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Mosquito ou l'art de piquer sans que ça gratte. [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1 - 2
 | Mael, 15.04.2020 à 17:27 | 373302 |
|  |  | Sergio Tisselli (24 janvier 1957 - 14 avril 2020)
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 | Glotz, 26.12.2016 à 19:59 | 363994 |
|  |  | J'ai déjà supprimé le fichier mais à priori c'était années 1970. |
 | |  |  | Les récits de Serpieri sont de telles époques ? Le sais-tu ? |
 | Glotz, 26.12.2016 à 17:46 | 363990 |
|  |  |  La lecture consécutive de Colt Frontier de Toppi (recueil de 6 histoires parues dans les années 1980) et de La Règle du jeu de Serpieri (deux histoires elles aussi anciennes) est extrêmement cruelle pour le second. Là où Serpieri se fait sous-Eastwood avec des histoires de vengeances et d'hommes forts affrontant leur destin, Toppi suit des ratés, des semis-vagabonds qui se moquent de leurs échecs et ont conscience de leurs chimères. Là où Serpieri n'est qu'effort laborieux de vérisme et attitudes figées (chaque tête semble une caricature poussive d'acteur de série B), Toppi, que je ne connaissais pas, propose des trognes plus intéressante et surtout s'amuse dans ses décors à développer un univers anguleux et semi-abstrait—comme chez Pratt, quelqu'un sait-il si ces accumulations de traits et formes géométriques pour figurer la nature est typique de la bande dessinée méditerranéenne d'alors ? |
 | Mael, 20.07.2013 à 11:48 | 351947 |
|  |  | Il m'attirai, la note de Gantois m'avait un peu refroidie, il est désormais sur ma table de chevet !
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 | chrisB, 20.07.2013 à 11:45 | 351946 |
|  |  | Thierry : | Le trait sombre et charbonneux de Zezelj illustre une fable poétique sur la liberté et le rêve comme acte de résistance face à la mégalomanie de la société de consommation. Dans un Brooklyn rêvé, un vieil artisan est engagé pour concevoir un carrousel qui ornera le sommet de la Tour de Brooklyn, sensée devenir le plus haut édifice du monde.
Zezelj se pose en héritier des Novels in Woodcuts de Ward ou Masereel. On y retrouve un symbolisme marqué pour composer une histoire simple mais riche de sens. Mais Zezelj, hormis quelques pleines pages somptueuses, n'hésite pas à multiplier les cases, jouant de tous les codes de la bande dessinée moderne pour donner du sens.
On pourra toujours reprocher à ce genre de livre un certain simplisme, mais il est inhérent à l'exercice. Ce qui importe, c'est la puissance de l'image, sa force évocatrice, sa poésie... De ce point de vue, Zezelj remplit parfaitement son contrat.
Encore un album atypique mais intéressant chez Mosquito. |
Coup de cœur pour moi, soufflé par la puissance du livre !! |
 | |  |  | Le trait sombre et charbonneux de Zezelj illustre une fable poétique sur la liberté et le rêve comme acte de résistance face à la mégalomanie de la société de consommation. Dans un Brooklyn rêvé, un vieil artisan est engagé pour concevoir un carrousel qui ornera le sommet de la Tour de Brooklyn, sensée devenir le plus haut édifice du monde.
Zezelj se pose en héritier des Novels in Woodcuts de Ward ou Masereel. On y retrouve un symbolisme marqué pour composer une histoire simple mais riche de sens. Mais Zezelj, hormis quelques pleines pages somptueuses, n'hésite pas à multiplier les cases, jouant de tous les codes de la bande dessinée moderne pour donner du sens.
On pourra toujours reprocher à ce genre de livre un certain simplisme, mais il est inhérent à l'exercice. Ce qui importe, c'est la puissance de l'image, sa force évocatrice, sa poésie... De ce point de vue, Zezelj remplit parfaitement son contrat.
Encore un album atypique mais intéressant chez Mosquito. |
 | grimmy, 04.07.2013 à 19:12 | 351744 |
|  |  | Ce qui est pénible, c'est que Ogoniok était déjà publié dans Myetzko. Ce qui fait, en fait, deux récits inédits et une réedition. Ca fait deux fois que Mosquito nous fait le coup et c'est pas très cool. Sinon, le bouquin est très bien. Toppi, c'était un génie. |
 | Mael, 04.07.2013 à 17:32 | 351743 |
|  |  | Disons que dans ces trois récits il y a un élément extérieur ne croyant pas au monde magique dans un univers où les peuplades y croient, et qu'il s'y confrontent et fini par y croire. Il n'y a donc pas juste une simple irruption de surnaturel mais plutôt une immersion de naturel dans un monde réaliste, mais où certaines personnes voient comme normal le surnaturel (sans que ce soit le merveilleux car il s'agit du monde réel). Voilà voilà. |
 | THYUIG, 04.07.2013 à 17:18 | 351742 |
|  |  | la suite de la définition renseigne mais complique la classification : " Il se distingue du merveilleux par une hésitation entre le surnaturel et le naturel, le possible ou l'impossible et parfois entre le logique et l'illogique. En effet le fantastique défie parfois la logique comme dans un rêve. Il ne faut donc pas le confondre avec le merveilleux qui fait appel au surnaturel mais dans lequel, une fois acceptés les présupposés d'un monde magique, les choses se déroulent de manière presque normale et familière. " |
 | THYUIG, 04.07.2013 à 17:17 | 351741 |
|  |  | en fait il suffit de s'accorder sur la définition. Si je prends wiki, j'obtiens : Le fantastique est un registre littéraire que l'on peut décrire comme l’intrusion du surnaturel dans le cadre réaliste d’un récit.
