Dans le même esprit de ce fil, j'ai lu le catalogue de l'expo Dupuis "La fabrique des héros" et sur les Nombrils ils soulignent, sans surprise, la curiosité de voir une BD du Québec incarner le renouveau de la BD franco-belge, mais eux disent bien "belgo-française".
bah, rejouissez vous
puisque la pub pour les publications a la tele va etre autorise des le 1er janvier, les ventes de lanfeust vont exploser >)
ca fera toujours plus de bd europeennes vendues >)
Je me souviens pas de 2004 mais j'ai pas souvenir d'une masse de pub pour des BDs à la TV. Faut dire que le coût de 30 sec de pub doit être complètement en dehors des coûts du marché de la BD, qui n'est pas le cinéma où l'automobile.
Bon si y a les pubs Hachette premier n° à 1,50€ ptètre ? Je sais plus je regarde plus vraiment la TV mais ça m'arrivait en 2004 !
En tout cas, toutes mes félicitations aux intervenants de cette discussion, celle sur bulledair est bien plus intéressante que son homologue sur BDParadisio. Dommage que je l'ai ratée (en tant que participant)...
J'ai pas pu dire du mal du magazine Capital, pas pu contredire Daiboken, pas pu ... plein de choses :)
Arghh, pas facile de trouver un pseudo compatible avec ce forum... :)
Ce sujet est intéressant, il va me permettre de revenir sur mon cas, qui est un peu atypique.
Perso, j'ai commencé par Gaston, chez Dupuis (et j'ai jamais trouvé mieux en BD comique) avant de m'intéresser exclusivement aux mangas puis de revenir à la franco-belge (que j'avais délaissé) et aux comics.
Sauf que voilà: le mainstream franco-belge et américain ça ne m'intéresse absolument pas ou plus (à de très rares expressions) alors que le mainstream manga, j'en lis beaucoup.
Je ne trouve pas ce que je cherche dans un Lanfeust ou un comic super-héros et les seules BDs non japonaises à trouver grâce à mes yeux sont clairement à chercher dans la Bd indépendante (Tomine, Clowes, Neaud, Boilet, bientôt Squarzoni, etc...).
Donc voilà, pour moi le grand danger pour la franco-belge, c'est son coté mainstream, qui s'essouffle de plus en plus et qui est loin d'avoir la qualité de ce qu'on importe du Japon (comparez Lanfeust à One Piece, y'a même pas photo).
Bref, la franco-belge classique doit faire son introspection si elle veut continuer à évoluer.
>> Le manga n'est pas responsable, il sert de revelateur en diversifiant l'offre. On se rend compte que le manga ose aborder des sujets de maniere plus originale et que leur mode de narration permet de mieux cerner les personnages. Dernierement, j'ai lu "Live War Heroes" chez Soleil. C'est un album d'anticipation pas mauvais du tout, mais je l'ai referme avec un mechant gout de trop peu parce que la psychologie des personnages est reduite a sa portion congrue, alors qu'on sent qu'il y avait beaucoup a dire pour expliquer clairement les motivations des personnages, et que l'album aborde pas mal de sujet qui auraient gagne a etre creuse, mais sur 46 planches, il n'y a pas la place, donc on coupe ! Il y a quelques scenaristes qui reussissent cet exercice de funambule, mais ils sont rares.
>> J'ai aussi l'impression que le manga, a travers des univers parfois tres eloignes de la realite, explore des question souvent plus proches de nos preoccupations quotidiennes que la BD francophone. Au contraire, cette derniere semble ne presenter qu'une vision deformee de la realite. On est parfois proche de la caricature et il devient difficile de se sentir concerne. cela devient juste une distraction tout au plus superficielle. Une fois de temps en temps, c'est bien mais au prix que ca coute, ca fait un peu cher. C'est la difference qu'il y a entre les petits miquets (comme dit Walthery :o)) et la bande dessinee.
>> les séries mensuelles a rallonge mais économique (sur le coup, parce qu'au final, bof bof, hein) pour les states et le japon, et les albums a sortie beaucoup plus ponctuelle et rare "chez nous" ; j'ai quand meme l'impression que au dela des cultures et des volontés et des choix artistiques, y'a un énorme fossé entre eux et nous, rien que pour ca, déjà.
