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Mr_Switch, 19.04.2012 à 14:58344256
Tout le monde gouterait-il le sel de cette photo un peu retouchée ?

lanjingling, 31.12.2006 à 11:46273567
bouuu , qu'ils sont serieux...

stef, 26.12.2006 à 23:57273389
Ma phrase commençait par "Pour moi ..." Ce n'était donc pas une assertion mais au contraire la simple expression de mon opinion.

Pierre, 26.12.2006 à 22:01273379
Les cinq premiers Astérix sont sûrement tes préférés mais voilà, tu as écrit qu'ils étaient les meilleurs, assertion un poil grotesque, conviens-en. De là mon ironie. Dont acte.

stef, 26.12.2006 à 20:19273372
Euh ... comment dire ... c'est pas parce que j'ai dit que mes préférés étaient les 5 premiers qu'il fallait comprendre que je n'aime pas les suivants.
Donc du coup, j'ai un peu de mal à comprendre où tu veux en venir...

Pierre, 26.12.2006 à 19:58273371
Manière de se moquer (de quelqu'un ou de quelque chose) en disant le contraire de ce qu'on veut faire entendre.

Mais de quoi s'agit-il ?

stef, 25.12.2006 à 23:57273349
Pierre :
à partir du sixième tome c'est vraiment la cata. Ne citons que les ratages les plus flagrants: Astérix et Cléopâtre, Astérix chez les Bretons, Le Blouclier Arverne, Astérix en Hispanie, ou Asérix en Corse ...

Asérix ou l'histoire d'un très long déclin.


Là je trouve que tu y vas fort quand même. Avant la grande traversée, les albums tiennent tous bien la route. La fraicheur des débuts n'est plus là mais ça reste d'un excellent niveau.

Pierre, 25.12.2006 à 22:34273344
stef :

Pour moi, les meilleurs astérix sont les 5 premiers, et je les préfère 100 fois dans leur jus.


Tu as bien raison, à partir du sixième tome c'est vraiment la cata. Ne citons que les ratages les plus flagrants: Astérix et Cléopâtre, Astérix chez les Bretons, Le Blouclier Arverne, Astérix en Hispanie, ou Asérix en Corse ...

Asérix ou l'histoire d'un très long déclin.

Bugs007, 25.12.2006 à 20:14273340
Ok pour les dessins de couverture, pas Ok à 100% pour les couleurs... Parce qu'il faut bien avouer que certaines planches avaient bien besoins d’un petit lifting quand même, non ?

Le "flashy façon pilote" comme tu dis, çà va bien 5 minutes... après je regrette de ne pas être daltonien ! ;-)

Ce n’est plus les " albums qu’on a connu et avec lesquels on a grandit ", d’accord…mais je ne crois pas que la recolorisation les abîme pour autant…

stef, 25.12.2006 à 14:42273334
Personnellement j'étais fan des vieux applats de couleur flashy façon "pilote", donc je n'apprécie que moyennement ces recolorisations (même pas du tout).
De plus, les anciens dessins de couv sont tordants, spontanés, alors que les nouveaux sont convenus et asceptisés. Bof quoi ...
Pour moi, les meilleurs astérix sont les 5 premiers, et je les préfère 100 fois dans leur jus.

Bugs007, 25.12.2006 à 13:34273333
Quelqu’un a-t-il eu l’occasion de jeter un coup d’œil sur les albums grand format remasterisés ?

Parce qu’autant je ne suis pas fan du changement de dessin de couverture (présenter une couverture qui ne correspond pas au contenu de l’album, vu que le style d’Uderzo à évoluer depuis 40 ans, me semble être une façon de « mentir » sur la marchandise), autant je ne suis pas fan des « dégradés photoshopés » à tout va, autant…ben je n’ai pas trouvé çà mal fait du tout au final !

Bien sur, je n’ai pas comparer page par page les ancienne et nouvelle version (quelqu’un l’a-t-il fait ? si oui, j’aimerai un avis objectif sur la question…), en fait je ne les ai même pas (encore) achetés, juste feuilletés entre deux achats de noël à la Fnac de liège mais je pense qu’il ne faudrait pas trop vite condamner cette initiative qui consiste à « remettre au goût du jour » les « vieux » albums (tout du moins les couleurs) que nous connaissons…

Je ne parle ici, bien évidement, que des deux premier tomes, Astérix le Gaulois et Astérix et la serpe d’or…parce que « la traviata », même remasterisé et certifié THX par George Lucas en personne, il ne rentrera pas chez moi !

