, avec une bonne Josianne Balasko. La forme casse pas trois pattes à un canard (esthétique téléfim ?...), mais j’ai pas boudé mon plaisir.
In the Loop – Armando Iannucci
Ça va à cent à l’heure (un peu trop vite à mon goût, trop frénétique), mais ce petit jeu de massacre politique antimilitariste à la sauce britannique vaut le détour.
Dans une moindre mesure et pour faire un top 10, j'ajoute :
Toute l’histoire de mes échecs sexuels – Chris Waitt (2008)
Le titre ne ment pas. Chris Waitt ne cache rien de son histoire dans cette sorte d’autobiographie hypertrophiée. C’est un peu too much et borderline, mais parfois hilarant. Et, in fine, assez émouvant.
Spooner – Drake Doremus
Film non sorti au cinéma, que j’ai capté par hasard sur je sais plus quelle chaîne. Une autre petite comédie sentimentale "indé", moins bonne que 500 jours ensemble cela dit. Plutôt gentillette (simplette ?), mais je n’ai rien contre un peu de gentillesse dans ce monde de brutes. Et ça m’a permis de découvrir Nora Zehetner, dont je suis tombé amoureux aussi sec, pour changer. :o)
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| Pierre, 26.12.2012 à 15:36 | 348320 |
| | | Charlie Brown : |
J'ose à peine le dire tellement j'ai honte, mais moi, Ravi Shankar, c'est pas trop ma tasse de thé. J'irai même jusqu'à dire que ça me casse légèrement les couilles... comme la musique indienne en général, d'ailleurs. Enfin pour le peu que j'en connais. Parce que bon, c'est vrai que j'y connais pas grand-chose et que je suis pas très ouvert d'esprit en fait.
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Suis pas un connaisseur mais j'ai beaucoup aimé ce documentaire qui offre un panorama intéressant de la musique traditionnelle qui se jouait à Benares dans les années 80:
On dit que le shehnai de Ustad Bismillah Khan a pu influencer John Coltrane et je veux bien le croire. |
| | | | Je n'aime effectivement pas les Kinder Bueno. :o)
C'est pas que je trouverais ça naze, le film des frères Maysles, juste qu'a priori, j'ai pas envie de le voir. Cela dit, je le note dans un coin de ma tête mal faite au cas où je tomberais dessus un jour par hasard et que, ce jour-là, je me sente d'humeur aventureuse et d'un moral d'acier me poussant à une folie passagère... |
| | | | Nan, mais tu vas voir qu'il va te dire qu'il aime pas les kinders buenos :) |
| chrisB, 16.12.2012 à 23:56 | 348185 |
| | | Va choper Salesman des frères Maysles, si tu trouves ça naze je t'offre ton poids en kinder bueno !!! |
| | | | lanjingling : |
Alors, désolé de t'apprendre la mort de Ravi Shankar, compositeur de musiques de films de Satyajit Ray, et maitre de George Harrison (il y a eu un documentaire tourné dessus :) |
J'ose à peine le dire tellement j'ai honte, mais moi, Ravi Shankar, c'est pas trop ma tasse de thé. J'irai même jusqu'à dire que ça me casse légèrement les couilles... comme la musique indienne en général, d'ailleurs. Enfin pour le peu que j'en connais. Parce que bon, c'est vrai que j'y connais pas grand-chose et que je suis pas très ouvert d'esprit en fait.
J'en veux aussi énormément à Ravi Shankar d'avoir ouvert l'esprit de George Harrison. Ça m'oblige à régulièrement zapper un titre sur Revolver et un autre sur Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, et ça, c'est vraimant pas pardonnable !
