J'ai revu Brazil (un de mes nouveaux DVD à 1€): c'est bon de revoir un chef d'oeuvre de temps en temps...
En bonus, il y avais un making off, façon Monty Pyton, à mourir de rire!
^ ^
j'ai aussi une liste de films francais , u.s., etc...
Je ne sais pas d'où sort cet extrait, mais ça m'a l'air effectivement grandiose !... :o)
bombay 405 miles
qu'attend donc hollywood pour en faire un remake avec scarlett johansson...
et si tu aimes les actrices & les films purement jouissifs qui ne se preoccupent pas du bon ou du mauvais gout "heroic trio" ; ce n'est absolument pas un navet , c'est de johnnie to tout de meme (et ching siu tung), mais pas du tout dans son esthetique seche & lechee qui plait tant aux inrocks
actuellement en integralite sur youtube
& la suite "the executioners" n'est pas moins bonne , mais tres etonnante : meme real , meme choregraphe , meme producteurs , memes actrices , mais un ton & un monde completement differents , tres politiques (je sais , c'est pas evident d'apres la bande-annonce)
c'en est une condition essentielle , dans les annees 50' certains redacteurs des cahiers du cinema avouaient leur tendresse pour certains navets (maintenant on dit plutot daube , faudrait faire une etude sur l'evolution culinaire du vocabulaire de la critique de cinema ; barthes , ou es-tu ? )uniquement parce qu'y jouaient cetaines actrices ; mais attention , pas n'importe quelle daube
Je comprends parfaitement ce point de vue !... :o)
Mais je ne m'arrêterais pas que sur les actrices (enfin si, mais bon...). Un jeu d'acteurs approximatif, une idée de scénario ou de mise en scène débile, la confection appliquée d'un nanard (voulue ou non, assumée ou non)... tout ça peut se révéler jubilatoire et mériter une place dans un panthéon personnel.
Sinon, je préfère le terme "navet" (que j'utilise plus volontiers, comme dans un de mes posts ci-desous) au terme de "daube". D'abord parce qu'il me semble historiquement plus ancien, et surtout parce que c'est un terme totalement connoté champ cinématographique, alors que "daube" est multifonction (cinéma, BD, musique... etc...)
lanjingling :
j'ai aussi une liste de films francais , u.s., etc...
Je ne sais pas d'où sort cet extrait, mais ça m'a l'air effectivement grandiose !... :o)
Pour les daubes, il y a des surprises mais en principe on les sent de loin :o)
Admettons...
Alors je me permets de rebondir sur une autre question : l'amour de la daube peut-elle faire partie de la cinéphilie ?
c'en est une condition essentielle , dans les annees 50' certains redacteurs des cahiers du cinema avouaient leur tendresse pour certains navets (maintenant on dit plutot daube , faudrait faire une etude sur l'evolution culinaire du vocabulaire de la critique de cinema ; barthes , ou es-tu ? )uniquement parce qu'y jouaient cetaines actrices ; mais attention , pas n'importe quelle daube
Charlie Brown :
Parce qu'il y a quand même pas mal de daubes pour lesquelles j'ai une énorme tendresse et que je trouve sublimes dans leur genre, au point de, si je faisais un palmarès de mes films préférés, les placer d'égal à égal avec de grands chef-d'œuvres du cinéma et de leur accoler sans honte le terme de "chef-d'œuvre"... :o)
j'ai aussi une liste de films francais , u.s., etc...
Pour les daubes, il y a des surprises mais en principe on les sent de loin :o)
Admettons...
Alors je me permets de rebondir sur une autre question : l'amour de la daube peut-elle faire partie de la cinéphilie ? Parce qu'il y a quand même pas mal de daubes pour lesquelles j'ai une énorme tendresse et que je trouve sublimes dans leur genre, au point de, si je faisais un palmarès de mes films préférés, les placer d'égal à égal avec de grands chef-d'œuvres du cinéma et de leur accoler sans honte le terme de "chef-d'œuvre"... :o)
chrisB :
Pour Bazin, tu devrais lire ses ecrits, c'est tout sauf du "donnage" de lecon, ce type esst pour moi la reference du critique, une lecture simple, claire, sans pretention.