Pierre, 17.12.2006 à 12:49272679
Merci bwana, moi y en a comprendre.

Jeanbonnau, 17.12.2006 à 11:11272665
Comme je ne poste rien d'intéressant, les fabuleux bullechefs ont décidé que mes messages seraient remplacés par celui ci: CLIQUEZ LES PUBS!
Mais ne me dites rien, je ne suis pas au courant.
Pour faire supprimer mon compte, envoyez un message au bullerobot, pour me sauver, envoyez votre numéro de cb.

Pierre, 18.11.2006 à 11:36269691
Je faisais principalement référence aux nouveaux dessins de couv' ! FrancisBF a bien relevé les excès de maniérisme du nègre d'Uderzo (son encreur pardon). C'est surtout ce vernis kitsch qui me choque ...

spirou2733, 18.11.2006 à 11:27269690
Moi, je me propose pou réécrire quelques bouquins de Bergson, parde que je trouve que le vocabulaire employé est un peu démodé. Il me semble même qu'il y a quelques petits contresens ici ou là :o)

Thorn, 18.11.2006 à 11:24269689
MR_Claude :
on en avait un peu cause sur le sujet New, a propos des nouvelles couleurs qui me dubitatifs (restaurer des planches sur le principe, je dis oui, mais au faire passer certaines modifications pour des reparations d'erreur, j'ai du mal).

En fait, c'est un peu comme la remasterisation des épisodes IV, V et VI de Star Wars, ce truc ;o)

Thorn, 18.11.2006 à 11:22269688
Pour continuer sur ma pensée : il y a quelques couvertures d'Astérix que je trouve très intéressantes (y'avait par exemple l'ancienne d'Astérix et Cléopâtre (non, j'ai toujours pas digéré :o)), Astérix en Corse ou Astérix Légionnaire) où la typo du titre jouait beaucoup (voir la Zizanie ou le Domaine des Dieux). Je ne sais pas si ce sont des couvs qui seraient vendeuses aujourd'hui, mais je dirais presque que ce sont des couvs "établies".
Je crains que l'uniformisation de ces couvertures les affadissent... j'attend de voir.

MR_Claude, 18.11.2006 à 11:21269686
on en avait un peu cause sur le sujet New, a propos des nouvelles couleurs qui me dubitatifs (restaurer des planches sur le principe, je dis oui, mais au faire passer certaines modifications pour des reparations d'erreur, j'ai du mal).

La nouvelle maquette est plutot moche.

Apres, comme Thorn, je dois pas etre dans la niche cible.

Thorn, 18.11.2006 à 11:16269685
Y'a un article sur Actuabd...
Bon, après, je jetterai un oeil dessus si j'ai l'occasion pour voir ce que donne la refonte des couleurs... je suppose que je ne suis pas le public visé, je suis trop habituée aux anciennes couvs (déjà que j'ai fait la gueule quand ils ont refait celle d'Astérix et Cléopâtre...).
Tant qu'ils gardent l'édition "normale" dans le commerce (parce que cette nouvelle collection est, je crois, une édition de luxe), ça me va :o)

FrancisBF, 18.11.2006 à 11:14269684
Euh...Astérix, c'était mieux Avant
Quand OBElix avait moins de pecTOraux
Et qu'AsTErix avait des petiTES jambes
Et que LUtèce était un Village
Et les Romains avaient pas de pommEU d'Adam

Pierre, 18.11.2006 à 11:01269683
Y a t-il au moins un spécialiste en Asterix pour commenter ça (ou bien, à défaut, un bergsonien fera l'affaire) ?









pessoa, 08.11.2004 à 20:56181227
c pa bien dess moké

Thierry, 08.11.2004 à 14:52181172
mon bon coeur me perdra

J-C, 08.11.2004 à 14:27181161
restons modeste !