Ben c'est un peu les éditeurs qui ont arrêtés la plupart des magazines (BD pas cher en final et parution régulière) parce que ça faisait trop d'ombre aux ventes albums, plus rentables apparement. c'est vrai que le manga, par sa forme cheap et sa parution plus rapide se rapproche plus du magazine monosérie qu'autre chose.
bah, rejouissez vous
puisque la pub pour les publications a la tele va etre autorise des le 1er janvier, les ventes de lanfeust vont exploser >)
ca fera toujours plus de bd europeennes vendues >)
de toutes manières on en reviendra toujours au truc qui différencie aussi énormément les marchés américains, japonais, ou franco-truc (pas turc, hein), à savoir le principe de parution, de diffusion, d'édition : les séries mensuelles a rallonge mais économique (sur le coup, parce qu'au final, bof bof, hein) pour les states et le japon, et les albums a sortie beaucoup plus ponctuelle et rare "chez nous" ; j'ai quand meme l'impression que au dela des cultures et des volontés et des choix artistiques, y'a un énorme fossé entre eux et nous, rien que pour ca, déjà.
mais je peux me tromper. euh, nan, en fait nan. 8)
>> >> je crois meme que c'est une specificite francophone. On reste attache au sacro-saint 46 planches couleur, ce qui implique un coup de revient plus eleve. Il y a aussi le fait que les auteurs japonais ou americains utilisent aussi des assistants qui permettent une plus grande cadences de production. Chez nous, a moins d'etre un stakhanoviste, c'est un album de 46 planches tous les 12-18 mois quand tout va bien, ce qui serait probablement inacceptable pour le lectorat japonais ou americain pour une serie en cours. Il y a un aspect "culture de masse" chez eux qui n'est pas present chez nous.
>> en meme temps, chez nous, les auteurs sont ptet paye plus convenablement on va dire
Je n'en sais absolument rien et je pense que c'est de toute facon difficilement comparable parce que les marches sont tres differents. Gibrat disait que pour vivre convenablement, un auteur doir sortir un album tous les 18 mois qui se vend a 30.000 exemplaires (d'ou l'importances des a cote comme affiches, serigraphies ou collaborations avec la pub, la television, etc.)
L'avantage des assistants, c'est que cela permet en general a des jeunes de se former sur le tas (ainsi leiji matsumoto etait assistant de tezuka) tout en etant paye (meme si c'est des clopinettes). La production etait plus importante, on peut esperer que le chiffre d'affaire suive et permette un salaire decent pour les assistants.
>> je crois meme que c'est une specificite francophone. On reste attache au sacro-saint 46 planches couleur, ce qui implique un coup de revient plus eleve. Il y a aussi le fait que les auteurs japonais ou americains utilisent aussi des assistants qui permettent une plus grande cadences de production. Chez nous, a moins d'etre un stakhanoviste, c'est un album de 46 planches tous les 12-18 mois quand tout va bien, ce qui serait probablement inacceptable pour le lectorat japonais ou americain pour une serie en cours. Il y a un aspect "culture de masse" chez eux qui n'est pas present chez nous.
en meme temps, chez nous, les auteurs sont ptet paye plus convenablement on va dire
par contre, c'est vrai qu'il manque ce systeme de serie, et donc de publications regulieres en magazine, en particulier
je parle a l'echelle d'un jump ou d'une serie americaine
Au passage, il a quand même fallu un bout de temps à l'europe pour s'ouvrir aux Mangas. Je suis récemment tombé sur un numéro du Cri qui tue, un trimestriel qui essayait de publier des Mangas dès 1980 et qui s'est arrêté après 6 numéros ! En France, Akira ( Glénat ) en kiosque c'est mars 1990, le premier receuil couleurs décembre 1990. Le premier volume de Dragon Ball ( Glénat ), en 1993 et le premier volume de Vidéo Girl Aï ( Tonkam ) c'est 1994.
>> >> Pour Disney, ils sont enfin entrain de comprendre que la mercantilisation ne peut pas occuper toutes les sphères de la conception des dessins animés et que c'est surtout un génie créatif que le public salut (Ghibli, Pixar, les gars de Wallace et Groomit...)
>> Ah ben, j'ai plutôt le sentiment inverse. Je crois qu'ils comprennent de moins en moins bien!