Merci. J'essaierai peur-être un jour alors... ;o)
Et c'est marrant la concordance des temps. Ce matin, j'ouvre Télérama (dont, au passage, je ne lis jamais les critiques, ou alors, parfois, après avoir vu un film, histoire d'avoir un autre éclairage sur le film, vu que j'ai le magazine sous la main quand je suis aux chiottes), j'ouvre donc Télérama, et je tombe sur un petit article dans la rubrique "Cinéphilie" intitulé "Redécouvrir Bazin" et faisant référence à la série de colloques Une année Bazin toujours en cours. On peut y lire un truc qui devrait te réjouir : "En écrivant plus de 2500 textes sur le cinéma entre septembre 1944 et novembre 1958, André Bazin est l'auteur d'une œuvre inégalée encore peu connue et quasi introuvable aujourd'hui (mis à part le best of Qu'est-ce que le cinéma ?). Grâce aux efforts de son plus rigoureux fan, Hervé Joubert-Laurencin, l'intégralité des archives baziniennes [...] devrait être disponible en ligne dès 2009."
chrisB :
Pour le reste, un peu comme toi (sauf les revues specialisées, dans lesquelles je n'ai jamais trouvé mon compte), sur le tas en creusant à droite à gauche (et comme j'ai une mémoire pas degueu, ca rentre et ca ne sort pas :p)
Les revues spécialisées, ça va bien un temps. Le temps de se faire son opinion et de s'ouvrir des horizons.
Personnellement, lorsqu'il m'arrivait d'en lire (au début des années 90), je me rappelle que Les Cahiers du cinéma me saoulaient et m'apportaient peu. En revanche, Positif avait des dossiers thématiques très intéressants. Et j'aimais bien lire, après coup, quelques critiques de Jeune cinéma ou de La revue du cinéma, qui n'existe plus aujourd'hui...
Mr_Switch :
Attention, en citant ma phrase, tu me trahis.
Oups... désolé...
Mr_Switch :
Un cinéphile aime le cinéma. S'il l'aime, c'est pour lui. Ce n'est pas pour les autres. Il n'aime pas tel film ou tel film pour faire plaisir aux autres. Il aime un art (un contenant), il a des avis positif ou négatif sur les films qu'il connait (une sélection de contenus). Il peut avoir des préjugés sur des films qu'il ne connait pas. Je pense qu'on est cinéphile du moment où l'on s'autoproclame cinéphile (et que c'est vrai en son âme et conscience), qu'on accepte de se coller cette étiquette. Ce n'est pas à l'entourage d'étiquetter untel, cinéphile. L'entourage pourra cependant faire prendre conscience qu'on a atteint un certain stade dans cette passion.
Quand est ce stade ? Je ne sais pas.
Tiens, je n'avais pas pensé à ça. Le cinéphile ne peut que s'autoproclamer cinéphile...
Mr_Switch :
On peut se dire cinéphile à partir d'une certain quantité de films vus ? de diversité ? d'un quota d'incontournables enfin connus ? Je ne sais pas.
Moi non plus. C'est pourquoi je posais la question, histoire de donner corps à ce terme peut-être par trop galvaudé... Il me semblait qu'un corpus d'attributs que j'ai plus ou moins évoqués (s'intéresser à l'histoire du cinéma, voir des films de toutes époques et de tous horizons géographiques, visionner beaucoup de films.. etc... ) était une base indispensable. Je me demandais juste s'il fallait y ajouter la maîtrise théorique et technique, la volonté d'en découdre par la critique, voire la motivation de passer à l'acte...
Mr_Switch :
Peut-on être cinéphile en ne visionnant que des DVD sur un ordi ? Dilemme (ou pas).
Je pense que oui.
Même s'il me semble qu'il manque alors une dimension primordiale pour goûter pleinement l'art du cinéma : le grand écran et la salle obscure qui permettent l'immersion totale sans parasitages intempestifs (on va pisser avant, on risque pas d'être dérangé par le téléphone ou quoi que ce soit... etc...) et on n'est plus ou moins "obligé" de rester jusqu'au bout de la projection parce qu'on a payé sa place et qu'on ne veut pas déranger tout le monde en quittant la salle par exemple... Sans compter le partage d'une expérience à la fois individuelle et collective, à laquelle oblige la projection publique.
Mr_Switch :
La revue spé ne fait pas le cinéphile. C'est plus un guide-âne pour quelqu'un qui a déjà une petite idée derrière la tête, non ?
Je ne suis pas vraiment d'accord.
Comme je le disais plus haut en réponse à chrisB, on peut aborder les revues comme on peut aborder les différents films quand on aime le cinéma : sans a priori.