At'chao !

ingweil, 08.11.2004 à 14:06181157
tu dis ça parce que tu es modeste et que tu n'aimes pas te voir référencé 5 fois dans un texte (c'est quand même incroyable cette acharnement à vouloir tout dater à partir de toi, c'est flatteur mais ça doit pas être facile à vivre au quotidien, nan ?)

J-C, 08.11.2004 à 13:47181155
Thierry,

c'est très gentil de ta part de venir en aide aux "élèves" de France, mais ton exposé dépasse les 10 lignes et est donc bien trop documenté. ce n'est donc pas très crédible comme devoir fait à la maison.

At'chao !

Thierry, 08.11.2004 à 12:49181149
soyons ludique: traviata navet et je trouve la page ci dessous:

LA TABLE GAULOISE

La Gaule est à l'honneur en ce début d'année 2001. D'abord avec la figure emblématique de Vercingétorix, porté à l'écran par Jacques Dorfmann et revisité par des biographes et romanciers tels que Anne De Leseleuc, Georges Bordonove, Bertrand Solet, Paul Martin et Jean Michel Thibaux. La palme devant revenir au Dossier Vercingétorix de Christian Goudineau qui fait œuvre d'historiographe plus que de biographe. Il n'empêche que la guerre des gaules de César (1), reste l'ouvrage de référence de cette période trouble.

Et puis, en ce mois de mars, c'est la sortie du nouvel album des aventures d'Astérix intitulé, à priori Astérix et la Traviata (le secret est maintenu jusqu'à la sortie !) dont l'action se déroule à Condate (Rennes) qui organisait d'ailleurs à cette occasion (fin janvier - début février) une manifestation grand public en guise d'hommage : marché, fêtes, exposition...

A notre façon, nous souhaitions nous associer à cette sortie en vous invitant en toute commensalité à découvrir l'univers gastronomique et alimentaire de nos ancêtres les gaulois. Et ce, avec d'autant plus de délectation que nous avons tous un jour ou l'autre fantasmé, salivé et perçu les imperceptibles effluves de ces sangliers dodus et croustillants qu'Obélix dévore sans vergogne, tel un ogre débonnaire.

Malheureusement nous ne pourrons illustrer notre dessein de dessins tirés des albums. En effet par souci de protection de l'univers des Aventures d'Astérix, aucune autorisation ne peut être accordée hors de notre site, ce domaine restant encore aujourd'hui trop difficile à contrôler. Nous regrettons donc de devoir vous demander d'abandonner votre projet d'insertion d'illustrations extraites de l'univers d'Astérix sur votre site ABCCuisine et sommes sûrs que vous comprendrez notre décision qui n'a d'autre volonté que celle de protéger l'œuvre d'un auteur et des ayants droits.


Astérix et Obélix

Les aventures d'Astérix et Obélix nous renvoient avec bonheur dans l'univers fantasque de ce petit village franchouillard que nous connaissons bien, né en 1961 de l'imagination féconde des compères Goscinny et Uderzo.

Nos héros, gaulois et gaullien, selon certains, résistent encore et toujours à l'envahisseur, portés par les vertus de la potion magique de Panoramix. Le secret est dans la marmite. Le gui en est l'ingrédient indispensable. Panoramix y incorpore notamment du poisson raisonnablement frais, de l'huile de roche à laquelle il substitue volontier du jus de betterave et du homard pour le goût. Selon Bonemine ne pincée de sel la relèverait avantageusement !

Les villageois sont de bons vivants, chamailleurs, bagarreurs, ripailleur et arsouilles. Ils chassent volontiers le sanglier à coup de poing, et les patrouilles romaines à coups de baffes. Les festins émaillent ces aventures, à l'occasion des anniversaires d'Abraracourcix, de la commémoration de la victoire de Gergovie (Alésia, connaissent pas !) et pour clore chaque épisode.

Le sanglier et la " châtaigne " sont les plats nationaux de nos gaulois. C'est une cuisine rustique et roborative, raffinée lorsqu'il s'agit d'un ragoût parfumé aux lauriers de César, mais fort éloignée toutefois des fantaisies apiciennes à la mode de la Lutèce gallo-romaine : queues de castor aux framboises, sabot de bœuf à la crème…fort éloignée aussi des orgies romaines et leurs tripes de sanglier frites dans la graisse d'urus…avec du miel, du boudin d'ours, des cous farcis de girafe et la célèbre fondue helvétique. La cervoise arrose ces gueuletons mais l'on ne répugne pas à se pochetroner de quelques amphores de vin.