Mis a part l'accident industriel "Mulan" (ciel, c'etait bien :o)), les derniers films sont penibles. Atlantis etait sense marquer cette evolution. La principale revolution etait l'absence de chanson. Maintenant, ils demandent a Phil Collins de chanter en francais pour sauver les meubles :o)) "Titan AE" etait la tentative de Fox qui a sonne le glas de l'animation chez Fox et pour Don Bluth qui n'a plus fait grand chose depuis.
On dit que le film de chevet des animateurs de disney, c'est "Le tombeau des lucioles". Il devraient s'en inspirer plus :o)
>>après, faire des raccourcis et enterrer la chose en s'imaginant le manga comme responsable, c'est se voiler la face, et ne pas se poser les bonnes questions, je crois.
Le manga n'est pas responsable, il sert de revelateur en diversifiant l'offre. On se rend compte que le manga ose aborder des sujets de maniere plus originale et que leur mode de narration permet de mieux cerner les personnages. Dernierement, j'ai lu "Live War Heroes" chez Soleil. C'est un album d'anticipation pas mauvais du tout, mais je l'ai referme avec un mechant gout de trop peu parce que la psychologie des personnages est reduite a sa portion congrue, alors qu'on sent qu'il y avait beaucoup a dire pour expliquer clairement les motivations des personnages, et que l'album aborde pas mal de sujet qui auraient gagne a etre creuse, mais sur 46 planches, il n'y a pas la place, donc on coupe ! Il y a quelques scenaristes qui reussissent cet exercice de funambule, mais ils sont rares.
J'ai aussi l'impression que le manga, a travers des univers parfois tres eloignes de la realite, explore des question souvent plus proches de nos preoccupations quotidiennes que la BD francophone. Au contraire, cette derniere semble ne presenter qu'une vision deformee de la realite. On est parfois proche de la caricature et il devient difficile de se sentir concerne. cela devient juste une distraction tout au plus superficielle. Une fois de temps en temps, c'est bien mais au prix que ca coute, ca fait un peu cher. C'est la difference qu'il y a entre les petits miquets (comme dit Walthery :o)) et la bande dessinee.
Ben ils se lancent à fond dans la 3D et arrêtent la 2D.
Ils ont pas compris que le succès n'avait rien à voir avec le fait que ce soit de la 2D ou de la 3D.
Y sont pitoyables!
Si parce qu'il s'accroche à mort à Pixar et pis y'avait un gars qu'avait dit qu'ils arrètereient les 2 parce qu'en plus de la merde honteuse, ca marchait pas trop.
>> Pour Disney, ils sont enfin entrain de comprendre que la mercantilisation ne peut pas occuper toutes les sphères de la conception des dessins animés et que c'est surtout un génie créatif que le public salut (Ghibli, Pixar, les gars de Wallace et Groomit...)
Ah ben, j'ai plutôt le sentiment inverse. Je crois qu'ils comprennent de moins en moins bien!
>>Là dessus, je pense que les éditeurs ont un vrai travail à faire, qu'il est déjà un peu entamé, mais que la route est longue, pour faire sauter ces barrières.
En effet, les editeurs generalistes eliminent progressivement les barrieres, comme Vent d'Ouest qui reedite Ikkyu dans la meme collection qu'Ibicus, Casterman qui, outre le fait qu'il est un des premiers editeurs generalistes a avoir porposer des mangas dans son catalogue, a realiser un reel travail pour lancer taniguchi, non comme un auteur de manga mais comme un auteur au sens large ("le journal de mon pere" publie dans le catalogue generaliste et non das la collection manga). Le resultat fut un alph-art du scenario l'an dernier. Vertige Graphic joue aussi un role important en introduisant des mangas dans son catalogue deja tres international. Il pousse le vice jusqu'a faire prefacer "Coup d'eclat" par Tomine, histoire de bien bousculer les idees recues. Le Seuil aussi prend le risque de publier une serie aussi pointue que "Au temps de Botchan" qui ne vise qu'un public extremement restreint, malgre la nippophilie ambiante.
Pas mal de gens ont du mal a se lancer dans le manga parce que cela implique de regarder dans des rayons qu'ils ne visitent habituellement pas, s'interesser a des editeurs qu'ils ne connaissent pas. Mais si des editeurs generalistes font le lien, cela aide a sauter le pas. Meme un certain Marc G a achete "Quartier Lointain" :o)
Juste histoire de dire que les forums qui font parler en dernier aujourd'hui sur Bulle d'aire :
- la mort de la BD franco-belge ? (on y parle que de mangas)
- S'essayer aux mangas...