Et là, on peut dire que ça colle à quasi toute l'oeuvre de l'Italien. |
 | Mael, 04.07.2013 à 17:12 | 351740 |
|  |  | Non je parlais bien de fantastique, il semble que j'ai dit une bêtise. Il me semblait quand même, dans mes autres lectures de Toppi (non exhaustives c'est vrai) que c'était plus marqué, plus clairement embarqué dans la magie et les superstitions qui deviennent fondées. |
 | THYUIG, 04.07.2013 à 17:08 | 351739 |
|  |  | Je me permets juste de souligner un point : le fantastique est présent dans quasiment toute l'oeuvre de Toppi, c'est même une marque de fabrique. Il est moins versé dans l'ésotérisme que Pratt, mais glisse très facilement dans le fantastique.
A moins que tu n'évoquais la fantasy ? (abordée dans krull je crois bien) |
 | Mael, 04.07.2013 à 16:24 | 351737 |
|  |  | Sergio Toppi, grand auteur italien, est mort en 2012 mais a laissé derrière lui un grand nombre de récits à découvrir. Mosquito, éditeur luttant pour la reconnaissance de Toppi depuis des années, continue donc de dévoiler petit à petit ses différentes facettes. Ogoniok s’intéresse justement à un aspect plutôt méconnu de son œuvre : le genre fantastique. L’album recueille trois récits – « Ogoniok » (1992), « Kas-Cej » (1994) et « Transibérien » (2011) – tous liés par cette thématique, mais aussi par un ancrage géographique dans une Russie rurale et enneigée.
Nous sommes ici dans du pur fantastique, à savoir l’incursion d’une pointe d’irréel dans un monde parfaitement normal, quoique d’une autre époque. Pas de grands effets donc, mais des récits marqués par les légendes slaves, la superstition et un conflit de classes toujours présent. Ville et campagne s’y affrontent autant que richesse et pauvreté ou que science ou croyance. De cette confrontation, de ce choc, Toppi crée la faille qui vient bouleverser les certitudes et fait basculer ses personnages dans le doute, la folie, voire la mort.
Pour porter efficacement ce type de récit, il faut une certaine grandiloquence graphique, l’écueil étant de sombrer aussitôt dans un kitsch grotesque. Toppi, maître du noir et blanc, relève admirablement le défi avec un dessin puissant, empli de mystique et se laissant aller à des constructions audacieuses quand le besoin s’en fait sentir. Édité avec l’élégance et le soin que l’on connaît à Mosquito, Ogoniok est le premier livre posthume de Toppi, et prouve que l’âme d’un dessinateur ne meurt jamais vraiment. |
 | |  |  | Un homme face à son destin, dans un récit typique de Toppi. Reste que je préfère ses planches en N&B, mais c'est une question de gout
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 | |  |  | deuxième aventure complète pour l'inspecteur Coke, suivi d'une dernière laissée inachevée par le décès de son auteur.
Rien de fondamentalement neuf par rapport à la première enquête, des meurtres mystérieux que Coke tente d'élucider. Cette fois, une étrange créature ailée sème la terreur dans Londre... Hystérie collective ? monstre en liberté ?...
Comme toujours tout est dans l'ambiance embrumée que créé Battaglia. Son héros apparaît comme désespérément agrippé à son cartésianisme pour éviter de se faire happer par les zones d'ombres qui envahissent ce Londre presque onirique.
Plus qu'un conteur, Battaglia est un maître dans la création d'ambiance, au point qu'il donne parfois l'impression de faire passer son intrigue au troisième plan, pour se faire plaisir graphiquement. |
 | |  |  | Sur demande de son éditeur, Dino Battaglia a enfin consenti à créer un personnage récurrent: l'inspecteur Coke. Mais, déjà vieux, Battaglia décéda avant de boucler le troisième épisode de cette série.
Evidemment, Battaglia était resté fidèle à son gout pour le fantastique et le mystérieux. Il n'est donc guère surprenant qu'il choisit comme héros un policier londonien qui officie au début du XXème siècle. Il n'est guère surprenent non plus que cette première enquête implique des meurtres mystérieux, une comète et une momie.