Les aventures d'Astérix et Obélix nous invitent à la découverte des spécialités locales dans le Tour de Gaule ( salade nicaeoise, bouillabaisse, huître de Burdigala, vin de Durocorturum, , jambon de Lutèce, pruneaux d'Aginum, saucisson de Tolosa…) et des cuisines régionales : la Corse et les cités thermales d'Auvergne à l'occasion d'une cure salutaire. Elles nous permettent aussi de taquiner avec humour les habitudes gastronomiques de nos voisins bretons, normands, espagnols, helvètes, goths, belges et plus loin grecs et orientaux.

Mais au delà du pastiche qu'en était-il de l'alimentation et des habitudes alimentaires des gaulois ? Il est bien difficile de fixer un état des lieux. La Gaule est un pays de cocagne. Son histoire couvre plusieurs siècles. Elle connaît une grande diversité de peuplement et d'influences culturelles sous la poussée des peuples germaniques, des cités grecs et des romains en Narbonnaise avant la conquête définitive. Ces influences ne seront pas sans effets sur le paysage agricole avec notamment l'introduction de la vigne, de l'olivier et du figuier.

La majorité des auteurs en tout cas orchestrent cette histoire en deux mouvements : celui des celtes et celui des gallo-romains. La conquête est finalement assez fulgurante, l'occupation assez lâche mais l'imprégnation administrative et culturelle rapide et profonde à tel point que l'on finit par confondre les styles de vie quotidienne. Encore faut-il bien prendre garde à distinguer ville et campagne. Les textes antiques sont tardifs et les représentations figurées sont rares. L'archéologie complète utilement ces informations fragmentaires en ce qui concerne la vie quotidienne et en particulier l'alimentation, la cuisine et les manières de table.


O fortunatos nimium, sua si bona norint, agricolas

Avec la conquête romaine, le paysage agricole change imperceptiblement. Les gaulois sont en partie spoliés au profit des vétérans notamment. L'administration et le cadastre ont des perspectives fiscales. Le modèle qui se généralise à partir du 1er siècle après J.C est celui de la villae sous l'autorité d'un propriétaire et de son intendant. Ces domaines sont de tailles très variables, de 50 à 1000 ha et vivent de façon plus ou moins autonomes.

Souvent, sur les monuments publics, on se plaît à évoquer de façon symbolique la prospérité du pays : guirlandes de fleurs et de fruits, scènes empruntées à la vie agricole chantent cette joie de la terre, notamment sur les arcs de triomphe où ces représentations occupent les arcades et les voûtes qui soutiennent la masse de l'édifice, comme la terre porte toute construction des hommes. On voit ainsi, sous la porte de Mars à Reims, une série de caissons sculptés qui évoquent les travaux des différents mois de l'année. Au centre, une femme est entourée de 4 Amours qui lui présentent des fleurs et des fruits. Autour d'elle, c'est le travail de la terre : un laboureur traçant avec l'araire son sillon dans un champ que traverse un cavalier courant le cerf ; un bœuf attelé ; un paysan tirant une herse, près d'un cheval et d'un véhicule ; 3 moissonneurs, dont l'un aiguise sa faux ; puis le pressage des olives ou du marc : 4 hommes s'affairent autour d'un pressoir ; enfin l'élevage : un étalon et une jument, et l'abattoir où l'on saigne un porc tandis qu'un autre attend son sort. (2)

Voici donc bien une Gaule fertile et féconde dont les techniques agricoles n'ont rien à envier à celles des romains. Une Gaule où les céréales (blé, avoine, seigle, orge et millet) viennent en abondance sur de grandes surfaces.

L'outillage y est déjà sophistiqué. Si l'araire est commune, les socs de métal sont courants. La charrue à roues n'a pas laissé de trace dans l'iconographie, pas plus que la moissonneuse dont Pline fait état. De très nombreux outils agricoles sont utilisés : faucilles, faux, fléaux que complètent les outils plus spécifiques au maraîchage et au jardinage : serpes, houes, binettes, serfouettes, herminettes, bêches, plantoirs, pelles, pioches et même une sorte de brouette. Par ailleurs, les gaulois semblent bien maîtriser les techniques d'amendement des sols. Pour les terres trop acides, ils ajoutent de la chaux et de la marne pour les terres trop pauvres.