Et à ce moment-là, ça peut ouvrir des horizons et piquer notre intérêt pour poursuivre nos découvertes... Et, parfois, lire les critiques (avant d'aller voir les films quand on débute dans l'exploration du champ cinématographique ; après-coup seulement quand on commence à avoir une certaine expérience) permet vraiment d'apporter un éclairage nouveau et donc une réflexion nouvelle, forcément non dénuée d'intérêt... Cela dit, personnellement, ça fait longtemps que je ne lis plus les critiques de films dans les revues spécialisées...
Mr_Switch :
Je ne pense pas, Charlie, que tu te qualifies abusivement de cinéphile.
Tu te qualifierais abusivement de cinéphile si tu n'aimais pas le cinéma mais que tu te revendiquais cinéphile pour l'intéressant.
Pour ce qui est de la connaissance de la technique et de la théorie, je rejoins lanjingling, me semble-til.
Ce sont juste des manières différentes d'aborder son goût pour le cinéma. Approfondir le domaine technique demande, me semble-t-il, de déjà de sentir cinéphile. La théorie est un moyen potentiel de mettre des mots sur des choses ressenties.
Attention, en citant ma phrase, tu me trahis.
Elle n'est vrai (si tant est qu'elle puisse l'être) qu'au regard de la suite. Ce n'était pas absolu.
Et justement, implicitement, je pouvais laisser entendre que le vocabulaire de la musique était plus difficilement transposable à la bande dessinée. Ce à quoi lanjingling a fait un bémol justifié.
Un cinéphile aime le cinéma. S'il l'aime, c'est pour lui. Ce n'est pas pour les autres. Il n'aime pas tel film ou tel film pour faire plaisir aux autres. Il aime un art (un contenant), il a des avis positif ou négatif sur les films qu'il connait (une sélection de contenus). Il peut avoir des préjugés sur des films qu'il ne connait pas.
Je pense qu'on est cinéphile du moment où l'on s'autoproclame cinéphile (et que c'est vrai en son âme et conscience), qu'on accepte de se coller cette étiquette. Ce n'est pas à l'entourage d'étiquetter untel, cinéphile. L'entourage pourra cependant faire prendre conscience qu'on a atteint un certain stade dans cette passion.
Quand est ce stade ? Je ne sais pas.
On peut se dire cinéphile à partir d'une certain quantité de films vus ? de diversité ? d'un quota d'incontournables enfin connus ? Je ne sais pas.
Peut-on être cinéphile en ne visionnant que des DVD sur un ordi ? Dilemme (ou pas).
Néanmoins, je ne pense pas qu'il faille connaitre tous les cinémas pour s'accorder le droit à l'étiquette cinéphile. Un cinéphile aime le cinéma, pas forcément tous les cinémas.
ChrisB : si tu peux dire que "tu n'as jamais trouvé ton compte en revues spé..." c'est que tu en a consulté et en consultera. N'est-ce pas ?
La revue spé ne fait pas le cinéphile. C'est plus un guide-âne pour quelqu'un qui a déjà une petite idée derrière la tête, non ?
Je ne pense pas, Charlie, que tu te qualifies abusivement de cinéphile.
Tu te qualifierais abusivement de cinéphile si tu n'aimais pas le cinéma mais que tu te revendiquais cinéphile pour l'intéressant.
Pour ce qui est de la connaissance de la technique et de la théorie, je rejoins lanjingling, me semble-til.
Ce sont juste des manières différentes d'aborder son goût pour le cinéma. Approfondir le domaine technique demande, me semble-t-il, de déjà de sentir cinéphile. La théorie est un moyen potentiel de mettre des mots sur des choses ressenties.
Pour les daubes, il y a des surprises mais en principe on les sent de loin :o)
Pour Bazin, tu devrais lire ses ecrits, c'est tout sauf du "donnage" de lecon, ce type esst pour moi la reference du critique, une lecture simple, claire, sans pretention.
Pour le reste, un peu comme toi (sauf les revues specialisées, dans lesquelles je n'ai jamais trouvé mon compte), sur le tas en creusant à droite à gauche (et comme j'ai une mémoire pas degueu, ca rentre et ca ne sort pas :p)
Merci les gens pour votre participation et permettez-moi de recadrer la question... :o)
chrisB :
Je regarde peu de daubes, une petite de temps en temps pour étalonner le tout
J'aimerais bien savoir comment tu fais pour savoir, avant de regarder quelque chose, si c'est une daube ou non... :o)
Tu lis les revues spécialisées et autres livres consacrés au cinéma et à son histoire ?
