| 
créer | pseudo  mot de passe  |  
 
sujet
 
coin bordure coin
bordure BullActu

Mes étoiles
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Chroniques

par herbv


par rohagus
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Planche
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure MonoChat
14224
e m
bordure
coin bordure coin

 
coin bordure coin
bordure

Ceux qui Joe Matt adorent

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


retour forum
Pages : 1 - 2

Oslonovitch, 18.02.2004 à 14:49142257
>> C'est aussi celui qui a quelque chose à dire, celui qui "doit" écrire, etc...

Je ne suis pas d'accord avec toi ;)
Un auteur peut avoir besoin d'écrire mais ce qu'il va dire ne va peut être pas toucher tout le monde. A la base, écrit-on pour soi ou pour les autres? Faut-il distinguer l'écriture militante, partisane, de l'écriture en tant qu'expression d'un envie, d'un manque, d'un besoin, d'une rupture sur la vraie vie ?

>> Et si la banalité n'est pas condamnable, c'est quand même aussi bien souvent un "sujet" par défaut, qui donne des choses sans véritable âme.

Si elles sont sans âme c'est que les auteurs n'ont aucun talent pour les raconter. Un auteur de génie arrivera toujours à donner une âme à la banalité la plus affligeante.

MR_Claude, 18.02.2004 à 14:45142253
>> >> Je deteste l'autobiographie,... le problême étant que la plupart des auteurs n'ont rien à dire que de très banal.

>> En quoi la banalité serait-elle condamnable ?
>> C'est le traitement que va en faire un auteur en particulier qui va la rendre terriblement intéressante. C'est d'ailleurs en cela qu'on reconnait un bon auteur d'un mauvais auteur.


hmmmmm pas certain certain...

Lé définition du bon auteur est quand même bien limitative, je trouve, dans ce cas là. C'est aussi celui qui a quelque chose à dire, celui qui "doit" écrire, etc...
Et si la banalité n'est pas condamnable, c'est quand même aussi bien souvent un "sujet" par défaut, qui donne des choses sans véritable âme.
On peut donner de l'âme à quelque chose de banal, mais est-ce encore banal?

Oslonovitch, 18.02.2004 à 14:40142248
>> Je deteste l'autobiographie,... le problême étant que la plupart des auteurs n'ont rien à dire que de très banal.

En quoi la banalité serait-elle condamnable ?
C'est le traitement que va en faire un auteur en particulier qui va la rendre terriblement intéressante. C'est d'ailleurs en cela qu'on reconnait un bon auteur d'un mauvais auteur.

Thierry, 18.02.2004 à 14:27142241
ce qui est etonnant, c'est que je n'aime pas Matt parce que son ego de papier causons bien) est veule, pleurnichard, insupportable et pratique l'auto-denigrement comme si c'etait un soprt olympique. Quelle difference avec, au hasard, Frederic Beigbeder, mis a part le fait que Matt caricature l'artiste et Beigbeder le yuppie ? Pas tant que ca, et pourtant j'apprecie Beigbeder. Allez comprendre :o)

malo, 18.02.2004 à 14:21142236
C'est exact mais, dans des oeuvres de fiction, cela peut éventuellement être camouflé sous la dramaturgie (suspens, action etc...), c'est en géneral un peu des cache-misères mais dans l'autobiographie, cet aspect est "à vif" si j'ose dire , donc d'autant plus flagrant.

daiboken, 18.02.2004 à 13:41142211
>> Je deteste l'autobiographie,... le problême étant que la plupart des auteurs n'ont rien à dire que de très banal.

C'est pas valable que dans l'autobiographie...

malo, 18.02.2004 à 13:34142205
Nous sommes nos défauts mais sommes nous nos qualités ?

malo, 18.02.2004 à 13:33142203
Oui, surtout les dilemnes qui le torturent dans "strip tease": "dois-je rester avec ma copine actuelle qui est sympa et patiente avec moi ou me tapper la bombe sexuelle" . HAHAHA!, c'est exactement ça :o)))

poypoy, 18.02.2004 à 13:28142198
Difficile effectivement de se reconnaître dans Matt, face à l'accumulation de défauts, de problèmes ... mais d'un autre côté, difficile de ne pas se reconnaître par moments. Je ne voudrais pas parler pour tous les mecs, mais bon, comme certains le disent, par moments on s'y retrouve un peu (et on n'en est pas particulièrement fiers !)

