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Les Lumières de l'Amalou Dessin : Wendling Claire / Springer Benoît Scénario : Gibelin Christophe Les Lumières de l'Amalou, terminé |
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Volume 1 - 1990 | Volume 2 - 1991 | Volume 3 - 1992 | Volume 4 - 1994 | Volume 5 - 1996 | |
  petitboulet
| Les lumières de l'Amalou pour moi c'est d'abord une histoire d'amour entre moi et un dessin. Alors que je passais chez mon dealer (comprenez "mon libraire") habituel, je tombe sur la couverture du tome 4 de cette série, Gouals. Arrêt moteur. Yeux équarquillés. Stupeur. Bonheur. Un vrai coup de foudre devant le contraste entre la puissance énorme du félin et son expression si humaine, triste, intelligente, compatissante, contraste aussi entre la neige et ses pattes tachées de sang, entre sa puissance et la fragilité de la jeune fille...
Ni une ni deux, j'achète le tout. J'ouvre presqu'avec fébrilité le livre, que je refermerai seulement une fois fini.
Sur les bords de l'Amalou vivent les furets et les transparents des petits êtres humanoïdes qui deviennent intangibles sans lumière. La cohabitation se passe pûtôt mal que bien. Sur ces entrefaites un avion s'écrase. A l'intérieur, 2 furets, Andréa et Elwood. Je n'ose en dire plus sur l'intrigue, ouvrez le livre, laissez vous porter par les dialogues ciselés de Gibelin, par l'histoire merveilleuse, aux allures de conte de notre jeunesse.
Laissez vous séduire par le dessin virtuose, expressif, puissant par son pouvoir évocateur de Claire Wendling, partagez les joies et les peines des transparents et des furets, plongez dans une intrigue solide aux allures de rêves, efficace et poétique à la fois. Suivez les dans le monde de la Légende, faites connaissance avec le sage Grand chêne et le fascinant Cafou, riez avec Ubu, tombez amoureux avec Elwood de la belle mais fragile Orane, remplissez vous du concentré d'émotions que renferme ce livre magique et laissez vous envahir par le sentiment de bonheur qu'il procure à sa fermeture.
Comment? Pas encore en route pour vous le procurer? |
MR_Claude
| Une légende. C'est presque comme ça qu'on pourrait le mieux résumer cette série sans trop en dévoiler, tant le charme repose finalement sur peu de choses.
Sur une île un peu isolée, deux peuples cohabitent difficilement, les furets et les transparents. Quand surgissent Andréa et Elwood, pas autant par hasard que cela peut sembler au départ, les évènements vont s'accélerer, et une vieille légende commune, presqu'oubliée, va se rappeler dans l'urgence aux souvenir de tous.
Sous des allures de conte pour enfant dans une ambiance XIXème siècle, Gibelin livre une histoire pas forcément d'une originalité folle, ni forcément très complexe. Mais le charme est là, ce qui commence dans le tome 1 comme une simple aventure devient une quête sombre, dans le froid, la suspicion, l'eau, la haine. Qui manipule qui? Qui est au courant de quoi? Il n'y a bien qu'Elwood le furet pour suivre sans arrière-pensée à la fois Andréa son maître et ami, et Orane la séduisante transparente. Une histoire au rythme lent, presque contemplatif d'un monde souvent violent qui se meurt, mais où l'on ne s'ennuie pas un instant, l'urgence est dans le propos, pas dans l'action, l'attrait est dans les personnages bien campés, profonds, et leurs sentiments réciproques, et dans ce monde dont on ne sait rien ou presque.
La légende ce serait presque aussi le dessin de Wendling. Sans presque avoir rien fait d'autre en bande dessinée, elle est déjà considérée comme une des plus talentueuses de sa génération. De larges dessins qui prennent eux aussi leur temps, un trait vif et harmonieux. Les tomes 3 à 5 sont à ce niveau absolument incroyables de maîtrise, avec certaines planches a couper le souffle (le début du tome 4 notamment).
A lire tout d'un bloc de préférence, pour ne pas perdre la magie de l'histoire, l'intégrale étant parfaite pour cela, sauf que l'on y perd les couvertures originales (pour une fois que j'y suis sensible), dont notamment la couverture magistrale de "Gouals" (T.4), qui résume toute l'ambiance de la série, et vaut quasiment le détour à elle seule. |
eBry
| Des animaux aux comportements très humains (bien avant Blacksad), sont embarqués dans une aventure où le fantastique côtoie le quotidien sans bouder une note d'humour, par-ci par-là.
Christophe Gibelin plante à merveille un monde du début du 20ème siècle où cohabitent humains et animaux doués de parole sans sombrer dans le disneyen facile.
Au final, les "Lumières de l'Amalou" s'avèrent un bien agréable voyage. On pénètre rapidement dans ce monde fantastique et on regrette bien qu'il n'y ait qu'un seul cycle de 5 tomes à se mettre sous la dent !
Les "Lumières de l'Amalou" sont nourries de Jules Vernes et de littérature fantastique anglo-saxonne visitée par des créatures étranges qui semblent si réelles et si proches de nous.
Les "Lumières de l'Amalou", ce sont les premiers grands débuts de Claire Wendling, une des meilleures dessinatrices de ces dernières années. Elle rivalise aujourd'hui avec les plus grands, tant son talent est immense et varié. L'évolution de la qualité de son dessin entre le premier tome et le dernier des "Lumières de l'Amalou" est impressionante. Si Juanjo Guarnido a fait ses débuts aux studios de dessins animés de Walt Disney, avant d'être révélé au grand public avec Blacksad, Claire Wendling a fait le chemin inverse, débutant dans la BD pour effectuer ces dernières années des recherches graphiques de personnages de dessins animés chez Warner Bros entre autres, de jeux vidéos (Alone in the Dark IV), et de jeux de rôle (Meta-Barons). Wendling est une boulimique du dessin...
Un très bel aperçu de l'étendue de son talent est proposé par les éditions du Cycliste, dans le recueil de dessins "Drawers". On y découvre entre autres les dessins préparatoires du dessin animé Thorgal, une couverture de Hell Boy pour Semic, des peintures et dessins matinés de Egon Schiele ou de Gustav Klimt.
Les "Lumières de l'Amalou" existent sous forme d'intégrale en 1 recueil reprenant les 5 tomes d'origine sous une splendide couverture. Un très bel objet à (s')offrir sans hésitation !
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