Non, je dis ça parce que personnellement, à partir du moment où je me suis intéressé "sérieusement" au cinéma, vers 18 ans on va dire, j'ai commencé par lire des revues puis des bouquins d'histoire du cinéma, en plus de me faire ma propre opinion en visionnant tout et n'importe quoi et en retenant le nom des réalisateurs-trices et acteurs-trices qui me marquaient. Ce qui est assez formateur, je trouve.
En revanche, j'ai été plus d'une fois déçu par des films incontournables et emballé par des oeuvres dites "mineures" ou des "navets".
chrisB :
Je m'interesse beaucoup à l'histoire du cinéma, aux personnalités, aux techniques et théories. [...]
Un cinéphile est qq'un qui aime le cinéma dans son ensemble, je penche du coté du qualitatif plutot que du quantitatif, et qui est donc capable d'une certaine ouverture. le type qui chauffe sa carte UGc illimité mais qui n'a jamais vu en film fait avant 1950, est pour moi un consommateur de film et non un cinéphile.
Après pour en parler, on est pas dans l'analyse filmique donc l'impression et le traitement de fond est le plus important.
Alors ça me fait penser que je posais la question justement parce que "historiquement", la cinéphilie naît avec des gens comme Langlois, qui donnent à voir, et des gens comme Bazin (que je n'ai jamais lu, contrairement à toi si mes souvenirs sont bons) et les futurs créateurs des Cahiers du cinéma par exemple, dont beaucoup de futurs réalisateurs, qui vont voir les films ainsi proposés et en font une critique systématique, argumentée mais non dénuée de mauvaise foi, bien au contraire, théorisant à outrance et décortiquant techniquement chaque film.
C'est pourquoi la question qui me turlupine est, en gros, est-ce que des gens comme toi et moi, qui n'ont pour but que de prendre du plaisir et le faire partager à d'autres personnes, sans envie de critiquer pour critiquer et sans dessein de vouloir "passer à l'acte", peuvent quand même être qualifiés de "cinéphiles" plutôt que d'amateurs ou d'amoureux du cinéma...
lanjingling :
non . quelqu'un qui arrive a faire partager ce qu'il a ressenti dans une oeuvre , ou a donner envie de voir/regarder cette oeuvre , ou a ouvrir un nouveau regard a ceux qui auraient deja vu ladite oeuvre , est aussi un createur a mon sens , & peu importe qu'il passe par l'analyse technique , l'etalage de references ou ses impressions les plus subjectives.
Merci pour ce point de vue auquel j'acquiesce volontiers...
Et je réitère ma question initiale à vocation sémantique : à tes yeux, une telle personne peut-elle être qualifiée de "cinéphile" (dans le cas du cinéma), oui on non ?
Mr_Switch :
Force est de constater que je mettrais la bande dessinée et de la cinéma d'un côté et la musique d'un autre.
Moi, pas du tout. Et, dans la question qui m'occupe, je mets d'ailleurs n'importe quel art sur le même plan !
Je veux juste savoir, en gros, s'il y a eu glissement sémantique. Si ce qui qualifiait le cinéphile au sortir de la guerre est toujours d'actualité ou si l'acception du mot a évolué avec le temps.
Est-ce qu'aujourd'hui, le cinéphile (ou revendiqué comme tel) n'est cinéphile que parce qu'il aime et connaît un peu la production cinématographique et l'histoire du cinéma ou parce qu'il peut aussi discuter format 35 ou 16 mm, focale, plan américain, matériel... etc...
Est-ce qu'un bédéphile n'est qu'un gros lecteur avisé ou doit-il savoir ce qu'est un aplat, s'y connaître en matériel à dessin... etc...
Je sais que ça ne sert à rien et que c'est un peu enculer les mouches, mais ça me turlupine parce que j'ai parfois l'impression de me qualifier abusivement de "cinéphile" ou de "bédéphile" alors que je ne suis sûrement qu'un amateur de cinéma ou de bande dessinée...
effer :
Tout est dans mon profil:
Dans ton profil, je ne lis que : "Bédéphile, cinéphile"... :o)
FrancisBF :
Et faut-il être snob pour être un bon ciné/bédéphile ?