- Tezuka - L'histoire des 3 Adolfs, Phénix, Bouddha, etc...
- Delisle, un délice d'auteur ! (qui lui parle quand même pas mal du sud-est asiatique)
Pour Disney, ils sont enfin entrain de comprendre que la mercantilisation ne peut pas occuper toutes les sphères de la conception des dessins animés et que c'est surtout un génie créatif que le public salut (Ghibli, Pixar, les gars de Wallace et Groomit...)
Pour l'anime, faut dire aussi que malgre les qualités lamentables qu'ont reprochent aux anim' le coup de rein de la technique vient aussi du Japon (Akira, Ghost in the shell, Porco Rosso, Lain, etc)
>> Or, aujourd'hui, cette distraction est apportée par les jeux sur téléphone portable et autre mini-ordinateur...
A Angouleme, dans le pavillon coreen, il y avait une serie de "manga" concus specialement pour telephone portable. Il s'agissait surtout de petites historiettes amusantes (quoique l'humour etait parfois un peu hermetique). Ce n'est qu'un support de plus auquel le manga ou la BD est condamne a s'adapter. Et je ne crois pas qu'il faille s'inquieter a ce sujet :o)
>> Certains éditeurs ont essayés avec des auteurs "classe" point de vue graphique (Bilal entre autre) et ça a été le flop. Les recherches graphiques et les dessins bien chiadés, les japonais, z'en ont visiblement rien à cirer. Il leur fait des histoires.
Il y avait la meme reflexion dans un doc qui accompagnait animatrix. les films d'animation japonais se sont longtemps distingues par une certaine economie du point de vue de l'animation (pour cause de budget rikiki), compense par divers trucs devenus a la longue un style (genre travelling sur un dessin qui simule le mouvement, usage plus frequent des sprite...) parce que pour eux, c'est l'histoire qui predomine sur l'aspect visuel. Il faut sans doute y trouver la raison pour laquelle les DA japonais se sont risques a des sujets plus adultes (Perfect blue, Le tombeau des lucioles, Jin-Roh....) la ou par exemple Walt Disney s'est finalement autocaricature.
>>pis bon, en france, la bd, c'est quand meme un objet culturel luxueux
je crois meme que c'est une specificite francophone. On reste attache au sacro-saint 46 planches couleur, ce qui implique un coup de revient plus eleve. Il y a aussi le fait que les auteurs japonais ou americains utilisent aussi des assistants qui permettent une plus grande cadences de production. Chez nous, a moins d'etre un stakhanoviste, c'est un album de 46 planches tous les 12-18 mois quand tout va bien, ce qui serait probablement inacceptable pour le lectorat japonais ou americain pour une serie en cours. Il y a un aspect "culture de masse" chez eux qui n'est pas present chez nous.
Moi je pense juste que comme ca a été abordé, le prix des BD franco-belge est vraiment en cause. La BD s'est en partie dépopularisée avec sa hausse des prix (meme si je sais que c'est un cercle vicieux qui commence par une baisse d'audience). Les Mangas sont moins chers (et encore, plus vraiment, maintenant, mais ils sont plus gros, plus longs). De meme que les DVD ont décolés avec les baisses de prix, je pense que le facteur économique est capital.
Enfin, bien qu'aimant moi aussi les mangas, avouez qu'avec le manga, l'ado de base (le nerfs de la "guerre des BD") trouve plus facilement ce qu'il cherche: du sang et du cul et du style ("ouha, t'as vu berserk, t'as vu? Comment il lui pète sa tete!")
>> j'avoue que si j'ai pour ma part trouvé très intéressante cette conversation, le simple nom de ce sujet crée par thierry m'a géné, et me géne encore
le titre du forum, avec une certaine mauvaise foi et un chouia de provocation, visait un interpeler et a voir le nombre de reponses sur le sujet, ca a interpele :o)
un autre point qui me parait intéressant, c'est la question des passerelles entre ces différents genres.
Puisqu'il est question d'évolution, d'adaptation de l'offre, c'est certainement là qu'il y a du travail à faire. (et qui commence à être un peu fait).
Sur Mangaverse (y'a pas de raison :o) ), j'avais proposé à quelqu'un qui ne connaissait strictement rien à la bd franco-belge (à part peut etre boule et bill et encore), de commencer par Pilules bleues. En précisant bien qu'il ne s'agit pas de franco-belge au sens classique ou mainstream. C'est moins 'dur' que du Neaud, très accessible, très grand public aussi. Ca me parait difficile de lancer directement La quête de l'oiseau du temps ou les tours de bois maury.