A part ça, merci pour vos suggestions de docus à voir, chrisB et lanjingling. On sait jamais, dans un jour de rémission ou de désoeuvrement, je pourrais peut-être me laisser tenter... :o)
SydN : |
A partir du moment qu'on a conscience de ça, je ne vois pas comment l'un "mentirait" plus sur ses intentions qu'un autre. |
Ah non mais je vous oblige pas à penser comme moi hein (et heureusement ! Sans quoi, vous seriez obligés de zapper des chansons des Beatles tout en ayant honte de ne jamais écouter Ravi Shankar).
Disons alors qu'entre deux "mensonges", je préfère un "mensonge" qui s'assume comme tel à un "mensonge" qui se prend pour la "vérité" (selon mes critères, encore une fois).
Au départ, je répondais juste à une question de lanjingling, en essayant de justifier le fait que j'ai soupé de la forme documentaire, que je ne la supporte plus (ou si rarement) et que je me concentre désormais sur la forme fiction. Je crois qu'il ne faut pas aller chercher plus loin... Je suis d'une rare inconsistance. :o)
Mais c'était bien divertissant cette petite causerie au coin du feu en attendant de passer à l'année 2009 quand vous serez prêts.
'tain L'ange, fait péter les caouètes, on a râclé le fond du ramequin là ! |
| | | | En fait, on discutait juste pour patienter, devant un pastis et des cacahuètes virtuels, en attendant que t'aies mis 2008 pour pouvoir attaquer 2009. |
| SydN, 15.12.2012 à 20:30 | 348163 |
| | | Bite en bois, avec tout ça j'ai perdu le fil, nous en étions à quelle année ? |
| SydN, 14.12.2012 à 9:48 | 348140 |
| | | lanjingling : | Pour Jacques Rancière, le rôle de l'art est de manipuler, combiner et arranger ces "morceaux de nature" pour réveler leur vérité intrinsèque et "comme des fleurs mises dans de l'eau", leur redonner la vie. |
Je suis assez d'accord avec ça, et c'est ce que j'essayais maladroitement de souligner plus bas. De toute façon, film de fiction ou film documentaire, il n'y a pas un qui impose ou propose plus qu'un autre, en tout cas dans notre cas et celui de Charlie, car nous somme conscient du parti prit qu'impose nécessairement "le regard".
A partir du moment qu'on a conscience de ça, je ne vois pas comment l'un "mentirait" plus sur ses intentions qu'un autre. |
| | | | chrisB : | Bon, je reprends ma liste et tu tentes de regarder :
* Jean Rouch (Cocorico Mr Poulet, mais pas que, et là tu auras du ressenti du regard, parfois critiqué d'ailleurs)
* Joris Ivens (le hollandais fou)
* Alain Cavalier (il fait des films merveilles aussi, c'est pour toi !!)
* Marker (of course, impossible de passer à coté)
* Mayles (Salesman, fabuleux !!!)
* Depardon
* Huillet et Straub (Moïse et Aaron, sublime, mais pas que)
* Wang Bing (A l'ouest des rails)
|
On est pas censés citer que des films de ces dix dernières années ? :)
En plus Jean Rouch il disait faire du cinéma-vérité, alors pour convaincre Charlie Brown avec un intitulé pareil, c'est pas gagné (enfin, vu qu'il aime les losers magnifiques, faut tenter :)
Alors, j'impose je propose, au lieu de Ivens et Maysles, une série de films visibles en ligne, qui font partie d'un projet vital pour beaucoup des participants.
Et quelques citations pour faire bien:
"Ce qui n'y est pas dit (dans ces films) est exactement le sujet de ce projet"
Bresson ne fait pas de distinction entre ses "modèles"(les acteurs) et les autres éléments de ses films, tous sont des "morceaux de nature"
Pour Jacques Rancière, le rôle de l'art est de manipuler, combiner et arranger ces "morceaux de nature" pour réveler leur vérité intrinsèque et "comme des fleurs mises dans de l'eau", leur redonner la vie.
"Les films sont réels, les histoires des mensonges", Jean Epstein.