Je ne connais pas bien les gens sur ce forum, je ne me permettrais donc pas d'émettre un jugement sur vous, heing, non, je demande juste parce que beaucoup de personnes que je connais qui s'affirment quelquechosophiles sont généralement pédantes dès qu'on s'approche de leur domaine de compétences (du style "QUOI ? T'as pas lu [insérez ici le nom d'un auteur inconnu mais qu'a fait un truc qu'a eu une trop bonne critique dans les Inrocks]"). Est-ce un caractère obligatoire ?
Et faut-il être snob pour être un bon ciné/bédéphile ?
Je ne connais pas bien les gens sur ce forum, je ne me permettrais donc pas d'émettre un jugement sur vous, heing, non, je demande juste parce que beaucoup de personnes que je connais qui s'affirment quelquechosophiles sont généralement pédantes dès qu'on s'approche de leur domaine de compétences (du style "QUOI ? T'as pas lu [insérez ici le nom d'un auteur inconnu mais qu'a fait un truc qu'a eu une trop bonne critique dans les Inrocks]"). Est-ce un caractère obligatoire ?
En bande dessinée, la réinterprétation d'une oeuvre me semble encore très rare. On peut imaginer que ça puisse se faire. Je ne sais pas si ça pourrait devenir une composante intrasèque de cet art ni même si c'est à espérer.
je pense exactement le contraire : combien de gamins ont commence a dessiner apres avoir lu des b.d. ? plus que de gens qui apprennent un instrument apres avoir ecoute un disque ; par contre , il y a une forte dimension sociale dans la pratique d'un instrument , alors que le dessin est tres personnel .
Pour moi, ce que tu dis là n'est pas vraiment le contraire de mon message. D'ailleurs, je suis assez d'accord avec toi.
Il n'y a pas, à ma connaissance, de diffusion notable de "partitions scénaristiques" que chacun interpréterait de son graphisme.
Tout est dans mon profil:
Je suis tombé dans la BD avant de savoir lire, pareil pour le cinéma.
Et comme pour le cinéma, la BD je lis des BD de tous les pays sans aucun à -priori, il me faut seulement un déclic sur le graphisme!
Je me souviens avoir montré Electra assassin de Miller et Synkiewitz à un collectionneur de Tarzan dans les années 80, il a failli me faire un arrêt cardiaque!
Pour le cinéma, c'est VOST uniquement, en salle ou sur DVD!
Je... faut-il obligatoirement en passer par la technique et la théorie avant de pouvoir causer cinéma, BD, musique... etc... bref, art en général, voire avant de pouvoir apprécier pleinement un art, une oeuvre, un artiste ?
non . quelqu'un qui arrive a faire partager ce qu'il a ressenti dans une oeuvre , ou a donner envie de voir/regarder cette oeuvre , ou a ouvrir un nouveau regard a ceux qui auraient deja vu ladite oeuvre , est aussi un createur a mon sens , & peu importe qu'il passe par l'analyse technique , l'etalage de references ou ses impressions les plus subjectives.
Mr_Switch :
En bande dessinée, la réinterprétation d'une oeuvre me semble encore très rare. On peut imaginer que ça puisse se faire. Je ne sais pas si ça pourrait devenir une composante intrasèque de cet art ni même si c'est à espérer.
je pense exactement le contraire : combien de gamins ont commence a dessiner apres avoir lu des b.d. ? plus que de gens qui apprennent un instrument apres avoir ecoute un disque ; par contre , il y a une forte dimension sociale dans la pratique d'un instrument , alors que le dessin est tres personnel .
Comme toi niveau loisir je vis aussi essentiellement de films et de livres, comme toi je n'ai jamais mis la main à la patte.
Par contre je ne vais jamais au ciné (on va dire une fois par an), je regarde exclusivement chez moi (et à 9O% des Dvds).
Je regarde peu de daubes, une petite de temps en temps pour étalonner le tout, je regarde du récent et du vieux (voir du très vieux) majoritairement du francais et du nord américain mais pas que (je connais par contre très mal le cinéma africain).
Un petit top 15 zoom sur mes dernieres séances :
* A bord du darjeeling limited (savoureux)
* Le roman d'un tricheur (de Guitry)
* Oliver twist (de Polanski, à la télé)
* L'ombre d'un doute (d'Hitchcock)
* PTU, police tactial unit (Johnny To)
* Le cuirassé Potemkine (Eisenstein)
* Elle et lui (Mc Carey)
* Les sentiers de la gloire (Kubrick)
* Un condamné à mort s'est échappé (Bresson)
* The shanghai gesture (l'ange si tu me lis :p)
* 12 hommes en colère (Lumet)
* Steamboat Round the bend (Ford)
* Wall-E
* Audition (Miike)
* L'aventure de mme Muir (re Gene Tierney)
Je m'interesse beaucoup à l'histoire du cinéma, aux personnalités, aux techniques et théories. Choses qui m'ennuient au plus au point dans la Bd, où la lecture des albums me suffit largement (meme si avec le temps, presque 10 ans depuis ma première bd rendez vous compte, les choses se mettent en perspective, s'emboitent etc.).