De même, je pense, qu'un lecteur typé "indé" commencera plus facilement les mangas par Matsumoto Taiyou que par Clamp. Idem, si Gen d'Hiroshima se retrouve chez Vertige Graphic, c'est pas un hasard, il y a une cohérence au niveau du public ciblé.
Pareil pour la quantité de lecteurs assez souvent mangaphobes ayant adoré quartier lointain...
Là dessus, je pense que les éditeurs ont un vrai travail à faire, qu'il est déjà un peu entamé, mais que la route est longue, pour faire sauter ces barrières.
Même question que précédemment, on a abordé le fait que les japonais ne soient pas sensibles aux Bilaleries, mais qu'en est-il d'éventuelles politiques éditoriales de découverte de bd "étrangères" (ça peut etre de l'argentin, du comics ou du moldave en 5 cases) au Japon?
pis bon, en france, la bd, c'est quand meme un objet culturel luxueux
quand un jeune doit depenser ses sous, il a le choix entre une bd (voire deux mais ca devient rare), un cd, un dvd en exagerant un peu...
c'est po rien comme depense
et malgre plusieurs tentatives, y a po l'equivalent des bouquins de poche donc bon, le manga pas cher avec plein de lecture, qui en plus est interessant, c'est po etonnant que ca vende plus
et je crois que c'est aussi comme ca que c'est vu a l'etranger, comme un objet luxueux
<
Certains éditeurs ont essayés avec des auteurs "classe" point de vue graphique (Bilal entre autre) et ça a été le flop. Les recherches graphiques et les dessins bien chiadés, les japonais, z'en ont visiblement rien à cirer. Il leur fait des histoires>>
Peut-être parce qu'au niveau graphique les japonais aiment les dessins stylisés ? La simplicité ? Le mouvement ?
C'est peut-être encore plus culturellement ancré qu'il n'y paraît au prime abord : on peut faire le parallèle en peinture avec leurs estampes : d'une curieuse simplicité de trait.
Quant à Bilal, il est déjà connu dans des cercles d'amateurs éclairés de dessin, ce n'est déjà pas si mal. Il n'est pas non plus très médiatisé comme en France.
Une jeune amie japonaise à qui je montrerais un Titeuf ou un Tintin trouverais cela hideux et sans intérêt.
Exactement comme un français qui ouvrirait pour la première fois un tome de Dragon Ball. Pouah, c'est en noir et blanc ?
(Pardon pour le parrallèle)
>Donc il me paraît faux de dire que c'est la
>concurrence, en occurence le manga, qui causerait
>la mort (à laquelle je ne crois pas un seul instant)
>de la bd franco-belge. Au contraire, il est peut-être
>salutaire pour elle de se remettre en question et
>de chercher à lutter contre son image vieillissante
>véhiculée par les médias.
alors jonquille, je crois que la grosse majorité ici bas est absolument dans le meme etat d'esprit que toi ; nous verrons une complementarité idéale pour nous autres lecteurs, et trouverons mille commentaires a faire sur ce débat, mais oui, définitivement, le manga, le comics, la franco-suisse-belge-luxembourgeoise-etc, sont autant d'ingrédients qui au final nous donnent un bon plat, c'est clair. (je sors de table, désolé pour l'image...) 8)
>alors la question qui suis celle de ce forum, c'est :
>y-a-t-il un avenir pour le Manga au Japon ???
ouais, très bonne anticipation... 8)
j'avoue que si j'ai pour ma part trouvé très intéressante cette conversation, le simple nom de ce sujet crée par thierry m'a géné, et me géne encore ; je crois pas que le manga soit synonyme de mort de la franco belge, et si ce dernier perd méchamment du poids devant une machine japonaise parfaitement lancée, elle ne peut s'en prendre qu'a elle meme (a ses auteurs ? ses éditeurs ? son lectorat ?...), comme le disais Daiboken un peu plus bas...
après, faire des raccourcis et enterrer la chose en s'imaginant le manga comme responsable, c'est se voiler la face, et ne pas se poser les bonnes questions, je crois.
je me posais un peu la même question que luc brunshwig (et qui a été partiellement abordée par Herbv), à savoir, si le marché manga, qui marche bien à l'exportation visiblement (au moins en Europe), se porte si bien que ça au Japon...