Les fruits consommés sont les pommes, les poires, les cerises, les pêches, les prunes et prunelles, les cornouilles, le raisin et les figues mais aussi les fruits secs tels que : les noix, les noisettes, les amandes, les châtaignes et les nèfles. Quant aux légumes, il est surtout fait mention des choux, pois, carottes, oignons, lupins et des fèves ainsi que des champignons.

L'élevage a laissé peu de traces. On sait que le cheval, le bœuf, le mouton, les volailles et le porc y dominent. Les spécialités charcutières propres à cette époque montrent à quel point le porc avait déjà une place prédominante dans l'alimentation gauloise. Les troupeaux sont nombreux et prospères, les bouchers n'ont plus qu'à œuvrer, ils disposent d'abattoirs, de couteaux, de crocs, de marchés et d'une clientèle friandes de chair grillée ou en sauce. Mais ce qui caractérise la Gaule, célèbre pour ses porcheries, ce sont les charcutiers et leurs œuvres qui n'ont rien à envier aux étals d'aujourd'hui : boudins, saucissons, têtes et hures de porc, rillettes, lard et saindoux mais surtout le jambon ! Jambons de Flandre, de Franche-Comté, de Provence, des Pyrénées(…). (3)


Argumentum baculinum

A l'époque gallo-romaine la chasse n'est plus simplement un moyen de subsistance, c'est devenu un loisir, un sport. Quelques textes antiques nous renseignent sur la vénerie : la cynégétique d'Arrien et des textes d'Ausone. Ils sont complétés par des représentations visibles sur des monuments funéraires, des bas reliefs et des céramiques.

La chasse à courre était particulièrement en faveur. On poursuivait à cheval, le sanglier, le cerf ou le lièvre, en plaine comme en forêt. Les meutes de chiens étaient constituées de pisteurs-rabatteurs, bruyants, brouillons, s'enivrant de longues traques ; de lévriers longs et fins, puissants et bondissants, destinés à attraper les lièvres à la course et de chiens d'attaque, les dogues, particulièrement féroces et robustes pour réduire les cerfs ou les sangliers.

Les chasseurs sont souvent représentés équipés de jambières, de guêtres et de cotte de maille. Utilisant des bâtons, des épieux, des filets, des glaives, des coutelas et des arbalètes. L'arc étant à priori réservé à la chasse au cerf. Les filets étaient notamment utilisés pour capturer des animaux destinés aux jeux du cirque. Il n'était pas rare qu'on utilise des " appelants " notamment au moment du rut des cervidés.

Il existe peu d'indices pour présumer des autres style de chasse. La chasse à l'ours semble avoir été l'apanage de soldats spécialisés. Les oiseaux étaient capturés au filet ou à la glue ; les aurochs piégés dans des fosses.


Desinit in piscem mulier formosa superne

La pêche est une activité nécessairement variée dans un pays qui compte de longues bandes côtières (Mer armoricaine, Côte des Pictons, Golfe de Gascogne, Méditerranée…), des cours d'eau, des lacs et des étangs qui offrent des ressources en abondance. Quelques apartés d'Ausone nous renseignent sur les techniques adoptées, par contre les représentations figurés sont plus rares.

Les gaulois appréciaient tout particulièrement le saumon, le thon et le muge qu'ils pêchaient au trident. Liste que l'on peut compléter par le turbot, l'esturgeon, le trygon, la plie, la lotte, le chabot, la perche, l'alose, l'espadon, l'anchois, la sardine, le rouget…Ils utilisaient évidemment tout un attirail de pêche constitué de filets, de lignes, de nasses et d'amorces. Le poisson était séché ou salé, comme à Antibes ou Fréjus, célèbres pour leurs saumures de thon ou de loup de mer, vendues sur les marchés de Rome.