Un cinéphile est qq'un qui aime le cinéma dans son ensemble, je penche du coté du qualitatif plutot que du quantitatif, et qui est donc capable d'une certaine ouverture. le type qui chauffe sa carte UGc illimité mais qui n'a jamais vu en film fait avant 1950, est pour moi un consommateur de film et non un cinéphile.
Après pour en parler, on est pas dans l'analyse filmique donc l'impression et le traitement de fond est le plus important.
Force est de constater que je mettrais la bande dessinée et de la cinéma d'un côté et la musique d'un autre.
L'attrait à la musique est, je pense, bicéphale. D'un côté on retrouve les amateurs de disques, de concert. Ce sont les auditeurs. Qu'importe leur inclinaison musicale, ils se flattent l'ouie. Un degré au-delà, il y a les collectionneurs. Collectionneur-amoureux-auditeur ou collectionneur-pour-la-collection.
D'un autre côté, il y a les "musiciens". En musique, il y la création. Mais il y a aussi toute la (ré)interprétation qui est un phénomène de premier ordre. Combien d'amateurs de musique vivnt leur passion via des partitions. Ou sans forcément de partition (je pense au simple jazz, variation autour d'un thème. On pourrait aussi citer les versions punk de nombreux standards).
Ce phénomène d'appropriation d'une oeuvre est primordial en musique.
Il existe à moindre mesure dans le cinéma. Peut-être peut-on voir la recrudescence sur le net de videos revisitant un film comme un premier pas.
En bande dessinée, la réinterprétation d'une oeuvre me semble encore très rare. On peut imaginer que ça puisse se faire. Je ne sais pas si ça pourrait devenir une composante intrasèque de cet art ni même si c'est à espérer.
Je profite d'une discussion qu'Ingweil et moi avons eu sur le fil Chabouté, pour me (et vous) poser une question sur ce qu'on appelle la cinéphilie.
Je m'explique.
J'aime, parfois, me qualifier de cinéphile.
Pourquoi ?
Parce que le cinéma est une sorte de "passion" chez moi, autant que la bande dessinée et la musique (mais toujours en tant que spectateur, lecteur, auditeur, pas en tant que créateur).
Et je me définis donc parfois ainsi, même si je trouve ça un peu présomptueux voire pédant, parce que :
- J'aime me rendre dans les salles obscures (30 à 50 fois par an selon les années)
- J'aime aussi découvrir les films en DVD ou à la télévision (à condition qu'ils soient en VO sous-titrée pour les films non francophones) quand je ne peux pas faire autrement.
- Je vais autant voir les films dits "d'art et essai", "indépendants", "d'auteur"... (rayez les mentions inutiles) que les films dits "commerciaux", "blockbusters"... etc.
- J'aime voir des films de tous horizons géographiques (avec tout de même une prédilection pour l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Extrême-Orient - Japon, Corée du Sud, Chine, Taïwan - je dois bien l'avouer).
- J'aime voir des films de toutes les époques, des débuts cinéma à aujourd'hui.
- Je m'intéresse plus ou moins à l'histoire du cinéma.
- J'aime parfois discuter à propos d'un film.
Mais, comme je le disais ailleurs, je ne m'intéresse ni à la technique ni à la théorie de l'art cinématographique. Je m'intéresse plus à ce que je ressens, à l'impression que me laisse un film, à la manière de traiter un sujet, parfois au jeu des acteurs ou à la patte du réalisateur (mais sans chercher très loin le pourquoi du comment).
Bref, cette dimension technique et théorique, qui me fait défaut, fait-elle partie de ce qu'on appelle communément un cinéphile ?
Et, de manière plus large, c'est quoi, en fait, un cinéphile ?
Et, en élargissant encore la question, qu'est-ce qu'un bédéphile ou un amateur de musique ?
Ou, question posée autrement, faut-il obligatoirement en passer par la technique et la théorie avant de pouvoir causer cinéma, BD, musique... etc... bref, art en général, voire avant de pouvoir apprécier pleinement un art, une oeuvre, un artiste ?