J'ai pas de réponse ni d'avis préconçu, là dessus, quel est kl'état de la production, son évolution (connaissent-ils aussi une surproduction évidente?), etc... les habitudes de consommation sont-elles figées? (ça a beau être très catégorisé, ça empêche pas d'évoluer), etc...
Amis nipponophiles...
J'ai fait le chemin inverse à beaucoup d'entre vous puisque je viens du manga et que je commence juste à m'intéresser à la bd franco-belge.
Je confirme que de passer d'un manga comme Quartier Lointain au Journal de Neaud est très facile puisque c'est le chemin que j'ai emprunté !
J'ai lu dans la foulée Garduno qui m'a également beaucoup plu. (Toujours du N&B ^^ )
Sans le manga, je ne me serais jamais intéressée à la bd. Je serais alors passée à côtée de temps de trésors ! (Il m'en reste beaucoup encore à découvrir)
Donc il me paraît faux de dire que c'est la concurrence, en occurence le manga, qui causerait la mort (à laquelle je ne crois pas un seul instant) de la bd franco-belge. Au contraire, il est peut-être salutaire pour elle de se remettre en question et de chercher à lutter contre son image vieillissante véhiculée par les médias.
Je suis optimiste surtout depuis que j'ai découvert le travail de gens comme Boilet et Neaud. :)
Pour beaucoup de jeunes, la bd = gros pifs, humour potache, etc... Titeuf, Gaston, etc... Ou alors carrément "guindé".
Vision réductrice qui ne m'attirait pas. Surtout une fille^^
Euh... bonjour, c'est la première fois que j'interviens sur BulleDair, même si ça fait quelques années que je suis vos discussion. Juste pour dire, que contrairement à la France et la Belgique où la BD est un objet culturel et a une vie en tant que tel, le rôle du manga est essentiellement social (faire patienter dans le métro lors de voyage interminable)... Or, aujourd'hui, cette distraction est apportée par les jeux sur téléphone portable et autre mini-ordinateur... alors la question qui suis celle de ce forum, c'est : y-a-t-il un avenir pour le Manga au Japon ???
>> Enfin, si je me souviens bien d'un interview de Frederic Boilet, les japonais sont friands d'une certaine forme de BD Franco-Belge, une BD plus basée sur la vie de tout les jours plus que sur la grande aventure. Certains éditeurs ont essayés avec des auteurs "classe" point de vue graphique (Bilal entre autre) et ça a été le flop. Les recherches graphiques et les dessins bien chiadés, les japonais, z'en ont visiblement rien à cirer. Il leur fait des histoires.
Je ne sais pas si tu faisais référence à cette interview, mais Kan Takahama explique la vision qu'elle avait de la BD française avant de rencontrer Frédéric Boilet et elle parle effectivement de Bilal aux histoires desquels il semble qu'elle ne soit pas sensible.
Les Mangas, c'est aussi des thèmes et une narration très différents de la BD européenne et à ce titre,je trouve par exemple que "Le Journal" de Fabrice Neaud est 100 fois plus proche des Mangas que n'importe quel album de pseudo collection Manga - Soleil Levant - de Soleil.
ben, la mode des jeux videos trouve sont origine en partie au japon et pas mal de jeux sont developpes la-bas.
le developpement du DVD et de la vente par internet a permis de s'approvisionner plus facilement.
les DA on connaissait la forme la plus commerciale, mais depuis quelques annees, l'animation plus "adulte" est aussi distribuee (pour revenir sur Matrix, tous les DA de animatrix - sauf le premier - sont signes par des japonais).
Je me demande jusqu'a quel point il n'y a pas une reaction de rejet de la culture europeenne/americaine de la part du public et qui se tourne vers le marche asiatique qui est moins connu et donc plus a meme de surprendre.
>> Est-ce l'Occident qui a flairé un bon filon suite à quelques succès (mangas, films, jeux) et s'approvisionne de culture nippone ou bien y a-t-il une volonté (récente?) du côté du Soleil Levant de s'exporter au maximum ?
