|
| |
|
|
|
|
Tracnar et Faribol Dessin et scénario : Du Peloux Benoît Albums indépendants, en cours |
|
|
Volume 1 - 2020 | Volume 2 - 2022 |
  Rohagus
| J'ai été séduit par cette série qui s'articule en histoires complètes en un tome. Elle s'inspire des contes classiques de Grimm et autre Perrault dans le sens où elle se base sur des trames narratives simples et proches des contes classiques : la méchante reine sorcière qui envoute la fille du roi pour le premier tome, ou encore une graine à trouver pour faire chanter l'oiseau magique du roi et faire revenir le beau temps sur le royaume pour ce qui est du second tome. Mais elle s'en détache par la personnalité des deux héros qui eux n'ont rien des princes charmants des fameux contes, bien au contraire, et pourtant ce sont bien eux qui viennent sauver la princesse ou le royaume en fin de compte.
Ce n'est pas dans l'originalité ou la profondeur de l'intrigue qu'il faut chercher son bonheur ici mais plutôt dans la grande qualité du graphisme, de la narration, des dialogues et des personnages.
Ce graphisme m'a rapidement séduit. J'aime son trait animalier forcément inspiré de l'animation Disney mais avec une vraie maîtrise comme savent en faire preuve une poignée d'auteurs adeptes de ces animaux anthropomorphes aux visages très expressifs. J'aime le soin apporté aux costumes, aux décors, aux mises en scènes, et à tous les plans en général. Je n'ai qu'un véritable regret qui vient de la colorisation, non pas qu'elle soit laide bien au contraire, mais elle manque de contraste et cela implique des cases légèrement difficiles à déchiffrer. C'est presque dommage car il y a un superbe travail dans la majorité d'entre elles mais on en vient à plisser les yeux pour essayer de profiter pleinement de tous les détails qui sont noyés dans les couleurs ou dans des teintes parfois trop sombres.
Comme dit plus haut, le scénario de fond des intrigues de chaque tome n'est pas des plus élaboré ou original, mais je les ai pourtant lues avec grand plaisir. J'aime la personnalité des protagonistes, notamment le fait que les deux héros ne soient pas tous blancs. Comme leurs noms le laissent d'ailleurs entendre, ce sont plutôt des margoulins et autres roublards ; ils ne sont d'ailleurs même pas de vrais amis et collaborent uniquement du fait des circonstances.
J'aime aussi les dialogues qui font régulièrement preuve d'un style légèrement soutenu, à la limite de la rime. Ce ne sont pas les dialogues formidables de De Cape et de Crocs mais il y a de l'idée.
Et globalement, c'est le plaisir simple de bonnes histoires sans fioriture, bien racontées, bien dessinées, et qui tiennent parfaitement en albums de 56 pages seulement. J'aime ce type de série. |
|
|
|
|
|
| |