Grunt, 18.02.2004 à 13:25142195
Tain je viens seulement de tilter le jeu de mots du titre du topic... =o)))

malo, 18.02.2004 à 13:21142194
Je deteste l'autobiographie ( en BD ou autre...) c'est un genre très à la mode, le problême étant que la plupart des auteurs n'ont rien à dire que de très banal. Banalité dans laquelle se retrouve le lecteur ( "tiens , moi aussi, j'achettes mes CD à la fnac...", "tiens moi aussi quand ma fille a fait sa première dent j'étais super ému" , bref aucun interet). Mais, avec "Le journal" de Fabrice Neaud, "Strip Tease" est vraiment l'une des exeptions à ma règle :o) . Pourtant j'y avais vraiment été à reculons.
Je crois que ce qui ne laisse aucune personne du sex masculin insensible c'est que Joe Matt est comme chacun d'entre nous. Mais Joe Matt n'hésite pas à fouiller dans les sacs poubelles de nos pensées pour en extraire toutes les petites horreurs qui nous traversent tous l'esprit. il en fait la matière première de son travail et en ressort un portrait fidele de l'individu mâle moyen (occidental, tout du moins) tout comme Un Neaud trace le portrait de notre société et de ses méchanismes.

MR_Claude, 18.02.2004 à 13:20142192
Et puis j'aime bien ce côté super bavard, très pipelette, voire hystérique. Car ça n'est pas une utilisation gratuite ou fortuite du dialogue, ça crée un caractère fort au personnage. Et ça compense son inactivité continue. C'est un hyperactif du verbe :o)
Et pour Thierry, l'intérêt principal que je lui porte c'est pour moi, fd'essayer de démêler le vrai du faux, la caricature du portrait, le second degré, etc... Impossible de se reconnaitre dans le personnage tel qu'il est, c'est sur... mais quand on démêle un peu tout ça, il y a étonnament plein de choses justes qui sont dites.
Il y a peut-être au final beaucoup plus de pudeur qu'il n'y paraît, derrière cet étalage outré, qui en rajoute des caisses...

daiboken, 18.02.2004 à 13:04142187
>> Le reproche que je ferais à Strip Tease, c'est que c'est un bouquin tellement épais, tellement dense (90 pages, bourrées de textes), que ça a rendu la fin de ma lecture un peu indigeste. Je pense qu'en plusieurs fois ça passe mieux

Ben oui, j'en suis à mon troisième jour dessus (et j'ai presque terminé).
J'ai pas énormément de temps pour lire des bds donc c'est forcé, mais c'est vrai que c'est vraiment le type de bd (à la fois au niveau de la forme et du fond) qui se prête bien à un filtrage lent et à la lecture en plusieurs fois comme pour un roman.


Thierry, 18.02.2004 à 12:52142180
que puis-je dire de plus ? C'est un peu comme la discussion sur "l'homme sans talent". Le personnage principal est exactement le genre de personnage qui me sort par les trous de nez. Si j'ai beaucoup paime "l'homme sans talent", dans le cas de Joe Matt, ca ne passe pas du tout. C'est le probleme avec les bandes dessinees a caractere autobiographique ou autofictionnel (ciel, un neologisme). On les apprecie pour leur qualites intrinseques mais aussi pour la sympathie/l'interet qu'on porte au personnage principal. Et je n'eprouve ni sympathie, ni interet pour Joe Matt.

MR_Claude, 18.02.2004 à 12:50142179
donc moi, je l'ai lu hier, et j'arrive pas à savoir lequel des deux je préfère...

Le reproche que je ferais à Strip Tease, c'est que c'est un bouquin tellement épais, tellement dense (90 pages, bourrées de textes), que ça a rendu la fin de ma lecture un peu indigeste. Je pense qu'en plusieurs fois ça passe mieux, surtout que pour la plupart ce ne sont que des planches uniques, avec pour seul lien Joe Matt et leur ordre chronologique.

