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Spiral - Les liens du raisonnement Dessin : Mizuno Eita Scénario : Shirodaira Kyo Spiral - Les liens du raisonnement, terminé |
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  Rohagus
| Le premier tome de Spiral commence comme des enquêtes policières à la Sherlock Holmes avec un lycéen surdoué qui résout des histoires de meurtres un peu tordues dans son propre lycée. Rien de très passionnant jusque là même si les enquêtes sont plutôt bien menées.
Puis à partir du second tome, un groupe mystérieux de dangereux enfants et adolescents, les « Blade Children », va prendre de plus en plus d'importance. Le héros va être amené à les affronter puis à combattre plus ou moins à leurs côtés car il espère non seulement comprendre qui ils sont vraiment mais surtout retrouver son grand frère disparu deux ans plus tôt qui semble lié de près à eux.
Et à partir de là, la série prend un tournant proche des combats de logique de Death Note. On y retrouve en effet des jeunes surdoués qui se confrontent dans des duels de logique mortels et des enquêtes policières où ils jouent au chat et à la souris avec des pièges fatals.
Soyons clair, ce n'est pas crédible et cela agacera sans doute les lecteurs adultes de voir amassée une telle quantité de gamins surdoués et arrogants, surtout quand on pense à quel point ils semblent comme par hasard se regrouper précisément dans le seul lycée du héros.
En outre, même si la logique de leurs affrontements n'est vraiment pas dénuée d'intelligence et souvent intéressante, on y trouve aussi beaucoup de facilités et de coïncidences heureuses. La trame narrative prendra par exemple à plusieurs reprises la forme d'une succession de j'ai deviné ce que mon adversaire allait faire puis de je savais que mon adversaire avait deviné ce que j'allais faire alors je lui ai tendu un piège et puis encore de je savais que mon adversaire m'avait tendu un piège parce qu'il avait deviné que j'avais deviné ce qu'il allait faire et ainsi de suite. Pour citer Tillieux dans un album de Gil Jourdan : « Nous savons qu'ils savent que nous savons qu'ils savent... avec tous ces savons, on va pouvoir ouvrir une savonnerie. » Tout ça pour dire que les intrigues sonnent souvent artificielles.
Il faut ajouter à cela que la narration n'est pas toujours très claire. Et que même si le dessin est agréable, certains personnages se ressemblent ce qui ne rend pas évident la compréhension d'une case au premier coup d'oeil. Le héros, notamment, a des traits très féminins et des boucles d'oreilles, ce qui m'a fait plusieurs fois le confondre avec sa belle-sœur.
Mais malgré ces reproches, comme dit plus haut, les duels de logique de ces gamins surdoués sont plutôt bien foutus et assez prenants. Il y a une bonne dose d'intelligence et j'y retrouve ce qui m'avait plu au début de la série Death Note. Du coup, j'ai pu la plupart du temps mettre de côté mes réticences vis-à-vis des quelques invraisemblances et de la crédibilité de l'ensemble pour bien apprécier ma lecture. Mais je ne suis pas sûr pour autant que d'autres lecteurs adultes ne soient pas rebutés par le fait que le public cible paraisse parfois un peu trop adolescent.
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