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Nomad 2.0 Dessin : Carette Julien / Savoia Sylvain Scénario : Morvan Jean-David Volume 1 - 2013 | Volume 2 - 2016 |
Nomad  Rohagus
| J'ai découvert la série Nomad il y a environ quinze ans. A l'époque, même si le scénario ne cassait pas trois pattes à un canard, j'avais apprécié son ambiance cyberpunk débridée ambiance années 1990, avec tous les ingrédients du genre, super infiltrations informatiques, hologrammes, cyber-guerriers et action tout autour du Monde. D'autant que Savoia et Buchet donnait un bon peps au graphisme du récit.
Et voilà que 13 ans après le dernier tome de la série initiale, Morvan remet le couvert avec une suite en forme de come-back. Alors qu'on croyait que notre héros avait enfin trouvé le repos et une vie familiale heureuse, l'aventure vient le chercher directement dans son refuge en s'en prenant à sa femme enceinte de leur premier enfant.
Cette fois-ci, même si Savoia participe au début pour mieux lui passer la main, c'est Julien Carette qui est au dessin. Et je dois dire que son graphisme est très inégal. Il est parfois soigné, avec un encrage fin et détaillé. Dans ces moments-là, je le trouve sympa et plutôt beau. Mais d'autres fois, il est beaucoup plus brouillon, avec un encrage devenant subitement épais. Ces changements de style ne me plaisent pas, d'autant que je ne vois pas ce qui les motive. Et l'aspect proche du croquis de certains décors se ressent de manière très négative quand il est mis en avant par un grand dessin en double page comme celui du goulag du second tome. On dirait l'esquisse d'un dessin que l'auteur n'aurait pas pris la peine de terminer avant publication.
Quant au scénario, il n'est vraiment pas terrible et cela ne méritait pas de faire revivre la série pour cela, à part peut-être pour donner envie de relire les 5 tomes initiaux. Le premier tome est une course-poursuite, longue mais très rapidement lue. Il ne s'y passe pas grand chose de passionnant. Le second, lui, est nettement plus dense en événements, mais cette richesse semble empêcher d'être contenue de manière crédible en un seul tome. L'action y semble expédiée et superficielle. Est-ce que la série était prévue sur davantage d'albums et a dû être raccourcie brutalement pour terminer en 2 tomes seulement ?
Quoi qu'il en soit, c'est bourré de facilités, de deus ex machina, de péripéties téléphonées et de clichés. Cela frise même souvent l'incohérence la plus complète. Ce n'est pas amusant à lire puisque l’on ne s'attache pas au héros et à son histoire. Pourtant c'était plutôt sympa d'imaginer mettre en scène la libération de la Corée du Nord mais ça ne suffit pas à rendre l'intrigue prenante.
J'imagine que cette fois, les aventures du Nomad vont s'arrêter là pour de bon. |
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