Sinon, évidemment que Joe Matt agace, qu'il est pleurnichard, etc, mais c'est aussi ce qui fait son intérêt. A mon sens il y a une part parodique très importante. Autoparodique d'un côté puisqu'il passe son temps à s'égratigner lui-même, et parodique du genre autobiographique également, tournant en dérision les codes habituels du genre. Strip Tease est certainement plus dense que Peep Show, il a aussi été écrit avant, et sur un mode différent, construit au jour le jour, selon l'inspiration. Peep Show est plus construit. Et moins varié.
Dans Strip tease matt en dit long sur beaucoup de choses, même en les évoquant très peu. Si le thème principal abordé est son érotomanie et sa relation chaotique avec Trish, beaucoup d'autres trucs apparaissent en filigrane, son amour des bd (superbe hommage à Crumb, et étude sur l'inspiration/plagiat), son sens de l'humour (énormément de second degré, je ne sais pas vraiment ce qu'il y a de véridique dans ce qu'il raconte), des recherches graphiques expérimentales (une des premières planches, qui n'a elle rien d'autobio).

Bref, c'est quand même plein de bon, peut-être un peu lourd d'un coup...

poypoy, 18.02.2004 à 12:47142177
Heu j'ai du poster un peu aussi sur lui, mais pas aujourd'hui. Je fais partie de ceux qui aiment vraiment son travail. Certes il se montre comme quelqu'un d'insupportable à qui on a envie de mettre des claques, quelqu'un qu'on ne souhaite pas vraiment comme ami. Est-ce la réalité ou un personnage "construit", je n'en sais rien, ce que je sais c'est que j'ai dévoré ses deux albums. J'ai ressorti Peep Show une fois Strip Tease fini. Je pense aussi préférer Strip Tease, même si Peep Show est plus facile à lire.
Enfin vala, pour faire court, j'aime !

MR_Claude, 18.02.2004 à 12:42142176
Hop, je découpe ce sujet là, parce que y'a une discussion qui ms'est amorcée, qui m'intéresse, mais j'arrive après la bataille, donc bon...


daiboken
Bien plus percutant que le Tohu-Bohu du même auteur paru en 2001.
Le découpage en mini-histoires d'une page fonctionne à mon sens beaucoup mieux, le propos (sensiblement identique : le caractère et les obsessions de Joe Matt ne variant somme toute pas beaucoup dans le temps, à son grand dam mais à notre plus grand plaisir) passe mieux. Plus de punch, plus d'énergie, plus d'inventivité.
De très loin LE Joe Matt à posséder (en plus, l'objet est splendide, ce qui comparé à l'horrible maquette du Tohu-Bohu - certainement une des plus horribles maquettes de collection de l'histoire de la bd - est un petit plus supplémentaire)

Thierry
Je ne sais pas comment est l'edition francais, mais j'ai jamais pu le terminer en anglais. D'abord c'est ecrit tout petit, avec des dessins trop petits qui fatiguent les yeux.
Puis Joe Matt, il m'enerve. Il m'agace. Il m'horripile. Il m'indispose.

Fredgri
Joe Matt... Personnellement le "Peep Show" m'a profondément agacé, et ça n'avait rien à voir avec le fait que ça soit dans la collection Tohu Bohu (que je trouve, au contraire, très bien conçue, très cohérente), mais simplement c'est bassement pleurnichard, ça n'amène à rien et c'est bourré d'idées préconçues. Bref je crois que c'est le premier auteur qui me fait cet effet là en fait !!! C'est tellement loin de la finesse de Seth, de Ware, même de Tomine...

daiboken
>> Puis Joe Matt, il m'enerve. Il m'agace. Il m'horripile. Il m'indispose.

Ben oui, mais c'est aussi ça qui est bien dans ses albums.

>> C'est tellement loin de la finesse de Seth, de Ware, même de Tomine...

Ouais bon, c'est pas le but de Joe Matt non plus.
Chacun son créneau.

Joe Matt est un auteur qui ne laisse indifférent aucun de ses lecteurs et qui provoque des réactions vives dans un sens ou dans l'autre.
Réactions qui sont toutes intéressantes, dans un rapport à soi tout d'abord et dans le cadre d'un échange d'idées ensuite.

Je trouve ça bien.

PS : pour Tohu-Bohu, je ne parlais que de la maquette (que je trouve immonde), pas de pertinence et de cohérence éditoriales.

melaka
ben, moi, j'aime bien les bd de Joe Matt... ce manque de pudeur qui sent bon le quotidien d'un type tres agacant.. mais justement.. il se presente comme ca, sans s'arranger, sans se donner le bon role.. c'est une bonne autodérision !
pis le coté "défi" de ses ptites bd qu'il commence sans savoir ou il va.. mince je fais une partie de mes propres bd comme ca, moi aussi...


Pages : 1 - 2

retour forum

bordure
coin bordure coin