(Je ne suis pas collectionneur de citations, je les ai toutes trouvées dans un même texte d'une charmante jeune réalisatrice, danseuse et critique de cinéma dont on peut voir des films ("Petite dance" et "Le cinéma c'est quoi?", de Hao Jingban)ici) |
| chrisB, 12.12.2012 à 18:03 | 348125 |
| | | Bon, je reprends ma liste et tu tentes de regarder :
* Jean Rouch (Cocorico Mr Poulet, mais pas que, et là tu auras du ressenti du regard, parfois critiqué d'ailleurs)
* Joris Ivens (le hollandais fou)
* Alain Cavalier (il fait des films merveilles aussi, c'est pour toi !!)
* Marker (of course, impossible de passer à coté)
* Mayles (Salesman, fabuleux !!!)
* Depardon
* Huillet et Straub (Moïse et Aaron, sublime, mais pas que)
* Wang Bing (A l'ouest des rails)
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| | | | Charlie Brown : | plus de 10 ans que j’ai arrêté de lire les journaux (Monde diplomatique et Monde libertaire compris), que je n’en lis jamais sur internet, et que je ne tolère plus qu’un petit quart d’heure de journaux radiophoniques au saut du lit. Et encore, pas tous les jours... Je n’aspire qu’à m’abstraire de ce monde, ou, du moins, d’une certaine idée du monde... |
Alors, désolé de t'apprendre la mort de Ravi Shankar, compositeur de musiques de films de Satyajit Ray, et maitre de George Harrison (il y a eu un documentaire tourné dessus :) |
| | | | lanjingling : | Non, je veux dire que la fiction a une telle puissance qu'elle impose bien plus que ce tu sembles croire. |
Alors là, oui, mais non.
Je continue à enfoncer le clou, mais, malgré sa puissance, que je lui reconnais volontiers, la fiction n’impose pas. Parce que, quoiqu’il arrive, il reste le filtre de la fiction, et donc de la proposition. A mes yeux (mais je suis peut-être aveugle), c’est fondamental.
lanjingling : |
Charlie Brown : | Quant à la "vérité"... J’en vois plus de bribes dans n’importe quelle fiction (même chez Max Pécas !) que dans un documentaire. :o) | C'est cela que je ne comprends plus; quelle est cette vérité à laquelle tu dis croire et que tu mets pourtant entre guillemets ? Parce que, s'il s'agit des méandres de la psyché humaine, tu devrais être content de regarder des documentaires pleins de subjectivité :) |
Je mets toujours des guillemets parce que je n’aime pas ce mot. Et je n’enlève les guillemets que lorsqu’il est précédé d’un article indéfini. Ainsi, j’écris souvent : la "vérité", une vérité (sauf quand je fais pas gaffe, ce qui m’arrive aussi). J’ai le même problème avec le mot "réalité". Mais foin de sémantique...
Et je n’y "crois" pas. Je dis que j’en "vois" des bribes. Qui correspondent plus à MA vérité (à l’idée que je m’en fais quoi), qu’à LA "vérité".
Et non, je ne suis pas content, alors j’en regarde le moins possible.
lanjingling : |
Pour le coup, je vous trouve gentils avec nombre de cinéastes, parce que moi, au contraire, ce que je vois de plus en plus , c'est des réalisateurs qui utilisent tous et toujours les mêmes plans, les mêmes cadrages, les mêmes montages, les mêmes effets spéciaux aux mêmes moments pour produire toujours les mêmes effets, et je trouve beaucoup plus d'invention, de création, et de réalité donc, les fictions se réduisant à des stéréotypes, dans des documentaires récents (pour ce qui est facilement trouvable en France, prenez Wang Bing, cité par chris"bon goût"B). C'est pour cela que depuis quelque temps je vois de plus en plus de films de genre, parce qu'au moins les cinéastes sont conscients de jouer avec des codes, et jouent vraiment avec (pour les bons), plutôt que singer stupidement. |
Encore une fois, je refuse de parler de qualité dans cette discussion.