La pêche à pied offrait de nombreux coquillages et crustacés à marée basse : berniques, praires, coques, moules, clams, pétoncles, coquilles St Jacques, crabes...Les huîtres de Bretagne, du Médoc et de l'étang de Berre sont connues et appréciées. Parfois salées, elles sont acheminées dans des vases remplis d'eau de mer ou sur la paille. Elles circulaient ainsi jusqu'à Rome mais aussi en Suisse et en Germanie où l'on a découvert de nombreux gisements de coquilles.

On n'ignorait pas non plus les techniques piscicoles et de pêche en eau douce, au filet ou à la ligne. Les viviers permettaient de conserver les coquillages et les poissons. Cette technique avait certainement été empruntée aux romains.


O tempora, o mores

Le poète Ausone décrit les habitudes alimentaires des gaulois. C'est un texte tardif du 4ème siècle après J.C qu'il faudra compléter. C'est une longue succession de plats : les oiseaux et le bétail en tout genre, la chèvre errante, ne manquent pas, ni le mouton, le chevreau pétulant, les hôtes des eaux, les daims et les cerfs timides. Sous les regards et entre les mains passent les fruits succulents. Quand la faim est chassée…on pose de grands cratères et on verse le vin (…). Je dirai aussi nos aliments que nous tenons d'une vieille habitude : leur assaisonnement, le sel marin, l'aliment jadis commun à la bête et à l'homme, le gland, avant que dans les plaines le blé ne fournit l'épi. Puis ce fut le fromage et avec la fleur de froment le gruau, pour la bouillie dont jadis garnissait ses tables la plèbe de Romulus, aliment et boisson à la fois quand on y mêlait de l'eau. Parmi les plantes, le cumin a autant de mordant que le poivre ; la graine de Péluse, la lentille, est plate et ronde ; une double enveloppe protège les cinq espèces de noix ; et ce qu'on se plaît à manger et à boire, le produit de l'actif travail des abeilles, le miel.

Pour nous approcher au plus près de l'alimentation et des manières de table des gaulois, nous emprunterons l'essentiel de 2 courts articles d'Agnès Benoit parus dans un épais catalogue d'une exposition consacrée aux Français et la Table au Musée National des Arts et Traditions Populaires en 1985/86. (4)

Trois auteurs nous permettent d'entrevoir l'alimentation et la forme des repas dans la Gaule celtique : Posidonios d'Apamée, Diodore de Sicile et Strabon. Ils font mention d'immenses festins qui se déroulaient dans des enclos et rassemblaient la multitude plusieurs jours durant. Mais les repas le plus souvent décrits par eux sont des repas masculins, des repas de compagnons d'armes. L'atmosphère de ces banquets d'hommes est très belliqueuse : des combats simulés font partie des réjouissances mais aussi de vrais duels quand plusieurs candidats postulent à la même place. En effet, chaque emplacement est distribué selon une étiquette stricte : la place du milieu revient au plus grand personnage ; près de lui, celui qui reçoit puis les autres s'installent de part et d'autre par ordre décroissant de mérite. Les maîtres, avec leurs servants d'armes derrière eux forment un groupe, les porte lance un autre. La distribution des parts se fait, elle aussi, selon un code précis : le plus brave s'attribue le meilleur morceau ? souvent la partie supérieure du jambon. (4)

Le repas est pris à même le sol, assis sur des peaux de bêtes ou des jonchées de foin. Nourritures et boissons circulent entre les convives. Les viandes ne sont pas débitées en portions et l'on y croque à pleine dents. Les service est assuré par des échansons. On se goinfre et l'on boit jusqu'à tomber par terre.

La nourriture est simple. Elle se compose de bouillie et de galettes de céréales, de pois, de vesces, de gesses, de lentilles, de fèves, de pois chiches et d'oignons, sans oublier les produits de la cueillette ; mais aussi de fromages et de laitages, de volailles, de cuisses de grenouilles et d'œufs. La viande de porc surtout (le bœuf étant consacré aux travaux agricoles) est bouillie, braisée en ragoût ou rôtie sur la braise ou à la broche.

Quant aux instruments de cuisine, certains sont encore faciles à identifier : chaudrons, grils, broches, fourchette à chaudron, louches…mais les récipients de services sont plus difficiles à interpréter.

Pour ce qui concerne l'époque gallo-romaine, les principales sources sont : Pline l'Ancien, Columelle, Dioscoride et Ausone. Ces sources nous amènent à changer de point de vue. On passe en effet du banquet guerrier au repas familial et citadin.

