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Plants vs. Zombies™ Dessin : Chan Ron / Tong Andie / Chabot Jacob / Lattie Tim / Soler Sara / Gillenardo-Goudreau Christianne / Dwyer Kieron / Hamm Jesse Scénario : Tobin Paul Albums indépendants, en cours |
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Volume 1 - 2014 | Volume 2 - 2015 | Volume 3 - 2015 | Volume 4 - 2016 | Volume 5 - 2016 | Volume 6 - 2017 | Volume 7 - 2017 | Volume 8 - 2018 | Volume 9 - 2018 | Volume 10 - 2019 | Volume 11 - 2019 | Volume 12 - 2019 | Volume 13 - 2020 | Volume 14 - 2020 | Volume 15 - 2021 | Volume 16 - 2021 | Volume 17 - 2022 | Volume 18 - 2022 | Volume 19 - 2023 | Volume 20 - 2023 | |
  Rohagus
| Certains succès éditoriaux m'échappent complètement. C'est le cas de cette série dont je vois les tomes se succéder depuis 2014 en m'étonnant à chaque fois d'en voir un nouveau sortir. C'est la même incompréhension pour moi que pour les séries Angry Birds et The Lapins crétins, elles aussi inspirées de jeux vidéos.
Le jeu Plants Vs. Zombies a eu son petit succès il y a une dizaine d'années, et même si je n'ai joué qu'à la version IOS gratuite donc très réduite, je trouvais ça sympa même si pas différent des jeux Tower Defense classiques. Je ne voyais pas en tout cas ce qui pouvait être extrait pour réaliser un récit en bande dessinée. Et encore moins une série complète qui atteint actuellement 13 tomes.
Chacun de ces tomes forme une histoire complète.
Le premier est introductif… et la série aurait pu s'arrêter là pour moi. On y découvre Voisinville et sa soudaine invasion de zombies sortis de nulle part. On y rencontre nos héros, Tom, un garçon casse-cou et un peu présomptueux « comme tous les garçons », Patty, une fille intelligente et débrouillarde « comme toutes les filles », et Dave le Dingo, l'oncle de cette dernière, sorte de gentil savant fou et personnage bien présent dès la première version du jeu vidéo. C'est ce dernier qui a créé la colonie de plantes intelligentes et guerrières capables de combattre les zombies pour peu qu'elles soient alimentées par l'énergie solaire. Et face à eux, on découvre le chef des zombies, le Dr Zomboss, adversaire qui va devenir récurrent et lui aussi savant dirigeant sa horde de zombies décérébrés.
Après ce premier tome qui est la première bataille entre les héros et les zombies, les suivants exploitent le filon en imaginant des intrigues plutôt bidons, comme des voyages dans le temps avec des zombies à chaque époque, une course automobile héros contre zombies, les héros et les zombies en vacances, les héros et les zombies au cirque, les héros et les zombies au club de lecture... Non, je ne me moque pas, ce sont vraiment les scénarios de ces albums. Chaque intrigue est prétexte à une suite de cavalcades et de situations chaotiques où les héros et leurs plantes intelligentes alternent les moments de fuites et moments où elles se rebiffent et tuent les zombies à tour de bras, sauf bien sûr le fameux Zomboss qui revient toujours avec une nouveau plan diabolique.
Le ton est à la grosse déconnade. Les zombies sont forcément ridicules, mais les gentils aussi. Le danger n'est jamais pris au sérieux, et les péripéties s’enchaînent comme une suite de gags tartes-à-la-crème qui tombent tous complètement à plat. L'exemple le plus flagrant est le fameux Dave le Dingo qui parle en débitant des gargouillis et des mots sans aucun sens et que seule sa nièce comprend : ce gag aurait pu convenir sur une ou deux cases, mais là on y a droit sur des planches entières tome après tome. Qui ça fait rire ?
Quant au dessin, je n'aime pas du tout celui du dessinateur principal, Ron Chan. On dirait du dessin de studio sans profondeur et aux couleurs atroces avec cette sensation permanente d'avoir été réalisé aussi rapidement que possible, pour produire de la page à la chaîne. D'autres dessinateurs, tout aussi inconnus que le principal, se sont succédé pour réaliser quelques-uns des tomes suivants de la série, mais même si en réalité je préfère leur style à celui de Ron Chan, aucun ne trouve grâce à mes yeux, à part peut-être Jacob Chabot.
Je ne saurais dire à qui la série s'adresse. L'humour est vraiment basique et enfantin mais en même temps le récit est parfois inutilement bavard. La narration est complètement décousue, les personnages surjouent, certains enchaînements sont tellement ratés qu'on se demande si on a manqué une case entre telle vignette et sa suivante. Tant les intrigues que les tentatives laborieuses de faire rire sont franchement médiocres. Et puis les enfants qui jouaient à Plants Vs. Zombies sont maintenant des adultes ou au mieux de grands adolescents donc qui achète cette BD ?
J'avoue n'avoir pas lu la série au-delà du 5e tome car dès le premier j'ai dû me forcer pour arriver au bout de l'album ; et ce fut un calvaire pour moi de lire les trois suivants, calvaire que j'ai enduré uniquement pour tenter de comprendre ce qui expliquait le succès commercial relatif de cette BD : échec total sur ce plan.
A oublier ! |
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