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Long John Silver Dessin : Lauffray Mathieu Scénario : Dorison Xavier Long John Silver, en cours |
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Volume 1 - 2007 | Volume 2 - 2008 | Volume 3 - 2010 | Volume 4 - 2013 |
  Thierry
| Cette fausse suite de « L'île au trésor » relate une nouvelle chasse au trésor à laquelle s'invite le pirate Long John Silver. Avant de commencer la lecture, je me suis remémoré le roman de R.L. Stevenson. Il fait partie des classiques populaires les plus connus dont je garde personnellement un bon souvenir. Je possédais tout gosse un livre richement illustré qui reprenait « Robin des Bois » et « L'île au trésor ». Je l'ai lu je ne sais combien de fois à l'époque. Surtout « L'île au trésor » parce que je préférais le « Robin des bois » version Disney. Ce qui me fascinait le plus dans cette histoire de pirates et de trésor enfoui, outre le souffle de l'aventure et la violence assez inhabituelle dans les lectures d'enfant (mutinerie, meurtres...), c'était ce personnage charismatique et fascinant, ce pirate à la jambe de bois, capable de toutes les cruautés mais qu'on arrive pourtant jamais à détester, à tel point que nous trouvions normal que Jim Hawkins le laisse s'enfuir à la fin.
Ressusciter Long John Silver ? Un pari audacieux, voire impossible. Dorison & Lauffray ont tenté l'aventure.
Lady Vivian Hastings pensait son mari disparu corps et âmes, perdu par son obsession de retrouver la cité oubliée de Guyanacapac en plein coeur de l'Amazonie. Mais voilà que son beau-frère fait irruption chez elle avec des instructions précises transmises par son mari. Il ordonne de solder tous ses bien afin de financer une expédition visant à ramener le trésor de Guyanacapac. Quant à sa femme, il la condamne au couvent.
C'est un choc pour Lady Vivian qui se considérait déjà comme veuve d'un mari qu'elle détestait et préparait activement son remariage. Bien décidée à ne pas se laisser faire, elle contacte le docteur Trelawney pour être mise en rapport avec Long John Siver. Son plan est simple: court-circuiter l'expédition dirigée par le frère de son mari et en prendre le contrôle avec l'aide de pirates recrutés par Silver.
Que du classique, mais qui évite les clichés éculés tel le perroquet juché sur l'épaule qui beugle « pièce de huit » et autres joyeusetés. Du baroque aussi, à moins que ce ne soit de la boursouflure. De l'excès, du grand spectacle, de la trogne en biais et couturée... mais cela fonctionne plutôt bien, parce que ces choix sont clairement assumés par les auteurs. De la série B à grand spectacle, du divertissement à fond de cale, malmené par un méchant roulis.
Malheureusement, les personnages manquent d'épaisseur à commencer par un Long John Silver qui peine à retrouver le charisme du personnage de roman. Mais il a été tellement fantasmé par chaque lecteur que cela est mission impossible. Visiblement, les auteurs ont préférés se concentrer sur les péripéties et mettre la psychologie au second plan.
Si nous comparons cette série au roman qui lui a servi de modèle, il lui manque indéniablement quelque chose pour pouvoir espérer soutenir la comparaison avec son illustre modèle. Mais en terme de bande dessinée de divertissement, cette série remplit son cahier des charges. Elle évite même le graveleux des seins qui débordent gratuitement. Spoiler activé Reste que le rebondissement qui clôt le troisième tome me laisse plus dubitatif. J'ai peur que les auteurs n'aient décidé de faire basculer leur intrigue dans un registre fantastique qui a tendance à être usé jusqu'à la corde, mais on verra. Spoiler désactivé.
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