Chez les riches gallo-romains, on se met à table, mais pas systématiquement. Des trois repas qui ont lieu dans la journée, le jentaculum ou petit déjeuner, le prandium ou déjeuner, la cena ou dîner, seule la cena nécessite un service précis. (…) La position des convives est sujette à controverse et on aurait tort de trop généraliser. Dans certaines maisons on mangeait couché sur des lits, à la romaine. (.…) Toutefois les quelques stèles qui nous montrent l'ensemble des participants assis sur des fauteuils de cuir ou d'osier ou sur des tabourets peuvent nous amener à penser que les repas se déroulaient plutôt assis dans la Gaule romaine. (4)

Aucune recette gauloise ne nous est parvenue et il faut bien imaginer les menus de ces gallo-romains. A commencer par les bouillies et les galettes de froment, d'épeautre ou de millet, largement concurrencées par le pain pour lequel on utilise la mousse de bière en guise de levain. Au registre des légumes on trouve le chou, le concombre, la carotte, les salades, le navet, les raves, le raifort, la betterave. Les viandes sont toujours bouillies, braisées ou rôties. On les consomme aussi séchées, fumées ou salées. Les fruits sont ceux que l'on a déjà cité. Il faut noter que les épices sont utilisés pour rehausser les mets mais aussi les boissons. Il s'agit du cumin, du garum et du miel. A noter que les saveurs sucrées-salées sont habituelles, que la cuisine à l'huile d'olive trouve sa place. La grande évolution, c'est la pénétration irréversible du vin dans le cours des repas.


Bonum vinum laetificat cor hominis

Les celtes sont essentiellement des buveurs de bière, ou cervoise, et d'hydromel. Ils ne répugnent pas, au contraire, à s'imbiber de vin et ce dès les temps les plus anciens. Diodore de Sicile décrit ainsi leur penchant immodéré : Aimant le vin jusqu'à l'excès, ils engloutissent pur celui que leur apportent les marchands ; ils boivent avec une passion furieuse et se mettent hors d'eux-mêmes en s'enivrant jusqu'au sommeil ou à l'égarement. Aussi beaucoup de marchands italiens, poussés par leur cupidité habituelle, considèrent-ils comme un trésor le goût des gaulois pour le vin. Ils l'apportent en bateau, par les fleuves navigables ou en chariot par voie de terre et en touchent un prix incroyable : pour une amphore de vin, ils reçoivent un esclave, échangeant la boisson contre l'échanson.

La vigne et le vin ont été introduits par les grecs vers le 6ème siècle avant J.C lorsqu'ils implantent leurs cités à Marseille, Nice et Agde. Ce sont avant tout des cités marchandes. Elles écoulent leur production sans pour autant tellement développer la viticulture indigène.

A partir du 2ème siècle avant J.C, l'empire romain étend son hégémonie sur la Méditerranée. Il conquière la Narbonnaise qui couvre les actuels régions Rhône-Alpes, Provence et Languedoc-Roussillon, pour rallier l'Espagne déjà conquise, par voie terrestre. Cette vaste région est littéralement acculturée et devient une plate-forme pour commercer avec le reste de la Gaule libre. Les fouilles archéologiques attestent de l'importance du trafic. Les amphores exhumées se comptent par centaines de milliers et témoignent bien de la pénétration du vin en Gaule. C'est ce qui fait dire à certains historiens que le vin fut un puissant agent de romanisation.

Les romains se gardent bien d'émanciper les cultures locales pour éviter la concurrence. C'est peine perdue. La conquête de César perturbe un temps la circulation des marchandises. Les vignobles de la Catalogne espagnole et de la Narbonnaise finissent par assurer les besoins de la Gaule.