Y a surtout un réservoir de trucs déja faits au Japon (DA, film, BD...) pour lesquels les couts de production ont été amortis depuis longtemps rien que sur le marché intérieur, ce qui fait qu'ils peuvent être proposés en adaptation à l'étranger à un prix tout à fait sacrifié sur lequel les autochtones (c'est à dire les américains aux USA et les européens en europe) peuvent difficilement s'aligner. Suffit de voir l'inondation des DA japonais, c'est pas pour leur qualité qu'ils sont programmés en série (bon y en a des biens mais il y a beaucoup de n'importe quoi aussi....)
Pour le peu de percée de la BD franco-belge à l'étranger, a mon avis ca vient surtout du fait que les éditeurs sont toujours dans leur trip album format A4 couleur 48 ou 64 pages. La Bd dans de beaux livres cartonnés, c'est a peu près propre à la BD franco-belge. Suffirait peut-être de glisser vers un autre format, moins cher. Pis, dans le monde, la plupart des BD sont en N & B et imprimées sur du papier de mauvaise qualité.
Enfin, si je me souviens bien d'un interview de Frederic Boilet, les japonais sont friands d'une certaine forme de BD Franco-Belge, une BD plus basée sur la vie de tout les jours plus que sur la grande aventure. Certains éditeurs ont essayés avec des auteurs "classe" point de vue graphique (Bilal entre autre) et ça a été le flop. Les recherches graphiques et les dessins bien chiadés, les japonais, z'en ont visiblement rien à cirer. Il leur fait des histoires.
bah, c'est une tradition espagnol
y recuperaient les comics direct de marvel uk je crois, meme
d'ailleurs, marvel a recupere plein d'auteurs de comics comme ca
3 petits tours & puis s'en vont sur la cárcel de papel, un chouette journal en ligne, où on peut voir un avis pas mal documenté sur la situation Espagnole.
Bon, 2/3 choses à savoir :
- 45,35 % du marché est détenu par une seule maisons d'édition : Editorial Planeta-DeAgostini. La deuxième en place, Génat, plafonne à 9,55% !!!
- 87 % des nouveautés comics ont été publiées par Editorial Planeta-DeAgostini
- 80 % des nouveaux mangas ont été publiées à égalité entre ces 2 éditeurs.
- 71 % du catalogue de Editorial Planeta-DeAgostini est composé de comics !!
- de 80 % du catalogue Glenat est constitué de mangas !!!
et pour finir une petite traduction aléatoire :
"Même tendance que les années précédentes : bien que les BDs en provenance des USA sont majoritaires, elles cèdent du terrain face à la puissance de la BD japonaise (qui augmente sensiblement sa part de marché), l'européenne & l'espagnole. Approximativement 45% des nouveautés sont américaines; 28% japonaises; 15,71% espagnoles & 8 % européennes (essentiellement françaises).
Thierry nous montre bien qu'on est dans une période de "mode" japonaise sur tous les supports culturels mais sait-on qui en est l'initiateur ?
Est-ce l'Occident qui a flairé un bon filon suite à quelques succès (mangas, films, jeux) et s'approvisionne de culture nippone ou bien y a-t-il une volonté (récente?) du côté du Soleil Levant de s'exporter au maximum ?
>> Tiens et d'ailleurs je trouve que vous parlerz pas aussi assez de l'importance de l'anim' parce qu' Akira, Ghost in the shell et les studios Ghibli, je crois, on eu un sacré effet moteur, non?
Il y a un phenomene culturel (et commercial) autour de la culture populaire et underground japonaise. Pour les plus jeunes, on est envahi par les pokemon, les digimon, Sakura ou Hamtaro (je critique pas, je suis generation Goldorak et Albator ;o)). Pour les autres, il y a profusion de DVD's qui proposent des films japonais (et asiatiaques en general, avec des films comme Bangkok Haunted ou 2009, lost memories) de tous les horizons (les Tsukamoto, K Kurosawa, la serie Baby Cart, le coffret Suzuki...) qui ne pouvaient toucher qu'un public extremement restreint il y a encore quelques annees. Les DA japonais commencent a etre bien diffuses en salle (me rappelle de Princesse Mononoke diffuse au vendome en VO alors que Chihiro a ete diffuse en VF a l'UGC, ce qui assure de fait une meilleure carriere). Les films sortent aussi progressivement su circuit "art et essai" pour rejoindre les plus grands complexes. Le phenomene Ring a aussi ete habilement exploite avec edition en pagaille des films et des romans (a quand les mangas ?), mais ceci est aussi lie au remake tourne par les americains.
