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La Mondaine Dessin : Lafebre Jordi Scénario : Zidrou Albums indépendants, terminé |
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Volume 1 - 2014 | Volume 2 - 2014 |
  Rohagus
| Le premier tome m'avait bien fait accrocher à cette série.
J'appréciais, avant tout, l'originalité du cadre de son récit, à savoir la brigade mondaine de la police dans le Paris des années 1930 puis durant la guerre.
C'est une plongée historique assez déroutante et intéressante. On y découvrait des policiers assez sympathiques en soi mais pourtant loin d'être blancs comme neige. On y découvrait des mœurs, puisque c'est bien leur domaine, assez spéciales, où les braves familles bien pensantes parisiennes côtoyaient des maisons closes et autres filles de petite vertu, avec comme lien entre les deux des policiers qui n'hésitaient pas à serpenter d'un univers à l'autre.
Comme dans beaucoup de ses romans graphiques, Zidrou s'offre son plaisir habituel de mettre en scène une galerie de personnages originaux et variés.
Et à cela s'ajoute le dessin très sympathique de Jordi Lafebre, soigné, vivant et plein de personnalité.
Bref, du bon, avec l'envie de savoir où les auteurs veulent en venir.
Le second tome m'a hélas un peu refroidi.
Cela ne vient pas du cadre qui reste intéressant. Le décor est nettement plus orienté sur la situation de Paris sous l'Occupation mais le point de vue par lequel on le découvre et les personnages qui le composent sont toujours originaux.
Ce qui m'a déçu, c'est d'une part une intrigue que j'ai trouvé trop embrouillée et d'autre part un personnage principal qui m'est devenu peu à peu antipathique.
Le récit du premier tome était déjà dense, mais dans le second cela s’intensifie plus encore, avec beaucoup de sauts temporels ; et je n'ai pas réussi à accrocher aux émotions et à comprendre les choix du héros.
Ce dernier tourne d'ailleurs au véritable salaud. Alors certes, il s'en veut ensuite pour la crasse mortelle qu'il commet à un moment crucial du récit, mais il ne semble pas s'en vouloir plus que ça pour son autre crasse, non pas mortelle mais émotionnelle, qu'il fait endurer à une pauvre femme à cause de son obnubilation pour sa « panthère ». C'est cette passion que je n'arrive vraiment pas à ressentir et à apprécier dans le récit, ainsi que, en parallèle mais ce n'est pas lié, l'inhumanité ou l'aveuglement dont le héros fait preuve face aux événements historiques de l'époque. A l'inverse, je comprends nettement plus la réaction finale du chef de brigade qui du coup apparaît nettement plus humain et sympathique.
Bref, une bonne première impression en début de lecture un peu gâchée ensuite par un second tome un peu brouillon et un héros auquel je n'ai vraiment pas su m'attacher. J'apprécie quand même l'originalité du récit, son intérêt historique et social et la qualité du dessin. |
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