Mais Battaglia n'avait sans doute pas très envie de faire comme tout le monde et il a préféré jouer sur les ambiances que de pondre une intrigue classique. Il a préféré mettre en avant le septicisme de son héros, qui confine à l'aveuglement, restant sans cesse à la limite de la parodie. Il aurait été tellement plus facile, voire plus vendeur, de mener une vraie enquête avec rebondissements et résolution de l'énigme dans la dernière page. Mais cela n'intéressait pas, visiblement. Et c'est tant mieux parce que le résultat est autrement plus amusant. |
 | |  |  | Pourquoi Mosquito ne préfère pas de gros recueil un peu cheap avec une pagination plus importante ? Parce qu'à peine entamée, la lecture est déjà finie. la thématique de ce thème rejoint le grand nord et les étendues glacées. Trois récits cruels et ironiques, comme souvent chez Toppi. Et comme toujours, magnifiquement dessinés. |
 | NDZ, 07.12.2010 à 21:07 | 335024 |
|  |  | Une intégrale du Collectionneur pour Noël et une bière pas de Noël pour la 4! Une! |
 | THYUIG, 11.03.2010 à 14:53 | 329786 |
|  |  | Faut dire aussi que la bibliothèque personnelle du soeur Toppi a l'air d'être un sacré bordel...
J'arrive pas à leur en vouloir, à Mosquito, ils exument tout de même de très belles choses, avec leur moyen, et pour des auteurs qui finalement n'intéressent pas grand monde. Moi je suis comblé, mais je ne suis pas certain que les chiffres de vente soient mirobolants. |
 | grimmy, 11.03.2010 à 11:33 | 329784 |
|  |  | Perso, je suis bien écoeuré par l'attitude de Mosquito. J'avais acheté Myetzko en 2001, et je n'ai aucune envie de racheter cette nouvelle édition augmentée d'inédits.
De toutes manières, Mosquito n'assure pas tellement avec Toppi. Au lieu d'éditer une fois pour toute Toppi dans l'ordre chronologique (avec des dates de parutions claires), c'est le foutoir permanant. C'est quand même la troisième refonte du catalogue Toppi qui commence et ça devient lassant à la longue. La suite du catalogue (avec la refonte de "Tanka" !!) risque de se faire sans moi... |
 | |  |  | [saint_acheul : album sans vignette] Mosquito commence à jouer un drôle de jeu dans la gestion de son fonds. En 2001, il publie le recueil Myetzko, reprenant, outre le récit qui donne son nom au recueil, un autre récit se déroulant en Sibérie: Ogoniok.
Depuis, ce livre est épuisé. Au lieu de rééditer ce titre, Mosquito a fait le choix de proposer de nouveaux recueils plus cohérents du point de vue thématique. Autrement, dit, les 2 récits de Myetzko seront désormais repris dans 2 recueils distinct, l'un reprenant des récits ayant pour cadre la Russie, l'autre la Grande Guerre. Par souci de cohérence, nous dit-on. Passons... on peu arguer de la difficulté d'une structure comme Mosquito de rentrer dans ses frais, et il est probablement ingérable pour elle de rééditer des titres plus anciens. Mais en tant que fidèle depuis de nombreuses années, cela implique que je me retrouverais avec des doublons si j'achetais tout. Et que dire de la réédition annoncée de Tanka, récits japonais de Toppi. L'édition originale date de Mai 2008, et dans quelques mois paraîtra une réédition augmentée :o/ Là, je me sens un peu pigeon.
Pour en revenir à ce recueil, Toppi mélange à la boue des tranchées de la Grande Guerre des éléments fantastiques issus du fonds des âges. Trois récits qui confrontent la folie pure de la guerre aux peurs les plus anciennes. Toppi ne force pas son talent, mais cela suffit à proposer 3 récits envoutants, au charme sombreet violent. le meilleur récit reste Myetzko, cela dit. Si vous possédez la version originale, il n'est pas indispensable d'acquérir cette "refonte cohérente".
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 | |  |  | Celui-là aussi figure sur ta liste d'achat ? :
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Un nouveau Zezelj chez Mosquito, ce la faisait longtemps. "King of Nekropolis" était d'abord un web-comic diffusé par Optimum Wound Comics et aurait dû être publié en graphic novel, mais il avait été annulé à l'époque pour cause de manque de prévente. Et pourtant, ce nouveau Zezelj est loin d'être mauvais. Il reste fidèle à son univers, qui mèle violence et poésie à travers la trajectoire d'un privé engagé pour rechercher un génie informatique disparu alors qu'il travaillait sur un projet myetérieux. Mais comme toujours avec Zezelj, l'essentiel n'est pas tant dans la traque que ce qu'elle va révéler sur les personnages. Belle ouvrage, comme toujours chez Zezelj. |
 | |  |  | réédition d'un titre de Dino Battaglia initiualement écrit pour la collection "Un homme, une aventure". Il y est question d'un gentilhomme anglais contraint de fuir Liverpool et qui s'embarque pour le Nouveau-Monde. Il y vit de nombreuses aventures, pris dans la guerre opposant francais et anglais. Il n'y a pas grand chose a dire de cette histoire sans grand relief. Battaglia n'a jamais été très à son aise sur les long récits et il peine à donner du liant à son intrigue. Les personnages s'effacent face a des péripéties un peu molle, et s'il n'y avait la force du dessin, pourtant rendu tristounet par une palette chromatique fadasse, il y aurait de quoi s'ennuyer ferme. |
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