chrisB : |
As tu vu les Histoires du Cinéma de Godard ? là on est clairement dans le ressenti |
Une partie, oui. Mais pas en entier. J’ai dû tomber dessus sur Arte à une époque. Mais c’est effectivement le genre de truc qui me botte. Parce que c’est Godard, et que ça ne ressemble à rien. :o)
Peut-être, comme dit THYUIG, que j’aimerais aussi ce que fait Depardon. Mais je crois que je n’ai jamais vu ses films. :o)
Comme je vous le disais, ça me demande vraiment un effort surhumain pour me convaincre de m’installer devant un documentaire. Cette perspective ne m’enchante jamais. Je me vois déjà en train de souffrir, de soupirer, de lever les yeux au ciel, de m’agacer...
Dans un autre domaine, mais dans le même ordre d’idée, faut savoir que ça fait plus de 20 ans que j’ai arrêté de regarder les journaux télévisés, plus de 15 ans que j'ai arrêté de lire des essais (même si, parfois, il m'arrive de rechuter...), plus de 10 ans que j’ai arrêté de lire les journaux (Monde diplomatique et Monde libertaire compris), que je n’en lis jamais sur internet, et que je ne tolère plus qu’un petit quart d’heure de journaux radiophoniques au saut du lit. Et encore, pas tous les jours... Je n’aspire qu’à m’abstraire de ce monde, ou, du moins, d’une certaine idée du monde...
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| SydN, 12.12.2012 à 9:27 | 348113 |
| | | En tout point d'accord avec lanjingling |
| | | | chrisB : | Je comprends mieux ta position. | Alors, faudra que tu m'expliques, parce que moi, je comprends de moins en moins :)
THYUIG : | Depardon c'est l'archétypique du mec qui fait de la fiction avec du documentaire. J'adore ce type, hein, me faîtes pas dire ce que j'ai pas dit, mais c'est complétement un auteur, il ne peut pas faire dans le docu, son oeil lui appartient trop. |
On peut inverser la proposition: Naomi Kawase, Jia Zhang Ke, David Lynch, Sofia Coppola, Desplechin, etc., utilisent la fiction comme prétexte pour nous documenter sur les relations, les sentiments humains, l'état du monde. L'histoire est un appat, le sujet c'est les documents bruts utilisés. Michael Bay fait des docus sur l'immensité de la connerie humaine, sujet que je connais bien, j'ai donc pas besoin d'aller voir ses films.
Charlie Brown : | Reprenons les Stones, puisqu’on en causait tantôt. Si le réalisateur se focalise sur Mick Jagger par exemple, on peut finir par croire que le groupe, c’est d’abord lui, et surtout lui. | Ha bon, c'est pas le cas @_@ ?? :)
Charlie Brown : | Si, lorsqu’on montre Keith Richards, il est difficulté, ou il fait la gueule, ou il adresse un coup d’oeil mauvais, on peut vouloir faire passer un message. Et pour peu que le montage fasse s’enchaîner un plan bien choisi, ça peut être lourd de signification... etc... | Tu as un exemple réel pour illustrer cela ? Parce que sinon, là, tu utilises une fiction pour imposer ton point de vue :)
Charlie Brown : | lanjingling : |
Là où tu as fondamentalement tort (tu remarqueras la finesse de ma réthorique, je te soutiens d'abord à la troisième personne pour renforcer mon attaque frontale :), là où tu as fondamentalement tort, disais-je, c'est qu'un roman, une B.D., ne sont PAS de l'encre sur du papier, un film n'est pas de la lumière sur pellicule ou données numériques sur écran, pour le lecteur, spectateur, les personnages et décors de fiction sont aussi réels, vrais que la vraie vie, et peuvent même nous sembler plus réels si leur auteur, créateur est doué, et tous les discours sur la distanciation de Brecht ou Godard (le Brecht des supermarchés) n'y pourront rien. Un auteur qui prétendrait ignorer cette force, cette puissance inhérente à la fiction serait soit un imbécile, soit un hypocrite: "Je n'ai aucune prétention, je ne fais que du divertissement": la fiction divertit de la réalité tangible pour une autre, intangible. |
Alors, je ne peux pas avoir fondamentalement tort, parce que je n‘ai jamais dit le contraire, et que je suis tout à fait d’accord avec toi ! :o) | Non, je veux dire que la fiction a une telle puissance qu'elle impose bien plus que ce tu sembles croire.