Au début de l'ère chrétienne, nous sommes donc assurés de l'existence de vignobles déjà important en Narbonnaise. Autour de Marseille et de Narbonne se sont sans doute constitués les premiers domaines où la viticulture a parcouru le cycle complet, de la culture du plant de vigne à l'élaboration du vin, accomplissement certainement favorisé par la présence d'une viticulture plus ancienne pour la production de fruits. Très rapidement, en liaison avec l'ouverture de tout le marché gaulois à la suite de la conquête de César, les habitants de la Narbonnaise ont dû implanter deux têtes de pont en direction des deux axes qui contournaient le Massif Central, d'une part à Gaillac pour alimenter Bordeaux et les îles britanniques, d'autre part au sud du Lyonnais, autour de Vienne-la-Vineuse, pour satisfaire les besoins des populations de l'axe rhodanien et mosellan. (5)

A la fin du 1er siècle après J.C deux nouveaux terroirs émergent dont les réputations ne cesseront de grandir : Bordeaux et la Bourgogne. L'extension de la vigne, la qualité et la quantité de vin produite concurrencent les vignobles romains, provoque une chute des cours et laisse présager à l'époque de future pénurie de céréales.

C'est ce qui explique la promulgation (en 92, si l'on en croit le chroniqueur Eusèbe, mais la date n'est pas assurée) du fameux édit de Domitien ainsi rapporté par Suètone : convaincu " que la surabondance du vin et la pénurie du blé étaient l'effet d'un engouement excessif pour la vigne, d'où résultait l'abandon des labours, l'empereur interdit, en Italie, toute plantation nouvelle et ordonna, dans les provinces, d'arracher au moins la moitié des vignobles. " (5)

Il s'agit en réalité d'un faux débat puisque la vigne s'acclimate de préférence sur des terroirs impropres aux cultures céréalières. Cet édit ne sera apparemment pas suivi d'effets massifs mais freinera pour au moins deux siècles l'expansion de la vigne en Gaule. Encore est-il malaisé de percevoir les volumes commercialisés à cette période puisque le tonneau remplace désormais l'amphore et qu'il ne laisse pas de trace archéologique. La suite est déjà une autre histoire…

Que peut-on dire sur le goût des vins à l'époque romaine ? Il faut savoir tout d'abord que les vins étaient toujours bus coupés d'eau. (…) Une autre différence importante est que les vignerons de l'époque romaine ne connaissaient pas la cuvaison, c'est à dire qu'ils ne faisaient pas le vin rouge comme maintenant en faisant macérer le marc dans le moût en fermentation. On foulait, on pressait, on mettait le jus à fermenter dans de grandes jarres de terre cuite qu'on appelle dolia et c'était tout. (…) Tous les grands vins de l'Italie romaine étaient blanc. A l'époque républicaine, les plus grands étaient liquoreux. Puis le goût a évolué vers une valorisation de vins de plus en plus secs. Enfin, le dernier point important est qu'on ne pouvait pas considérer comme honorable de boire un vin de l'année. (6)


Verba volant, scripta manent

(1) César, La guerre des gaules, GF-Flammarion

(2) Paul Marie Duval, La vie quotidienne en Gaule pendant la paix romaine, Hachette

(3) Les français à table, sous la direction d'Anthony Rowley, Hachette

(4) Agnès Benoit, Le repas dans la Gaule celtique

et Le repas dans la Gaule romaine

dans Les Français et la Table, Musée National des Arts et Traditions Populaires

(5) Marcel Lachiver, Vins, vignes et vignerons, Fayard

(6) André Tchernia, Qu'est qu'un grand vin au temps des romains ?

dans Histoire et nourritures terrestres, Editions Pleins Feux


Pour en savoir plus sur le monde galo-romain :

Françoise Beck et Hélène Chew, Quand les gaulois étaient romains, Découverte Gallimard


Pour découvrir l'alimentation et les manières de table des romains, vous trouverez des articles particulièrement intéressants dans :

Histoire de l'alimentation, sous la direction de JL Flandrin et M Montanari, Fayard

Tables d'hier, tables d'ailleurs, sous la direction de JL Flandrin et J Cobbi, Odile Jacob

MR_Claude, 08.11.2004 à 12:05181143
:o)

tofre, 08.11.2004 à 11:59181141
et la Traviata, pour un exposé super vachement important sur : les légumes dans le bd ; comment accomoder les meilleurs navets.

Si vous avez des infos sur le siecle des affaires je prends aussi. Vite grouillez vous c'est pour demain...

Sorry pour le flood mais je suis certain qu'une bonne âme réussira à broder quelque chose là dessus...

Fred

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