Je sais pas si c'est parce que je cherche, mais je trouve aussi plus facilement des auteurs japonais en librairie alors qu'avant...
J'ai l'impression que les japonais ont une vision multimedia de la culture qui favorise son developpement. Ils declinent un univers en jeux videos, DA, manga, roman, films... alors que notre paysage culturel reste beaucoup plus fragmente amha. Mis a part Bob Morane qui a connu tres tot romans, BD et serie TV, les series "multimedia" sont restes rares jusqu'il y a peu (michel vaillant et la serie TV des annees 60-70, tanguy & laverdure). Maintenant, les adaptations en DA ou au cinema se multiplient avec plus ou moins de reussite, mais j'ai l'impression que la niche est occupee pour un moment.
Alors je n'ai pas le volume de ventes en Italie, mais ce que je peux te dire, pour avoir discuter avec quelques libraires là-bas, et pour avoir aussi lu quelques interviews de responsables éditoriaux, c'est qu'actuellement la prospérité de la majorité des éditeurs (à part Bonelli pour des raisons historiques, donc c'est la maison d'édition qui publie Tex, Dylan Dog, Nathan Never, etc.) et celle des librairies spécialisés reposent sur le manga.
>> Le step suivant, c'est de te rendre compte que dans les trucs que tu catalogues pour ados boutonneux, y a des choses bien foutues.
(mode mauvaise foi enclenche) Ca veut dire que d'ici quelques mois, je vais trouver que Gantz, en fait, c'est vachement bien ?
Très intéressant ce sujet. J'y participerais sérieusement dès que j'en aurais le temps. Juste une remarque : ça ne parle que de chiffre d'affaires. Sûr que la comparaison fait mal. Mais les bénéfices, quels sont-ils ? Beaucoup de sociétés japonaises étaient des géants, ce qui ne les a pas empêchées de se faire racheter par des américains ou des européens, sans problème. Le manga ne va pas fort au Japon, là bas aussi, c'est la crise.
Sinon, à propos du manga dans nos contrées, si le genre est maintenant bien installé, ça reste en francophonie un tout petit marché (il n'y a pas eu de deuxième Dragonball). Il sera intéressant de voir comment tout ça va évoluer dans les 10 prochaines années...
Quelqu'un a les volumes de ventes en Italie, en Espagne et en Allemagne ?
En plus du petit format pratique et du coût réduit par rapport aux BDs franco-belge cartonnées, je pense que les lecteurs trouvent dans les mangas une vrai nouveauté en terme de thème et de narration. C'est sûr qu'à force de bouffer jusqu'à la nausée des re-sucés de La Quête des l'Oiseau du Vent, les lecteurs en ont marre de l'Heroic Fantasy et ont envie d'autres choses.
Au passage, je me souviens avoir lu une interview de Mourad (le PDG de Soleil) qui expliquait très lucidement la déferlante des Mangas. Pourtant sa collection "Soleil Levant" créée pour sortir des Mangas européens me semble à côté de la plaque car elle ne retient des Mangas que la taille des yeux et le style graphique : les albums eux continuent d'être grand format, cartonnés, en couleurs avec moins de 60 pages... :)
a mon avis, ca doit po jouer beaucoup pasqu'un film comme x-men a beaucoup plus d'impact sur le jeune public qu'un ghibli qui restent encore assez confidentiel malheureusement
enfin je crois
Tiens et d'ailleurs je trouve que vous parlerz pas aussi assez de l'importance de l'anim' parce qu' Akira, Ghost in the shell et les studios Ghibli, je crois, on eu un sacré effet moteur, non?
je ne dis po que matrix est influence par les comics, bien au contraire
mais ca va dans les 2 sens et depuis matrix, les comics ont pris une teinte matrix, pour les plus gros evidement
et puis j'avoue humblement que je savais pas que le gros retour du manga, après le gros creux des mid-90's, etait passé par Katsura. je dormirais moins con ce soir, merci Daibo. 8)
et puis si Matrix est un condensé d'emprunts divers et variés a la SF, l'esthétisme a clairement été bossé par des artistes comics, hein...
mais on s'éloigne, la. 8)
Euh les comics ne se sont pas matrixisés... C'est Matrix pot-pourri de plagiats divers d'ailleurs, qui s'est un peu inspiré des comics, et notamment des Invisibles de Grant Morrison, qui officie pour un ou deux mois encore sur New X-Men...