Charlie Brown : | On peut voir ça comme ça. Mais je ne dirais pas que c’est du cynisme. Au contraire. Plus je vieillis, moins je suis cynique. Le cynisme (dans lequel baigne un peu trop notre époque, je trouve, soit dit en passant) est plutôt l’apanage de la jeunesse. Je ne comprends pas trop le fait qu’on puisse continuer à être cynique en vieillissant. | Ha ben, un nouveau désaccord :0) Moi, je vois plein d'adolescents, et ils sont super idéalistes, même quand ils prennent des poses cyniques, ils le font avec idéalisme, c'est dire :)
Charlie Brown : | Quant à la "vérité"... J’en vois plus de bribes dans n’importe quelle fiction (même chez Max Pécas !) que dans un documentaire. :o) | C'est cela que je ne comprends plus; quelle est cette vérité à laquelle tu dis croire et que tu mets pourtant entre guillemets ? Parce que, s'il s'agit des méandres de la psyché humaine, tu devrais être content de regarder des documentaires pleins de subjectivité :)
Charlie Brown : | Je l’ai déjà dit un jour, mais je le redis maintenant, je crois que ce que je cherche dans l’art, et surtout dans la fiction, c’est un mode d’emploi. "La vie, mode d’emploi". Un mode d’emploi d’autant plus fascinant qu’il est absurde, qu’il ne sert à rien, ou si peu. Et je dois reconnaître que j’ "apprends" ou que je "comprends" plus de choses par le biais de la fiction que par le biais de n’importe quel documentaire. Il ne me reste souvent rien d’un documentaire, alors que l’écho d’une fiction résonne longtemps en moi.
C’est pareil en matière de littérature. Je ne lis plus que des romans, ou presque.
Et même, de plus en plus, de la poésie, alors que j’étais totalement hermétique à la poésie dans ma prime jeunesse. Je me suis un jour rendu compte que j’avais plus besoin de ressentir que de comprendre. Je dirais même de ressentir pour tenter d’effleurer un brin de compréhension (de "vérité" ?... de "réalité" ?...) qui finira de toute façon par se dérober. |
THYUIG : | L'intérêt de la fiction, c'est qu'elle sacralise le geste artistique ; elle dit : j'assume mon point de vue, et quelque part ne souhaite vous montrer que le mien. Ca aboutie à l'égo surdimensionné de certains artistes mais c'est normal, c'est avant tout leur vision du monde qu'ils transmettent. |
Pour le coup, je vous trouve gentils avec nombre de cinéastes, parce que moi, au contraire, ce que je vois de plus en plus , c'est des réalisateurs qui utilisent tous et toujours les mêmes plans, les mêmes cadrages, les mêmes montages, les mêmes effets spéciaux aux mêmes moments pour produire toujours les mêmes effets, et je trouve beaucoup plus d'invention, de création, et de réalité donc, les fictions se réduisant à des stéréotypes, dans des documentaires récents (pour ce qui est facilement trouvable en France, prenez Wang Bing, cité par chris"bon goût"B). C'est pour cela que depuis quelque temps je vois de plus en plus de films de genre, parce qu'au moins les cinéastes sont conscients de jouer avec des codes, et jouent vraiment avec (pour les bons), plutôt que singer stupidement. |
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